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Coulisse (Page 4:336)
Coulisse (Page 4:336)
Le mot coulisse s'employe en tant d'occasions, qu'il seroit inutile & presque impossible de les rapporter toutes: on les rencontrera dans les explications des machines.
COULISSÉ (Page 4:336)
COULISSÉ, adj. en termes de Blason, se dit d'un château & d'une tour qui ont la herse ou la coulisse à la porte.
Vieux Chatel, de gueules au château à trois tours d'argent, coulissé de sable. (V)
COULISSOIRE (Page 4:336)
COULISSOIRE, s. f. (Lutherie.) sorte de petite
écoüenne dont les facteurs de musettes se servent
pour creuser les coulisses des bourdons. Voyez
COULOIR, COUROIR, COURIER (Page 4:336)
COULOIR, COUROIR, COURIER, (Marine.)
on se sert indifféremment de ces trois mots, pour
désigner le passage qui conduit dans les chambres
du vaisseau. Voyez,
Couloirs (Page 4:336)
COULOIRE (Page 4:336)
COULOIRE, s. f. (OEcon. rustiq.) grand panier d'osier tressé en ovale, qu'on met dans la cuve, & qu'on foule contre la grappe, afin que le moût le remplisse, & qu'on puisse séparer cette partie liquide du reste.
Couloire (Page 4:336)
Couloire (Page 4:336)
Couloire (Page 4:336)
COULOMBES (Page 4:336)
COULOMBES, s. f. (Charp.) sont deux gros poteaux
dans les cloisons ou pans de bois où portent
les poutres; ils sont éloignés de la grosseur de la poutre,
& dans l'une & l'autre est assemblé à tenons &
mortoises avec embrevement, le tasseau qui porte la
poutre. Voyez
COULOM - CHA (Page 4:336)
COULOM - CHA, s. m. (Hist. mod.) nom que l'on donne en Perse à des especes de pages ou gentilshommes, que le roi envoye aux gouverneurs des provinces, aux vicerois, & autres personnes de marque, pour leur signifier ses ordres. Ce nom signifie esclave du roi, non que ces officiers soient réellement esclaves comme les ichoglans du grand - seigneur, mais ils prennent cette qualité pour marquer qu'ils sont entierement dévoüés aux ordres du souverain: car ce sont pour la plûpart des enfans de qualité élevés dès leur jeunesse à la cour, & qu'on destine aux plus grands emplois. Celui vers lequel le sophi les envoye, doit leur donner un riche habit à leur arrivée, & un présent convenable à leur qualité lorsqu'ils s'en retournent: souvent même le roi taxe le présent que l'on doit faire à son coulom - cha, & alors on est obligé de le lui payer d'abord comme une dette, sans préjudice des libéralités qu'on y ajoûte selon le mérite de l'envoyé & son crédit auprès du prince. Chardin, voyag. de Perse. (G)
COULOMMIERS (Page 4:336)
COULOMMIERS, (Géog.) petite ville de France près de Meaux.
COULON (Page 4:336)
COULON, voyez
Coulon ramier (Page 4:336)
COULONGES (Page 4:336)
COULONGES, (Géog. mod.) petite ville de France en Poitou.
COULPE (Page 4:336)
COULPE, s. f. en Droit, est synonyme à faute. Ainsi l'on dit pour rendre le lata culpa, culpa levis, & culpa levissima des Latins, la coulpe grave, la coulpe legere, & la coulpe très - legere.
Les Théologiens disent que dans la confession des péchés, le sacrement remet la coulpe; mais non la satisfaction.
Coulpe (Page 4:336)
COULURE (Page 4:336)
COULURE, s. f. (OEcon. rustiq.) interruption de la seve dans son mouvement, en conséquence de laquelle elle cesse de nourrir les fleurs de la vigne qui tombent sans donner de fruit.
Coulures (Page 4:336)
Coulure (Page 4:336)
COUODO (Page 4:336)
COUODO, s. m. (Comm.) mesure de Portugal dont on se sert à Goa & dans les autres possessions que les Portugais ont aux Indes, pour mesurer les étoffes, les toiles, & autres semblables étoffes envoyées d'Europe. Elle contient deux aulnes un quart de Hollande.
COUP (Page 4:336)
COUP, s. m. (Chir.) choc plus ou moins violent d'un corps qui nous frappe, ou contre lequel nous allons heurter.
Il en résulte toûjours que les coups un peu considérables affoiblissent & quelquefois détruisent le ressort des vaisseaux ou les divisent. Lorsque le ressort des vaisseaux est diminué ou perdu, le mouvement progressif des fluides qui y sont contenus s'y fait lentement, ou ne s'y fait point; parce que les solides n'ont plus la force de les pousser. Lorsque les vaisseaux sont divisés, les fluides s'épanchent dans leurs interstices, ou dans quelque cavité.
Les coups legers qui affoiblissent peu le ressort des vaisseaux ou qui les divisent foiblement, n'ont point de suites fâcheuses, la nature pourvoit toute seule à leur guérison: mais les autres coups peuvent produire toutes sortes de maux, des tumeurs, des solutions de continuité dans les parties molles, dans les parties dures, leur déplacement, un dérangement dans le cerveau, si la tête a souffert; en un mot tous les effets qui peuvent naître des apostèmes, des blessures, des contusions, des fractures, [p. 337]
Coup - de - Soleil (Page 4:337)
Tout le monde sait qu'on détourne à l'aide d'un miroir ardent les rayons du Soleil de leur parallélisme, & qu'on les réunit dans un foyer où ils vitrifient les corps qu'on y présente. Or toutes les causes naturelles qui rassemblent le mouvement de la lumiere vers un même endroit, sont capables de faire naître beaucoup de chaleur dans le lieu où elles dirigent la lumiere. Ainsi les nuées qui la réunissent quelquefois à - peu - près comme les verres & les miroirs, peuvent produire des traits de chaleur très vifs, & c'est ce que nous appellons coaps - de - Soleil. Les plantes sur lesquelles tombent ces traits de chaleur, en sont séchées, brûlées, grillées. Les hommes n'en souffrent guere impunément l'atteinte sur quelque partie du corps, particulierement sur la tête; & l'expérience nous apprend que les caravanes, les moissonneurs, les faucheurs, les laboureurs, en sont souvent la victime: ils éprouvent encore les effets de ces traits de chaleur, lorsque le Soleil après avoir été quelque tems obscurci par des nuages, vient, en se découvrant tout - à - coup, à darder sur eux ses rayons sans aucun obstacle qui les brise.
Cette chaleur vive & subite produit sur le corps humain la raréfaction des humeurs, la distension des vaisseaux, leur atonie, la compression du cerveau, l'extravasation des fluides, l'apoplexie, la mort. Le Soleil donnant à - plomb sur le crane, échauffe cette partie, met en contraction les fibres tendineuses de la dure - mere, & cause de violentes douleurs de tête, & des étourdissemens qui sont d'ordinaire les avant coureurs de la mort.
La méthode préservative demande d'eviter ces
sortes d'accidens, de s'en garantir par art, & de
rompre la force des rayons du Soleil par un corps
intermédiaire; mais ce corps propre à produire cet
effet, ne doit pas toucher la tête, afin de ne lui pas
communiquer par le contact la chaleur qu'il recevroit
des rayons du Soleil: on en peut concevoir la
raison par ce qui arrive à ceux qui ayant eu le crane
ouvert, se servent pour la sûreté de leur cerveau
d'une calotte d'argent; bientôt ils se trouvent obligés,
à cause de la grande chaleur que contracte cette
calotte, de lui en substituer d'autres faites de carton
ou de quelque matiere moins dense & moins solide
qu'un métal. La méthode curative consiste à desemplir
& détendre les vaisseaux par la saignée, les lavemens,
les bains tiedes, le repos des muscles & de
l'esprit, l'air frais & renouvellé, les fomentations,
les vapeurs d'eau, les humectans, les boissons acides,
& les sucs gélatineux. Article de M. le Chevalier
Coup foudroyant (Page 4:337)
Nous pourrions pousser plus loin ce détail, sur ce que l'on rossent en la faisant; mais comme c'est une affaire de sensation, nous ne pourrions espérer par tout ce que nous ajoûterions d'en donner une idée précise au lecteur; ce n'est qu'en la faisant lui - même qu'il pourra l'acquérir.
Cependant comme la nouveauté des sensations
les rend plus frappantes, & nous rend par - là plus
éloquens & plus vrais dans les descriptions que nous
en faisons, notre imagination n'ayant pû être séduite
par les discours des autres; je crois devoir ajoûter
ici ce que dit M. Musschenbroeck de cette expérience,
dans une lettre qu'il écrivit à M. de Reaumur après
l'avoir faite pour la premiere fois, & par laquelle
nous en eumes la premiere nouvelle. Ayant donné
une idée de son appareil, qui ressembloit à - peu - près
à celui que je viens de décrire, il continue ainsi:
On voit par tout ce que nous venons de rapporter, que le nom de coup foudroyant qu'on a donné à cette expérience, n'est que l'expression de ce que la plûpart des personnes qui la sont croyent ressentir, la maniere subite & violente dont elles sont frappées leur faisant imaginer qu'elles ont été comme foudrovées.
On n'aura pas de peine à croire que la nouvelle
d'une expérience aussi extraordinaire s'étant répandue
dans le monde savant, tous les physiciens ayent
été curieux de la repéter: mais qu'il en ait été de
même du peuple & des plus indifférens; que cette
expérience ait excité leur curiosité au point où elle
l'excita, c'est ce qu'on auroit de la peine à s'imaginer,
si la chose n'étoit encore trop récente pour
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