ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"165"> il se forma de ceux - ci, en 1562, en Italie une congrégation particuliere, que Sixte V. approuva, & qu'Urbain VIII. supprima. Voyez Cordeliers.

CONVERGENT (Page 4:165)

CONVERGENT, adj. en Algebre, se dit d'une série, lorsque ses termes vont toûjours en diminuant. Ainsi 1, 1/2, 1/4, 1/8, &c. est une série convergente. Voyez Série, Suite & Divergent. (O)

Convergent: droites convergentes, (Page 4:165)

Convergent: droites convergentes, en Géométrie se dit de celles qui s'approchent continuellement, ou dont les distances diminuent de plus en plus, de maniere qu'étant prolongées, elles se rencontrent en quelque point; au contraire des lignes divergentes, dont les distances vont toûjours en augmentant. Les lignes qui sont convergentes d'un côté, sont divergentes de l'autre. Voyez Divergent.

Les rayons convergens, en Dioptrique, sont ceux qui en passant d'un milieu dans un autre d'une densité différente, se rompent s'approchant l'un vers l'autre; tellement que s'ils étoient assez prolongés, ils se rencontreroient dans un point ou foyer. Voyez Rayon & Réfraction, &c.

Tous les verres convexes rendent les rayons paralleles convergens, & tous les verres concaves les rendent divergens, c'est - à - dire que les uns tendent à rapprocher les rayons, & que les autres les écartent; & la convergence ou divergence des rayons est d'autant plus grande, que les verres sont des portions de plus petites spheres. Voyez Concave, &c. C'est sur ces propriétés que tous les effets des lentilles, des microscopes, des télescopes, &c. sont fondés. Voyez Lentille, Microscope, &c.

Les rayons qui entrent convergens d'un milieu plus dense dans un milieu plus rare, le deviennent encore davantage, & se réunissent plûtôt que s'ils avoient continué à se mouvoir dans le même milieu. Voyez Réfraction.

Les rayons qui entrent convergens d'un milieu plus rare dans un milieu plus dense, deviennent moins convergens & se rencontrent plûtard que s'ils avoient continué leur mouvement dans le même milieu.

Les rayons paralleles qui passent d'un milieu plus dense dans un milieu plus rare, comme par exemple du verre dans l'air, deviennent convergens, & tendent à un foyer, lorsque la surface dont il, sortent a sa concavité tournée vers le milieu le plus dense, & sa convexité vers le milieu le plus rare. Voyez Réfraction.

Les rayons divergens ou qui partent d'un même point éloigné, dans les mêmes circonstances, deviennent convergens & se rencontrent; & à mesure qu'on approche le point lumineux, le foyer devient plus éloigné: de sorte que si le point lumineux est placé à une certaine distance, le foyer sera infiniment distant, c'est - à - dire que les rayons seront paralleles; & si on l'approche encore davantage, ils seront divergens. Voyez Divergent: voyez aussi Convexité, Concave, Foyer, &c.

Si la surface qui sépare les deux milieux est plane, les rayons paralleles sortent paralleles, mais à la vérité dans une autre direction; & si les rayons tombent divergens, ils sortent plus divergens: mais s'ils tombent convergens, ils sortent plus convergens. C'est tout le contraire, si les rayons passent d'un milieu plus rare dans un plus dense. (O)

Convergent: hyperbole convergente, (Page 4:165)

Convergent: hyperbole convergente, est une hyperbole du troisieme ordre, dont les branches tendent l'une vers l'autre, & vont toutes deux vers le même côté. Telles sont (fig. 35. sect. con.) les branches hyperboliques A B, C D, qui ont une asymptote commune. (O)

Convergent, (Page 4:165)

Convergent, en Anatomie, se dit des muscles qui rencontrent ou rencontreroient obliquement le plan que l'on imagine diviser le corps en deux parties égales & symmétriques, & forment ou forme<cb-> roient avec lui un angle dont le sommet regarderoit le plan horisontal. Voyez Corps. (L)

CONVERS (Page 4:165)

CONVERS, s. m. (Jurispr.) est le nom que l'on donne dans les couvents à des freres qui n'ont point d'ordre. Ce mot vient du latin conversus, qui dans son origine signifioit un homme converti. On appliquoit ce nom aux laïcs qui dans un âge de raison embrassoient la vie religieuse, à la différence de ceux que leurs parens y avoient voüés, & offerts à Dieu dès l'enfance, que l'on nommoit oblats seu oblati. Ces freres convers sont aussi nommés improprement freres lais; ce qui ne signifie pas néanmoins qu'ils soient véritablement laïcs. En effet, dès l'an 383 le pape Sirice appella tous les moines à la cléricature; & les freres convers, dont l'institution n'est que du xj. siecle, n'ont été appellés lais, que parce que dans l'origine c'étoient des gens sans lettres, comme ils sont encore la plûpart. Le terme lais signifiant en cette occasion un homme non lettré, par opposition au terme clerc, qui signifioit alors également l'ecclésiastique & l'homme de lettres.

Les freres convers sont néanmoins incapables de posséder des bénéfices, n'ont point de voix en chapitre; ils n'assistent point ordinairement au choeur, mais sont employés aux oeuvres extérieures de la maison: il y a néanmoins quelques ordres où les soeurs converses ont voix en chapitre. Voy. Mabillon, soec. vj. Bened. praf. XI. n. 11. Tournet, lett. B. n. 45. Papon, liv. II. tit. jv. n. 44. Loix eccléfiastiq. de d'Hericourt, tit. de l'élection, &c. n. 15. (A)

CONVERSANO (Page 4:165)

CONVERSANO, (Géog.) ville d'Italie au royaume de Naples, dans le territoire de Bari. Long. 34. 50. lat. 41. 10.

CONVERSATION, ENTRETIEN (Page 4:165)

CONVERSATION, ENTRETIEN, (Gramm.) Ces deux mots désignent en général un discours mutuel entre deux ou plusieurs personnes; avec cette différence, que conversation se dit en général de quelque discours mutuel que ce puisse être, au lieuqu'entre ien se dit d'un discours mutuel qui roule sur quelque objet déterminé. Ainsi on dit qu'un homme est de bonne conversation, pour dire qu'il parle bien des différens objets sur lesquels on lui donne lieu de parler; on ne dit point qu'il est d'un bon entretien. Entretien se dit de supérieur à inférieur; on ne dit point d'un sujet qu'il a eu une conversation avec le Roi, on dit qu'il a eu un entretien; on se sert aussi du mot d'entretien, quand le discours roule sur une matiere importante. On dit, par exemp. ces deux princes ont eu ensemble un entretien sur les moyens de faire la paix entr'eux. Entretien se dit pour l'ordinaire des conversations imprimées, à moins que le sujet de la conversation ne soit pas sérieux; on dit les entretiens de Cicéron sur la nature des dieux, & la conversation du P. Canaye avec le maréchal d'Hocquincourt. Dialogue est propre aux conversations dramatiques, & colloque aux conversations polémiques & publiques qui ont pour objet des matieres de doctrine, comme le colloque de Poissy. Lorsque plusieurs personnes, sur - tout au nombre de plus de deux, sont rassemblées & parlent entr'elles, on dit qu'elles sont en conversation, & non pas en entretien.

Les lois de la conversation sont en général de ne s'y appesantir sur aucun objet, mais de passer legerement, sans effort & sans affectation, d'un sujet à un autre; de savoir y parler de choses frivoles comme de choses sérieuses; de se souvenir que la conversation est un délassement, & qu'elle n'est ni un assaut de salle d'armes, ni un jeu d'échecs; de savoir y être négligé, plus que négligé même, s'il le faut: en un mot de laisser, pour ainsi dire, aller son esprit en liberté, & comme il veut ou comme il peut; de ne point s'emparer seul & avec tyrannie de la parole; de n'y point avoir le ton dogmatique & magistral; rien ne choque davantage les auditeurs, & [p. 166] ne les indispose plus contre nous. La conversation est peut être la circonstance où nous sommes le moins les maîtres de cacher notre amour - propre; & il y a toûjours à perdre pour lui à mortifier celui des autres; parce que ce dernier cherche à se venger, qu'il est ingénieux à en trouver les moyens, & que pour l'ordinaire il les trouve sur le champ; car qui est - ce qui ne prête pas par cent endroits des armes à l'amour - propre d'autrui? C'est encore un défaut qu'il faut éviter, de parler en conversation comme on feroit à des lecteurs, & d'avoir ce qu'on appelle une conversation bien écrite. Une conversation ne doit pas plus être un livre, qu'un livre ne doit être une conversation. Ce qu'il y a de singulier, c'est que ceux qui tombent dans le premier de ces défauts, tombent ordinairement dans le second; parce qu'ils ont l'habitude de parler comme ils écriroient, ils s'imaginent devoir écrire comme ils parleroient. On ne sauroit être trop sur ses gardes quand on parle au public, & trop à son aise avec ceux qu'on fréquente. Voyez Affectation. (O)

CONVERSE (Page 4:166)

CONVERSE, adj. en Géométrie. Quand on met en supposition une vérité que l'on vient de démontrer, pour en déduire le principe qui a servi à sa démonstration, c'est - à - dire quand la conclusion devient principe & le principe conclusion, la proposition qui exprime cela s'appelle la converse de celle qui la précede.

Par ex. on démontre en Géométrie que si les deux côtés d'un triangle sont égaux, les deux angles opposés à ces côtés le sont aussi; & par la proposition converse, si les deux angles d'un triangle sont égaux, les côtés opposés à ces angles le seront aussi.

La converse s'appelle aussi inverse. Il y a plusieurs propositions dont l'inverse n'est pas vraie: par exemple cette proposition, les trois côtés d'un triangle étant donnés, on peut connoítre les trois angles, est vraie & facile à démontrer, mais son inverse seroit fausse; les trois angles étant donnés, on connoit les trois cotés; car il y a une infinité de triangles qui peuvent avoir les mêmes angles, sans avoir les mêmes côtés. Voyez Triangles semblables. C'est à quoi les faiseurs d'élémens de Géométrie doivent être fort attentifs pour ne pas induire en erreur les commençans. (O)

CONVERSION DES PROPOSITIONS (Page 4:166)

CONVERSION DES PROPOSITIONS, (Log.) voyez Proposition.

Conversion, (Page 4:166)

Conversion, s. f. On se sert en Arithmétique, de l'expression, proportion par conversion de raison, pour signifier la comparaison de l'antécédent, avec la différence de l'antécédent & du conséquent dans deux raisons égales.

Par exemple, y ayant même raison de 2 à 3 que de 8 à 12, on en conclud qu'il y a aussi même raison de 2 à 1 que de 8 à 4; c'est - à - dire en général que si a:b::c:d, on en conclud que a:b - a::c:d - c, ce qui est évident; car a d = b c donne a d - a c = b c - a c, & par conséquent a:b - a::c:d - c. Voyez Antécédent, Conséquent, Raison, Rapport, &c. (O)

Conversion des Equations, (Page 4:166)

Conversion des Equations, en Algebre, se dit de l'opération qu'on fait lorsqu'une quantité cherchée ou inconnue, ou une de ses parties, étant sous la forme de fraction, on réduit le tout à un même dénominateur, & qu'ensuite omettant les dénominateurs, il ne reste dans l'équation que les numérateurs. Voyez Equation & Fraction.

Ainsi, supposez [omission: formula; to see, consult fac-similé version], x étant l'inconnue, multipliez le tout par d, & vous aurez x db d = x x + c c + b d. Voyez Equation, Transformation, &c. Ce terme est aujourd'hui peu en usage; on se sert du mot de faire évanouir les fractions. Voyez Réduction. (O)

Conversion, (Page 4:166)

* Conversion, s. f. (Théol.) changement ferme & durable qui survient dans la volonté du pécheur, en conséquence duquel il se repent de ses fautes, & se détermine sincerement à s'en corriger & à les expier. Il y a des théologiens qui regardent la conversion d'un pécheur dans l'ordre moral, comme un miracle aussi grand que le seroit dans l'ordre physique celui par lequel il plairoit à Dieu de ressusciter un mort: conséquemment ils sont très - reservés à accorder aux pécheurs les prérogatives qu'ils jugent ne devoir être accordées qu'aux saints ou aux pécheurs convertis depuis un longtems. Il est aisé de pécher par excès dans cette matiere, soit en croyant les conversions ou plus fréquentes ou plus rares qu'elles ne sont, soit en refusant opiniatrément aux pécheurs pénitens des secours dont ils ont besoin pour consommer leur conversion, & cela sur la supposition que ces secours doivent être conférés pour persévérer dans le bien, & non pour se fortifier contre le mal. V. Communion.

Conversion, (Page 4:166)

Conversion, (Jurispr.) est le changement d'une chose en une autre.

Conversion d'ajournement personnel en decret de prise de corps, est un decret qui se donne en matiere criminelle, lorsque l'accusé ne comparoît pas dans le délai porté par l'ajournement personnel, ou lorsque par les charges les juges trouvent qu'il y a lieu de faire arrêter l'accusé.

Conversion d'appel en opposition, est lorsque celui qui a interjetté appel d'une sentence par défaut, veut néanmoins procéder devant le même juge; en ce cas il fait signifier à son adversaire un acte par lequel il convertit son appel en opposition. On prenoit autrefois des lettres de chancellerie pour faire cette conversion; mais présentement elle se fait par requête, ou par un simple acte.

Conversion de bail conventionnel en judiciaire, se fait lorsqu'un héritage est saisi réellement. Le commissaire aux saisies réelles doit sommer le locataire ou fermier de declarer s'il veut que son bail conventionnel soit converti en judiciaire pour ce qui reste à expirer. Le locataire ou fermier, & la partie saisie, peuvent aussi demander la même chose. On convertit ordinairement le bail conventionnel, pourvû que le prix de ce bail ne soit pas en grain, & qu'il ne soit pas fait à vil prix ni frauduleux; & comme la condition du fermier ou locataire ne doit pas par la saisie réelle devenir plus dure qu'elle étoit auparavant, il n'est point tenu de donner caution, ni contraignable par corps, à moins qu'il ne le fût déjà par le bail conventionnel.

Lorsque le bail judiciaire est adjugé, les fermiers ou locataires conventionnels ne sont plus recevables à demander la conversion de leurs baux, suivant le reglement du 12 Août 1664.

Conversion de decret; c'est lorsque pour la contumace de l'accusé, ou à cause des charges qui se trouvent contre lui, on prononce contre lui un decret plus rigoureux. Le decret d'assigné pour être oüi peut être converti en ajournement personnel, & celui - ci en prise de corps: on peut même de l'assigné pour être oüi passer recta au decret de prise de corps.

Conversion d'information en enquête, est un jugement qui civilise un procès criminel, & à cet effet convertit les informations en enquêtes. Le même jugement doit permettre à l'accusé qui devient défendeur simplement, de faire preuve contraire dans les délais ordinaires: on ordonne en même tems qu'il lui sera donné un extrait des noms, surnoms, âge, qualités, & demeure des témoins, afin qu'il puisse les connoître pour fournir de reproches. Cette conversion d'information en enquête ne peut être faite après la confrontation.

Conversion d'un procès civil en procès criminel, est un jugement quì ordonne qu'un procès commencé

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