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Courbe (Page 4:390)
Courbe (Page 4:390)
On appelle encore sur les rivieres courbes de chevaux, deux chevaux accouplés qui tirent les bateaux avec une corde pour les remonter. Il faut quelquefois jusqu'à douze courbes de chevaux, que l'on nomme rhum.
COURBÉ (Page 4:390)
COURBÉ, adj. en termes de Blason, se dit de la situation naturelle des dauphins & des pars, aussi bien que des faces un peu voûtées en arc. Beget en Forêt, d'azur au dauphin courbé d'argent, accompagné de trois étoiles de même. (V)
COURBET (Page 4:390)
COURBET, s. m. (Bourl.) est la partie d'un bât de mulet, placée en forme d'arcade sur les aubes.
COURBETTE (Page 4:390)
COURBETTE, s. f. air de Manege, dans lequel
le cheval leve ses jambes plus haut que dans la demi-volte.
C'est une espece de saut en l'air & un peu en
devant, dans lequel le cheval leveen même tems ses
deux jambes de devant, en les avançant également
(lorsqu'il va directement en devant sans tourner);
& dès qu'il les baisse, il éleve celles de derriere, en
les avançant toûjours également en devant, de sorte
que ses quatre piés sont en l'air au même tems, & en
les posant il n'en marque que deux fois. Voy.
Les chevaux qui ont trop de feu, & ceux qui n'en ont pas assez, ne valent rien pour les courbettes, ce saut étant le plus difficile, & demandant beaucoup de jugement dans le cavalier, & de patience dans le cheval. Chambers.
On dit mettre un cheval à l'air des courbettes, cheval qui fait des courbettes, qui manie à courbettes, qui se présente de lui - même à courbettes. Un cheval bat la poudre à courbettes, quand il les hâte trop, & qu'elles sont trop basses. Il est dangereux que le jardon ne vienne aux chevaux qu'on fait manier à courbettes avec excès. Les éparvins les font harper & lever les jambes, & le cheval en rabat les courbettes plus haut.
Rabattre la courbette, c'est poser à terre les deux pies de derriere à la fois.
Terminer la courbette, c'est la même chose.
La demi - courbette est une petite courbette dans laquelle le cheval ne s'éleve pas tant qu'à la courbette.
Faire la croix à courbettes, c'est faire cette espece d'air ou de saut tout d'une haleine en avant, en arriere, aux côtés, comme une figure de croix. (V)
COURBETTER (Page 4:390)
COURBETTER, (Manege.) c'est faire des courbettes. Cheval qui ne fait que courbetter.
COURBURE (Page 4:390)
COURBURE, s.f. (Géom.) On appelle ainsi la quantité
dont un arc infiniment petit d'une courbe quelconque,
s'écarte de la ligne droite: or un arc infiniment
petit d'une courbe peut être considéré comme
un arc de cercle (voyez
Courbes à double courbure, voyez
Courbure (Page 4:390)
COURCAILLET (Page 4:390)
COURCAILLET, s. m. (Chasse.) C'est le cri que font les cailles; c'est aussi un petit sifflet qui imite le cri des cailles, & qui sert d'appeau pour les attirer: il est fait d'un morceau de cuir ou de peau qui forme un petit sachet rond, fermé par un des bouts, qu'on remplit de crin, qui se plisse, s'étend, se resserre, & fait resonner le sifflet qui est à l'autre bout.
COURCE (Page 4:390)
COURCE, s. m. (OEcon. rustiq.) est le bois qu'on laisse à la taille de la vigne.
COURCIVE (Page 4:390)
COURCIVE, s. f. (Marine.) C'est un demi - pont
que l'on fait de l'avant à l'arriere de chaque côté, à
certains petits bâtimens qui ne sont pas pontés. Dans
d'autres les courcives sont des serre - gouttieres ou pieces
de bois qui font le tour du vaisseau en - dedans,
& qui lui servent de liaison. Voyez
COURÇON (Page 4:390)
COURÇON, en termes de Fondeur, est une piece de fer longue qui se couche tout du long des moules des pieces de canon, & qui sert à les bander & serrer.
Courçon (Page 4:390)
On se sert aussi de ce mot pour exprimer un bois qui n'a pas la longueur marquée par l'ordonnance.
COUREAU (Page 4:390)
COUREAU, s. m. terme de Riviere, c'est un petit bateau de la riviere de Garonne, qui sert à charger les grands bateaux. (Z)
COURÉE, COUROI, COURRET (Page 4:390)
COURÉE, COUROI, COURRET, s. m. (Marine.) c'est une composition de suif, d'huile, de soufre, de résine ou brai, & de verre brisé ou pilé, dont on enduit le fond des vaisseaux par - dessous, afin de conserver le bordage, & le garantir des vers qui s'engendrent dans le bois, & le criblent; ce que l'on fait sur - tout aux vaisseaux que l'on destine pour les voyages de long cours.
On dit donner la courée au navire, lorsqu'on enduit toute la partie qui est sous l'eau avec la courée. (Z)
COURESSE (Page 4:390)
COURESSE, s. f. (Hist. nat.) La couresse, ainsi
nommée aux Antilles, est une couleuvre qui n'excede
guere la longueur de trois à quatre piés; elle
est menue, mouchetée, vive, ne faisant point de
mal. Les Negres prétendent qu'elle détruit les rats
& les insectes, aussi la laissent - ils venir dans leurs
cazes. Art. de M.
COUREUR (Page 4:390)
COUREUR, s. m. (Gram.) en général, homme léger à la course.
Coureur (Page 4:390)
Coureur (Page 4:390)
Coureur de vin (Page 4:391)
Coureur (Page 4:391)
Coureur de bague, cheval propre à courir la bague.
Voyez
Coureurs de bois (Page 4:391)
COURGE (Page 4:391)
COURGE, s. f. (Jardin.) cucurbita. Il y a trois especes de courges; la premiere est appellée courbita longa; la seconde, cucurbita latior; la troisieme, cucurbita minor. Cette plante pousse plusieurs sarmens aussi rampans que ceux de la citrouille, qui s'attachent par les mains à des perches; ses feuilles sont grandes & crenelées en quelques endroits; ses fleurs sont des cloches blanches, velues & découpées en cinq parties. Apres cette fleur vient un fruit cylindrique qui a trois ou quatre piés de long, & gros à proportion; il renferme des semences couvertes d'une écorce dure, où l'on trouve une amande blanche & agréable au goût, c'est une des quatre semences froides.
Ces trois especes ne different que par le fruit, qui est souvent semblable à une bouteille qui a le cou étroit. (A)
Courge (Page 4:391)
Les Medecins ordonnent aussi communément dans ces contrées, par exemple, à Montpellier, l'eau de courge, qui n'est autre chose qu'une légere décoction & expression de leur chair, dans la vûe de raffraichir & de tempérer, & presque dans les mêmes cas où l'on employe à Paris l'eau de poulet, l'eau de veau, le petit - lait, &c. cependant beaucoup moins fréquemment, parce que cette indication de raffraichir ou de tempérer se présente bien plus rarement dans la pratique des premiers.
La semence de courge, qui est émulsive, est une des quatre grandes semences froides. (b)
Courge (Page 4:391)
Courge de bâtiment, est un bâton d'environ trois piés de long, un peu courbé, avec deux hoches aux deux bouts, pour tenir les anses de deux seaux & les porter en équilibre sur l'épaule. (P)
COURIER (Page 4:391)
COURIER, s. m. (Hist. anc. & mod.) postillon
dont la fonction & profession est de courir la poste,
& de porter des dépêches en diligence. Voyez
L'antiquité a eu aussi ses couriers; elle en a eu de deux sortes: des couriers à pié, que les Grecs appelloient hemerodromi, c'est - à - dire couriers d'un jour. Pline, Cornélius Népos & César parlent de quelques-uns de ces couriers, qui avoient fait vingt, trente
Xénophon attribue l'usage des premiers couriers à Cyrus; Hérodote dit qu'il étoit ordinaire chez les Perses, & qu'il n'y a rien dans le monde de plus vîte que ces sortes de messagers.
Cyrus, dit Xénophon, examina ce qu'un cheval pouvoit faire de chemin par jour, & à chaque journée de cheval il fit bâtir des écuries, y mit des chevaux, & des gens pour en avoir soin. Il y avoit aussi dans chacune de ces postes un homme qui, quand il arrivoit un courier, prenoit le paquet qu'il apportoit, montoit sur un cheval frais; & tandis que le premier se reposoit avec son cheval, il alloit porter les dépêches à une journée de - là, où il trouvoit un nouveau cavalier qu'il en chargeoit, & ainsi de même jusqu'à la cour.
Il n'est pas sûr que les Grecs ni les Romains ayent eu de ces sortes de postes reglées avant Auguste, qui fut le premier qui les établit; mais on couroit en char. On courut ensuite à cheval, comme il paroît par Socrate.
Sous l'empire d'Occident on appelloit les couriers viatores; & sous les empereurs de Constantinople, cursores, d'où est venu leur nom. Chambers. (G)
On voit encore que sous Dioclétien il y avoit des
relais établis de distance en distance. Losque Constantin eut appris la mort de son pere Constance qui
gouvernoit les Gaules & les îles Britanniques, il prit
secretement & nuitamment la poste pour lui venir
succéder dans les Gaules; & dans chaque relais où
il arrivoit, il faisoit couper le jarret des chevaux
qu'il y laissoit, afin qu'on fût hors d'état de le suivre
& de l'arrêter, comme on en eut le dessein le lendemain
matin, mais il n'étoit plus tems. Apres la décadence
de l'Empire, les postes furent négligées en
occident, & le rétablissement en est dû à l'université
de Paris, laquelle, pour le besoin des écoliers, établit des couriers ou messageries en France; & l'an
1462 le roi Louis XI. établit les couriers & les postes
dans toute la France. Cependant l'université de Paris
conservoit toûjours son droit sur les couriers & messageries.
Après bien des contestations, on en est
venu en 1719 à un accommodement, qui est que
l'université auroit pour sa part & portion dans la
ferme des postes, le vingt - huitieme de l'adjudication
annuelle. Sur quoi voyez ce qui sera dit ci - après au mot
Cet établissement des couriers a passé ensuite dans les autres états, où il est regardé, ainsi qu'en France, comme un droit du souverain. L'empereur d'Allemagne établit en titre d'office un grand - maître des postes & couriers de l'empire; cependant plusieurs princes de l'empire croient pouvoir user pareillement de ce droit. (a).
On appelle couriers du cabinet ceux qui portent les dépêches du Roi ou de son conseil.
Courier (Page 4:391)
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