ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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usité dans le ressort de l'amirauté de Tuet, Treport
& ailleurs. Voyez les art. Cordes, (Pêche.)
CORDILLAT
(Page 4:239)
* CORDILLAT, s. m. (manuf. de drap.) draps
qui se fabriquent à Chabeuil, de fleu>s ou prime laine
du pays, & sont composés de quarante - six portées
au moins de trente - deux fils chacune, pour revenir
du foulon & de l'apprêt à une aulne. Il y en a
de peignés qui se fabriquent à Crest; ils sont de
vingt - huit portées de quarante fils chacune: d'autres
appellés enversins ou communs, fabriquées aussi
à Crest, sur vingt - cinq portées de trente - deux fils
chacune. Ceux de cette derniere sorte, de Chabeuil, doivent avoir vingt - quatre portées de trente - deux
fils chacune, deux tiers de large sur le métier,
& deux aulnes après le foulon & l'apprêt. Ces étoffes doivent être aulnées par le dos, & non par la lisiere.
Voyez les reglem. des Manufact. les dictionn. du
Comm. & de Trév.
CORDON
(Page 4:239)
* CORDON, s. m. (Corder.) On donne dans les
atteliers de corderie ce nom à une petite corde destinée
à faire partie d'une autre, voyez Corderie;
chez les ouvriers en soie, les Boutonniers & autres,
à un petit tissu en long & ourdi comme la corde,
ou de soie, ou de laine, ou de fil, ou de crin, &c.
voy. Cordon, Boutonnier; & à la suite de cet art.
d'autres acceptions du même terme; chez les Serruriers,
les Sculpteurs, les Fondeurs, &c. à un petit ornement
en relief, circulaire & arrondi, qui regne tout autour
d'une piece. Si cet ornement, au lieu d'être en
relief, étoit en creux, il formeroit une cannelure,
une rainure, une gouttiere, &c. selon la forme, la direction
& les ouvrages; car il n'y a rien de si arbitraire
dans les arts méchaniques, que l'usage de ces
termes.
Cordon de S. François
(Page 4:239)
Cordon de S. François, (Hist. eccl.) espece
de corde garnie de noeuds que portent différens ordres
religieux qui reconnoissent saint François pour
leur instituteur. Quelques uns, comme les Cordeliers, les Capucins, les Recolets, le portent blanc;
celui des Pénitens ou Picpus est noir.
Il y a aussi une confrairie du cordon de S. François,
qui comprend non - seulement les religieux, mais encore
un très - grand nombre de personnes de l'ur. &
de l'autre sexe. Ces confreres, pour obtenir les indulgences
accordées à leur société, ne sont obligés
qu'à dire tous les jours cinq Pater & cinq ave Maria,
& gloria Patri, & à porter le cordon, que tous les
religieux peuvent donner, mais qui ne peut être
béni que par les supérieurs de l'ordre. (G)
Cordon
(Page 4:239)
Cordon, (Histoire mod.) marque de chevalerie.
Chaque ordre a le sien. C'est un ruban plus ou moins
large, de telle ou telle couleur, travaillé de telle
ou telle façon, que les membres de l'ordre portent,
ainsi qu'il leur est enjoint par les statuts.
Cordon bleu
(Page 4:239)
Cordon bleu, (Histoire mod.) Voyez à l'article
Esprit, Ordre du S. Esprit.
Cordon jaune
(Page 4:239)
* Cordon jaune, (Hist. mod.) Ordre du cordon
jaune; compagnie de chevaliers instituée par le duc
de Nevers sous Henri IV. La reception s'en faisoit
dans l'église, où tous les chevaliers catholiques ou
protestans s'assembloient au son de la cloche. On
disoit la messe; les chevaliers s'approchoient de
l'autel; on haranguoit celui qui demandoit le cordon,
on lui lisoit les statuts. Le prêtre prenoit le livre des
évangiles; le chevalier sans épée, mettant un genou
en terre & la main sur le livre, juroit d'observer les
statuts. Le général lui ceignoit l'épée, lui passoit
le cordon sur le col, & l'embrassoit. Le duc de Neyers en étoit général. Un des articles des statuts enjoignoit
aux chevaliers de savoir le jeu de la Mourre;
il y en avoit de plus ridicules. Henri IV. abolit cet
ordre en 1606.
Cordon
(Page 4:239)
* Cordon, (Blason.) ornement qui accompagne
l'écusson. C'est un véritable cordon, qui dans les ar<cb->
mes des prélats descend du chapeau qu'ils ont pour
cimier, & se divise & sous - divise en houpes; les
cardinaux l'ont rouge, & trente houpes de même
couleur, quinze de chaque côté sur cinq rangs, dont
le premier n'en a qu'une, le second deux, le troisieme
trois, & ainsi de suite. Les archevêques l'ont de sinople,
de même que les houpes qui sont de chaque
côté au nombre de dix sur les quatre rangs 1, 2, 3, 4;
les évêques de sinople aussi, de même que les houpes,
au nombre de six de chaque côté sur les trois
rangs 1, 2, 3; les protonotaires l'ont de sinople,
ainsi que les houpes au nombre de trois de chaque
côté sur les deux rangs 1, 2.
Cordon
(Page 4:239)
* Cordon, (Anatom.) se dit de plusieurs parties
qui ont quelque ressemblance de figure avec un cordon; ainsi il y a le cordon spermatique, c'est l'assemblage
de tous les vaisseaux de ce nom, voyez Spermatique: le cordon ombilical; c'est l'assemblage
des vaisseaux ombilicaux, voyez Ombilical: les
cordons ligamenteux des apophyses épineuses des
vertebres, voyez Ligamens: les cordons ligamenteux
du ligament transversal des cartilages semi - lunaires, &c.
Cordon
(Page 4:239)
Cordon, en Architecture, est une grosse moulure
ronde au - dessus du talud de l'escarpe & de la contreescarpe
d'un fossé, d'un quai ou d'un pont, pour
marquer le rez de chaussée au - dessous du mur d'appui.
On appelle aussi cordon, toute moulure ronde
au pié de la lanterne, ou de l'attique d'un dôme,
&c. (P)
Cordon
(Page 4:239)
Cordon, en terme de Fortification, est un rang
de pierres arrondies, saillant en - dehors, au niveau
du terre - plein du rempart & au pié extérieur du parapet.
Le cordon tourne tout autour de la place, &
il sert à joindre plus agréablement ensemble le revêtement
du rempart qui est en talud, & celui du parapet
qui est perpendiculaire.
Dans les remparts revêtus de gazon, on ne peut
pratiquer de cordon, mais on y substitue ordinairement
un rang de pieux enfoncés horisontalement,
ou un peu inclinés vers le fossé. Voyez Fraises. Le
cordon doit avoir huit à dix pouces de saillie. (Q)
Cordon
(Page 4:239)
Cordon, (Hydraul.) est un tuyau que l'on fait
tourner autour d'une fontaine, pour fournir une suite
de jets placés au milieu ou sur les bords. (K)
Cordon de Chapeau
(Page 4:239)
Cordon de Chapeau, (Chapellerie.) ficelle
qui ceint le bas de la forme du chapeau en - dehors.
Ce sont les maîtres Passementiers - Boutonniers qui
fabriquent les cordons de chapeaux. Voyez Passementier - Boutonnier. Dictionn. de Comm. & de
Trév.
Cordon à la ratiere
(Page 4:239)
Cordon à la ratiere. C'est ainsi qu'on appelle
la ganse, lorsqu'elle a été fabriquée à la navette
sur un métier. Voyez Ganse & Lacet. Dict.
du Comm. & de Trév.
Cordon
(Page 4:239)
Cordon, en terme de Boutonnier; c'est une tresse
ronde faite à la jatte. Le nombre des fuseaux est
toujours pair, & ne passe jamais seize. On fait quatre
tas sur les quatre faces de la jatte. Voyez Jatte.
Les bouts des fuseaux nonés & rassemblés passent
dans la cannelle, & sont retenus en - dessous par un
poids d'une pesanteur proportionnée à celle des fuseaux;
on mene ou porte d'un tas sur celui de vis
à vis, d'où on revient en rapportant un autre fuseau
pour remplacer celui qu'on avoit ôté du premier tas.
On fait la même chose du tas de droite à gauche,
jusqu'à ce que l'ouvrage soit fini. Quand on veut
faire du plat sur un cordon, on ramasse tous les tas
en deux parties sur la même face de la jatte, & on
travaille cette partie de l'ouvrage comme la tresse.
Voyez Tresse. Les plus petits cordons que l'on puisse
faire, sont de quatre fuseaux.
Cordons & Frettes
(Page 4:239)
Cordons & Frettes, terme de Charron. Les
Charrons appellent cordons & frettes, des cercles de
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fer qu'ils posent autour des moyeux des roües, pour
empêcher qu'ils ne se fendent. Voyez la lett. X. Pl.
du Sellier, fig. 2.
Cordon
(Page 4:240)
* Cordon, (Jardin.) cordon de gazon, est une
bordure de gazon d'une largeur déterminée par le
dessein du parterre dans les compartimens duquel
on l'employe. On entoure quelquefois le bassin d'une
fontaine d'un cordon de gazon.
Cordon
(Page 4:240)
Cordon, (Pellet.) on donne ce nom à un certain
nombre de queues de martre zibeline ou d'autres
animaux, enfilées au nombre de quatorze ou seize
sur une longueur de demi - aulne pour les petites, &
d'un plus grand nombre de queues & de plus de longueur
pour les grandes, qui n'ont rien de déterminé,
non plus que les moyennes. Voyez le dict. du Comm.
& celui de Trév.
Cordons
(Page 4:240)
* Cordons, (Manufact. en soie.) lisiere de soie
pour les étoffes de prix. Voyez à l'article Velours,
les cordons du velours.
CORDONNER
(Page 4:240)
CORDONNER, v. act. c'est, en terme de Boutonnier & Passementier, tortiller ensemble plusieurs
poils de chevre, pour en former un cordon pour
faire des boutonnieres sur des habits d'hommes &
autres, &c. Quoique ce soit - là proprement ce
qu'on appelle cordonner, & du cordonné ou cordonnet,
les boutonniers en font de soie & même d'or pour
leurs différens enjolivemens. Il n'y a pour la premiere
espece qu'à savoir retordre dans le degré qu'il faut,
puisque le trop nuiroit à l'ouvrage, comme le trop
peu; mais dans les cordonnés ou cordonnets, que
l'on pourroit nommer façonnés, c'est - à - dire que l'on
fait de différentes couleurs, & qu'on veut assortir
à un habit de soie, il faut être au fait des nuances
pour saisir l'effet que telle couleur produit auprès de
telle autre. On cordonne au roüet ou à la mollette.
Le cordonné ou cordonnet s'applique sur une infinité
d'étoffes & d'ouvrages; on s'en sert à border, on
s'en sert aussi à terminer les desseins: le cordonné
ou cordonnet en forme les contours: on le coud à
l'aiguille, &c.
CORDONNERIE
(Page 4:240)
CORDONNERIE, s. f. (Comm. & Art méch.) Ce
mot a deux acceptions; c'est ou l'art de faire différentes
chaussures, ou un endroit où on les expose
en vente.
CORDONNET
(Page 4:240)
CORDONNET, s. m. en terme d'Aiguilletier,
sont des ganses de fil ou de soie, ferrées par un bout,
à l'usage des femmes ou des ecclésiastiques.
Cordonnet
(Page 4:240)
Cordonnet, (Monoyage.) marque sur tranche
des especes de peu de volume, comme on voit sur
le louis, demi - louis & petites piéces d'argent. Voyez
Marque sur tranche.
Cordonnet
(Page 4:240)
Cordonnet, (Passement. Bouton.) c'est un petit
cordon d'or, d'argent, de soie ou de fil. L'usage le
plus commun du cordonnet est pour border les boutonnieres
de juste - au - corps & de vestes, & pour appliquer
sur des broderies, pour en marquer le dessein
ou en augmenter le relief. Ce sont les marchands
merciers qui vendent le cordonnet, mais ce
sont les maîtres Passementiers - Boutonniers qui le
fabriquent. Voyez l'art. Cordonner.
CORDONNIER
(Page 4:240)
CORDONNIER, s. m. (Art. méch.) ouvrier qui
a le droit de faire & vendre des chaussures, en qualité
de membre de la communauté de son nom. Cette
communauté s'est partagée en quatre corps; celui
des cordonniers - bottiers, celui des cordonniers pour
hommes, celui des cordonniers pour femmes, & celui
des cordonniers pour enfans: aussi n'y a - t - il point
de communauté qui ait tant d'officiers. Voyez - en le
détail dans le dict. du Comm. Nous allons seulement
dire un mot d'une communauté particuliere qui s'occupe
du même métier; c'est celle des freres cordonmiers: elle s'établit en 1645. Ils ont un maître sous
la conduite duquel ils vivent. Ils sont privilégiés du
grand - prevôt de l'hôtel; le privilége est expédié au
nom du maître & de son office. Ils mettent en commun
tout le provenant de leur travail. Les dépenses
oeconomiques faites, le reste est distribué aux pauvres.
Ils ne font point de voeux. Ils ont seulement
en vûe l'état de stabilité, de chasteté & de desappropriation.
Voilà l'abregé des statuts de cette communauté
vraiment utile, qui furent approuvés en 1664
par M. Hardouin de Perefixe.
CORDOUAN
(Page 4:240)
CORDOUAN, adj. pris subst. cuir de bouc ou de
chevre passé en tan; ce qui le distingue du maroquin
passé en galle. On en fait des dessus de souliers.
CORDOUANIER
(Page 4:240)
CORDOUANIER, s. m. ouvrier qui prépare &
façonne les cuirs appellés cordoüans.
Les cordoüaniers formoient autrefois une communauté,
qui à présent est réunie à celle des courroyeurs.
CORDOUE
(Page 4:240)
CORDOUE, (Géogr. mod.) ville considérable
d'Espagne dans l'Andalousie, sur le Guadalquivir.
Long. 13. 48. lat. 37. 42.
Cordoue
(Page 4:240)
Cordoue (la nouvelle) Géogr. mod. ville assez
grande de l'Amérique méridionale, dans la province
de Tucuman. Long. 316. 30. lat. mérid. 32. 10.
CORDYLE
(Page 4:240)
CORDYLE, cordylus, s. m. (Hist. nat. Zoolog.)
espece de lézard plus grand que le lézard verd; sa
queue est ronde & couverte d'écailles qui l'entourent,
& qui anticipent les unes sur les autres. Il ressemble
en quelque façon au crocodile, quoiqu'il soit
beaucoup plus petit; mais le dos n'est couvert que
par une peau: il y a sur la tête & sur les jambes une
sorte d'écorce écailleuse. La tête est plus courte &
moins pointue que celle du crocodile. Le cordyle a
une fente au - delà de la bouche, & cinq doigts à chaque
pié; il nage à l'aide des piés & de la queue: on en
trouve aux environs de Montpellier. Voyez Rondelet & Ray, synop. anim. quadr. (I)
CORDZILER
(Page 4:240)
CORDZILER, s. m. (Hist. mod.) garde du roi de
Perse. On les appelle aussi corizzi & coridschi.
CORE, CORUS, ou CHOMER, ou HOMER
(Page 4:240)
CORE, CORUS, ou CHOMER, ou HOMER,
s. m. (Hist. anc.) mesure des Hébreux qui contenoit
dix baths, ou deux cents quatre - vingt - dix - huit pintes,
chopine, demi - septier, & 310720/704969 de pouce cube.
Voyez dict. de la Bibl. & de Trév. (G)
CORÉE
(Page 4:240)
CORÉE, (la) s. f. Géog. mod. grande presqu'ile
d'Asie entre la Chine & le Japon. Ce pays tient au
Nord au pays des Tartares Niugez, & à celui des
Orancays; il est séparé du continent par la riviere
d'Yalo: on la divise en huit provinces. Les habitans
de la Corée sont Chinois d'origine, aussi en conservent - ils les moeurs & la religion. Ils sont soûmis
à l'empereur de la Chine.
CORÉES
(Page 4:240)
* CORÉES, adj. fem. pris subst. (Myth.) fêtes
instituées en l'honneur de Proserpine, adorée en Sicile sous le nom de Cora, ou de Proserpine la jeune.
CORELLA
(Page 4:240)
CORELLA, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne
au royaume de Navarre, sur les frontieres de la Castille vieille.
CORÉRIE
(Page 4:240)
CORÉRIE, s. f. (Hist. mod.) nom de la maison
d'en - bas, qu'habitent les freres convers à la grande
Chartreuse.
CORESIE
(Page 4:240)
* CORESIE, (Myth.) surnom de la Minerve des
Arcadiens. Pausanias qui nous l'a transmis, ne nous
en dit point la raison.
CORESSES
(Page 4:240)
CORESSES, s. m. pl. lieux, qu'on appelle roussables ailleurs, où l'on fait sorer le hareng à Calais.
COREZIN
(Page 4:240)
COREZIN, (Géog. mod.) ville de la petite Pologne dans le palatinat de Sendomir, sur la Vistule.
CORFF
(Page 4:240)
CORFF, (Géog. mod.) petite ville d'Angleterre
dans la province de Dorsetshire.
CORFOU
(Page 4:240)
CORFOU, (Géog. mod.) île très - considérable à
l'embouchure du golfe de Venise. La capitale s'appelle
de même, & appartient aux Vénitiens; elle
est très - bien fortifiée contre les entreprises des
Turcs. Long. 37. 48. lat. 39. 40.
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