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Nous avons dit au commencement de cet article, qu'on se servoit quelquefois de cornues de fer fondu: cette derniere espece est peu en usage dans les laboratoires des Chimistes; elle seroit pourtant d'une grande utilité, & on pourroit l'employer dans un très - grand nombre d'opérations chimiques, ce qui diminueroit la dépense; car une cornue de fer seroit un meuble indestructible: si l'on vouloit s'en procurer, il faudroit avoir l'attention de les faire faire très - minces, & de pratiquer à la partie supérieure un couvercle fermant exactement, qui serviroit à introduire dans la cornue les matieres à distiller, & à en retirer les résidus après la distillation. On conçoit facilement qu'il seroit possible de sauver un grand nombre de cornues de terre, que l'on est obligé de casser pour avoir la matiere charboneuse qui y reste après la plûpart des distillations, &c.
Il ne nous reste plus qu'à dire quelque chose d'une autre espece de cornue, connue sous le nom de cornue tubulée.
Une cornue tubulée est celle à la partie supérieure de laquelle on a pratiqué une petite ouverture en forme de tuyau ou de tube, que l'ouvrier a ajusté de façon à le pouvoir fermer avec un bouchon de verre pour les cornues de verre, & de terre pour celles de terre.
Ces sortes de cornues, soit celles de terre, soit
celles de verre, sont très - commodes dans nombre
d'opérations, soit pour cohober la liqueur distillée,
soit pour introduire de nouvelle matiere, soit pour
en ajoûte> de différentes especes successivement &
en différens tems, &c. sans être obligé de desapareiller
les vaisseaux; on doit apporter toute l'attention
possible à ce que les bouchons ferment exactement,
& soient ajustés sur le petit tube ou tuyau,
de la façon qui sera expliquée au mot tubulure. Voyez
Il est parlé de l'usage des cornues tubulées au mot
distillation, au mot clyssus, & aux articles acice nitreux
& acide marin. Voyez
CORNUS (Page 4:259)
CORNUS, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Quercy.
CORNUTIA (Page 4:259)
CORNUTIA, s.f. (Hist. nat. bot.) genre de plante,
dont le nom a été dérivé de celui de Jacques
Cornuti medecin de Paris. La fleur des plantes de
ce genre est monopëtale, en forme de masque, dont
la lévre supérieure est relevée, & l'inferieure divisée
en trois parties. Il s'éleve du fond du calice un
pistil qui est attaché comme un clou à la partie postérieure
de la fleur, & qui devient dans la suite un
fruit ou une baie pleine de suc spnérique, qui renferme
une semence qui a pour l'ordinaire la forme
d'un rein. Plumier, nova plant. Amer. genera. Voyez
CORO (Page 4:259)
CORO, s.m. (Financ. étrang.) droit de 20
COROD (Page 4:259)
COROD, (Géog. mod.) petite ville de Transilvanie, près de Clausenbourg.
COROGNE (Page 4:259)
COROGNE (
COROLITIQUE (Page 4:259)
* COROLITIQUE, adj. (Archit.) épithete par laquelle on désigne des colonnes ornées de feuillages, qui serpentent autour d'elles en spirales, telles qu'on en voit quelquefois dans les édifices, & souvent dans les décorations théatrales. Elles servoient ancienne<cb->
COROLLAIRE (Page 4:259)
COROLLAIRE, s.m. en Géométrie, est une conséquence tirée d'une proposition qui a déjà été avancée ou démontrée: comme si de cette proposition, Un triangle qui a deux cótés égaux, a aussi deux angles égaux; on tire la conséquence: donc un triangle qui a les trois côtés égaux a aussi les trois angles égaux.
On auroit tout aussi - tôt fait de dire conséquence que corollaire, cela seroit plus à portée de tout le monde: mais c'est le sort de presque toutes les Sciences d'être chargées de mots scientifiques assez inutiles. Il ne faut pas espérer qu'on les change, & ceux qui en traitent sont obligés de s'y conformer. Il faut avouer aussi que ce n'est pas toûjours la faute des Savans ni des Artistes, si les mots scientifiques sont si multipliés. Comme la plûpart des Sciences & des Arts nous viennent des Grecs & des Latins, les mots nous en sont venus avec les choses; la plûpart de ces mots scientifiques n'ont point passé dans l'usage ordinaire, & sont devenus obscurs pour le vulgaire. Un Athénien, sans savoir de Géométrie, entendoit tout de suite que le mot de théorème signifioit une vérité de spéculation. Chez nous, c'est un mot savant pour ceux qui ignorent le grec; & ainsi des autres.
Plutarque, dans la vie de Cicéron, le loue d'avoir le premier donné des noms latins dans ses ouvrages aux objets dont les philosophes grecs s'étoient occupés, & qui jusqu'à lui avoient retenu leurs noms grecs. On ne sauroit rendre le langage des Sciences trop simple, & pour ainsi dire trop populaire: c'est ôt>r un prétexte de les décrier aux sots & aux ignorans, qui voudroient se persuader que les termes qu'ils n'entendent pas en font tout le mérite, & qui, pour parler le langage de Montagne, parce qu'ils ne peuvent y prétendre, se vengent à en médire. (O)
COROMANDEL (Page 4:259)
COROMANDEL (
CORON (Page 4:259)
CORON, (Géog. mod.) ville de la Grece, dans la Morée, sur le golfe de même nom, dans la province de Belvedere. Long. 39. 40. lat. 36. 15.
CORONAIRES (Page 4:259)
CORONAIRES, (Anat.) c'est ainsi qu'on distingue
deux arteres qui partent de l'aorte, vis - à - vis
ses valvules, avant qu'elle soit hors du péricarde, &
qui servent à porter le sang dans toute la substance
du coeur. Voyez
On les appelle coronaires, à cause que par leurs
ramifications elles environnent la base du coeur,
comme une espece de couronne ou de guirlande. Il
en part dans leur route plusieurs branches qui sont
dirigées longitudinalement, & comme Ruysch l'observe,
aux oreillettes & dans la substance même du
coeur: après avoir entouré la base du coeur & s'être
rencontrées, elles s'anastomosent l'une ávec l'autre.
Voyez
L'artere coronaire stomachique est une branche de
la coeliaque; elle se distribue à l'estomac, & se porte
le long de son arc concave entre l'orifice cardiaque
& le pylore, où elle s'anastomose avec une branche
qui vient de l'hépatique; elle se divise en plusieurs
rameaux, qui non - seulement communiquent entre
eux, mais encore avec différens rameaux de la grande
& petite gastrique. Voyez
Quant à la veine coronaire stomachique, on appelle
ainsiune veine qui se décharge dans le tronc de
la veine splénique, qui en s'unissant avec la mésentérique,
concourt à la formation de la veine - porte. Voyez
Le ligament coronaire du rayon ou radius, est un
ligament qui unit le radius avec le cubitus. Voyez
CORONAL (Page 4:259)
CORONAL, adj. en Anatomie, est l'os du front, que l'on appelle aussi os frontal, os de la poupe, &c. [p. 260]
Le coronal est un des huit os du crane, situé à la
partie supérieure & antérieure de la face, il en forme
la partie appellée le front. V.
Il a une figure demi - circulaire; on y observe différentes cavités & diverses apophyses. (L)
CORONER (Page 4:260)
CORONER, s.m. (Hist. mod.) en Angleterre, officier dont la charge est de faire faire des informations par un jury, c'est - à - dire par une assemblée de jurés qui ont prêté serment, composée de douze personnes voisines du lieu où l'on a trouvé une personne morte; comment & de quelle maniere est arrivé cet accident; si elle est morte naturellement ou d'une mort violente, ce qu'il marque sur un registre. Il y a deux officiers revêtus de ce pouvoir dans chaque province.
L'objet de leurs fonctions étant une matiere criminelle, &, comme disent les Anglois, un plaidoyer de la couronne, on a appellé ces officiers crowners ou coroners. Ils sont choisis par les freeholders de la province, ou ceux qui tiennent de francs fiefs qui ne relevent de personne, & cette élection se fait en vertu d'un ordre de la chancellerie.
Par un statut de Westminster, le coroner doit être chevalier; & l'on trouve dans le registre qu'on appelle nisi sit miles, un rescrit du prince ou reglement par lequel il paroît qu'on pourroit exclurre quelqu'un de la charge de coroner, & avoir contre lui une cause de récusation suffisante, s'il n'étoit pas chevalier & qu'il ne possedât pas cent schelins de revenu en franc - fief. Dès l'an 925, sous le roi Athehtan, on connoît cet officier. Le chef de justice de la cour du banc du roi, est le premier coroner du royaume en quelqu'endroit qu'il réside.
Dans plusieurs districts il y a aussi de certains coroners particuliers, semblables aux coroners ordinaires établis par la loi en chaque province, de même que dans quelques colléges & communautês, qui sont autorisés par leurs chartres & priviléges à nommer leur coroner dans leur propre territoire.
Nous n'avons point en France de semblables officiers, ni de nom qui approche du leur, si ce n'est peut - être celui de commissaire - enquêteur. C'est aux procureurs du Roi à connoître des morts inopinées & accidentelles qui peuvent être arrivées par violence. (G)
CORONILLA (Page 4:260)
CORONILLA, sub. f. (Hist. nat. bot.) genre de
plante dont la fleur est légumineuse: le calice pousse
un pistil qui devient dans la suite une gousse composée
de plusieurs pieces articulées bout à bout, qui
renferment chacune une semence oblongue. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
CORONIS (Page 4:260)
* CORONIS, s.f. (Myth.) déesse révérée à Sycione; on lui sacrifioit dans le temple de Pallas, parce qu'il n'y en avoit point de bâti en son nom.
CORONOIDE (Page 4:260)
CORONOIDE, en Anatomie, nom que l'on donne
à une éminence pointue des os. Voyez
On dit l'apophise coronoïde de la mâchoire inférieure.
L'apophise coronoïde du cubitus. Voyez
COROPA (Page 4:260)
COROPA, (Géog. mod.) pays de l'Amérique méridionale, sur la riviere de Corapatude, entre le lac de Parima & la riviere des Amazones.
COROPOJAK (Page 4:260)
COROPOJAK, (Géograp. mod.) grande ville de l'empire Russien, sur le Don ou Tanaïs.
COROSSOL (Page 4:260)
COROSSOL, sub. m. (Hist. nat. bot.) fruit très commun aux Antilles; il croît de la grosseur d'un melon, mais moins gros & un peu recourbé vers la partie opposée à la queue; il est couvert d'une peau verte, lissée, épaisse comme du drap, hérissée de petites pointes de la même substance, un peu courbées, fléxibles, & ne piquant point; l'intérieur du fruit est d'une très - grande blancheur, ressemblant à de la creme; cependant lorsqu'on y fait attention,
La substance du corossol est d'un goût sucré relevé d'une pointe aigrelette très - agréable; elle se résoud en eau, à l'exception des vessicules, qui glissent avec tant de facilité qu'on les avale sans s'en appercevoir. On prétend que le nom de ce fruit vient de l'ile de Curacao ou Corossol, appartenante aux Hollandois.
L'arbuste qui porte le corossol se nomme corossolier; il s'éleve d'environ huit à neuf piés; ses feuilles sont d'un beau verd, plus nourries, plus larges, & moins pointues que celles du laurier.
Le fruit du corossolier est fort sain: on a éprouvé
que plusieurs personnes incommodées de violentes
diarrhées, ont été guéries en ne mangeant que des
corossols pendant plusieurs jours. Lorsque ce fruit
n'est pas encore en maturité, si on le coupe par tranches
de l'épaisseur du doigt, il tient lieu de culs d'artichauts
dans les fricassées & les ragoûts; mais quand
il est trop mûr, on l'employe utilement à engraisser
les cochons, qui en sont extrèmement friands. Art.
de M.
CORP (Page 4:260)
CORP, s.m. (Hist. natur. Ichthiolog.) coracinus,
Rond. poisson de mer qui ressemble à la tenche pour
la couleur, & à la perche pour la forme du corps;
les écailles & la bouche sont de médiocre grandeur,
& les machoires sont garnies de dents. Quant au
nombre, à la position, à la figure & aux picquans
des nageoires, le corp ne differe aucunement de
l'umbre: sa queue n'est point fourchue, & quand
elle s'étend, elle forme une portion de cercle. L'extrémité des picquans de la queue & des nageoires
du dos est noire; les yeux sont de médiocre grandeur;
l'iris est de couleur brune, & presque noire:
les nageoires du ventre, & celles qui sont derriere
l'anus, sont noires, & comme teintes d'encre. Ce
poisson a aussi été appellé corbeau de mer, à cause de
sa couleur noire. Willughby, hist. pisc. Voyez
CORPORA FIMBRIATA (Page 4:260)
CORPORA FIMBRIATA, voyez
CORPORAL (Page 4:260)
CORPORAL, s.m. terme de Liturgie, qui signifie un linge sacré dont on se sert pendant la messe, & que l'on étend sous le calice pour y mettre décemment le corps de N. S. ce qui lui a fait donner ce nom. Il sert aussi à recueillir les particules de l'hostie qui pourroient venir à tomber, soit lorsque le prêtre la rompt, soit lorsqu'il la consomme.
Quelques - uns disent que c'est le pape Eusebe qui le premier enjoignit l'usage du corparal, d'autres l'attribuent à S. Silvestre; mais si l'on en croit Comines, cet usage avoit déjà lieu du tems des apôtres, puisque cet historien rapporte que le pape fit présent à Louis XI. d'un corporal sur lequel on disoit que S. Pierre avoit dit la messe. On avoit coûtume autrefois de porter les corporaux aux incendies, & de les élever contre les flammes pour les éteindre. (G)
CORPORATION (Page 4:260)
CORPORATION, s.f. (Jurispr. Police, Histoire
mod.) corps politique, que l'on appelle ainsi en Angleterre, parce que les membres dont il est composé
ne forment qu'un corps; qu'ils ont un sceau commun,
& qu'ils sont qualifiés pour prendre, acquérir,
accorder, attaquer ou être attaqués en justice au
nom de tous. Voyez Next page
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