ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"408"> faire les hachures sur lesquelles ils placent le fil d'or ou d'argent, lorsqu'ils veulent damasquiner un ouvrage: il est fait comme le couteau avec lequel on taille les petites limes, & peu différent de celui à dorer d'or haché. Voyez Planche du Damasquineur, fig. 4.

Couteau à refendre; c'est aussi un petit outil de Fourbisseur, du nombre de ceux qu'en général on appelle ciselets. Il est fait en forme de petit ciseau d'acier; on s'en sert à refendre les feuilles qu'on a gravées en relief sur l'or, l'argent ou l'acier, avec le ciselet qu'on appelle la feuille, parce qu'il en a une gravée en creux à l'un de ses bouts.

Couteau à tracer; c'est encore un des ciselets des Fourbisseurs, avec lequel ils tracent & enfoncent un peu les endroits où ils veulent frapper quelqu'un de leurs ciselets gravés.

Couteau de Fourbisseur; c'est un quatrieme outil dont ces ouvriers se servent pour débiter les feuilles de bois de hêtre dont ils font les fourreaux des armes qu'ils montent: il est de fer avec un manche de bois, la lame médiocrement large, & la pointe tranchante des deux côtés.

Enfin les Fourbisseurs ont un cinquieme couteau de forme ordinaire; il sert à diminuer de grosseur le bout des fourreaux, quand il s'agit d'y poser les bouts de cuivre, &c.

Couteau à doler (Page 4:408)

Couteau à doler, terme de Gantier; c'est un outil d'acier fort mince & bien tranchant, court & large, arrondi par le haut du côté du tranchant, & garni d'un petit manche de bois. Les Gantiers s'en servent pour doler les étavillons, c'est - à - dire pour parer & amincir par les bords, les morceaux de cuir qui ont été taillés pour faire des gants.

Couteau à couper le bois (Page 4:408)

Couteau à couper le bois, outil de Gainier. Ce couteau est long d'environ sept ou huit pouces, dont le manche est large & un peu plat; la lame platte & ronde par en - haut, fort affilée, qui sert aux Gainiers pour tailler & rogner le bois. Voyez Pl. du Gainier, fig. 11.

Couteau à ébiseler, est un couteau dont les Gainiers se servent pour couper en biseau les couvercles des étuis qu'ils fabriquent, afin qu'ils entrent plus facilement sur les pieces qu'ils doivent couvrir. Voyez Pl. du Gainier, fig. 7.

Couteau à parer, terme & outil de Gainier; c'est un couteau exactement fait comme les couteaux de table ordinaires, qui sert aux Gainiers pour parer & amincir le cuir qu'ils employent pour leurs ouvrages. Ils pourroient se servir de celui des Relieurs, représenté C f Pl. de Reliure, lequel est plus propre à cet usage. Voyez Parer.

Couteau (Page 4:408)

Couteau, (Horlogerie.) nom que les Horlogers donnent à un pivot, qui, au lieu d'être rond comme à l'ordinaire, est formé comme un couteau, dont le dos seroit fort épais. Ils se servent de cette espece de pivot pour des pieces qui font peu de mouvement, comme des pendules, &c. Ce couteau portant sur le tranchant, le frottement est presque réduit à zéro, parce qu'il ne parcourt aucun espace, & qu'il ne fait, pour ainsi dire, que balancer tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. Voyez Suspension. (T)

Couteau de chaleur (Page 4:408)

Couteau de chaleur, (Maréchallerie.) Les Maréchaux appellent ainsi un morceau de vieille faux avec lequel on abat la sueur des chevaux, en le coulant doucement sur leur poil: il est long àpeu - près d'un pié, large de trois à quatre doigts, mince, & ne coupe que d'un côté.

Le couteau de feu est un instrument dont les Maréchaux se servent pour donner le feu aux parties des chevaux qui en ont besoin. Il consiste en un morceau de cuivre ou de fer long à - peu - près d'un pié, qui par une de ses extrémités est applati & forgé en façon de couteau, ayant le côté du dos épais d'un demi - pouce, & l'autre côté cinq à six fois moins épais. Après l'avoir fait rougir dans la forge, on l'applique par la partie la moins épaisse sur la peau du cheval, sans pourtant la percer, aux endroits qui en ont besoin. (V)

Couteaux à écharner (Page 4:408)

Couteaux à écharner, voyez l'art. de Chamoiseur, & les Planches du Mégissier, figures 11. 12. 13. 14.

Couteau à scier (Page 4:408)

Couteau à scier, en terme d'Orfévre en grosserie, est une lame fort semblable à celle d'un couteau, à l'exception de ses petites dents, qui la rendent propre à scier. Elle est montée sur un manche de bois, comme un couteau ordinaire. On se sert de cette espece de scie pour les morceaux qui ont plus de longueur que de grosseur, comme fil à moulure, &c. ce qui emporte moins de tems & fait moins de déchet. Voyez Pl. III. fig. 4.

Couteaux (Page 4:408)

Couteaux, (Papetier.) Ce sont des barres d'acier dont les cylindres du moulin à papier sont revêtus. Voyez l'article Moulin à papier à cylindres

Couteau de palette (Page 4:408)

Couteau de palette, ou Couteau à couleurs, (Peint.) est un couteau d'environ huit pouces de long, dont la lame est mince & ployante. Les Peintres s'en servent pour manier leurs couleurs.

Couteau à couleur (Page 4:408)

Couteau à couleur, (Peintre en émail.) Il doit être plus fin & plus délicat que ceux dont se servent les Peintres à l'huile; il doit être coupant des deux côtés, & arrondi par la pointe, quoique tranchante. Son usage est de ramasser les couleurs sur le cristal, la glace ou la pierre d'agate, & pour faire les teintes sur la palette.

Couteau (Page 4:408)

Couteau, en terme de Plumassier; c'est un instrument d'acier en forme de couteau court & fort tranchant, dont le dos forme presqu'une ligne courbe. On s'en sert pour poser & couper les plumes de longueur. Voyez Pl. 1. fig. 3.

Couteau à friser, chez les Plumassiers; c'est une espece de couteau sans tranchant, garni d'un manche enveloppé de drap ou de peau, pour mieux remplir la main & l'empêcher d'y tourner. Voyez Planche 1. fig. 2.

Couteau à tailler (Page 4:408)

Couteau à tailler, en terme de Potier de terre; c'est un couteau à deux manches, dont on se sert pour tailler la terre encore en pains. Voyez Tailler, & Pl. 1. fig. 3.

Couteau à rogner (Page 4:408)

Couteau à rogner, (Relieur.) Il est composé d'un talon, & d'une lame qui est soudée au talon; il a un trou quarré, taillé en chanfrin; la lame en est pointue, & va en s'élargissant jusqu'au talon; il doit être plat en dessous, & avoir sur le dessus une arrête. Voyez Pl. 1. de la Reliure, fig. 10. & l'article Reliure.

Couteau à parer, (Reliure.) est un outil dont les Relieurs se servent pour amincir les bords des couvertures qu'ils ont préparées pour couvrir un volume, afin qu'il se colle mieux sur le carton, & que l'épaisseur de la peau ne soit pas un obstacle à la propreté de l'ouvrage; voyez Couvrir. Ce couteau est un morceau d'acier large, très - aminci par le coupant, & emmanché de l'autre côté à un morceau de bois qui lui sert de poignée. Planc. I. de la Relieure, fig. Q.

Quand le cuir est épais, on pare aussi la place du dos; il est nécessaire d'observer cette façon pour le marroquin.

Couteau pour couper l'or, (Reliure.) cet outil doit avoir un manche court, la queue un peu relevée; sa lame est une lame ordinaire, mais le coupant doit être droit & le dos un peu rond. Voyez Pl. II. de la Reliure, fig. E.

Couteau à velours (Page 4:408)

Couteau à velours, (Rubanier.) est une es<pb-> [p. 409] pece de grosse épingle d'acier d'égale grosseur dans toute sa longueur; par l'un de ses bouts elle porte une petite tête de même matiere, pour lui servir de prise; son autre extrémité est terminée en angle aigu, est mince, plate, & extrèmement tranchante, pour pouvoir couper net les soies sans bavures ni effiloques. Voici son usage: l'ouvrier met l'un de ses couteaux dans le pas de la levée de figure; ce couteau se trouve arrêté lorsque l'ouvrier enfonce une autre marche; ayant ainsi marché quatre coups de fond, la même levée s'ouvre encore, où il est mis un autre couteau, ainsi de même trois ou quatre fois de suite & guere plus, parce que les coups réitérés du battant entassant & serrant à chaque coup la trame contre ces couteaux, en rendroit la sortie presqu'impossible si on en mettoit davantage. Ces trois ou quatre couteaux étant ainsi employés dans l'ouvrage, lorsqu'il est besoin d'y en mettre un nouveau, l'ouvrier tire de l'ouvrage, & cela du pouce & de l'index de la main droite par la tête, le couteau qui est le plus près de lui, c'est - à - dire le plus éloigné du battant; en tirant ce couteau avec une certaine violence il coupe les soies qui le tenoient enfermé; lorsqu'il est dégagé, il est remis tout de suite dans le pas actuel de la levée pour attendre son tour; les soies de la chaîne formant la figure, ainsi coupées près - à - près, forment ce qu'on appelle velours.

Couteau (Page 4:409)

Couteau, en terme de Rafinerie de sucre, est un morceau de bois taillé en lame d'épée à deux tranchans. Il porte environ 4 piés de hauteur, & sert à opaler & à monder le sucre dans la forme. Voyez Monder.

Il faut que ce couteau soit d'une grandeur proportionnée aux formes, pour ménager le tems & la peine des ouvriers.

Couteau, en terme de Rafineur de sucre, s'entend encore d'un couteau ordinaire dont on se sert pour grater le sucre qui est tombé sur les bords des formes en emplissant & en mondant, voyez Emplir & Monder; on le gratte au - dessus d'une espece de cofre de sapin appellé caisse. Ce couteau est encore récessaire pour nettoyer les formes en plamotant. Voyez Plamoter.

Couteau croche, en terme de Rafineur de sucre, est un couteau que l'on plie sur le plat de la lame pour couper le sucre lorsque la patte du pain est plus haute d'un côté que de l'autre, afin d'unir le fond & de le rendre bien de niveau. Voyez Foncer.

Couteaux (Page 4:409)

Couteaux ou Dilles, (Pêche.) sorte de coquillage; ils se pêchent dans le fond des sables ordinairement vaseux, qui se trouvent dans les achenaux, crassats ou petites gorges; d'où les pêcheurs les retirent avec une baguette de fer faire en maniere de tire - bourre, & dont le bout a la forme d'un ain ou hameçon. Voyez Coutelier.

COUTELAS (Page 4:409)

COUTELAS, s. m. (Art milit.) épée de fin acier fort tranchante, large, & courte.

Coutelas (Page 4:409)

Coutelas, (Marine.) V. Bonnette en étui.

COUTELIER (Page 4:409)

COUTELIER, solen, (Hist. nat. Conchiolog.) coquillage auquel on a donné le nom de couteau, parce que sa coquille ressemble en quelque façon à un manche de couteau. Elle est composée de deux pieces, dont chacune est creusée en gouttiere; lorsquelles sont réunies elles forment un cylindre; elles sont attachées près de l'extrémité inférieure par un ligament à ressort. Depuis ce ligament jusqu'à l'autre bout de la coquille, il y a sur le joint qui se trouve entre les deux pieces, une membrane colée sur le bord de l'une & l'autre, & sur le joint qui est de l'autre côté aux bords opposés une pareille membranc. Ces membranes peuvent être comparées à du parchemin, & ont assez de ressort pour que les deux pieces de la coquille puissent s'éloigner l'une de l'autre de deux ou trois lignes & se rapprocher alterna<cb-> tivement, de sorte que la coquille n'est jamais ouverte que par les deux bouts.

Ces coquillages restent dans le sable, & s'y enfoncent souvent à plus d'un pié & demi ou deux piés de profondeur, sans que la longueur de leur coquille s'éloigne beaucoup de la direction verticale; dans cette situation ils remontent & redescendent successivement, voilà en quoi consiste leur mouvement progressif. Dans les grandes marées, lorsque la mer a laissé à découvert le sable où ces coquillages habitent, on voit les orifices de leurs trous, & on les distingue aisément de ceux des autres coquillages, parce qu'ils sont d'une figure oblongue. Alors les couteliers sont enfoncés dans le sable, mais les pêcheurs les font sortir en partie de leur trou en jettant du sel dedans, il tombe sur la partie de l'animal qui se trouve à l'extrémité supérieure de la coquille: cette partie est composée de deux canaux dans lesquels l'eau circule; elle entre par l'un & sort par l'autre, mais sa route n'est pas constante; car ce n'est pas toûjours par le même canal qu'elle entre ou qu'elle sort. Le sel affecte cette partie de façon qu'il en détache des morceaux; aussi dès que le coquillage en sent l'impression, il remonte au - dessus du sable pour s'en délivrer; & en effet il ferme autant qu'il le peut les orifices des canaux, & il fait tomber le sel en gonflant la partie qui les environne. Lorsque les couteliers paroissent au - dessus du sable, on les prend à la main; mais comme ils ne restent à découvert qu'un instant, on les manque quelquefois, ou on ne les saisit pas assez fortement; enfin s'ils peuvent rentrer dans leur trou, on prétend qu'il n'y a plus moyen de les faire remonter en leur jettant du sel; il faut employer des instrumens que l'on appelle dards ou dardillons; ce sont de longs ferremens pointus, que l'on enfonce dans le sable pour enlever le coutelier.

Lorsqu'on a tiré ce coquillage de son trou, & qu'on l'étend sur le sable, on lui voit faire des mouvemens qui font connoître la maniere dont il descend daus le sable & dont il remonte. Il fait sortir de l'extrémité inférieure de la coquille une petite partie de son corps, à laquelle on a donné le nom de jambe, qui dans ce moment est plate, terminée en pointe, & pour ainsi dire tranchante par les bords; il l'allonge & l'enfonce dans le sable en la recourbant. A l'aide de ce point d'appui, il fait mouvoir sa coquille & la mene à une position verticale; alors il redresse sa jambe, il l'allonge de nouveau, & l'enfonce verticalement dans le sable. Lorsqu'elle est parvenue à une longueur égale à celle de la moitié ou des deux tiers de la coquille, sa forme change, elle se gonfle & devient cylindrique sans se raccourcir; de plus, l'extrémité est terminée par un bouton dont le diametre est plus grand que celui de la coquille. Dans cet état le coutelier raccourcit la partie de la jambe qui est entre le bouton & l'extrémité inférieure de la coquille, où il fait rentrer cette partie dans la coquille, ce qui ne se peut pas faire sans que le bouton remonte ou que la coquille descende; mais c'est la coquille qui descend, parce qu'elle a moins de sable à déplacer que le bouton de la jambe, puisque le diametre du bouton est le plus grand. En répétant cette manoeuvre, le coquillage descend successivement, & on conçoit aisément qu'à l'aide des mêmes organes il peut remonter; car en retirant en - haut le bouton de la jambe, & en allongeant ensuite la partie de la jambe qui est entre le bouton & la coquille, la coquille doit remonter par la même raison qui a déjà été rapportée. Mém. de l'acad. royale des Scienc. ann. 1712. Voyez Coquille, Coquillage. (I)

Coutelier (Page 4:409)

* Coutelier, s. m. ouvrier qui a le droit de faire & vendre des couteaux, ciseaux, rasoirs, & autres instrumens de Chirurgie, de quelque espece qu'ils soient, en qualité de membre d'une communauté ap<pb->

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