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Les principaux outils du coutelier, sont une enclume à bigorne d'un côté & à talon de l'autre, sa forme est du reste peu importante; il suffit qu'elle soit bien proportionnée & bien dure. Une forge semblable à celle des Serruriers, des Taillandiers, des Cloutiers, & autres Forgerons; des tenailles & des marteaux de toutes sortes; des meules hautes & basses; des polissoires pareillement de différentes grandeurs; des brunissoirs, des forêts, des arçons, des limes, des pierres à aiguiser, à repasser, & à affiler, des grands étaux, & des étaux à main, &c.
Voyez à l'article
COUTELIERE (Page 4:410)
COUTELIERE, s. f. (Guainier.) étui de bois couvert de cuir, où l'on met les couteaux de table. Ce sont les maîtres Guainiers qui font ces étuis, & de qui les maîtres Couteliers les achetent. Ils font aussi partie du négoce des Quincailliers, qui vendent de la coutellerie foraine.
Les couteaux, cuillieres, & fourchettes que l'on met dans les étuis, dont l'intérieur est tapisse de velours ou de quelqu'autre étoffe de laine, comme, par exemple, la ratine, sont séparés les uns des autres par de petites cloisons vêtues & couvertes des mêmes étoffes.
COUTELINE (Page 4:410)
COUTELINE, s. f. toile de coton, de 14 aunes de long sur trois quarts à cinq six de large. Elle vient sur - tout de Surate; elle est blanche ou bleue. Voyez les dictionn. du Comm. & de Trév.
COUTELLERIE (Page 4:410)
COUTELLERIE, s. f. (Art méch. & Comm.) ce terme a deux acceptions; il se prend premierement pour l'art du Coutelier, en second lieu pour ses ouvrages. Il entend très - bien la coutellerie. Il a un grand magasin de coutellerie.
COUTER (Page 4:410)
COUTER, v. act. (Comm.) terme relatif à la valeur des choses. Combien cela vous coûte - t - il? peu de chose. Du verbe coûter on a fait l'adjectif coûteux, qui marque toûjours une valeur considérable quand il est employé seul.
COUTIER (Page 4:410)
COUTIER, s. m. (Manuf. de toile.) ouvrier tissutier qui travaille le coutil.
COUTIL (Page 4:410)
COUTIL, s. m. grosse toile toute de fil qu'on employe communément en lit, pour matelats de plume, traversins, oreillers, tentes. Les pieces sont depuis 120 jusqu'à 130 aulnes de long, & depuis deux
COUTILLE (Page 4:410)
COUTILLE, s. f. (Hist. mod.) espece d'épée plus longue qu'à l'ordinaire, menue, à trois pans, & tranchante depuis la garde jusqu'à la pointe. Elle étoit en usage parmi nos soldats sous Charles VII. ceux qui s'en servoient étoient appellés des coutillers.
COUTOIRS ou CLOVISSE (Page 4:410)
COUTOIRS ou CLOVISSE, (Pêche.) sorte de coquillage: on en fait la pêche avec une espece de houe semblable à celle dont on se sert pour travailler les vignes, les mahis, & le millet. Ce sont ordinairement les femmes qui les pêchent. Il s'en fait pendant le carême une extrème consommation: on en porte à Bordeaux une grande quantité, outre ce qui s'en renverse dans les campagnes voisines de la baie: on les met dans des sacs ou dans des barrils, qui vont quelquefois jusqu'à Toulouse & en Languedoc, ces sortes de coquillages pouvant se conserver en hyver plus de quinze jours à trois semaines.
COUTON (Page 4:410)
COUTON, s. m. (Hist. nat. bot. exotiq.) arbre du Canada assez semblable à notre noyer, & rendant par les incisions qu'on y fait, un suc vineux qui l'a fait appeller arbor vinifera, couton, juglandi similis.
COUTRAS (Page 4:410)
COUTRAS, (Géog.) petite ville de France dans le Périgord, sur la Dordogne. Long. 17. 32. latit. 46. 4.
COUTRE (Page 4:410)
COUTRE, voyez
Coutre (Page 4:410)
COUTRERIE (Page 4:410)
COUTRERIE, s. f. (Hist. ecclés.) fonction subalterne qui consiste à sonner les cloches, avoir soin du luminaire, entretenir les lampes, & garder les clés de l'église. Celui qui en étoit chargé s'appelloit le coutre.
COUTUMAT (Page 4:410)
COUTUMAT, s. m. (Comm.) quelques - uns prononcent
contumat. Il se dit en Guienne, particulierement
à Bayonne, des lieux où se paye le droit de
coûtume. Voyez
Le coutumat de Bayonne a dix - huit bureaux. (G)
COUTUME, HABITUDE (Page 4:410)
* COUTUME, HABITUDE, s. f. (Gramm. syn.) termes relatifs à des états auxquels notre ame ne parvient qu'avec le tems. La coûtume concerne l'objet, elle le rend familier; l'habitude a rapport à l'action, elle la rend facile. Un ouvrage auquel on est accoûtumé coûte moins de peine; ce qui est tourné en habitude se fait quelquefois involontairement. On s'accoûtume aux visages les plus desagréables, par l'habitude de les voir. La coûtume, ou plûtôt l'accoûtumance, naît de l'uniformité, & l'habitude, de la répétition.
Coûtume (Page 4:410)
Coûtume (Page 4:410)
Coûtume (Page 4:411)
La coûtume est donc une sorte de loi; cependant elle differe de la loi proprement dite, en ce que celle - ci est ordinairement émanée de l'autorité publique, & rédigée par écrit dans le tems qu'on la publie; au lieu que la plûpart des coûtumes n'ont été formées que par le consentement des peuples & par l'usage, & n'ont été rédigées par écrit que long - tems après.
Il y a beaucoup de rapport entre usage & coutume, c'est pourquoi on dit souvent les us & coûtumes d'un pays. Cependant par le terme d'usage on entend ordinairement ce qui n'a pas encore été rédigé par écrit; & par coûtume, un ulage qui étoit d'abord non écrit, mais qui l'a été dans la suite.
En quelques occasions on distingue aussi les us des coûtumes; ces us sont pris alors pour les maximes générales, & les coûtumes en ce sens sont opposées aux us, & signifient les droits des particuliers de chaque lieu, & principalement les redevances dûes aux seigneurs.
On dit aussi quelquefois les fors & coûtumes, & en ce cas le terme de coûtume signifie usage, & est opposé à celui de sors, qui signifie les privi eges des communautés & ce qui regarde le droit public.
Les coûtumes sont aussi différentes des franchises & priviléges: en effet, les franchises sont des exemptions de certaines servitudes personnelles, & les priviléges sont des droits attribués à des personnes franches, outre ceux qu'elles avoient de droit commun; tels sont le droit de commune & de banlieue, l'usage d'une sorêt, l'attribution des causes à une certaine jurisdiction.
L'origine des coûtumes en général est fort ancienne; tous les peuples, avant d'avoir des lois écrites, ont eu des usages & coûtumes qui leur tenoient lieu de lois.
Les nations les mieux policées, outre leurs lois écrites, avoient des coûtumes qui formoient une autre espece de droit non écrit: ces coûtumes étoient même en plusieurs lieux qualifiées de lois; c'est pourquoi on distinguoit deux sortes de lois chez les Grecs & chez les Romains, savoir les lois écrites, & les lois non écrites: les Grecs étoient partagés à ce sujet; car à Lacédémone il n'y avoit pour loi que des coûtumes non écrites; à Athenes au contraire on avoit soin de rédiger les lois par écrit. C'est ce que Justinien explique dans le titre second de ses institutes, où il dit que le droit non écrit est celui que l'usage a autorisé; nam diuturni mores consensu utentium comprobati legem imicantur.
Les coûtumes de France qui sont opposées aux lois proprement dices, c'est - à - dire au droit Romain, & aux ordonnances, édits & déclarations de nos rois, étoient dans leur origine des usages non écrits, qui par succession de tems ont été rédigés par écrit.
Elles ont été formées en partie des usages des anciens
Gaulois, en partie du droit Romain, des usages
des Germains dont les Francs sont issus, des anciennes
lois des Francs; & autres qui ont été recueillies
dans le code des lois antiques, savoir la loi des
Visigoths, celle des Bourguignons, la loi salique &
celle des Ripuariens, celles des Allemands, Bava<pb->
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