ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"458"> à discuter; & c'est apparemment pour cette raison qu'il a supprimé cette solution dans la seconde édition de son ouvrage, pour n'être pas obligé, en la donnant tout au long, d'entrer dans un détail que son plan ne comportoit pas. Nous avons tâché d'y suppléer ici, & de remplir un objet que M. de Maupertuis auroit sans doute rempli aisément lui - même, s'il l'avoit jugé à propos. (O)

CREQUIER (Page 4:458)

CREQUIER, s. m. (Blason.) sorte de prunier sauvage, qui croît dans les haies de Picardie, & qui porte un fruit qu'on appelle creque. Quelques - uns veulent cependant que le créquier soit un arbre imaginaire. La maison de Créqui en porte un dans ses armes, où il est représenté avec sept branches disposées en forme de chandelier, & de petits fruits comme des câpres. Le P. Menestrier dit que le crequier est un cerisier sauvage, qui ayant été mal représenté dans un tems où les Peintres & les Graveurs n'étoient point habiles, a toûjours retenu depuis la même figure dans les armoiries. Dictionn. de Trév. (V)

CRÈS (Page 4:458)

* CRÈS, s. f. (Manuf. en toile.) toile qui se fabrique à Morlaix & aux environs. Il y en a de communes qu'on appelle Rosconnes, Gratiennes, Pedernecqs, Landernaux, Plougastel, Saint - Paul, Plouvigneaux, Prats, & qui ont de largeur la demi - aulne de Paris. Les autres sont ou de deux tiers justes, ou de trois quarts justes. Voyez les dictionn. de Trév. de Dish, & les régl. du Comm.

CRESCENTINO (Page 4:458)

CRESCENTINO, (Géog. mod.) ville d'Italie au Piémont, dans le Verceillois, sur le Pô. Long. 25. 40. lat. 45. 30.

CRESCIER (Page 4:458)

CRESCIER, (Géog. mod.) petite ville de la Suisse dans la principauté de Neufchâtel, appartenant au roi de Prusse.

CRESSON (Page 4:458)

CRESSON, s. m. (Hist. nat. bot.) nasturtium, genre de plante dont la fleur est à quatre feuilles disposées en croix; le calice pousse du fond un pistil, qui devient, après que la fleur est passée, un fruit presque rond, applati, composé de deux panneaux séparés par une cloison transversale, contre les bords de laquelle sont assemblés les panneaux. Ce fruit renferme des semences ordinairement plates. Ajoûtez au caractere de ce genre que les feuilles sont découpées, ce qui fait une différence entre le cresson & le thlapsi. Tournef. inst. rei herb. Voy. Plante. (l)

Cresson d'eau (Page 4:458)

Cresson d'eau ou de fontaine, (Mat. med. Pharm. & Diete.) Le cresson d'eau est une des plantes anti - scorbutiques, des plus actives & des plus efficaces; elle contient un esprit alkali volatil, assez sensible, qui s'éleve dans la distillation à un très - leger degré du feu: c'est pourquoi les medecins exacts ne doivent point la prescrire sous forme de décoction; aussi en ordonne - t - on communément le suc à la dose de trois ou quatre onces: on peut exprimer ce suc commodément de la plante fraîche dans tous les tems de l'année.

Sil'on veut faire entrer cette plante dans les bouillons anti - scorbutiques, qui sont des remedes fort usités, il faut nécessairement ou se contenter de l'infusion de la plante au bain - marie, & dans des vaisseaux exactement fermés, ou en introduire le suc dans le bouillon à demi - refroidi.

On prépare dans les boutiques une eau distillée, & un extrait de cresson; on préparoit aussi son sel lixiviel, lorsqu'on n'avoit pas encore découvert que ces sortes de sels ne retenoient rien des vertus particulieres des plantes dont ils avoient été tirés.

Le suc, l'eau distillée de cresson, sont de très - bons anti - scorbutiques, très - analogues au suc & à l'eau de cochléaria, dont ils sont même les succédanés ordinaires. Voyez Cochléaria.

On employe encore assez communément & avec succès le suc de cresson, soit seul, soit coupé avec du petit - lait, dans différentes maladies de la peau & des reins, dans les maladies des yeux, dans les obstructions commençantes, & dans quelques maladies de la poitrine, comme les asthmes & les phthisies au premier degré; on le fait même manger dans ces derniers cas, à poignée, par bottes, ou sans dose; & l'efficacité de cette plante donnée de cette façon, est confirmée par plusieurs observations.

Plusieurs auteurs recommandent l'usage extérieur du cresson pour la gale de la tête des petits enfans, & pour les dartres legeres.

La préparation du suc de l'eau distillée qui contient toutes les parties volatiles du cresson, n'ont rien de particulier; voyez Suc, Eau distillée : il faut seulement avoir soin dans la distillation de cette plante, comme de toutes celles de la même classe, de ne point se servir de vaisseau de cuivre, ceux mêmes qui sont étamés n'étant pas très - sûrs. Il faut se servir des vaisseaux d'étain. Voyez Distillation.

Le cresson mangé crud avec les volailles & sous quelqu'autres viandes rôties, en est un assaisonnement très - salutaire; il excite l'appétit, favorise la digestion; il produit les mêmes bons effets, mangé en salade, soit seul, soit avec quelqu'autres herbes insipides, dont il corrige la crudité. Son usage diététique est fort analogue à celui de la moutarde. Voyez Moutarde.

Outrel'eau distillée, & l'extrait de cresson que l'on tient dans les boutiques, cette plante est encore d'un fréquent usage en Pharmacie; elle entre dans le decoctum, & le vin anti - scorbutique, dans l'eau générale, dans l'eau, & le sirop anti - scorbutiques. L'eau distillée entre dans la composition de l'eau pour les gencives.

Cresson alenois (Page 4:458)

Cresson alenois; le cresson alenois est très - peu employé en Medecine; on peut pourtant s'en servir comme de la plûpart des anti - scorbutiques alkalins, auxquels il n'est pas inférieur en vertu, & qui pourroit même être préféré dans quelques cas, à cause de sa partie aromatique qui est assez sensible; son usage diététique nous est beaucoup plus familier: on le mange très - communément en salade, mêlé avec les plantes insipides, comme la laitue, la chicorée, dont il releve non - seulement le goût, mais même dont il facilite la digestion. Voyez Salade. (b)

CREST (Page 4:458)

CREST (le) Géog. mod. petie ville de France en Auvergne, près de l'Allier. Il y a une autre petite ville de ce nom en France dans le Dauphiné, sur la Dorme. Long. 22. 44. lat. 44. 45.

CRÊTE DE COQ (Page 4:458)

CRÊTE DE COQ, crista galli, terme d'Anatomie; éminence de l'os ethmoïde qui avance dans la cavité du crane, & à laquelle s'attache la partie de la dure - mere qui sépare le cerveau en deux, & que l'on nomme la faulx. Voyez Cerveau.

Cette éminence est appellée créte de coq, parce qu'elle en a la figure. Voyez Coq.

Dans les adultes elle paroît d'une seule piece, avec la cloison de l'os cribleux ou ethmoïde. Voyez Ethmoïde.

On donne encore le nom de créte à différentes éminences inégales & longues, de certains os. La créte du tibia, la créte de l'os des hanches. (L)

Crête de Coq (Page 4:458)

Crête de Coq, (Bot. & Mat. med.) espece de pédiculaire. Cette plante n'est point en usage parmi nous: on la croit cependant propre à arrêter les hemorrhagies de toutes especes, étant prise en décoction. On la met au nombre des plantes vulnéraires, & on la dit excellente pour guérir les fistules. (b)

Crêtes (Page 4:458)

Crêtes, en Bâtiment, ce sont les cueillies ou arrêtieres de plâtre, dont on scelle les tuiles faîtieres. (P)

Crête du chemin - couvert (Page 4:458)

Crête du chemin - couvert, ou plûtôt du glacis, est en Fortification, la partie la plus élevée du glacis. Ainsi l'on dit qu'on est logé sur la créte [p. 459] du glacis, lorsqu'on est établi sur le haut du glacis. (Q)

Crête (Page 4:459)

Crête ou Paté, (Jard.) est un terme de terrassier, qui signifie une élévation ou butte de terre que l'on trouve en dressant un terrein, & qu'il faut arraser. (K)

Crete (Page 4:459)

Crete, voyez Candie.

CRÊTÉ (Page 4:459)

CRÊTÉ, adj. terme de Blason; il se dit des coqs, à cause de leur crête.

Vaugué en Vivarès, d'azur au coq d'argent, crété & barbelé de gueules.

CRETENETS (Page 4:459)

CRETENETS, s. m. plur. (Hist. ecclés.) communauté d'ecclésiastiques, fondée vers le milieu du dernier siecle par M. Cretenet.

CRETENISTES (Page 4:459)

CRETENISTES, s. f. pl. (Hist. ecclés.) soeurs de la congrégation de S. Joseph, ainsi appellées d'un chirurgien de Champlite en Bourgogne nommé Cretenet, qui les institua dans plusieurs lieux.

CRETINS (Page 4:459)

CRETINS, s. m. plur. (Hist. mod.) on donne ce nom à une espece d'hommes qui naissent dans le Valais en assez grande quantité, & sur - tout à Sion leur capitale. Ils sont sourds, muets, imbecilles, presque insensibles aux coups, & portent des goêtres pendans jusqu'à la ceinture; assez bonnes gens d'ailleurs, ils sont incapables d'idées, & n'ont qu'une sorte d'attrait assez violent pour leurs besoins. Ils s'abandonnent aux plaisirs des sens de toute espece, & leur imbecillité les empêche d'y voir aucun crime. La simplicité des peuples du Valais leur fait regarder les Cretins comme les anges tutélaires des familles, & ceux qui n'en ont pas se cryent assez mal avec le ciel. Il est difficile d'expliquer la cause & l'effet du Cretinage. La malpropreté, l'education, la chaleur excessive de ces vallées, les eaux, les goêtres même, sont communs à tous les enfans de ces peuples. Ils ne naissent pas cependant tous Cretins. Il en mourut un à Sion pendant le séjour que sit en cette ville M. le comte de Maugiron, de la société royale de Lyon; on ne voulut point lui permettre de le faire ouvrir. Il s'est borné à examiner (apparemment sur le vivant) les deux sexes; il n'y a rien remarqué extérieurement d'extraordinaire que la peau d'un jaune fort livide. Voyez Valais. Ce détail est tiré d'un mémoire de M. le comte de Maugiron, dont l'extrait nous a été communiqué, & qui a été lu à la société royale de Lyon. (O)

CRETONNE (Page 4:459)

* CRETONNE, s. f. (Manus. en toile.) toile blanche, ainsi nommée de celui qui en a fabriqué le premier; elle a la chaîne de chanvre, & la trame de lin; la largeur & la longueur des pieces varient beaucoup. ll y a des cretonnes fines, grosses, & moyennes. Voyez les dict. du Comm. & de Trév.

CREVANT (Page 4:459)

CREVANT, (Géog. mod.) petite ville de France en Bourgogne, sur la riviere d'Yonne.

CREVASSE à la levre (Page 4:459)

CREVASSE à la levre, labri sulcium, (Mal.) symptome concomitant des écroüelles, des fievres, de la chaleur augmentée, de la gale, des dartres, de l'enchifrenement, de la fievre maligne, & des maladies pestilentielles. Voyez Gersure.

Crevasse (Page 4:459)

Crevasse, en Bâtiment ou Architecture, est une fente ou un éclat qui se fait à un enduit qui boufe. (P)

Crevasse (Page 4:459)

Crevasse, (Maréch.) les Maréchaux appellent ainsi des fentes qui viennent aux paturons & aux boulets des chevaux, & qui rendent une eau rousse & puante. Dict. de Trév. (V)

CREVECOEUR (Page 4:459)

CREVECOEUR, (Géog. mod.) petite ville de France dans les Pays - bas au Cambrésis, sur l'Escaut.

CREVELT (Page 4:459)

CREVELT, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne dans le cercle de Westphalie, au comté de Meurs, au roi de Prusse.

CREVER (Page 4:459)

* CREVER, v. act. c'est rompre avec effort, soit en détruisant la continuité de dehors en - dedans, comme à une peau de tambour; soit en la détruisant de dedans en - dehors, comme à une vessie; soit d'un côté à l'autre, comme à un papier.

Crever un cheval (Page 4:459)

Crever un cheval, (Manege.) c'est l'outrer & le fatiguer extraordinairement par de trop longues courses. (V)

Crever, Crevures, Crevasses, (Page 4:459)

Crever, Crevures, Crevasses, en Gravure; on se sert de ces termes pour exprimer les endroits où les tailles sont confondues dans l'ouvrage, soit par le défaut de l'eau - forte, ou par l'incapacité du graveur qui a donné des coups de burin qui se confondent les uns dans les autres.

CREVET (Page 4:459)

CREVET, en termes d'Aiguilletier, est une sorte de lacet qui ne peut être que de tresse, ferré par un bout en forme de croix, & par l'autre à l'ordinaire, avec lequel les femmes se lacent en échelle. Voyez Échelle de rubans.

CREVETTE (Page 4:459)

CREVETTE, (Hist. nat.) Voyez Squille.

CREVILLE (Page 4:459)

CREVILLE, (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse Normandie, sur la riviere de Seille.

CREVONS (Page 4:459)

* CREVONS, s. m. terme de Péche usité dans le ressort de l'amirauté de Poitou, ou des sables d'Olone; ce sont de petites pêcheries ou parcs de pierres formés par la nature entre les rochers dont cette côte est couverte. Comme les tempêtes y sont fort ordinaires, ils se trouvent souvent bouleversés d'une marée à autre; & comme il n'y a aucun platin de sable depuis la rive de l'est de la baie du Perray jusqu'aux sables d'Olonne, le frai & le poisson du premier âge ne peuvent y séjourner, & encore moins s'y formet. Les battures sont trop grandes pour y prendre d'autres poissons que les ronds, & les plats fuyent toùjours les roches & les fonds de cette espece: aussi ces sortes de pêcheries sont - elles toutes d'une forme très - irréguliere, & ajustées au terrein sur lequel on les a faites. Il n'y a point d'autre retenuc d'eau que des perches plantées aux égoûts, sans gonnes, bourgnes, ni nasses; & c'est pour les distinguer des pêcheries bâties de pierres & amoncelées, que les riverains nomment celles - ci des crévons. Lorsqu'il leur arrive d'être détruits ou comblés, les riverains ne s'embarrassent point de les réparer ou de les nettoyer.

CREUSAGE (Page 4:459)

CREUSAGE, s. f. (Gravure en bois.) c'est dans la nouvelle maniere de préparer le bois pour graver les lointains, &c. l'action de le creuser aux places nécessaires avec la gouge, & de le polir avec le grattoir à creuser. V. Creuser & Gravure en bois. Article de M. Papillon.

CREUSE (Page 4:459)

CREUSE (la), Géog. mod. riviere de France qui prend sa source dans la haute Marche, & se jette dans la Vienne.

CREUSER (Page 4:459)

CREUSER, v. act. & n. c'est en général pratiquer une profondeur; selon la nature de la profondeur, la creusure s'appelle trait, crenelure, cannclure, rigole, rainure, &c.

Creuser (Page 4:459)

Creuser, (Gravure en bois.) c'est, dans la nouvelle maniere, ajuster le bois pour y graver ensuite les lointains & portées éclairées; maniere pratiquée pour la premiere fois en 1725, par M. Papillon, & perfectionnée depuis. Elle consiste, 1°. à creuser avec la gouge ces endroits peu à peu, artistement & assez, pour que les balles en touchant la planche n'y mettent point trop d'encre, & que le papier posé dessus en imprimant, n'y atteignant que legerement, ces parties ne viennent point trop dures & trop noires à l'impression, & ne soient pas d'égale teinte ou force, que celles qui forment les grandes ombres: 2°. à se servir de quelque grattoir à creuser, pour polir & unir ces fonds, afin de pouvoir dessiner dessus & les graver. Voyez à Gravure en bois, immédiatement après les principes de cet art, la maniere de faire proprement ce creusage. Article de M. Papillon.

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