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Personne n'ignore les usages de la craie pour le dessein, pour la fertilisation des terres; & l'on trouvera dans la Lithogéognosie de M. Pott, pag. 17 & suiv. les différens effets qu'elle produit dans le feu, lorsqu'on la fait entrer en fusion avec des matieres vitrifiables. ( - )
Craie (Page 4:428)
On trouve dans la pharmacopée de Bate une décoction
simple & une décoction composée de craie:
la premiere a beaucoup de rapport avec le decoctum
album Sydenhami, qui est beaucoup plus en usage
parmi nous. Voyez
Craie de Briançon (Page 4:428)
On peut voit par ce qui a été dit à l'art.
Les Tailleurs se servent de la craie de Briançon pour tracer des lignes legeres sur les étoffes.
Quelques medecins ordonnent la craie de Briançon comme absorbant, ou comme astringent; mais il paroît qu'elle ne peut nullement remplir ces vûes, puisque c'est une substance talqueuse, insoluble dans les acides des premieres voies, & incapable par conséquent de passer dans l'oeconomie animale, en s'unissant aux humeurs. ( - )
Craie (Page 4:428)
Craie (Page 4:428)
Craie (Page 4:428)
CRAIL (Page 4:428)
CRAIL, (Géog. mod.) petite ville d'Ecosse dans la province de Fife sur la Mera.
CRAILSHEIM (Page 4:428)
CRAILSHEIM, (Géog. mod.) ville d'Allemagne au cercle de Franconie, dans le Marggraviat d'Anspach sur la Iaxt.
CRAINBOURG (Page 4:428)
CRAINBOURG, (Géog. mod.) ville d'Allemagne dans la Carniole, sur la Save. Long. 31. 55. lat. 46. 30.
CRAINTE (Page 4:428)
CRAINTE, s. f. (Morale.) c'est en général un
mouvement inquiet, occasionné dans l'ame par la
vûe d'un mal à venir. Celle qui naît par amour de
notre conservation, de l'idée d'un danger ou d'un
péril prochain, je la nomme peur. Voyez
Ainsi la crainte est cette agitation, cette inquiétude de notre ame quand nous pensons à un mal futur quelconque qui peut nous arriver; c'est une émotion desagréable, triste, amere, qui nous porte à croire que nous n'obtiendrons pas un bien que nous desirons, & qui nous fait redouter un accident, un mal qui nous menace, & même un mal qui ne nous menace pas, car il regne ici souvent du délire. Un état si fâcheux affecte servilement à quelques égards
Cette passion superstitieuse se sert de l'instabilité
des évenemens futurs pour séduire l'esprit dont elle
s'empare, pour y jetter le trouble & l'effroi. Prévenant en idée les malheurs qu'elle suppose, elle les
multiplie, elle les exagere, & le mal qu'elle appréhende
luit toûjours à ses yeux.
Ce n'est pas tout de dire qu'elle empoisonne le bonheur de l'homme, il faut ajoûter qu'elle lui est à jamais inutile. Je sai que quelques gens la regardent comme la fille de la prudence, la mere de la précaution, & par conséquent de la sûreté. Mais y a - t - il rien de si sujet à être trompé que la prudence? mais cette prudence ne peut - elle pas être tranquille? mais la précaution ne peut - elle pas avoir lieu sans mouvemens de frayeur, par une ferme & sage conduite? Convenons que la crainte ne sauroit trouver d'apologie; & je dirois presque, avec mademoiselle Scudery, qu'il n'y a que la crainte de l'amour qui soit permise & loüable.
Celle que nous venons de dépeindre, a son origine dans le caractere, dans la vivacité inquiete, la défiance, la mélancholie, la prudence pusillanime, le manque de nerf dans l'esprit, l'éducation, l'exemple, &c.
Il faut de bonne heure rectifier ces malheureuses sources par de fortes réflexions sur la nature des biens & des maux; sur l'incertitude des évenemens, qui font naître quelquefois notre salut des causes dont nous attendions notre ruine; sur l'inutilité de cette passion; sur les peines d'esprit qui l'accompagnent, & sur les inconvéniens de s'y livrer. Si le peu de fondement de nos craintes n'empêche pas qu'elles soient attachées aux infirmités de notre nature; si leurs tristes suites prouvent combien elles sont dangereuses, quel avantage n'ont point les hommes philosophes qui les foulent aux piés? Ceux à qui l'imagination ne fait point appréhender tout ce qui est contingent & possible, ne gagnent - ils pas beaucoup à penser si sagement? Ils ne souffrent du moins que ce qui est déterminé par le présent, & ils peuvent alléger leurs souffrances par mille bonnes réflexions. Essayons donc notre courage à ce qui peut nous arriver de plus fâcheux; défions les malheurs par notre façon de penser, & saisissons les armes de la fortune: enfin, comme la plus grande crainte, la plus difficile à combattre, est celle de la mort, accoûtumons - nous à considérer que le moment de notre naissance est le premier pas qui nous mene à la destruction, & que le dernier pas, c'est celui du repos. L'intervalle qui les sépare, n'est qu'un point, eu [p. 429]
Crainte (Page 4:429)
Crainte (Page 4:429)
La crainte grave, qu'on appelle metus cadens in constantem virum, est celle qui ne vient point de pusillanimité, mais qui est capable d'ébranler l'homme courageux; comme la crainte de la mort, de la captivité, de la perte de ses biens.
La crainte legere est celle qui se rencontre dans l'esprit de quelque personne timide, & pour un sujet qui n'ébranleroit point un homme courageux; comme la crainte de déplaire à quelqu'un, d'encourir sa disgrace.
On met au rang des craintes legeres, la crainte révérentielle, telle que la déférence qu'une femme peut avoir pour son mari, le respect qu'un enfant a pour ses pere & mere, & autres ascendans, soit en directe ou collatérale; celui que l'on doit avoir pour ses supérieurs, & notamment pour les personnes constituées en dignité; la soûmission des domestiques en vers leurs maîtres, & autres semblables considérations qui ne sont pas réputées capables d'ôter la liberté d'esprit nécessaire, pour donner un consentement valable, à moins qu'elles ne soient accompagnées d'autres circonstances qui puissent avoir fait une impression plus forte: ainsi le consentement qu'un fils donne au mariage que son pere lui propose, ne laisse pas d'être valable, quand même il seroit prouvé que ce mariage n'étoit pas du goût du fils, voluntas enim remissa tamen voluntas cst.
Les lois romaines nous donnent encore plusieurs exemples de craintes graves & legeres. Llles décident que la crainte de la prison est juste, & que la promesse qui est faite dans un tel lieu, est nulle de plein droit. Parmi nous, une promesse qui seroit faite pour éviter la prison, seroit en effet nulle; mais celui qui est déjà constitué prisonnier, peut s'obliger en prison, pourvû que ce soit sans contrainte: on observe seulement de le faire venir entre deux guichets, comme étant réputés lieu de liberté.
La crainte d'un procès mû ou à mouvoir, ne vitie pas la stipulation; il en est de même de l'appréhension que quelqu'un a d'être nommé à des charges publiques & de police; ce qui est fait pour obéir à justice, n'est pas non plus censé fait par crainte. Mais lorsqu'il y a du danger de la vie, ou que l'on est menacé de subir quelque peine corporelle, c'en est assez pour la rescision d'un acte, fût - ce même une transaction.
Un nouveau consentement, ou une ratification de l'acte, répare le vice que la crainte y avoit apporté.
Chez les Romains, aucun laps de tems ne validoit un acte qui avoit été fait par une crainte graye; mais dans notre usage il faut reclamer dans les dix années du jour qu'on a été en liberté de le faire, autrement on n'y est plus recevable. Voyez au ff. 4. tit. ij. l. 21. tit. jv. l. 22. au code 8. tit. xxxviij. l. 9. & liv. II. tit. jv. l. 13. tit. xx. l. 4. & l. 8. (A)
CRAION (Page 4:429)
CRAION, s. m. qu'on devroit écrire craiyon (Hist. nat. & Arts.) c'est un nom générique, par lequel on
On donne plus particùlierement le nom de craiyon
à la blende, ou mine de plomb, molybdena, qui est
un minéral contenant quelquefois du zinc, & qui
résiste très - fort à l'action du feu. Voyez
Craion rouge (Page 4:429)
CRAIONNER (Page 4:429)
CRAIONNER ou mieux CRAIYONNER, (Dessiner.) c'est tracer des lignes au craiyon.
On dit: il n'a fait qu'un leger craiyon de ce sujet, les craiyons de tel sont fort estimés; cette façon de parler est moins d'usage que les desseins de tel sont fort eslimés. Cela n'est que craiyonné, signifie cette idée est fort éloignée de la perfection. (R)
CRAMANI (Page 4:429)
CRAMANI, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on appelle aux Indes le premier juge d'une ville. Voyez les lettres édifiantes.
CRAMBE (Page 4:429)
CRAMBE, s. m. (Hist. nat. bot.) genre de plante
à fleur en croix. Le pistil sort du calice, & devient
dans la suite un fruit ou coque, composée d'une seube
capsule qui s'ouvre en deux parties, & qui renferme
une semence ordinairement oblongue. Tournefort,
inst. rei herb. Voyez
CRAMBORN (Page 4:429)
CRAMBORN, (Géog. mod.) ville d'Angleterre dans la province de Dorcester.
CRAMOISI (Page 4:429)
CRAMOISI, adj. pris subst. l'une des sept couleurs
rouges de la teinture. Voyez
Ce mot vient de l'arabe kermesi, qui a été fait de
kermès, qui signifie rouge. Les Bollandistes insinuent
que cramoisi vient de Crémone, & est mis pour Crémonois. Voyez
Les étoffes qu'on veut teindre en cramoisi, après
avoir été dégorgées de leur savon & alunées fortement,
doivent être mises dans un bain de cochenille
chacune selon sa couleur. Voyez
CRAMPE (Page 4:429)
CRAMPE, s. f. (Medecine.) espece d'engourdissement
ou de convulsion, accompagnée d'une douleur
violente, mais passagere, & que le simple frottement
emporte. Les muscles de la jambe & de la cuisse
sont les siéges les plus ordinaires de cette maladie.
Voyez l'histoire générale des maladies convulsives ou
spasmodiques, an mot
Crampe (Page 4:429)
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