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Coule (Page 4:326)
COULÉ (Page 4:326)
COULÉ, en Musique, adj. pris subst. Le coulé se fait lorsqu'au lieu de marquer chaque note d'un coup d'archet sur les instrumens à corde, ou d'un coup de langue sur les instrumens à vent, on passe deux ou plusieurs notes sous la même articulation en prolongeant l'expiration ou en continuant de tirer ou pousser l'archet aussi long - tems qu'il est nécessaire. Il y a des instrumens, tels que le clavecin, sur lesquels le coulé paroît presqu'impossible à pratiquer; & cependant on vient à bout de l'y faire sentir par un toucher doux & lié, très - difficile à décrire, & que l'écolier apprend plus aisément que le maître ne l'enseigne. Le coulé se marque par une liaison dont on couvre toutes les notes qui doivent être coulées ensemble. (S)
Coulé (Page 4:326)
Coulé (Page 4:326)
Coulé (Page 4:326)
COULÉE (Page 4:326)
COULÉE, s. f. (Marine.) c'est l'évidure qu'il y a depuis le gros du vaisseau jusqu'à l'étambord, ou bien l'adoucissement qui se fait au - bas du vaisseau entre le genou & la quille, afin que le plat de la varangue ne paroisse pas tant, & qu'il aille en étrécissant insensiblement. (Z)
Coulée (Page 4:326)
Coulée (Page 4:326)
COULEMENT (Page 4:326)
COULEMENT D'EPÉE, (Escrime.) est une attaque
qui se fait en glissant d'un bout à l'autre la lame
de son épée contre celle de son ennemi: on coule
de pié ferme & en gagnant la mesure, voyez
Coulement de pié ferme & sans dégager, est celui qui se fait en mesure sans quitter l'épée de l'ennemi.
Il s'exécute ainsi: 1°. faites du bras droit tout ce qui est enseigné pour parer quarte ou tierce, &c. suivant le côté où les épées sont engagées: 2°. glissez par un frottement vif & sensible le tranchant de votre lame contre celle de l'ennemi, en avançant la pointe de l'épée droite à son corps pour le déterminer à parer: 3°. s'il pare, dégagez en allongeant l'estocade: 4°. s'il ne pare pas, achevez l'estocade droite.
Nota qu'on doit s'attendre en faisant un coulement
d'épée, que l'ennemi prendra ce tems pour détacher
l'estocade droite, ou en dégageant: mais remarquez
qu'au premier cas il ne peut porter l'estocade droite
sans forcer votre épée; c'est pourquoi s'il la force,
vous ferez le premier dégagement forcé; voyez
Coulement de pié ferme en dégageant; il s'exécute comme le coulement de pié ferme sans dégager, excepté qu'on commence par dégager.
Coulement d'épée en entrant en mesure sans dégager, se fait comme le coulement de pié ferme sans dégager, excepté que l'on serre la mesure en coulant l'épée.
Coulement d'épée en serrant la mesure & en dégageant, se fait comme le coulement de pié ferme & en dégageant, excepté qu'on coule l'épée en entrant en mesure.
COULER (Page 4:326)
* COULER, v. n. terme qui marque le mouvement
de tous les fluides, & même de tous les corps solides
réduits en poudre impalpable. Rouler, c'est se
mouvoir en tournant sur soi - même. Glisser, c'est se
mouvoir en conservant la même surface appliquée
au corps sur lequel on se meut. Voyez
Couler bas, Couler à fond (Page 4:326)
Dans un combat, on coule bas son ennemi, lorsqu'on lui tire assez de coups de canon pour que l'eau y entre en si grande quantité qu'elle le fasse enfoncer dans l'eau.
Un vaisseau coule bas, lorsqu'il se fait quelque voie d'eau très - considérable, à laquelle on ne puisse remédier. (Z)
Couler (Page 4:326)
Couler (Page 4:326)
Couler (Page 4:326)
Couler en plomb (Page 4:326)
Couler (Page 4:326)
Couler (Page 4:326)
Couler (Page 4:326)
Couler (Page 4:326)
Couler (Page 4:327)
Couler le bouton (Page 4:327)
COULERESSE (Page 4:327)
COULERESSE, adj. f. pris subst. en termes de Rafineur, est un grand bassin demi - circulaire, percé de
trous d'un demi - pouce de diametre, & garni de deux
mains de fer qui le soûtiennent sur un brancard exprès.
Il doit y en avoir deux, l'un à passer la terre,
& l'autre le sucre. Voyez
COULETAGE (Page 4:327)
COULETAGE, s. m. (Jurispr.) dans la coûtume
de Lille paroît être synonyme de courtage; l'article
66 de cette coûtume dit que pour venditions, droit
de couletage n'est dù. M. de Ragneau en son glossaire,
prétend que ce droit est la même chose que celui de
tonlieu, de maille, & de vendition; que c'est une collecte
d'un denier ou obole qui se perçoit en quelques
lieux sur toutes les marchandises que l'on vend &
achete, ensorte que couletage seroit dit par corruption
de collectage ou collecte. Voyez ci - après
COULETIER ou COULTIER (Page 4:327)
COULETIER ou COULTIER, s. m. (Jurisprud.)
à Lille signifie courtier. Voyez ci - devant
COULETTE (Page 4:327)
COULETTE, s. f. (Rubannier.) c'est une petite broche de fer menue & courte, emmanchée le plus souvent dans un vieux rochet qui ne pouvoit plus servir, ou dans quelque autre manche. La coulette sert à mettre dans un rochet de soie ou fil, que l'on veut survuider sur un autre. Ce rochet peut tourner sur la coulette à mesure qu'il se déroule; on la tient droite dans la main gauche, pendant que la main droite fait tourner le rochet sur lequel on devide.
COULEUR (Page 4:327)
COULEUR, s. f. (Physiq.) suivant les Physiciens
est une propriété de la lumiere, par laqueile elle
produit, selon les différentes configurations & vîtesses
de ses particules, des vibrations dans le nerf
optique, qui étant propagées jusqu'au sensorium,
affectent l'ame de différentes sensations. Voyez
La couleur peut être encore définie une sensation
de l'ame excitée par l'action de la lumiere sur la retine,
& différente suivant le degré de réfrangibilité
de la lumiere & la vîtesse ou la grandeur de ses parties.
Voyez
On trouvera les propriétés de la lumiere à l'article
Le mot couleur, à proprement parler, peut être envisagé de quatre manieres différentes; ou en tant qu'il désigne une disposition & affection particuliere de la lumiere, c'est - à - dire des corpuscules qui la constituent; ou en tant qu'il désigne une disposition particuliere des corps physiques, à nous affecter de telle ou telle espece de lumiere; ou en tant qu'il désigne l'ébranlement produit dans l'organe par tels ou tels corpuscules lumineux; ou en tant enfin qu'il marque la sensation particuliere qui est la suite de cet ébranlement.
C'est dans ce dernier sens que le mot couleur se prend ordinairement; & il est très - évident que le mot couleur pris en ce sens, ne désigne aucune propriété du corps, mais seulement une modification de notre ame; que la blancheur, par exemple, la rougeur, &c. n'existent que dans nous, & nullement dans les corps auxquels nous les rapportons néanmoins par une habitude prise dès notre enfance: c'est une cho<cb->
Il y a de grandes différences d'opinions sur les couleurs entre les anciens & les modernes, & même entre
les différentes sectes des Philosophes d'aujourd'hui. Suivant l'opinion d'Aristote, qui étoit celle
qu'on suivoit autrefois, on regardoit la couleur comme
une qualité résidante dans les corps colorés, &
indépendante de la lumiere. Voyez
Les Cartésiens n'ont point été satisfaits de cette définition; ils ont dit que puisque le corps coloré n'étoit pas immédiatement appliqué à l'organe de la vûe pour produire la sensation de la couleur, & qu'aucun corps ne sauroit agir sur nos sens que par un contact immédiat; il falloit donc que les corps colorés ne contribuassent à la sensation de la couleur, que par le moyen de quelque milieu, lequel étant mis en mouvement par leur action, transmettoit cette action jusqu'à l'organe de la vûe.
Ils ajoûtent que puisque les corps n'affectent point l'organe de la vûe dans l'obscurité, il faut que le sentiment de la couleur soit seulement occasionné par la lumiere qui met l'organe en mouvement, & que les corps colorés ne doivent être considérés que comme des corps qui réfléchissent la lumiere avec certaines modifications: la différence des couleurs venant de la différente texture des parties des corps qui les rend propres à donner telle ou telle modification à la lumiere. Mais c'est sur - tout à M. Newton que nous devons la vraie théorie des couleurs, celle qui est fondée sur des expériences sûres, & qui donne l'explication de tous les phénomenes. Voici en quoi consiste cette théorie.
L'expérience fait juger que les rayons de lumiere
sont composés de particules dont les masses sont différentes
entre elles; du moins quelques - unes de ces
parties, comme on ne sauroit guere en douter, ont
beaucoup plus de vîtesse que les autres: car lorsque
l'on reçoit dans une chambre obscure un rayon
de lumiere F E ( Next page
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