ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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rence seule que sa méthode semble un peu plus longue.
V. les mém. de l'acad. de Berlin, 1748. Dans
les mémoires de la même académie, pour l'année
1750, p. 355 & suiv. j'ai donné encore quelques recherches
sur cette matiere, & observations sur le
mémoire de M. Euler, & sur les vibrations des cordes. Nous y renvoyons nos lecteurs. (O)
Corde du tambour
(Page 4:211)
Corde du tambour, (Anatomie.) Voy. Tympan.
Corde nouée
(Page 4:211)
* Corde nouée, (Hist. mod.) Les Chinois &
d'autres peuples, comme les Peruviens, se sont servis
de cordes noüées au lieu de caracteres. Chez les Chinois, le nombre des noeuds de chaque corde formoit
un caractere, & l'assemblage des cordes tenoit lieu
d'une espece de livre qui servoit à rappeller ou à fixer
dans l'esprit des hommes le souvenir de choses
qui sans cela s'en seroient effacées. Les Peruviens,
lorsque les Espagnols conquirent leur pays, avoient
des cordes de différentes couleurs, chargées d'un
nombre de noeuds plus ou moins grands, & diversement
combinées entre elles à l'aide desquelles ils
écrivoient. Voyez Calcul & Arithmétique.
Cordes de défense
(Page 4:211)
Cordes de défense, (Marine.) ce sont des paquets
de grosses cordes, ou bouts des vieux cables,
qu'on fait pendre le long des côtés des chaloupes &
autres petits bâtimens, pour rompre le choc & empêcher
qu'ils ne se brisent contre de plus gros bâtimens.
Voyez Pl. XVI. de Marine, fig. 4. cordes de défense,
cotées R. (Z)
Corde à feu
(Page 4:211)
Corde à feu: les Artificiers appellent ainsi les
meches de corde dont on se sert pour conserver longtems
une petite quantité de feu, & en allumer dans
le besoin. On donne aussi ce nom à une espece d'étoupille,
qui porte le feu plus lentement que les autres.
Corde a puits
(Page 4:211)
Corde a puits, en termes de Boutonnier; c'est
un enjolivement composé de deux brins de bouillon
entortillés autour l'un de l'autre, qui se place sur différentes
parties du bouton, selon sa figure & la volonté
de l'ouvrier. Voyez Bouillon.
Corde
(Page 4:211)
Corde, (Comm.) c'est ainsi qu'on nomme les chapelets
de verroteries enfilées, qu'on envoye au Sénégal & autres côtes d'Afrique.
Corde
(Page 4:211)
* Corde, (Manuf. d'étoffes.) se dit en général du
tissu de toute étoffe, lorsqu'il est dépouillé du velouté
qui fait sa beauté, & auquel on reconnoît qu'il
est neuf; mais sur - tout des étoffes de laine, lorsque
le lainage en est entierement perdu.
Corde
(Page 4:211)
Corde, (Gazier.) Le gazier ayant à - peu - près le
même métier que l'ouvrier en soie, a presque les
mêmes cordes. Voyez ci - après Cordes (Manufact. en
soie.)
Corde du rouleau
(Page 4:211)
Corde du rouleau, (Imprimerie.) La corde du
rouleau d'une presse d'Imprimerie, est une corde à
quatre brins d'environ un pouce de diametre, qui
sert à mouvoir le train. Il y en a ordinairement
deux, celle de devant & celle de derriere. Celle de
devant, après avoir fait deux tours & demi ou trois
tours sur le rouleau où elle est arrêtée par une de ses
extrémités, va se terminer à la partie antérieure du
coffre, où son autre extrémité est arrêtée à un petit
piton de fer qui s'y trouve: elle sert à faire dérouler
le train, c'est - à - dire à le faire revenir de dessous la
platine. Celle de derriere ne fait qu'un demi - tour
sur le rouleau, passe au - travers de la table, & va
passer & est arrêtée sur un autre petit rouleau qui
est dessous le chevalet qui soûtient le tympan: cette
corde fait rouler le train, c'est - à - dire le fait avancer
sous la platine. Voyez nos Planches d'Imprimerie.
Les cordes employées dans les machines, ont presque
toutes leurs noms pris de leur fonction, ou des
parties de la machine, ou de leur grosseur. Nous
avons cru qu'au lieu d'en grossir cet article, il fal<cb->
loit mieux les renvoyer aux machines auxquelles
elles appartiennent.
Corde
(Page 4:211)
Corde: on appelle ainsi, en terme de Manege, la
grande longe qu'on tient autour du pilier où le cheval
est attaché pour le dégourdir, le dénoüer, lui
assouplir le corps, lui apprendre à fuir la chambriere,
à ne pas galoper à faux ni desuni, & pour le faire manier.
Dans les maneges qui n'ont point de pilier, un
homme tient le bout de la corde, & se met au milieu
du terrein.
On appelle aussi les cordes des deux piliers, les longes du cavesson, lorsque le cheval travaille entre deux
piliers; & on dit qu'on le fait donner dans les cordes, afin que la contrainte du cavesson lui fasse plier
les hanches, lui apprenne à se soûtenir dessus, & à
lever le devant, pour le dresser par - là à être bon
sauteur. Voyez Sauteur.
On dit aussi des chevaux qu'ils font la corde, pour
dire que par la respiration ils retirent la peau du ventre
à eux au défaut des côtes. On dit encore que
les chevaux ont une corde de farcin, quand ils en ont
plusieurs boutons de suite qui forment comme une
corde. (V)
Corde a saigner
(Page 4:211)
Corde a saigner, en termes de Maréchallerie,
est une petite corde qui sert à serrer le cou du cheval
lorsqu'on le saigne. (V)
Corde
(Page 4:211)
Corde, terme de jeu de Paume, c'est une grosse
corde qu'on attache en - travers des deux côtés d'un
jeu de paume, précisément dans le milieu de sa longueur,
& à environ quatre piés de hauteur. La corde
baisse toûjours vers le milieu de sa longueur, à cause
de son poids. Depuis la corde jusqu'à terre est attaché
un filet ou rézeau de ficelle, pour arrêter les balles
qu'on y jette. Les joüeurs qui ne font pas passer la
balle par - dessus la corde, perdent un quinze. Voyez
Paume.
Corde
(Page 4:211)
Corde, au jeu de Billard, ce sont deux clous
attachés sur les bandes des côtés, en - deçà desquels
le joüeur qui commence à joüer doit placer sa bille.
Cordes
(Page 4:211)
Cordes, (Relieur.) ficelles de différentes grosseurs,
dont ces ouvriers se servent pour faire les
nervures des livres. Les livres étant de différens
formats, il faut que les nervures soient différentes
& les cordes aussi.
Corde a encorder
(Page 4:211)
Corde a encorder, est une corde double dont
le bout porte un petit vergeon, qui entre dans l'entaille
de l'ensuple de devant; de - là cette corde passe
sur le rouieau de la poitriniere, ensuite sur le chevalet,
& se termine par un autre vergeon qui passe
au - travers du bout de la chaîne. L'usage de cette
corde est d'amener l'ouvrage que l'on va commencer
sur l'ensuple de devant: la corde à encorder sert encore
aux ensuples de derriere, Lorsque la chaîne est
finie, c'est - à - dire que le vergeon se trouve arrêté
par les brasselets de l'ensuple; alors on ôte ce vergeon
de son entaille, sans le dépasser de dedans les
soies qu'il porte; on passe les boucles de la corde
à encorder dans les deux bouts du vergeon; le vergeon
propre de la corde à encorder se met dans l'entaille
de l'ensuple qui enroule cette corde: par ce
moyen la soie de la chaîne est employée jusqu'auprès
des lisses, & il n'y en a qu'un petit bout de
perdu que l'on appelle pêne. Voyez Pêne.
Cordf
(Page 4:211)
* Cordf, (Manufact. en soie.) Il y en a de plusieurs
sortes. Voici les principales.
La corde encordée, grosse corde qui se roule double
sur l'ensuple de derriere, dont les deux bouts sont
bouclés, afin d'y passer un bois garni de crochets
qui arrêtent & retiennent le composteur sur lequel
sont enfilées les portées de la chaîne, pour fixer la
soie autant près du corps que la tire peut le permettre.
Ainsi la corde encordée de ces ouvriers, est la même
que la corde à encorder des Rubanniers. Voyez
l'article précédent, & l'article Velours.
[p. 212]
La corde de calqueron est assez grosse; elle sert à
faire lever les lisses du fond, & à rabattre les autres.
Voyez Calqueron.
La corde de jointe est celle dans laquelle sont enfilés
les canons de la jointe. Voyez Jointe.
Corde de gavassine, voyez Gavassine.
Corde de gavassiniere, corde dans laquelle sont enfilées
les gavassinieres. Voyez Gavassiniere.
Corde de rame, corde de fil à trois bouts, plus grosse
que celle de semple, au bout de laquelle, au - dessous
des poulies du cassin où elle est passée, est attachée
l'arcade.
Corde de roüet: il y a celle des roüets à canettes,
à devider, &c.
Corde de semple, corde de fil à trois bouts, dont le
semple est composé. Voyez Semple.
Corde de boyau pour l'ourdissoir; elle se roule & se
déroule de dessus une branche de fer posée à l'arbre
de l'ourdissoir, pour faire monter ou descendre le
plot qui conduit les fils de la cantre, selon que la
broche fixe qui tourne perpendiculairement se meut
sur elle - même, ou de droite à gauche, ou de gauche
à droite. Voyez Ourdir & Ourdissoir.
Corde de valet, grosse corde arrêtée par un bout &
d'un côté au pié de derriere du métier, autour duquel
elle se roule trois ou quatre fois, ainsi que dans
la moulure de l'ensuple, & dont l'autre bout est arrêté
au valet de l'ensuple, afin de tenir la chaîne tendue.
Cordes de trop, cordes de semples qui n'étant pas
suffisamment tendues, passent dans les entrelassemens
du fil qui forme le lac où elles ne se doivent
point trouver, sont prises avec celles qui composent
la figure, & causent un défaut à l'étoffe.
Cordes qui suivent, cordes qui ne doivent point
être tirées, mais qui le sont parce qu'elles s'accrochent
avec celles qu'on tire: cet inconvénient
arrive sur - tout, quand le lac est composé d'un
nombre considérable de cordes.
Corde de l'ourdissoir: outre celle dont nous avons
parlé, il y en a encore une qui passe dans la cavité
de la roue, qui enveloppe la cage de l'ourdissoir &
lui donne le mouvement dans les barres fixes: lorsque
la corde est trop tendue, on la place sur une cavité
de la roue où le diametre est moins grand; &
quand elle ne l'est pas assez, on la place sur une cavité
où le diametre est plus grand. Voyez Ourdissoir.
Corde
(Page 4:212)
Corde, (Comm.) tabac en corde, est fait de feuilles
un peu humectées d'eau de mer, & tordues ensemble,
ou filées au roüet: le fil très - long qui en
provient, se dévide sur un bâton pour en faire ensuite
un rouleau.
Corde sans fin
(Page 4:212)
Corde sans fin, est la corde qui entoure la roue
des Tourneurs, Couteliers, & la poulie qui est montée
sur l'arbre, par le moyen de laquelle on fait tourner
l'ouvrage. Voyez les Planches du Tourneur.
On l'appelle corde sans fin, à cause que les deux
bouts sont joints ensemble ou épissés, comme les Cordiers épissent ensemble deux pieces de cables. Voyez
Corderie.
Corde
(Page 4:212)
* Corde, instrument de Pêche: il y en a de petites
& de grosses; elles ont les unes & les autres à leur
extrémité un ain ou hameçon. Les grosses servent à
prendre de gros poissons, comme morues, turbots,
raies, &c. Pour cet effet, les pêcheurs amarent au
bout d'une corde d'un pié de long une torche de paille,
qu'ils enfoüissent dans le sable; ils en frappent à l'autre
bout une plus legere longue de trois piés, au bout
de laquelle est un gros ain de fer, garni de son apas.
Ils tendent ces pieces où bon leur semble: la marée
venant à monter, amene avec elle des poissons qui
mordent aux apas qui couvrent les hameçons, y
restent attachés, demeurent à sec sur le sable quand
la marée se retire, & sont tamassés par les pêcheuts.
Les petites cordes different de celles - ci en ce qu'elles
sont toutes fixées sur une grande corde, qu'on amare
par deux torches d'herbe ou de paille à son extrémité,
& de quelques autres dispersées sur la longueur
de distance en distance; on enfoüit toutes ces torches
dans le sable. Les ains dont les cordelettes sont
garnies étant très - petits, il ne s'y prend que de petits
poissons, ceux qui n'ont pas la force d'entraîner les
torches enfoüies, & rompre la cordelette. On fait
aussi la pêche des cordes en mer; mais elles sont amarées
à des chaloupes, d'où elles descendent dans les
eaux: en ce cas elles ne different guere du libouret.
Voyez Libouret simple. Les petites cordes de cette
espece prennent des soles, des merlans, des limandes,
&c. En été, les ains ou hameçons sont amorcés
de vers; en hyver, de crabes, chevrettes, & autres
qu'on prend à la chausse. Il y a des endroits où l'on
tend les petites cordes sur des piquets le long des rivages,
au moyen de la longue corde sur laquelle elles
sont frappées. On a recours à cet expédient pour
empêcher, dans les chaleurs sur - tout, le crabe de
manger le poisson pris, avant qu'on ait eu le tems
de le relever. Il y a d'autres cordes qu'on nomme
dans l'amirauté de Saint - Brieux, trajets ou cordées;
elles se tendent à pié à la basse eau, & ne different
des autres que dans la maniere de les tendre. On les
dispose en - travers de la marée montante; & quand
le pêcheur imagine que le poisson a mordu l'ain dont
chaque pile est garni, il releve les trajets en les halant
par le bout de la ligne qu'il a mise à terre, &
empêche ainsi les crabes & araignées de s'y jetter.
Les lignes des pêcheurs du Croisic, dans l'amirauté
de Nantes, sont armées autrement que celles des
pêcheurs du canal: leurs lignes ont depuis trente jusqu'à quarante brasses de long; au bout est frappé un
morceau de plomb, que les pêcheurs nomment calle,
parce qu'il fait tomber la ligne; il pese environ une
livre & demie; il a la forme du corps d'une petite
chaloupe haute à l'arriere, & obtuse pardevant, ensorte
que la grande épaisseur du plomb est à l'arriere;
un petit organeau de cordage passe dans le petit
bout, & est frappé sur la ligne qui a trente - fix à
quarante brasses de long. Sur cette ligne, au - dessus
du plomb, à environ une brasse, est frappé l'hameçon
sur une pile, échampeau, ou coublette, de trois
quarts de brasse au plus; à l'autre organeau qui est
au gros bout du plomb, sont frappées deux autres
coublettes, armées d'un ain chacune; de ces coublettes,
l'une a seulement demi - brasse de long, &
l'autre brasse, afin que ces hameçons étant de longueurs
inégales, le poisson puisse les rencontrer plus
facilement. Les petites lignes à doubles ains sont
montées en libouret, avec un plomb d'environ une
demi - livre ou trois quarterons, afin qu'elles calent;
la pile amarée au - dessus du plomb est double, avec
un ain ou claveau.
Les cordes ou lignes de pié à pile, en usage dans
l'amirauté de Boulogne, sont des especes de lignes
qui se tendent sur les sables qui bordent le pié des
falaises. Chaque piece de lignes est de cinquante à
soixante brasses de longueur. Les piles ou ficelles
qui tiennent les hameçons, sont frappées sur le baufe
ou la grosse ligne, de distance en distance; chaque
pile est chargée d'un petit corceron ou flotteron de
liége. Les pêcheurs étendent ces lignes de toute leur
longueur sur les sables, où ils enfouissent le baufe
ou la grosse ligne, d'environ trois pouces: ainsi la
marée qui survient souleve les piles, & fait voltiger
les apas. Dans les tems chauds où la côte est
couverte de bourbe & d'araignées, cette pêche cesse,
les araignées s'attachant aux poissons pris.
Dans le ressort de l'amirauté de Poitou, ou des
sables d'Olonne, les pêcheurs font des lignes avec
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