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Lorsque par quelques circonstances particulieres
l'on ne peut donner à ces corniches les saillies qu'on
vient de rapporter, on incline quelquefois en talud
le devant des larmiers. Les anciens en ont usé ainsi
en bien des occasions; mais cette imitation produit
des angles aigus, qui font toûjours un mauvais effet
dans l'Architecture, principalement dans les retours
des corniches; de maniere qu'il ne faut employer ces
taluts que lorsqu'elles se trouvent continues, comme
dans l'intérieur d'un dôme, tel qu'on le remarque
au Val - de - Grace; ou contenues entre deux grands
pilastres, ainsi qu'il s'en voit dans l'intérieur de l'Oratoire. Au reste cette obliquité autorise à donner
réellement moins de saillie à toute la corniche, sans
néanmoins nuire à celle des sophites & des larmiers.
Voyez ces differentes corniches dans la
On appelle aussi corniches, tout membre saillant varié, & composé de moulures à l'usage de la décoration intérieure, quoique ces dernieres ne soient pas soûmises aux dimensions précedentes, & que l'on appelle, sélon leurs dispositions, droites, circulaires, surbaissées, mutilées, interrompues, rempantes, inclinées, tournantes, &c.
Mais toutes doivent être d'un profil (voyez
Corniche (Page 4:255)
CORNICHON (Page 4:255)
CORNICHON, s.m. (Jard. & Cuisin.) n'est autre chose qu'un petit concombre qu'on ne laisse point croître pou le pouvoir confire dans le vinaigre, & en faire des salades pendant l'hyver. (K)
Cornichon, (Page 4:255)
CORNICO (Page 4:255)
CORNICO, (Géog. mod.) ville de l'île de Candie dans le territoire de la Canée.
CORNICULA (Page 4:255)
* CORNICULA, s.f. (Chirurg.) instrument de
corne fait à - peu - près comme une ventouse, à l'extrémité
la plus petite de laquelle on auroit pratiqué
une ouverture. On appliquoit sa grande ouverture
sur les parties exténuées, on suçoit l'air par la petite.
Cette opération faisoit élever les chairs, & invitoit
les sucs nourriciers à s'y porter. Hildan & Tulpius font mention de cures obtenues par cette voie.
Voyez Hild. Tulp. &
CORNICULAIRE (Page 4:255)
CORNICULAIRE, s. m. (Hist. anc.) nom d'un
officier de guerre chez les Romains, qui soulageoit
le tribun dans l'exercice de sa charge, en qualité de
lieutenant. Voyez
Les corniculaires faisoient les rondes à la place des
tribuns, visitoient les corps - de - garde, & etoient àpeu - près ce que sont les aides - majors dans nos troupes.
Voyez
Le nom de corniculaires fut donné à ces officiers, parce qu'ils avoient un petit cor, corniculum, dont ils se servoient pour donner les ordres aux soldats. Ce nom pris au premier sens, vient, selon Saumaise, de corniculum, qui signifie le cimier d'un casque; & en effect Pline nous apprend qu'on mettoit sur les casques des cornes de ser ou d'airain, qu'on appelloit cornicula.
On trouve dans les notices de l'Empire un huissier ou greffier nommé corniculaire; son office étoit d'accompagner par - tout le juge, de le servir, & d'écrire les sentences qu'il prononçoit.
Dans le second sens, on prétend que ce mot est dérivé de corniculum, un cornet à mettre de l'encre. Voyez le dict. de Trév. & celui de Dish & Chamb. (G)
CORNIER (Page 4:255)
CORNIER, s. m. voyez
Cornier, (Page 4:255)
CORNIERS (Page 4:255)
CORNIERS, (Eaux & For.) piés - corniers; arbres que les officiers des eaux & forêts choisissent & marquent dans les forêts, taillis on hautes - futaies, où ils fixent la limite des ventes & des coupes.
CORNIERE (Page 4:255)
CORNIERE, s. f. en termes de Blason, signifie une anse de pot, ainsi appellée parce qu'elle a succédé aux cornes ou anses qu'on mettoit anc ennement: aux angles des autels, des tables, des coffres & autres choses, pour pouvoir les porter plus aisément. (V)
Corniere (Page 4:255)
Corniere (Page 4:255)
Cornieres (Page 4:255)
CORNIGLIANO (Page 4:255)
CORNIGLIANO, (Géograph. mod.) petite ville d'Italie au duché de Milan, sur la riviere d'Adda.
CORNOUAILLE (Page 4:255)
CORNOUAILLE, ou CORNWALLIS, (Géog. mod.) province maritime d'Angleterre, dont la capitale est Launceston. Elle est environnée de la mer de toutes parts, hormis à l'orient, où elle est bornée par le Devonshire: elle a le titre de duché. Elle est sur - tout remarquable par ses mines d'étain, le meilleur qui soit en Europe.
Cornouailles (Page 4:255)
CORNOUILLER (Page 4:255)
CORNOUILLER, s. m. (Hist. nat. Bot.) cornus,
genre de plante à fleur en rose: le calice devient
dans la suite un fruit en forme d'olive, ou rond,
mou, charnu, dans lequel il y a un noyau divisé
en deux loges qui renferment chacune une amande.
Tournef. inst. rei herb. Voyez
Cornouiller (Page 4:255)
Le cornouiller est un petit arbre assez commun dans les bois & dans les haies, où quelquefois il s'éleve jusqu'à dix - huit ou vingt piés, sur un demi - pié de diametre environ, & où le plus souvent aussi il ne [p. 256]
On peut donc s'aviser quelquefois de multiplier cet arbre, qui pousse assez ordinairement des rejetcons au pié, qu'on pourra tirer des bois, & ce sera la voie la plus courte: ou bien il faudra s'en tenir à semer les noyaux des cornouilles, qui, scit qu'on les mette en terre en automne ou au printems, ne leveront qu'à l'autre printems: ensuite avec la culture ordinaire des pepinieres, & beaucoup de patience, on parviendra en huit ans à avoir des plants d'environ six pieds de haut, qui n'auront exigé qu'un peu de soin pour les faire venir droits, & que l'on pourra transplanter alors où l'on voudra.
Il n'y aura nul choix à faire pour le terrein, & encore moins pour l'exposition: tout convient au cornouiller, même le sable & la pierraille; plûtôt cependant les lieux frais que chauds, & sur - tout l'ombre; mais il ne faut pas qu'il soit trop serré, ni couvert par les autres arbres, si l'on veut qu'il se mette à fruit.
Ce fruit est la cornouille, dont on renre quelqu'utilité. Elle est dans sa maturité d'un rouge brillant,
& d'un goût assez passable pour en manger;
mais ce doit être avec ménagement, par rapport à
sa qualité astringente. On en fait de la gelée qui fort
à cette fin, ou bien une boisson qui a la même vertu;
& il y a très - long - tems que l'on dit qu'on peut aussi
préparer les cornouilles avant leur maturité, comine
on fait les olives, pour les manger en salade: il
faut cependant que ce mets ne soit pas bon, puisqu'il n'est point en usage. Les anciens ont prétendu
que la culture étoit contraire au cornouiller, & qu'elle
nuisoit même à la qualité de son fruit, qui perdoit
par - là de sa douceur. Il est vrai que cet arbre
n'exige point de culture; mais il n'est pas moins certain
aussi, comme je m'en suis assûré, qu'il en profite
beaucoup mieux quand on le cultive, & que son
fruit en devient plus gros, plus coloré, & d'un meilleur
goût. Voyez
Le bois du cornouiller est compacte, massif, des plus dur, d'un grain très - fin, & sans aubier. Il est excellent, & fort recherché pour quantité de petits usages où il est besoin de force, de solidité, & de
Voici les différentes especes de cornouiller que l'on connoît à présent.
Le cornouiller sauvage. C'est l'espece qui croît dans les bois, dans les haies, & à laquelle on peut le mieux appliquer ce qui vient d'être dit en général.
Le cornouiller franc. Ce n'est autre chose que l'espece sauvage améliorée par les soins de la culture.
Le cornouiller à fruit jaune. Cette variété est assez rare; les cornouilles en sont plus douces que les rouges.
Le cornouiller à fruit blanc. Autre variété encore plus rare que la précédente. Le fruit de cette espece est plus précoce que dans les autres; il vient à maturité dès le commencement du mois d'Août. Cette cornouille est plus douce & plus agréable au goût qu'aucune, mais elle est plus petite.
Le cornouiller à fruit rouge foncé. Le fruit de cet arbre est plus gros que celui des autres especes, & il est fort doux.
Le cornouiller à fruit tardif. Son fruit ne mûrit en effet qu'au commencement du mois de Novembre: il est d'un rouge pâle, & le plus aigre de tous.
Le cornouiller du Levant. Le fruit de cet arbre, qui est très - rare, est cylindrique.
Le cornouiller à feuille de citronnier. La feuille de cet arbre a beaucoup de ressemblance avec celle du citronnier, si ce n'est qu'elle est plus étroite.
Le cornouiller de Virginie à feuilles tachées. Cet arbre ressemble à notre cornouiller commun, avec cette différence seulement que sa feuille est plus longue, & qu'il s'en trouve quelques - unes qui sont pour ainsi dire maculées d'une couleur brune - roussâtre.
Le cornouiller de Virginie à gros fruit rouge. C'est un arbrisseau qui ne s'éleve qu'à dix ou douze piés, qui est très - robuste, & qui se plaît dans les terres humides & légeres.
Le cornouiller de Virginie à grande fleur. Ce n'est
qu'un arbrisseau de sept ou huit piés de haut, qui
pousse bien en pleine terre, & qui est très - commun
à présent dans les pepinieres autour de Londres, où
il est connu sous le nom de dogwood de Virginie. Ce cornouiller se garnit de beaucoup de feuilles, qui sont
plus grandes que celles des autres especes; mais il
ne donne pas tant de fleurs, & M. Miller ne l'a point
encore vû porter de fruit en Angleterre. Voilà ce
que cet auteur a dit de ce bel arbrisseau, qui ayant
un agrément singulier, mérite que l'on recourre à
Catesby, dont j'ai encore tiré ce qui suit.
Le cornouiller de Virginie à grandes fleurs blanches
& rouges. M. Miller estime que cet arbre n'est qu'une
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