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Crase, (Page 4:436)
Le mot est grec,
CRASSAMENTUM (Page 4:436)
CRASSAMENTUM, terme dont se servent
quelques anatomistes pour marquer les parties proprement
sanguines du sang, ou la partie qui, en se
refroidissant, forme un coagulum, par opposition au
serum ou à la térosité dans laquelle elles nagent. Voy.
Quelques auteurs ont pensé que le crassamentum étoit spécifiquement plus léger que le serum; mais le docteur Jurin a démontré le contraire par des expériences ré>térées. Chambers. (L)
CRASSE (Page 4:436)
CRASSE, s. f. (Medecine.) La crasse de la peau
retenue dans ses pores ou sur sa superficie, est capable
de produire plusieurs maladies, comme clous,
phlegmons, &c. la gale & les dartres sont sur - tout
engen>rées par cette crasse: on doit donc obvier à
ces maladies en nettoyant exactement la peau par
les bains, les frictions, & les autres moyens propres
à enlever la crasse de la circonférence du corps. Les
habitans des pays chauds qui sont plus sujets à la
crasse de la peau, à cause de la grande chaleur du
climat qu'ils habitent, se baignent aussi fort souvent
pour se garantir de ces maladies, méthode qu'ils ont
retenue des anciens. Voyez
Crasse, (Page 4:436)
Crasse, (Page 4:436)
CRASSIERS (Page 4:436)
CRASSIERS, s. m. pl. voyez
CRASSNITZ (Page 4:436)
CRASSNITZ, (Géogr. mod.) petite ville de la petite - Pologne, au palatinat de Sendomir.
CRATEE (Page 4:436)
* CRATEE, s. f. (Myik.) déesse des enchanteurs & des sorciers, mere de Sylla, & la même, selon toute apparence, qu'Hécate. Voyez les dict. de Trév. de Dish. & de Mychol.
CRATERE (Page 4:436)
* CRATERE, s. f. (Hist. anc. & mod.) On donne ce nom à certains vaisseaux des anciens. Il y a des crateres d'une insmité d'especes différentes: on trouve sur ces vaisseaux des bas - reliefs de la plus grande beauté; ils sont d'ailleurs de formes très - commodes & très - élégantes. Comment eût - il été possible qu'ils passassent de mode? Il n'y a que les choses qui n'ont
CRATICULAIRE (Page 4:436)
CRATICULAIRE, adj. (Optique.) On appelle
prototype & ectype craticulaire, le modele d'une anamorphose
& l'anamorphose même. Voyez
CRATICULER (Page 4:436)
* CRATICULER, v. act. (Dessein, ou dessiner
aux petits quarreaux.) Pour cet effet on divite les
bords de l'image qu'on veut copier ou de grand en
petit, ou de petit en grand, en parties égales; par
tous les points de divisions on fiche des pointes sur
lesquelles on fait passer des fils tres - delicats; ces fils
partagent, en s'entre - coupant, toute la surface de
l'original en petits quarreaux. On divise la surface
sur laquelle on veut en avoir la copie, en un égal
nombre de petits quarreaux, dont les côtés soient
aux côtés des quarreaux de l'image, en tel rapport
qu'on voudra: cela fait, on transporte à la vûe ce
qui est contenu dans chaque quarreau de l'original,
dans l'espace de chaque quarreau correspondant de
la surface où l'on veut en avoir copie. On peut avoir
une toile ou papier divisé en autant de quarreaux
qu'il y en a dans un chassis, & se servir de ce chassis
placé au - devant du visage d'une personne dont on
fait le portrait, pour en prendre au moins les proportions
les plus considérables. Il est inutile de s'étendre
davantage sur cette pratique, qui se conçoit
avec beaucoup de facilité. Voyez.
CRAU (Page 4:436)
CRAU, (le) Géog. mod. petit pays de France en Provence, le long de la rive orientale du Rhône.
CRAVAN (Page 4:436)
CRAVAN, s. m. anas muscaria, (Hist. nat. Ornithol.) oiseau qui a été ainsi nommé, parce qu'il
prend les mouches qui volent sur l'eau. Il ressemble
beaucoup au canard domestique pour la grandeur
& pour la figure: son bec est large & court: la piece
du dessus est jaune, & longue de deux pouces au - delà
des plumes: de chaque côté il y a des dents en
forme de scie; celles de dessus sont larges, flexibles,
élevées, & pour ainsi dire membraneuses; celles du
dessous sont moins saillantes, & forment des stries
oblongues. Il se trouve des plumes de différentes
couleurs presque par - tout, principalement sur le cou
en - dessus & en - dessous; elles sont noirâtres, blanches,
bazannées à - peu - près comme celles de la perdrix: les pattes sont jaunes, & la membrane des
doigts noirâtre: la couleur du sommet de la tête &
des ailes est plus noire que celle d'aucune autre partie;
les ailes & la queue sont courtes. Willughby
n'a jamais vû cet oiseau, & doute qu'il soit différent
du canard sauvage, boschas. Willughby, Ornith.
Voyez
CRAVAN (Page 4:436)
CRAVAN, (Géog. mod.) petite ville de France en Bourgogne, près du consluent de la Cure & de l'Yonne. Long. 21. 15. lat. 47. 42.
CRAVATES (Page 4:436)
CRAVATES, s. m. pl. (Hist. mod.) corps de cavalerie étrangere, qu'on eût mieux appellé Croate; mais l'usage en a décidé autrement: il est commandé par un colonel. Ils ont les mêmes fonctions à l'armée, que les housards, pandours, &c.
Cravate, (Page 4:436)
Cravate, (Page 4:436)
Cravate (Page 4:436)
CRAVEN ou CRAVENT (Page 4:437)
CRAVEN ou CRAVENT, (Hist. mod.) vieux
mot anglois qui signifioit coüard ou poltron; étoit
dans l'ancienne coûtume d'Angleterre, un terme de
reproche dont on se servoit dans les jugemens par
combat. Voyez
La loi étoit qu'on proclamât le vainqueur, & que le vaincu reconnût sa faute en présence du peuple, ou prononçât le mot craven pour aveu de sa lâcheté, &c. après quoi on rendoit incontinent le jugement, & le poltron amittebat legem terroe, c'est - à - dire devenoit infame.
Coke observe que si l'appellant, après avoir été
au combat, crioit craven, il perdoit alors liberam legem; mais que si c'étoit l'appellé, on le faisoit pendre.
Voyez
CRAYERS (Page 4:437)
* CRAYERS, s. m. pl. (Verrerie.) c'est la cendre du charbon que la violence de la chaleur convertit en une espece de verre ou de matiere vitrifiée en forme de croûte: cette croûte couvre la grille, & elle étoufferoit le feu, en empêchant l'air de traverser la grille, si on n'avoit l'attention de l'en dégager. On l'appelle aussi mousse.
CRAYON (Page 4:437)
CRAYON, voyez
CRAZI (Page 4:437)
* CRAZI, s. m. (Commerce.) petite monnoie usitée en Italie, & sur - tout dans le grand duché de Toscane & dans le Florentin, qui revient à un peu plus de quatre sols de notre argent.
CRÉADIERS (Page 4:437)
* CRÉADIERS, terme de Pêche usité dans le ressort
de l'amirauté de Bordeaux; est une sorte de trameaux
dérivans, dont les pêcheurs se servent pour la pêche
du créac ou esturgeon. Voyez
Ce sont ceux de la plus grande espece que les pêcheurs de Cariot y employent. Le créac ou esturgeon, dont la pêche est accidentelle sur toutes les autres côtes du royaume, pourroit se faire dans des saisons reglées, à l'embouchure de la Gironde. Les créadiers sont ainsi nommés du nom de créac; ils ont les mailles de l'Armail ou des Hameaux, d'un calibre bien plus large que l'ordonnance ne les a fixés pour les hameaux de la Dreige: ces mailles ont quelquefois jusqu'à dix pouces en quarré; celles de la charte, carte, toile, nappe, ou ret du milieu, ont deux à trois pouces en quarré. Les créadiers sont composés d'un gros fil, à - peu - près comme les rets des solles; mais ils ne restent pas sédentaires sur les fonds, ils dérivent à la marée, ainsi que les rets courans.
L'esturgeon aimant particulierement les eaux blanches ou troubles, la pêche en est ordinairement plus avantageuse quand elles le sont; alors ce poisson trouve une plus grande abondance d'anguilles & de lamproies, dont il fait sa pâture.
La pêche de l'esturgeon avec les trameaux dérivans,
commence en quelques endroits en Février,
& dure jusqu'en Juillet & Août, & même plûtard;
en d'autres, à la Notre - Dame de Mars, & dure jusqu'à la fin de Septembre: les pêcheurs la font avec
les mêmes rets au haut de la riviere; mais comme le
courant y est moins rapide qu'à son embouchure, ils
amarrent par un cordage de quelques brasses les
bouts de leur tressure, qui a quelquefois plus de cent
brasses de long, à un pieux planté à la rive, ou à
quelques arbres, de bord & d'autre. Le ret suit la
profondeur des eaux à deux, trois, quatre brasses
de chûte; mais le tramail reste sédentaire, sans dérive,
& arrête au passage les créacs qui montent ou
qui descendent, Voyez
CRÉANCE (Page 4:437)
CRÉANCE, s. f. (Jurispr.) On entend ordinairement par ce terme, une dette active, c'est - à - dire le droit que le créancier a de se faire payer d'une somme d'argent, d'une rente ou autre redevance, soit en argent ou en grains, ou autre espece; ce qui vient du latin credere, qui signifie prêter, confier. On comprend néanmoins sous ce terme, toutes sortes de créances, non - seulement pour prêt ou commodat, ou dépôt, mais aussi de quelqu'autre cause qu'elle dérive, comme d'une donation, d'un legs, partage, contrat de vente, &c.
Il y a plusieurs sortes de créances.
Créance caduque, est celle dont il n'y a rien à espérer.
Créance chirographaire, est celle qui est fondée sur un titre sous signature privée, qui n'emporte point d'hypotheque. On met dans la même classe les créances pour lesquelles il n'y a aucun titre écrit, parce que c'est la même chose vis - à - vis des créanciers hypothécaires, de n'avoir point de titre, ou de n'en avoir qu'un sous seing privé. Entre créanciers chirographaires, le premier saisissant est préferé sur le prix des effets saisis, parce qu'il a conservé le gage commun; mais s'il y a déconfiture, le premier saisissant vient, comme les autres, par contribution au sol la livre.
On distingue néanmoins deux sortes de créances chirographaires, les unes ordinaires, d'autres privilégiées: les créances chirographaires ordinaires sont toutes celles qui n'ont point de privilége: les créances chirographaires privilégiées, sont celles qui sont privilégiées par leur nature, soit qu'il y ait un titre ou non; & les unes ont un privilége spécial sur une certaine chose, comme le privilége du nanti de gages, le proprietaire de la maison sur les meubles des locataires; les autres ont un privilége général sur tous les effets du débiteur, comme les frais de justice, les frais de la derniere maladie du débiteur, les frais funéraires.
Créance déléguée, est celle qu'un tiers est chargé
de payer en l'acquit d'un autre. Voyez
Créance douteuse, est celle dont le recouvrement est incertain par rapport au peu de stabilité du débiteur.
Créance hypothécaire, est celle qui résulte d'un titre authentique, tel qu'un jugement ou un acte passé devant notaire, & qui emporte hypotheque au profit du créancier sur les biens de l'obligé.
Créance ordinaire, est celle qui n'est point privilégiée.
Voyez
Créance personnelle, est celle à laquelle la personne est principalement obligée, à la différence d'une créance hypothécaire, qui ne donne droit contre un tiers que comme détenteur d'un bien hypothéqué.
Créance privilégiée, est celle à laquelle les lois accordent
une faveur particuliere & une préférence sur
les créances ordinaires; tels sont les frais de justice,
frais funéraires, les créances d'un maçon sur la
maison qu'il a construite ou réparée. Voyez
Créances privilégiées hypothécaires, sont celles que
l'on paye sur les immeubles par préférence entre
les hypothécaires, & par conséquent avant toutes
les créances chirographaires, même privilégiées: telle
est la créance du bailleur de fonds pour le prix de
la vente. Voyez
Créance solidaire, est celle qui appartient en commun
à plusieurs personnes qui sont chacune en droit
d'en exiger la totalité, comme il arrive lorsque le
débiteur s'est obligé de payer à chacun des créanciers
la totalité de la dette, sans aucune division.
Néanmoins lorsque l'un d'eux a exigé la totalité de
la dette, les autres ne peuvent pas en exiger une se<pb->
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