ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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leur sert d'anneau; elles sont terminées en demi-cercle.
La pointe du haut, longue de ci>q pouces
ou environ, en est seulement abattue, & tient à de
grosses pieces de bois de sapin appellées bourbons.
Voyez les art. Bourbons & Salines.
CROCANTES
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CROCANTES ou plutôt CROQUANTES, s. f.
(Pâtiss.) ce sont parmi les Pâtissiers des especes de
tourtes séchées au four, & composées d'amandes.
Crocantes montées. Les Pâtissiers donnent ce nom
aux crocantes faites de plusieurs pieces rapportées,
& formant un dessein ou compartiment.
CROCHE
(Page 4:498)
CROCHE, s. f. chroma, (Musiq.) est une note
de Musique qui ne vaut que le quart d'une blanche
ou la moitié d'une noire. Il faut huit croches pour
une ronde ou pour une mesure à quatre tems. Voyez
Mesure, Valeur des Notes
La croche se figure ainsi >, quand elle est seule,
ou qu'elle se chante sur une seule syllabe; mais si
l'on en passe plusieurs dans un tems ou sur une syllabe,
on les lie de cette maniere >, de quatre
en quatre ordinairement, selon la division des tems;
& même de six en six dans la mesure à trois tems,
selon la division des mesures. Le nom de croche a été
donné à cette valeur de note, à cause du crochet par
lequel on la désigne. (S)
Croche
(Page 4:498)
Croche, s. m. (Comm.) petite monnoie de billon
fabriquée à Basle en Suisse, & qui a cours dans les
Treize cantons. Le croche vaut deux deniers un huitieme
argent de France.
CROCHET
(Page 4:498)
* CROCHET, s. m. on donne en général ce nom
à tout instrument recourbé par la pointe, & destiné
à saisir différens objets, soit pour les tenir suspendus,
soit pour les enlever d'un lieu dans un autre.
Le mot crochet a une infinité d'acceptions différentes,
voyez - en quelques - unes dans les articles suivans.
Crochet
(Page 4:498)
Crochet, (Instrument de Chirurg.) son corps est
une tige d'acier de cinq pouces de longueur, son extrémité
inférieure est une soie quarrée de trois pouces
ou environ; elle doit entrer dans un manche,
sur le bout duquel elle est rivée. Ce manche est d'ébene,
il est taillé à pans, pour présenter plus de surface,
& être tenu avec plus de fermeté. L'extrémité
antérieure, ou le crochet, est la continuation de la
tige qui forme le corps de l'instrument. La figure
cylindrique de cette tige va en augmentant de largeur
& en s'applatissant jusqu'à la hauteur de quatorze'ou quinze lignes; là sa largeur est d'environ
six lignes: alors elle se courbe & forme un angle
aigu, dont le sommet est mousse & arrondi: le reste
va en diminuant de largeur & d'épaisseur, pour former
une pointe mousse & polie. Le manche doit
avoir à sa tête un petit crochet, dont le bec tourné
du côté du crochet de l'extrémité antérieure de l'instrument,
fait connoître par l'inspection du manche,
la direction précise de ce crochet dans les opérations
où il est d'usage. Voyez Pl. XXI. fig. 6. de Chirurgie.
Telle est la description du crochet dont on se sert
communément dans la pratique des accouchemens
laborieux, lorsqu'avec la main ou d'autres moyens
plus doux que le crochet, on n'a pû faire l'extraction
de l'enfant. Voyez Forceps. Mais le crochet dont
nous parlons, quoique destiné uniquement à tirer un
enfant mort, en entier ou par parties, comme nous
l'avons dit ailleurs, a des inconvéniens considérables.
Si les parties sur lesquelles on l'a implanté,
n'offrent pas assez de résistance à l'effort nécessaire
pour l'extraction (ce qui arrive souvent, sur - tout
lorsque l'enfant a séjourné long - tems dans la matrice
depuis sa mort, & qu'il tend à une putrefaction parfaite), alors la prise venant à manquer, on risque
de blesser dangereusement la mere. C'est pour prévenir
cet accident, presqu'inévitable dans l'usage du
crochet ordinaire, que M. Levret a imaginé depuis
peu un crochet à gaîne, dont on peut lire la description
& voir la figure dans la suite de ses observations
sur les accouchemens laborieux; mais la tige
de cet instrument est droite, & M. Mesnard accoucheur
de réputation à Roüen, avoit remarqué que
cette direction n'étoit pas favorable au but qu'on se
propose: ses corrections sur cet instrument ont été
adoptées par les plus habiles accoucheurs de l'Europe.
La tige des crochets de Mesnard est courbe depuis
la partie moyenne jusqu'à l'extrémité où est le crochet proprement dit. Cette figure permet de porter
la pointe du crochet jusqu'à la nuque, & de le fixer
dans la base du crâne, ce qui est impossible avec un
crochet dont la branche est droite. Secondement,
Mesnard dit avec raison que pour que l'extraction se
fasse sûrement & commodément, il faut absolument
avoir deux crochets qu'on place en partie opposée.
Le manche de l'un a une vis assez longue du côté
intérieur, & le manche de l'autre est percé pour recevoir
cette vis, que l'on assujettit extérieurement
avec un écrou. Ces crochets courbes ainsi réunis,
ont l'avantage de ne pouvoir jamais blesser la mere,
puisque leur pointe ne peut porter contre la matrice,
quand la prise viendroit à manquer.
Il importe peu par lequel de ces deux instrumens
on commence l'introduction; mais il faut que le
doigt d'une main serve de conducteur à la pointe du
crochet, qui doit couler de côté jusqu'au - delà de la
tête de l'enfant, pendant que son manche est tenu
de l'autre main; de maniere que quand on fait l'introduction
de la pointe, le manche soit élevé du
côté du ventre de la femme, afin de lui faire faire
un demi - tour en le conduisant par - dessus le pubis,
pour le faire aller vers la cuisse opposée au côté où
l'on a fait l'introduction; & cela afin que la pointe
de ce crochet se trouve tournée du côté du crâne de
l'enfant. On doit prendre les mêmes précautions
pour introduire l'autre crochet dans le vagin du côté
opposé. On choisit pour l'extraction de l'enfant, le
tems d'une des douleurs expulsives de la mere, dans
la supposition qu'elle en ait encore.
Il faut bien connoître les cas où il est indipensable
d'avoir recours aux crochets; car les ignorans abusent
de ce moyen dans les accouchemens laborieux,
dont plusieurs peuvent se terminer sans en venir à
cette extrémité: il ne suffit pas même que l'opération
soit jugée nécessaire, il faut encore qu'elle soit
possible. L'accoucheur observera donc si la malade
a des forces suffisantes pour supporter l'opération:
la foiblesse du pouls & de la voix, les yeux éteints,
le froid des extrémités, les sueurs froides, les défaillances,
peuvent empêcher le chirurgien d'opérer;
& s'il y a encore une lueur d'espérance, il fera
son prognostic de l'état fâcheux de la malade, &
lui fera administrer les secours spirituels, si cela est
possible.
On se sert principalement des crochets, lorsqu'on
a été obligé d'ouvrir la tête d'un enfant, comme
nous l'avons expliqué au mot couteau à crochet. On
peut aussi s'en servir utilement dans les accouchemens
où la tête de l'enfant a été séparée de son corps
resté dans la matrice, principalement lorsque l'enfant
est à terme. Il est utile néanmoins d'observer
que dans ce dernier cas on peut situer la malade de
façon que ses fesses soient beaucoup plus élevées
que sa tête, & dans cette situation on portera la
main dans la matrice, pour tirer l'enfant par les piés.
Si cette façon de terminer l'accouchement ne peut
avoir lieu, il faut absolument avoir recours aux crochets; ces instrumens ne peuvent être regardés comme
dangereux que par des personnes qui n'ont point
d'expérience, ou qui ne sont pas suffisamment instruites.
(Y)
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Crochet à Curette
(Page 4:499)
Crochet à Curette, instrument de Chirurgie,
d'acier poli, de figure pyramidale, allongé & évasé
par sa partie antérieure en forme de cuillere, dont le
dos & les bords sont arrondis & fort polis, & dont
une partie de la cavité est garnie de trois rangs de
dents en façon de râpe, pour mieux accrocher &
retenir les pierres. Cette cuillere est longue d'environ
trois travers de doigt, sur un demi - pouce de large
dans son milieu; elle est un peu recourbée en maniere
de crochet, ce qui lui en a fait donner le nom.
L'extrémité est une pointe fort arrondie, pour ne
pas blesser, & s'engager facilement derriere les pierres.
La tige du crochet est engagée par une soie quarrée
dans un manche de bois taillé à pans, long d'environ
trois pouces & demi. Tout l'instrument peut
avoir sept pouces de longueur. Voyez Planche XI.
fig. 7.
Cet instrument sert pour tirer les pierres dans le
petit appareil; on peut s'en servit dans toutes les
méthodes, lorsqu'une pierre est enclavée au passage.
On porte la pointe de l'instrument derriere la
pierre en passant par - dessus; & lorsqu'on l'a engagée
on releve le manche de l'instrument, & on tire
à soi pour faire l'extraction du corps étranger qui
résiste, (Y)
Crochet
(Page 4:499)
Crochet, voyez l'art. Bas au métier.
Crochets
(Page 4:499)
* Crochets, instrumens servant aux Blanchisseurs de toiles, à les mesurer, afin que l'aulnage y
soit fidellement observé: la longueur en est déterminée
par les réglemens.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet ou Aile, voyez travail des chandelles
moulées à l'article Chandelle.
Crochet de fer
(Page 4:499)
Crochet de fer, est chez les Charpentiers, un
outil fait d'un bout en queue d'aronde, & denté à
la partie la plus large; & de l'autre bout coudé à
l'équerre, comme une tige quarrée & en pointe:
c'est par cette extrémité qu'il entre dans un morceau
de bois quarré qu'on appelle la boite de l'établi.
La boîte est placée au bout dudit établi, & elle ne
l'excede que suivant l'épaisseur des bois que l'on met
dessus pour les dresser, & où le crochet les arrête,
pour les empêcher d'avancer lorsqu'on pousse la varlope.
Voyez la vignette de l'etabli des Menuisiers, dans
les Planches du Menuisier.
Crochets
(Page 4:499)
Crochets, (Fonderie en caracter s.) pieces du
moule servant à fondre les caracteres d'Imprimerie.
Ce sont deux sils d'archal de deux pouces environ
de long, & crochus par un bout; l'autre bout qui
est pointu, est piqué & enfoncé dans le bois du
moule. Lorsqu'on a fondu la lettre & qu'on a ouvert
le moule, ces crochets servent à séparer la lettre
dudit moule, ce qui s'appelle decrocher. Voyez Décrocher, & Pl. II. du Fondeur de caracteres d'Imprimerie, fig. 1. & 2. a, b.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet, outil de Fourbisseur; c'est une meche
de lame d'épée, avec environ un doigt de la lame;
elle est faite en crochet un peu tranchant du côté de
la meche: elle sert à décoler le cuir du fourreau
pour y placer le crochet, après y avoir fait une petite
entaille avec le couteau.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet, en terme de Fourbisseur; c'est une petite
attache qui est montée sur le fourreau, à une
petite distance de son extrémité supérieure, & qui
arrête l'épée dans le ceinturon.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet ou Eschopes, espece de burin ou
d'outil tranchant, trempé fort dur, dont les Horlogers se servent pour creuser différentes pieces sur le
tour. Voyez Pl. XIII. de l'Horlogerie, fig. 22. La
seconde sert particulierement à creuser les drageoirs
des barillets de ces figures.
Quand on remonte une répétition fort basse, ou
dont les roües sont cachées, on se sert d'un petit
outil auquel on donne aussi le nom de crochet: par
son moyen, en poussant ou tirant les tiges des roües,
on met les pivots dans leurs trous. Voyez Pl. XVI
de l'Horlogerie, fig. 73. (T)
On appelle encore crochet, en Horlogerie, des pieces
très - différentes par leurs figures, mais dont la
fonction est à - peu - près la même; ainsi on appelle
crochets de la chaîne, les pieces T, F, Planche X.
d'Horlogerie, fig. 54. dont l'une sert à la faire tenir
au barillet, & l'autre à la fusée: ainsi on nomme
crochet de petites éminences fort semblables à la dent
d'un rochet, qui sont rivées sur la circonférence de
l'arbre d'un barillet, & dans la circonférence interne
du barillet, de maniere qu'elles retiennent fixement
les deux extrémités du ressort. Voyez
Ressort, OEil de Ressort
. On appelle encore crochet de la fusée, cette partie C, figure 46. qui sert à
l'arrêter par le moyen du guide - chaîne, lorsque la
montre est remontée tout au haut. Voyez Fusée,
Guide - chaîne, &c. (T)
Crochet
(Page 4:499)
Crochet ou Crochets, termes d'Imprimerie.
Les crochets sont au nombre des signes dont on se sert
dans l'écriture, autres que les lettres. Les crochets
sont différens des parentheses; celles - ci se font
ainsi ( ), au lieu que les crochets se font en ligne
perpendiculaire, terminée en - haut & en - bas par une
petite ligne horisontale [ ]. On met entre deux crochets un mot qui n'est point essentiel à la suite du
discours, un synonyme, une explication, un mot
en une autre langue, & autres semblables. On appelle
aussi crochets, certains signes dont on se sert
dans les généalogies, dans les abregés faits en forme
de table; ce qui sert à faciliter la vûe des divisions
& des subdivisions. (F)
Crochets
(Page 4:499)
Crochets, voyez Crocheteur.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet, terme de Mégissier; c'est un outil de
fer crochu emmanché d'un long bâton, dont ces ouvriers
se servent pour tirer avec des seaux l'eau &
la chaux des plains qu'ils veulent vuider. Voyez Pl.
du Mégissier, fig. 7.
Crochet d'Etabli
(Page 4:499)
Crochet d'Etabli, (Menuis.) est un morceau
de bois qui s'attache contre le devant de l'établi,
plus près du bout que la boîte, & qui sert à arrêter
les planches lorsqu'on les dresse sur le champ. Voyez
Pl. de Menuiserie, fig. 36.
Crochet de fer
(Page 4:499)
Crochet de fer, (Menuiserie.) c'est le même
que celui du charpentier. Voyez Crochet en Charpenterie. Sa queue entre dans la boîte de l'établi, &
sert à tenir l'ouvrage. Voyez Planche de Menuiserie,
fig. 36.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet ou Émerillon, terme de Passementier - Boutonnier; c'est un petit outil de fer de trois ou
quatre pouces de longueur, recourbé & pointu par
un bout, & garni d'un manche de bois par l'autre;
il sert à faire les cordons de chapeau & les chaînettes,
à appliquer les fleurs sur le haut des crépines,
& particulierement à doubler & tordre ensemble
les différens fils de poil de chevre & de soie qui doivent
être employés en boutons poil & soie. Voyez
les Planches & leur explication.
Crochet
(Page 4:499)
Crochet, outil de Potier d'étain. Cet outil sert
à tourner l'étain, c'est tout son usage; mais il en
faut un certain nombre, parce que le même ne peut
pas servir à tout: il y en a pour la vaisselle, pour
la poterie, pour la menuiserie; les uns plus gros,
les autres plus petits. Ce qu'il s'agit de considérer,
c'est la forme du taillant; il y en a de quarrés, de
demi - ronds, de pointus, &c. C'est un morceau de
fer plus ou moins long, plus plat qu'épais, d'environ
un pouce de large, & acéré sur la planche du côté
où il est courbé, ce qui fait le taillant; l'autre bout
est pointu, pour y mettre un manche. Voyez la fig.
2. du métier du Potier d'étain.
Les crochets dont on se sert pour commencer à
tourner, & qui coupent le plus, s'appellent ébauchoirs; ceux dont on se sert après, qui coupent moins
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