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Il y avoit encore du tems de Jesus - Christ, un
temple élevé en l'honneur d'Esculape dans le fauxbourg
de Cos, qui étoit également renommé & rempli
de présens consacrés, des plus précieux. On
voyoit entr'autres dans ce temple le portrait d'Antigonus peint par Appelles, & celui de Vénus Anadyomene, c'est - à - dire qui sort de l'eau. Ce dernier
portrait fut porté à Rome, & consacré au dieu César par l'empereur Auguste. Voyez
Enfin, ce qui me touche davantage, on y voyoit
quantité de planches ou de tableaux qui contenoient
des observations sur le cours des maladies, leurs
symptomes, les remedes dont on s'étoit servi, avec
leurs divers succès. On dit qu Hippocrate sit un recueil
de toutes ces observations, & que c'est là
qu'il a puisé les premieres lumieres qu'il a eues de la
Médecine, & dont il a sû tirer un si grand parti.
Qu'on me pardonne cette remarque en faveur d'une
science dont l'étude fait mes dé>ices. Par M. le Chevalier
COSA (Page 4:290)
COSA, (Géog. mod.) petite riviere d'Italie dans la campagne romaine, qui se jette dans le Carigliano.
COSAQUES (Page 4:290)
COSAQUES (les) Géog. mod. nation située aux confins de la Pologne, de la Russie, de la Tartarie, & de la Turquie. On en distingue plusieurs sortes: les Kosaki porovi, qui habitent sur les rives duBoristhene: leur pays s'appelle l'Ukraine; ils occupent aussi une partie de la Volhinie: les Kosaki - Donski habitent les bords du Don ou Tanaïs, & du Dnieper: enfin les Kosaki - Jaiki, qui demeurent le long du Jaïk. Tous professent la religion greque, comme les Russiens, sous la protection de quï ils sont; il y en a cependant qui sont sous celle des Turcs: ils sont belliqueux, adroits, & fort sujets à voler & à faire des incursions chez leurs voisins.
COSCINOMANCE (Page 4:290)
COSCINOMANCE, s. f. (Divination.) Divination qui se fait par le crible. Voyez
Théocrite parle dans sa troisieme idylle, d'une femme qui étoit fort habile dans cette espece de divination. On dit qu'elle se pratiquoit en suspendant un crible par un fil, ou le posant sur une pointe de ciseau, & le faisant tourner, en nommant pendant qu'il tournoit, les noms des personnes suspectes. On la pratique encore de cette derniere maniere dans quelques endroits d'Angleterre.
Il paroît par Théocrite qu'on s'en servoit pour connoître non - seulement des personnes inconnues, mais encore les sentimens intérieurs des personnes que l'on connoissoit. Dict. de Trév. & Chambers.
C'est ce qu'on appelle tourner le sas; pratique superstitieuse qui est encore aujourd'hui en usage parmi le peuple ignorant & grossier, pour découvrir les auteurs d'un vol, ou recouvrer les choses perdues. Pictorius a donné la formule des paroles qu'on employe dans cette opération, en assûrant qu'il s'en est lui - même servi trois fois avec succès, si l'on en croit
COSCOMA (Page 4:290)
* COSCOMA, (Hist. nat. bot.) arbre du Monomotapa, dont le fruit ressemble à la pomme d'amour; est violet, agréable au goût, & purge violemment lorsqu'on en mange en trop grande quantité.
CO - SÉCANTE (Page 4:290)
CO - SÉCANTE, s. f. en Géométr. c'est la sécante
d'un arc qui fait le complément d'un autre; ainsi la
co - secante d'un angle de 30 degrés est la sécante de
60 degrés. Voyez
CO - SEIGNEUR (Page 4:290)
CO - SEIGNEUR, s. m. (Jurispr.) est celui qui a droit avec quelqu'autre à une même justice ou seigneurie directe; ainsi ceux auxquels appartient un droit de justice par indivis, sont co - seigneurs justiciers du lieu sur lequel s'étend ce droit de justice: ceux auxquels appartient un même fief, sont co - seigneurs féodaux. Les co - seigneurs sont ordinairement tous égaux quant à la qualité du droit, mais non pas quant à la quotité; l'un peut avoir les deux tiers, un autre le tiers, ou autres portions plus ou moins grandes, ce qui n'empêche pas qu'ils ne soient coseigneurs. S'il n'y a point de partage du sief entr'eux, ils sont co - seigneurs par indivis; si le fief est partagé quant au domaine, ils sont toûjours co - seigneurs, parce que le partage n'empêche pas que ce ne soit toûjours le même fief dont ils possedent chacun une portion. Mais si le fief étoit démembré, & que ce démembrement fùt permis par la coùtume, ou approuvé par le seigneur dominant, ceux qui possedent les différentes portions du fief servant, ne sont point co - seigneurs, parce que le démembrement proprement dit d'un seul fief, en fait plusieurs dist ncts & séparés. Si le seigneur s'est seulement joüé de son fief, soit par sous - inséodation, soit à titre de cens ou rente, ou par vente, ceux qui tiennent leur droit de lui, ne sont point ses co seigneurs, n'étant point ses égaux pour la qualité en laquelle ils possedent.
Lorsque dans une même paroisse il y a plusieurs seigneurs de fief & seigneurs hauts - justiciers, le seigneur qui a la haute - justice sur le terrein sur lequel est bâtie l'église, est seul en droit de se dire seigneur de la paroisse; les autres seigneurs justiciers ou féodaux ne sont point ses co - seigneurs, & ne peuvent pas se qualisier seigneurs du même lien, non pas même seigneurs en partie, mais seulement d'un tel fief ou justice assis dans ce lieu. Lorsque le même fief ou justice est partagé entre plusieurs, celui qui a le château ou principal manoir, ou qui a la plus considérable partie du fief ou de la justice, peut se dire seigneur du lieu, sans aucune restriction; les autres co - seigneurs ne peuvent se dire que seigneurs en partie.
Celui qui a la plus grande portion de la seigneurie ou justice, a droit de garder les titres communs, à la charge d'en aider ses co - seigneurs; s'ils é>oient tous seigneurs par égales portions, & qu'ils ne convinssent pas à l'amiable lequel d'entr'eux gardera les titres, il faudroit le tirer au sort. Voyez Gosson sur l'art. 15. de la coûtume d'Artois, n. 8.
L'un des co - seigneurs peut, faute de foi & hommage, saisir seul féodalement tout le fief mouvant de lui & de ses co - seigneurs, sans qu'il ait besoin pour cela d'un pouvoir ou consentement de leur part; mais il ne peut recevoir la foi & hommage, & tenir le fief couvert pour la part de ses co - seigneurs, sans leur consentement.
Quant à la maniere dont les co - seigneurs joiiissent des droits honorifiques, voyez le traité de Marechal & celui de M. Guyot. (A)
COSENZA (Page 4:290)
COSENZA, (Géog. mod.) ville considérable d'ltalie au royaume de Naples, sur le Grate. Long. 34. 10. lat. 39. 23. [p. 291]
CO - SINUS (Page 4:291)
CO - SINUS, s. m. (Géom.) c'est le sinus droit d'un
are qui est le complément d'un autre; ainsi le cosinus d'un angle de 30 degrés, est le smus d'un angle
de 60 degrés. Voy.
Co - sinus verse, (Page 4:291)
COSME (Page 4:291)
* COSME, (Hist. mod.) chevaliers de l'ordre de S. Cosme & de S.Damien. Ils n'ont point existé réellement, selon quelques - uns; d'autres circonstancient tellement leur institution, qu'il est difficile d'en douter. Ils commencerent, dit - on, en 1030. C'étoient des hospitaliers qui recevoient à Jérusalem & dans d'autres lieux de la Palestine, tous les Chrétiens qui tomboient malades en suivant la Croisade; ils les rachetoient aussi quand ils étoient pris. Ils suivoient la regle de saint Basile. Jean X X. leur donna pour marque de dignité, sur un manteau blanc une croix rouge, an milien de laquelle un cercle renfermoit les images de S. Cosme & de S. Damien.
Cosme, (Page 4:291)
Cosme (Page 4:291)
COSMES (Page 4:291)
COSMES, s. m. pl. (Hist. anc.) magistrats souverains
qui étoient établis en Crete au nombre de
dix, pour maintenir le bon ordre dans la république;
& c'est par cette raison qu'ils furent appellés
Cosmes, du mot grec
COSMETIQUE (Page 4:291)
COSMETIQUE, s. f. On peut donner ce nom en
général à la science de l'univers; elle renferme trois
parties, la Cosmographie, la Cosmogonie, & la
Cosmologie. Voyez ces mots. On peut aussi donner
ce nom en général à la science des ornemens dans
quelque genre que ce puisse être; le même mot grec
Cosmétique, (Page 4:291)
Cosmétique, (Page 4:291)
Criton l'Athénien, qui vivoit vers l'an 350 de Rome, considérant que les grands n'ont pas moins à coeur de faire passer de petits boutons, des taches de rousseur, & en général tous les défauts de la peau, que de guérir d'une maladie sérieuse, épuisa la matiere des cosmétiques dans un traité de la composition des médicamens. Galien, qui le cite souvent avec éloge, ajoûte qu'Héraclide de Tarente en avoit déjà dit quelque chose, comme aussi la reine Cléopatre; mais que ce n'étoit rien en comparaison de ce que Criton avoit écrit sur ce sujet, parce que du tems d'Héraclide, & même du tems de Cléopatre, les femmes ne s'étoient pas portées à cet égard à l'excès où elles parvinrent dans le siecle de Criton. D'ailleurs le même Galien excuse Criton de s'être attaché sérieusement à ces bagatelles, quoiqu'il fût medecin de cour, & d'une cour qui ne les regardoit point avec l'indifférence qu'elles mé<-> >itent.
Celse a judicieusement remarqué que la plûpart des cosmltiques les plus vantés, ne sont qu'un vain amusement, un pur charlatanisme; qu'il est inutile d'entreprendre de détruire le hâle, les taches de rousseur, les rougeurs du visage; que c'est une folie d'espérer de changer la grosseur du teint, la couleur de la peau naturelle; encore plus de vouloir remédier aux rides: mais que les femmes sont tellement éprises de la beauté, & du desir d'éloigner ou de réparer les débris de la vieillesse, qu'il est impossible de vaincre en elles ce penchant, & de leur persuader la futilité de tous ces beaux secrets qui portent le nom de cosmétiques.
Effectivement les meilleurs se réduisent, à les bien peser, au mérite des simples frictions, des lotions de liqueurs spiritueuses pour la propreté, & de celles qui étant onctueuses, peuvent être employées sans danger pour décrasser, polir & adoucir la peau - Tels sont, par exemple, l'eau de fraises, l'eau de lavande, l'eau distillée de féves, le suc que l'on tire des fleurs de l'oreille d'ours, &c. l'huile de mirrhe par défaillance, d'amandes, de citrouille, de graine de melon, de noisettes, de graine de pavot blanc, de semence de cameline ou de myagrium; l'huile de behin, de cacao, tirée sans feu; la cire de canelle de la compagnie hollandoise des Indes orientales, les pommades où entre le blanc de baleine, l'onguent de citron fait avec le camphre & les émulsions de substances farineuses; l'eau de talc tirée par la même méthode qu'on employe pour l'huile de mirrhe, & autres de cette nature.
On range dans la même classe le fiel de boeuf distillé, mêlé à la quantite de six onces, sur alun de roche, de borax & de suc candi pulvérisés, de chacun demi - once. Cette liqueur étant philtrée, on s'en lave le visage le soir avant que de se coucher, & on l'enleve le matin avec de l'eau de lavande.
Enfin on doit mettre au rang des excellens cosmítiques, le baume de la Mecque & la teinture de benjoin.
Voyez
Cette teinture de benjoin mêlangée avec parties égales d'eau de fleurs de féves, ou autre semblable, donne sur le champ ce qu'on nomme le lait virginal, liqueur blanche, laiteuse, opaque, qui est fort bonne pour la peau.
Les dames qui peuvent avoir du baume de la Mec<pb->
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