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DAPHNOMANCIE (Page 4:631)
DAPHNOMANCIE, s. f. (Divinat.) sorte de divination qui se faisoit par le moyen du laurier, & qu'on nommoit ainsi parce que les Poëtes feignoient que la nymphe Daphné, en se dérobant aux poursuites d'Apollon, avoit été changée en laurier.
On pratiquoit la daphnomancie de deux manieres: 1°. en jettant dans le feu une branche de laurier; si en brûlant elle pétilloit & faisoit un certain bruit, on en tiroit un heureux présage: c'étoit au contraire mauvais signe quand elle brûloit tout simplement & sans produire aucun son, comme dit Properce,
DAPIFER (Page 4:631)
DAPIFER, s. m. (Hist. mod.) nom de dignité & d'office, grand - maître de la maison de l'empereur. Ce mot en latin est composé de dapis, qui signifie un mets, une viande qui doit être servie sur la table; & de fero, je porte: ainsi il signifie proprement porte - mets, porte - viande, un officier qui porte les mets, qui sert les viandes sur la table.
Ce titre de dapifer étoit un nom de dignité & d'office
dans la maison impériale, que l'empereur de
Constantinople conféra au czar de Russie comme
une marque de faveur. Cet office fut autrefois institué
en France par Charlemagne sous le titre de dapiferat & senéchaussée, qui comprenoit l'intendance
sur tous les offices domestiques de la maison royale;
ce que nous nommons aujourd'hui grand - maitre de
la maison du Roi. Les rois d'Angleterre, quoique
souverains, se faisoient honneur de posséder cette
charge dans la maison de nos rois; & c'est en conséquence
de cette dignité, dont ils étoient revêtus
comme comtes d'Anjou, qu'ils étoient gardiens &
défenseurs de l'abbaye de S. Julien de Tours. On lit
cette anecdote dans une lettre de Henri I. roi d'Angleterre, écrite vers les premieres années du xij. siecle,
& rapportée au tome IV. des mijcellanea de M.
Baluze. Cette charge étoit la premiere de la maison
de nos rois, & ses possesseurs signoient à toutes les
charges. Elle se nommoit en françois sénéchal, & a
eté remplacée par celle de grand - maître de la maison
du Roi. Voyez
La dignité de dapifer fut beaucoup moins éminente en Angleterre, puisque dans plusieurs de nos anciennes chartes, l'officier qui en est revêtu est nommé un des derniers de la maison royale.
La dignité de dapifer subsiste encore aujourd'hui en Allemagne, & l'électeur palatin l'a possédée jusqu'en 1623, que l'électeur de Baviere a pris le titre d'archi - dapifer de l'empire; son office est au couronnement de l'empereur, de porter à cheval les premiers plats à sa table.
Les différentes fonctions de la charge de dapifer,
lui ont fait donner par les auteurs anciens plusieurs
noms différens; comme d'
DARBY ou DERBY (Page 4:631)
DARBY ou DERBY, (Géog. mod.) ville d'Angleterre, capitale de Derbyshire. Elle est située sur le Dervant. Long. 16. 10. lat. 52. 54.
DARCE, DARCINE, BASSIN, CHAMBRE (Page 4:631)
DARCE, DARCINE, BASSIN, CHAMBRE, PARADIS, (Marine.) tous ces noms sont synony<cb->
DARD (Page 4:631)
DARD, (Hist. nat.) Voyez
Dard (Page 4:631)
Dards (Page 4:631)
Dards de fer (Page 4:631)
Dards à feu (Page 4:631)
Dard (Page 4:631)
Dard (Page 4:631)
DARDA (Page 4:631)
DARDA, (Géog. mod.) fort de la basse Hongrie sur la Drawe. Long. 36. 45. lat. 45. 55.
DARDANARIUS (Page 4:631)
DARDANARIUS, sub. m. (Hist. anc.) usurier,
monopoleur si l'on pouvoit se servir de ce mot. Ce
nom se donnoit autrefois à ceux qui causoient la disette
& cherté des denrées, sur - tout du blé, en les
achetant en grande quantité, & les serrant ensuite
pour en faire hausser la valeur, & les vendre à un
prix exorbitant. Ces gens ont toûjours été en horreur
dans toutes les nations; & on les a séverement
punis, quand ils ont été reconnus. Voyez
Le mot dardanarius vient de Dardanus, qui, diton, détruisoit les fruits de la terre par une espece de sorcellerie.
Ces sortes de gens sont aussi appellés oeruscatores, directarii, sitocapeli, annonoe flagellatores, & seplatiarii. Chambers. (G)
DARDANELLES (Page 4:631)
DARDANELLES (
Dardanelles (Page 4:631)
DARDANIE (Page 4:632)
* DARDANIE, s. f. (Géog. anc.) petite province
dépendante des Troyens, & située au nord de la
Troade. La capitale portoit le même nom; elle étoit
voisine de la source du Simoïs; elle avoit été bâtie
par Dardanus. La Samothrace s'appella aussi Dardanie. Ce sut encore le nom de la Dacie méditerranée.
Voyez
DARDILLER, DARDILLE (Page 4:632)
DARDILLER, DARDILLE, (Jardin.) on dit, pour faire entendre qu'un oeillet pousse son dard, cet oeillet dardille. (K)
DAREL - HAMARA (Page 4:632)
DAREL - HAMARA, (Géog. mod.) ville d'Afrique, au royaume de Fez; elle est située sur une mon tagne. Long. 9 lat. 34. 20.
DARHA ou DRAR (Page 4:632)
DARHA ou DRAR, (Géog. mod.) province d'Afrique, sur la riviere du même nom, dans les états du roi de Maroc.
DARIABADES (Page 4:632)
DARIABADES, s. m. (Commerce.) toile de coton, blanche, qui vient de Surate. Voyez les diction. du Comm. & de Trév.
DARIDAS ou TAFFETAS D'HERBE (Page 4:632)
DARIDAS ou TAFFETAS D'HERBE, (Comm.) espece d'étoffe qui se fabrique aux Indes avec les filamens d'une plante. Voyez les dict. de Comm. & de Trév.
DARIEN (Page 4:632)
DARIEN, (Géog.) l'isthme de Darien ou de Panama joint l'Amérique septentrionale avec la méridionale: il y a proche de cet isthme une riviere & un golfe de même nom.
DARINS (Page 4:632)
DARINS, s. m. pl. (Manufact. en fil.) toiles ordinaires qui se fabriquent en Champagne. Dictionn. de Comm. & de Trév.
DARIOLE (Page 4:632)
DARIOLE, s. f. (Pâtisserie.) c'est une piece de
pâtisserie qu'on emplit d'un appareil de lait, de beurre,
& autres ingrédiens. Voyez
DARIQUE (Page 4:632)
DARIQUE, s. m. (Littérat.) piece d'or frappée au nom de Darius Medus, que l'Ecriture appelle Cyaxare II. roi des Medes.
Ce fut vers l'an 538 avant J. C. que furent frappés les dariques, qui pour leur beauté & leur titre ont été préférés pendant plusieurs siecles à toutes les autres monnoies de l'Asie. Lorsque Cyrus étoit occupé à son expédition de Syrie, d'Egypte, & dès pays circonvoisins, Darius le Mede fit battre ces fameuses pieces d'or de l'immense quantité de ce métal accumulée dans son thrésor, du butin qu'il avoit fait avec Cyrus pendant le cours de la longue guerre où ils s'engagerent. On les frappa pour la premiere fois à Babylone, d'où elles se répandirent dans tout l'Orient & jusques dans la Grece.
Suivant le docteur Bernard, de ponder. & mensur. antiq. le darique pesoit deux grains plus qu'une guinée; mais comme il étoit de pur or, n'ayant point ou presque point d'alliage, cette monnoie, selon la proportion qui se trouve aujourd'hui entre l'or & l'argent, pouvoit valoir environ 25 schelins d'Angleterre.
Il est fait mention des dariques dans le I. liv. des
chron. xxjx. 7. comme aussi dans Esdras, viij. 27.
sous le nom d'adarkonim, & dans le Talmud sous celui
de darkonoth; voy. Buxtorf, lexic. Rabbinnic. Ces
deux mots paroissent venir l'un & l'autre du grec
Les dariques, dit le dictionnaire de Trévoux,
étoient marqués d'un archer ou tireur d'arc; car
Plutarque dans les apophtegmes ou bons mots d'Agésilas, rapporte que ce Grec se plaignoit d'avoir
été chassé d'Asie par trente mille archers du roi de
Perse, entendant par - là des dariques marqués d'un
archer. Article de M. le Chevalier
DARMOUTH ou DERMOUTZ (Page 4:632)
DARMOUTH ou DERMOUTZ, (Géog. mod.) ville d'Angleterre, dans le Devonshire. Long. 14. 2. lat. 50. 16.
DARMSTADT (Page 4:632)
DARMSTADT, (Géog. mod.) ville d'Allemagne au cercle du haut - Rhin; c'est la capitale du landgraviat de Hesse Darmstadt; elle est située sur la riviere de même nom. Long. 26. 15. lat. 49. 50.
DARNAMAF (Page 4:632)
DARNAMAF, sub. m. (Commerce.) coton qui vient de Smyrne; c'est la meilleure espece: il est ainsi appellé de la plaine où on le cultive & recueille. Voyez les dict. du Comm.. & de Trév.
DAROGA ou DARUGA (Page 4:632)
DAROGA ou DARUGA, s. m. (Hist mod.) c'est ainsi qu'on appelle en Perse un juge criminel: il y en a un dans chaque ville.
C'est encore le nom d'une cour souveraine, où l'on juge les officiers employés au recouvrement des deniers publics, lorsqu'ils sont accusés de malversation.
DARTOS (Page 4:632)
DARTOS, sub. m. (Anatomie.) Presque tous les anatomistes, même les plus grands, ceux à qui rien ne paroît avoir échappé, soûtiennent que le dartos est une membrane charnue qu'on doit regarder comme un véritable muscle cutané, dont le serotum est intérieurement revêtu; cette membrane charnue, ajoûtent - ils, se trouve attachée par une espece d'expansion aponévrotique à la branche inférieure des os pubis, & fournit suivant Rau une enveloppe particuliere à chaque testicule, de sorte que de l'adossement ou de l'union de ces deux enveloppes charnues, se forme une cloison attachée d'une part à l'urethre, & de l'autre à la portion du scrotum qui est vis - à - vis le raphé.
Mais est - il bien vrai que le dartos soit musculeux,
& n'a - t - on pas autant de raison de prétendre qu'il
est formé par la membrane cellulaire du scrotum qui
est presque toûjours dépourvûe de graisse, & qui a
plus de solidité que celle qu'on rencontre ailleurs?
C'est le sentiment de Ruysch adopté par MM. Lieutaud & Monro, & il est difficile de ne pas l'embrasser,
en disant avec eux que le dartos n'est autre chose
que la membrane cellulaire du scrotum. En effet, le
tissu cellulaire dont le dartos est composé, & qui a
aux environs des testicules une épaisseur considérable,
n'est point différent de celui qu'on trouve sous
la peau de la verge. Les Anatomistes ont cru voir ici
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