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Si l'on avoit donc à peupler des terreins si ingrats,
que les arbres de bonne essence dûssent s'y refuser, on
pourroit se servir du coudrier dont le bois ne laisse
pas d'être propre à quelques usages. Le plus court
moyen d'en faire de grandes plantations sera de semer
les noisettes, mais de ne pas se presser de le faire
dès l'automne, par rapport à la gelée qui les gâte
souvent, & plûtôt encore pour éviter l'inconvénient
trop immanquable de trouver après l'hyver
le sémis détruit par les vers, les rats, les mulots,
&c. qui en sont très - friands. Les noisettes d'ailleurs
ne germent pas avant le printems. Il vaudra donc
mieux les conserver dans le sable jusqu'à ce tems
pour les semer au mois de Février de la même maniere
que le gland. Voyez
La noisette est meilleure à manger & plus saine,
quand on la cueille dès qu'elle est formée; que quand
on attend que la parfaite maturité la fasse tomber de
l'arbre; parce qu'alors la partie aqueuse de ce fruit
est déjà devenue oléagineuse, & le devient ensuite
de plus en plus, jusqu'au point que quand il commence
à se dessécher, on en extrait une huile qui
peut être de quelque utilité. Les anciens prétendent
que les noisettes engraissent; les modernes conviennent
seulement qu'elles sont plus nourrissantes que
les noix; & que si l'on en mange modérément, elles
ne sont aucun mal, pourvû que l'on ait l'estomac
bon; mais qu'elles sont de difficile digestion, qu'elles
nuisent à la respiration, & qu'elles rendent la
voix rauque. Voyez
Le bois du coudrier, tout différemment de celui des autres arbres, a plus d'utilité quand il est d'un petit volume, que lorsqu'il a plus de grosseur. Quel qu'il soit, il n'est propre qu'à de petits usages qui ne méritent pas un détail. On l'employe sur - tout à faire des cerceaux pour les futailles; parce qu'il est droit, souple, & sans noeuds; mais ce bois a si peu de solidité & de durée, qu'on ne s'en sert que faute de mieux. Cependant on s'est assûré par plusieurs expériences faites à Montbard en Bourgogne, que ce bois duroit trois fois davantage, lorsqu'il avoit été coupé dans le tems de la chûte des feuilles, que celui qui avoit été abattu pendant l'hyver, ou au commencement du printems.
Après qu'on a si long - tems abusé des gens crédules,
en prêtant à la coudre des vertus surnaturelles,
ce seroit un nouvel abus que de grossir cet article
des propriétés imaginaires & superstitieuses de la baguette
divinatoire. C'est une fourberie surannée qui
est tombée en discrédit, à mesure qu'il y a eu moins
de gens infatués d'anciens préjugés, & par conséquent
moins de dupes. Voyez
COVENANT (Page 4:324)
COVENANT, s. m. (Hist. mod. d'Angl.) C'est la fameuse ligue que les Ecossois firent ensemble en
Pour comprendre ce que c'étoit que ce covenant,
il suffira de savoir qu'en 1580, l'assemblée générale
d'Ecosse dressa une confession de foi qu'elle présenta
à Jacques I. que ce prince signa, & donna ses ordres
pour la faire signer par tous ses sujets. Ce fut cette
confession de foi de l'année 1580, reçue & de nouveau
confirmée en 1590, dont on renouvella la signature
en 1638, par la délibération de la table générale,
c'est - a - dire des états généraux d'Ecosse. A
cette signature de confession de foi, on ajoûta une
clause obligatoire ou serment, par lequel
COUENNE (Page 4:324)
COUENNE, s. f. (Chaircuiterie.) C'est ainsi qu'on appelle la peau du cochon, après qu'il a été grillé & raclé; elle est fort dure, fort épaisse, & presque toûjours un peu chargée du reste des soies qu'on n'a pû enlever.
COUENNEUX (Page 4:324)
COUENNEUX, adj. (Med.) épithete que les Médecins donnent particulierement au sang, lorsqu'il se forme à sa surface une épaisseur dure, compacte, blanchâtre, & difficile à diviser.
COVENTRY (Page 4:324)
COVENTRY, (Géog. mod.) grande ville d'Angleterre au comté de Warwick, sur le Sherburn. Long. 16. 3. lat. 52. 25.
CO - VERSE (Page 4:324)
CO - VERSE, s. m. (Géom.) quelques Géometres
se servent de l'expression sinus co - verse, pour désigner
la partie du diametre d'un cercle, laquelle reste après
que l'on en a ôté le sinus verse. Voyez
COUETS, ECOITS (Page 4:324)
COUETS, ECOITS, s. m. pl. (Marine.) ce sont quatre grosses cordes, dont il y en a deux amarrées aux deux points d'en - bas de la grande voile, & les deux autres aux deux points d'en - bas de la misene. Les écoutes sont amarrées à ces mêmes points, les coüets s'amarrent vers l'avant du vaisseau, & les écoutes vers l'arriere. Les coüets sont beaucoup plus gros que les écoutes. Quand on veut porter la grande voile ou la misene de l'un des bords du vaisseau sur l'autre bord, selon que le vent change ou qu'on veut changer de route, on largue ou lâche les écoutes, & on hale sur les coüets, c'est - à - dire qu'on les bande pour ramener la voile sur l'autre bord, & lui faire prendre le vent. La manoeuvre des coüets s'appelle amurer; & lorsque la voile est appareillée & qu'elle prend le vent, les coüets q> le tiennent en état sont dans leurs amures vers l'avant, tandis que les écoutes sont amarrées vers l'arriere: mais la manoeuvre des coüets est bien différente de celle des écoutes; car des deux coüets & des écoutes qui sont au vent, les coüets sont halés & les écoutes larguées; & au contraire des deux coüets & des deux écoutes qui sont sous le vent, les coüets sont largués & les écoutes sont halées. On dit halez avant sur les coüets, [p. 325]
On peut fort bien considérer les coüets & les écoutes comme les mêmes cordages, étant amarrés aux mêmes points de la voile: & leur seule différence est en ce que les coüets sont destinés à faire le même effet vers l'un des bouts du vaisseau, que les écoutes font vers l'autre bout. (Z)
COUETTE (Page 4:325)
COUETTE, s. f. (Tourn.) qu'on appelle aussi grenouille ou crapaudine, est un morceau de fer ou de cuivre creusé en rond, dans lequel tourne un pivot.
Les Tourneurs ont des poupées à pointes, à lunettes, & à coüettes, qui leur servent à fabriquer plusieurs ouvrages de tour. A la vérité les poupées à coüettes sont plus en usage chez les Serruriers & autres ouvriers qui tournent le fer & les métaux, que chez les Tourneurs en bois; ceux - ci en ont pourtant quand ils se servent de l'arbre à tourner en ovale ou en d'autres figures irrégulieres.
COUFLE (Page 4:325)
COUFLE, s. f. (Comm.) c'est ainsi qu'on appelle les balles de séné qui viennent du Levant.
COUHAGE (Page 4:325)
COUHAGE, s. m. (Hist. nat. bot.) espece de féve qu'on apporte des Indes orientales. On l'appelle aussi siliqua hirsuta.
Couhage (Page 4:325)
On en fait infuser douze gousses dans deux pintes de bierre: on en fait prendre tous les matins le quart d'une pinte au malade. Ce remede a été essayé sur des Negres. Chambers.
Le duvet de cette gousse pique la chair, & y cause une démangeaison douloureuse. Ray, hist. des plant.
COUIER (Page 4:325)
COUIER, sub. m. terme de Riviere, se dit d'une
corde que l'on ferme ou attache à terre, pour empêcher
que le derriere d'un bateau ne s'en éloigne,
sur - tout dans les gros tems. Voyez
COVILHAMA (Page 4:325)
COVILHAMA, (Géog. mod.) petite ville du royaume de Portugal, dans la province de Beira.
COUILLARD (Page 4:325)
COUILLARD, s. m. (Marine.) corde qui tient la grande voile à la grande attaque du grand mât. Ce mot n'est plus usité.
Couillard, (Page 4:325)
COVIN (Page 4:325)
COVIN, s. m. (Hist. anc.) char a>mé de faulx, que les Gaulois & les Anglois conduisoient dans les combats.
COUIS (Page 4:325)
COUIS, s. m. (OEcon. domest:) vaisseau fait avec le fruit du calebassier, en usage aux îles françoises de l'Amérique, où il sert comme servent ici les sebilles de bois.
COUIT (Page 4:325)
COUIT, s. m. (Comm.) qu'on nomme aussi guz; sorte d'aune dont on se sert à Moka pour mesurer les toîles & les étoffes de soie; elle porte vingt - quatre pouars de long. Voyez les di>ion, du Comm. & de Trév. (G)
COULAC (Page 4:325)
COULAC, voyez
COULADOUX; (Page 4:325)
COULADOUX; s. m. pl. (Marine.) cordages qui
tiennent lieu, sur les galeres, des rides de haubans.
Voyez
COULAGE (Page 4:325)
COULAGE, s. m. terme de Marine & de Riviere, se dit de la perte ou fausse consommation qui se fait des diverses liqueurs qui sont dans le vaisseau pour l'usage journalier de l'équipage, ou qui en composent la charge, comme vins, eaux - de - vie, huiles, &c. c'est ce qui fait dire des marchandises sujettes au coulage. On passe toûjours sur la consommation une certaine quantité pour le coulage.
Dans les vaisseaux du Roi, le munitionnaire est tenu de faire embarquer dix pour cent de biscuit, & douze pour cent de vin d'augmentation pour les déchets & coulages qui pourroient arriver pendant la campagne. Ordonnance de 1689, liv. X. tit. j. article 13. (Z)
COULAN (Page 4:325)
COULAN, (Géog. mod.) petit royaume d'Asie, dans l'Inde, sur la côte de Malabar, dont la capitale porte le même nom: le roi est idolâtre ainsi que la plus grande partie de ses sujets.
COULANGES - LES - VINEUSES (Page 4:325)
COULANGES - LES - VINEUSES, (Géog. mod.) petite ville de France dans l'Auxerrois, fameuse par les bons vins de ses environs.
COULANT (Page 4:325)
COULANT, s. m. en terme de Boutonnier, est un
morceau de bois un peu arrondi sur ses extrémités,
& percé en - travers; le coulant couvert sert de noeud
aux cordons de canne, de montre, & autres cordons
de tresses. Les coulans des grands guides pour les
chevaux, sont beaucoup plus gros que les autres &
percés d'un trou quarré de la forme des guides. Voy.
Coulant, (Page 4:325)
Coulant, (Page 4:325)
COULANTES ou COURANTES (Page 4:325)
COULANTES ou COURANTES, (Marine.) se
dit de quelques manoeuvres. Voyez
COULE (Page 4:325)
COULE, s. f. (Hist. ecclés.) robe monacale telle
que celle des Bernardins & des Bénédictins; ces derniers
la nomment communément chape, les autres
ont retenu le nom de coule. Voyez
Ce mot s'est vraissemblablement formé du latin cucullus, en confondant ensemble les deux premieres syllabes, qui toutes deux sont composées des mêmes lettres. La cuculle étoit un capot que portoient les pavsans & les pauvres: pullo Moevius alge> in cucullo, dit Martial, Cet habillement fut adopte par humilité par les fondateurs des ordres religieux; il devint mêine commun aux laïques, sur - tout dans les pays froids, & on le portoit encore en Europe il y a environ deux cents ans.
Les Bernardins ont deux sortes de coule, une blanche,
qui est fort ample, dont ils se servent dans les
cérémonies & lorsqu'ils assistent à l'église, & une
noire qu'ils portent dans les visites du dehors. Le
P. Mabillon prétend que la coule dans son origine est
la même chose que le scapulaire. Cependant l'auteur
de l'apologie de l'empereur Henri IV. distingue deux
sortes de coules ou plutôt de vêtemens des anciens
moines; l'une est une robe qui descend jusqu'aux piés,
qui a des manches & un capuchon, & sert dans les
cérémonies; une autre qui n'est qu'un chaperon pour
travailler, & qu'on nomme scapulaire, parce qu'il ne
couvre que la tête & les épaules. C'est aussi le sentiment
de M. Fleury:
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