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La consrdération de la couleur des urines ne doit
jamais être négligée par le medecin, sur - tout dans
les maladies aigues, lòrsqu'il veut établir exactement
son diagnostic. Voyez
La couleur des yeux, celle de la langue, celle des
ongles même, fournissent quelquefois des signes
très - décisifs. Voyez
Couleur (Page 4:334)
Couleur favorite (Page 4:334)
COULEVRINE & DEMI - COULEVRINE (Page 4:334)
COULEVRINE & DEMI - COULEVRINE, s. f. (Art milit.) est une piece d'Artillerie d'environ 10 piés 6 pouces. On appelloit autrefois cette sorte de piece demi - canon de France. Elle porte ordinairement 16 livres de balles, & elle pese environ 4200. livres.
Il y a des coulevrines plus longues, entr'autres celle qui est appellée coulevrine de Nancy, parce qu'elle a eté fondue dans cette ville, qui a près de 22 piés de longueur, & qui chasse un boulet de 18 livres.
On a prétendu que cette piece avoit plus de portée que les autres moins longues; mais M. Belidor rapporte dans son cours de Mathématique, que l'expérience a fait voir qu'on se trompoit à cet égard, puisqu'au contraire sa portée est plus petite. (Q)
COULEUVRE (Page 4:334)
COULEUVRE, s. f. coluber, (Hist. nat. zoolog.)
On a donné ce nom à plusieurs especes de serpens
qui se trouvent en différens pays. Quelques auteurs
en ont même fait une dénomination générale & synonyme
à celle de serpens, serpula, anguis, &c.
Nous appellons communément du nom de couleuvre,
la plus grande espece de nos serpens; c'est, pour
ainsi dire, notre serpent domestique. Il y a une autre
espece qui porte le nom de couleuvre à collier.
Voyez la description de l'un & de l'autre au mot
Couleuvre (Page 4:334)
Couleuvre (Page 4:334)
Commelin assûre que la noix vomique & le bois de couleuvre prennent naissance du même arbre; mais Herman prétend au contraire que cette noix tire son origine d'une toute autre plante. Lequel faut - il croire? Peut - être qu'ils disent vrai tous les deux, & qu'on nous apporte diverses especes de noix vomi<cb->
Quelques loüanges que certains auteurs ayent donné
à ce bois contre la morsure des serpens, les
vers & la fievre quarte, le docteur Antoine de Heyde
a découvert par ses observations, qu'il avoit une
vertu fomnifere, affectant les nerfs, causant le tremblement
& la stupeur: qualités très - vénéneuses dans
un végétal, qui doivent en faire rejetter l'usage. En
vain répondroit - on qu'il ne faut s'en servir que lorsqu'il est vieux; le meilleur est de ne s'en point servir
du tout, & de le bannir de la Pharmacie, comme un
remede dangereux, parce que le plus grand bien
qu'on en puisse attendre, c'est que par le hasard de
sa vétusté il ne produise aucun mauvais effet: la
pratique de la Medecine court assez d'autres hasards
sans celui - là. Par M. le Chevalier
Couleuvre (Page 4:334)
Usage de la couleuvre. On la remplit de rapure de magnoc, qu'un Sauvage presse & refoule de sa main autant qu'il le peut. On conçoit par ce qui a été dit, que dans cette action du Sauvage la couleuvre doit s'élargir, & par conséquent diminuer de longueur. Lorsqu'elle est totalement remplie, le Sauvage la suspend par l'anse au milieu de la case: cela fait, il met un bâton dans la boucle inférieure; & le passant entre ses jambes par - dessous ses fesses, il s'abandonne dessus, pour faire porter à la couleuvre tout le poids de son corps, de façon qu'elle est contrainte de s'allonger en diminuant de diametre; & la rapure de magnoc qu'elle contient, se trouve pour lors tellement resserrée & comprimée, que le suc s'en échappe & tombe à terre. Lorsque le Sawvage s'apperçoit qu'il ne découle plus rien, il décroche la couleuvre, & en retire la rapure qu'il fait cuire sur une platine, pour en former la cassave dont il se nourrit.
La tradition n'a point transmis chez les Caraïbes
le nom de l'inverteur de la couleuvre; cela n'a rien
d'étonnant, puisque nous ignorons aujourd'hui l'auteur
de ces utiles machines qui préparent le grain
dont nous faisons l'essentiel de notre subsistance. Art.
de M.
COULEUVRÉE (Page 4:334)
COULEUVRÉE, s. f. bruyonia, (Hist. nat. bot.)
genre de plante à fleur monopétale, faite en forme
de cloche ouverte & découpée; le calice l'enveloppe
ordinairement de façon qu'on ne peut pas l'en
séparer. Il y a des fleurs stériles qui n'ont point d'embryon,
& des fleurs fécondes portées par un embryon
qui devient dans la suite une baye ronde ou
ovoïde, dans laquelle il y a des semences arrondies.
Ajoûtez au caractere de ce genre, qu'il y a des vrilles
par lesquelles la couleuvrée s'attache comme avec
des mains. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
COULIERES (Page 4:334)
COULIERES, terme de Riviere; pieces de bois placées sur un train, & servant à tenir sa branche en état. [p. 335]
COULIS (Page 4:335)
COULIS, s. m. en Bâtiment, est du plâtre gaché clair, pour remplir les joints des pierres, & pour les ficher. (P)
Coulis (Page 4:335)
COULISSE (Page 4:335)
* COULISSE, s. f. (Art méch. & Gramm.) c'est en général une rainure ou profondeur étroite, pratiquée longitudinalement dans un corps, pour conrenir, aider, & diriger le mouvement d'un autre, dont une partie saillante se place dans cette profondeur.
Coulisse (Page 4:335)
Quelque multipliés que soient les noms grecs des articulations, on ne sauroit les accommoder avec toutes celles qui se présentent dans le corps de l'homme, & qu'a découvert de nos jours une anatomie plus éclairée que n'étoit celle des anciens. L'articulation du rad>s avec le cubitus, celle du même os avec l'humerus, l'articulation de la seconde vertebre avec la premiere, l'assemblage des os du tarse & du carpe, &c. ne peuvent être comprises dans les noms grecs des articulations.
Des modernes qui ont senti cette difficulté, n'osant pas cependant abandonner ce langage, ont tenté d'ajoûter dans le même goût de nouvelles subdivisions aux anciennes; mais bien loin de nous éclairer par ce secours, ils ont rendu la matiere plus abstraite & plus obscure.
Quand nous pouvons trouver dans notre langue des mots qui expriment bien les choses que nous voulons peindre, il est inutile d'en tirer d'une langue étrangere, qui soient équivoques, moins connus, & moins intelligibles; & quand notre langue en manque, il faut en adopter de ceux des Arts, ou en créer qui dénotent le plus précisément qu'il est possible ce que nous voulons caractériser; car à mesure que les Sciences se perfectionnent, elles demandent de nouveaux mots.
Dans le xvj. siecle, l'Histoirenaturelle étoit si peu
connue parmi nous, qu'on n'avoit pas même encore
de terme pour désigner un curieux qui s'attachoit
à cette partie de la Physique, & qu'on inventa pour
lors le nom de naturaliste, dont Montagne n'usa qu'en
le soûlignant; il ne devinoit pas qu'un jour notre
langue seroit forcée de forger mille nouvelles expressions,
pour expliquer les secrets de cette science
& les découvertes qui s'y feroient. Article de M. le
Chevalier
Coulisse (Page 4:335)
Pendant le tems qu'un chassis avance sur le théatre, celui qui étoit ou devant ou derriere coule en<cb->
On appelle aussi improprement de ce nom le chassis
même. Voyez
Au théatre de l'opéra de Paris, il n'y a que six
coulisses ou chassis de chaque côté du théatre; par
conséquent il n'y a jamais que les six premiers chassis
de chaque côté qui changent par le moyen du
contrepoids. Le changement des autres parties se fait
à la main. Voyez
Les coulisses ou rainures sont d'un très - grand inconvénient à ce théatre, elles avancent beaucoup plus que les chassis en - dedans, & hors du théatre; & cela paroît indispensable jusqu'à ce que leur forme soit changée, parce qu'il faut nécessairement qu'on puisse, suivant les occasions, élargir ou retrécir le lieu de la scene; que d'ailleurs la coulisse qui avance laisse la partie de la rainure qu'elle a occupée vuide hors du théatre, & que celle qu'on retire laisse vuide aussi celle qu'elle occupoit sur le devant. Ces rainures, qu'on ferme le plus vîte qu'on le peut, ne le sont presque jamais assez vîte; ensorte que les danseurs & les autres exécutans sont exposés à chaque instant à mettre le pié dans ces ouvertures, se blessent, prennent des entorses, &c. Il seroit aisé de trouver des moyens pour prévenir ces inconvéniens, qui assùrément ne sont pas sans remede. Lorsque l'humanité parle, l'art sait trouver des ressources pour obéir. (B)
Coulisse (Page 4:335)
Coulisse (Page 4:335)
Son usage est de contenir le rateau dans la position
requise, pour qu'il puisse se mouvoir circulairement,
& avoir un engrenage constant avec la
roue de rosette. Pour cet effet, cette coulisse porte
un filet circulaire, qui entre dans une rainure pratiquée
dans le rateau. Il est d'une grande conséquence
qu'il n'y ait aucun jeu dans cet ajustement, car s'il y
en a lorsque l'on tourne la roue de rosette, le rateau
sera poussé tantôt d'un côté, tantôt de l'autre; & sa
position devenant incertaine, il sera impossible que
le ressort spiral puisse jamais être courbé de façon à
être constamment au milieu de ses chevilles. Voyez
Coulisse (Page 4:335)
Coulisse de Galée (Page 4:335)
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