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Contrescarpe se dit aussi quelquefois du chemin couvert & du glacis. Quelquefois les contrescarpes sont de pierre, & ne sont point en talud.
Etre logé sur la contrescarpe, c'est être logé sur le
glacis ou sur le chemin couvert. Voyez
CONTRE - SCEL (Page 4:141)
CONTRE - SCEL, s. m. (Jurispr.) est un petit sceau différent du grand, que l'on applique à gauche des lettres de chancellerie, sur un tiret ou lacet qui attache ensemble plusieurs pieces.
Les contre - sceaux ont été établis pour assurer la vérité des sceaux; les plus anciens sont du treizieme siécle. Le P. Montfaucon, tom. II. de ses monumens de la monarchie Françoise, dit que Philippe Auguste est le premier qui se soit servi d'un contre - scel; que celui de ce prince étoit une fleur - de - lys. Voyez le journal des savans de Janvier >731, p. 10. & les dissertat. histor. de M. le Beuf, tom. I. (A)
CONTRE - SEING (Page 4:141)
CONTRE - SEING, s. m. (Jurispr.) est la signature
d'une personne subordonnée, au - dessous de
celle d'un supérieur. Voyez
CONTRE - SEMPLER (Page 4:141)
* CONTRE - SEMPLER, v. neut. (Manufact. en
soie.) c'est transporter un dessein déjà lû sur un semple,
dans un autre semple sur lequel il n'y a rien,
sans se servir du ministere de la liseuse. Pour cet
effet on arrête une semple de 400 cordes aux 400
arcades au - dessus des mailles du corps; on étend le
semple dans sa longueur. Quand les cordes sont
bien ajustées, on tire tous les lacs du semple lû les
uns après les autres; chaque lac tiré fait faire aux
cordes du semple tendu, une séparation à laquelle
on passe une embarbe, de maniere qu'un semple
qui aura occupé une bonne liseuse pendant deux
jours, sera lu par ce moyen dans deux heures. Voy.
CONTRE - SENS (Page 4:141)
CONTRE - SENS, subst. m. vice dans lequel on tombe quand le discours rend une autre pensée que celle qu'on a dans l'esprit, ou que l'auteur qu'on interprete y avoit. Ce vice naît toûjours d'un défaut de logique, quand on écrit de son propre fond; ou d'ignorance, soit de la matiere, soit de la langue, quand on écrit d'après un autre.
Ce défaut est particulier aux traductions. Avec quelque soin qu'on travaille un auteur ancien, il est difficile de n'en faire aucun Les usages, les allusions à des faits particuliers, les différentes acceptions des mots de la langue, & une infinité d'autres circonstances, peuvent y donner lieu.
Il y a une autre espece de contre - sens dont on a moins parlé, & qui est pourtant plus blâmable encore, parce qu'il est, pour ainsi dire, plus incurable; c'est celui qu'on fait en s'écartant du génie & du caractere de son auteur. La traduction ressemble alors à un poitrait qui rendroit grossierement les traits sans rendre la physionomie, ou en la rendant autre qu'elle n'est, ce qui est encore pis. Par exemple, une traduction de Tacite, dont le style ne seroit point vif & serré, quoique bien écrite d'ailleurs, seroit en quelque maniere un contre - sens perpétuel, & ainsi des autres. Que de traductions sont dans le cas dont nous parlons, sur - tout la plûpart de nos traductions de poëtes!
La Musique, & sur - tout la Musique vocale, n'étant & ne devant être qu'une traduction des paroles qu'on met en chant, il est visible qu'on peut aussi, & qu'on doit même souvent y tomber dans des contre - sens: contre - sens dans l'expression, lorsque la Musique est triste au lieu d'être gaie, gaie au lieu d'être triste; légere au lieu d'être grave, grave au lieu d'être légere, &c. contre - sens dans la prosodie, lorsqu'on est bref sur les syllabes longues, long sur des syllabes breves; qu'on n'observe point l'accent de
Il y a un contre - sens frappant de cette derniere espece, entre beaucoup d'autres, dans un endroit de l'opéra d'Omphale; le musicien a noté les paroles suivantes, comme si elles étoient ainsi ponctuées:
Que nos jours sont dignes d'envie! Quand l'amour répond à nos voeux, L'amour même le moins heureux Nous attache encore à la vie. Où l'on voit que le premier vers est entierement séparé du second, auquel il doit être nécessairement joint; la cadence parfaite ne doit tomber que sur le second vers. Le musicien a fait une phrase du premier vers, & une des trois autres, ce qui forme un galimathias ridicule.
Les Italiens, si on en croit toute l'Europe, ayant poussé en Musique l'expression fort loin, il n'est pas extraordinaire qu'ils tombent quelquefois dans des contre - sens, parce qu'ils outrent l'expression en voulant trop la rendre. D'ailleurs, comme ils ont beaucoup de compositeurs & de musique, il est nécessaire qu'ils en ayent beaucoup de mauvaise. A l'égard de notre Musique Françoise, quoique les étrangers l'accusent de manquer souvent d'expression, elle n'en est pas moins sujette aux contre - sens, c'est ce que nous pourrions prouver par les Operas de Lulli même, auquel nous rendons d'ailleurs la justice qui lui est dûe. Nous parlons ici des contre - sens pris dans la rigueur du mot; mais le manque d'expression est peut - être le plus énorme de tous, & cela est vrai en général dans tous les beaux arts. Les fautes grossieres de Paul Veronese contre le constumé, font moins de tort à ses tableaux que n'auroit fait une expression froide & languissante. (O)
CONTRE - SIGNER (Page 4:141)
CONTRE - SIGNER, v. act. (Jurisprud.) signifie apposer une signature contre une autre. Tout ce que le Roi signe en finance ou autrement, est contre - signé par un secrétaire d'état, qui signe, Par le Roi, N.... Ce fut sous Louis XI. en 1481, qu'il fut arrêté que le Roi nè signeroit rien qu'il ne le fît contre - signer par un secrétaire d'état, sans quoi on n'y auroit nul égard.
Les princes font aussi contre - signer leurs expéditions par les secrétaires de leurs commandemens.
Les archevêques & évéques, & autres officiers publics, font pareillement contre - signer leurs dépêches par leur secrétaire. (A)
CONTRE - SOMMATION (Page 4:141)
CONTRE - SOMMATION, s. f. (Jurisprud.) est un acte opposé à la sommation. Ce terme est usité en matiere de garantie. La demande qui est formée contre le garant, s'appelle demande en recours de garantie, ou demande en sommation, parce que le garant est sommé de prendre le fait & cause de garantie. Si celui qui est assigné en garantie prétend avoir lui - même un garant, il lui dénonce la demande en recours ou sommation qui est formée contre lui, & le somme de sa part de prendre son fait & cause; il dénonce ensuite cette nouvelle demande au premier demandeur en garantie, & cette dénonciation s'appelle contre - sommation: il contre - somme même quelquefois au premier demandeur en garantie sa propre demande (A)
CONTRE - SOMMIER (Page 4:141)
CONTRE - SOMMIER, s. m. (Parchemin.) peau de parchemin en cosse, ainsi nommée de ce que quand l'ouvrier rature le parchemin avec le fer, il [p. 142]
CONTR'ESPALIER (Page 4:142)
CONTR'ESPALIER, s. m. (Jardin.) c'est une file d'arbres fruitiers destinés à demeurer nains, espacés à égale distance, amenés à une figure réguliere, & assujettis par un treillage isolé à former une ligne droite dans les jardins potagers & fruitiers. Les contr'espaliers se mettent ordinairement dans le milieu de larges plattebandes qui bordent les allées, & qui servent de quadre aux quarrés de ces jardins. Cet arrangement d'arbres a été appellé contr'espalier, parce qu'il se trouve souvent placé à l'opposite de l'espalier qui regne contre les murs. On donne aux arbres en contr'espalier la même forme qu'à ceux de l'espalier; on les conduit également, & on les cultive de même, si ce n'est que l'on ne permet pas aux arbres en contr'espalier de s'élever autant que ceux en espalier, qui d'ailleurs ne présentent qu'une face, au lieu que ceux en contr'espalier en ont deux.
Un contr'espalier bien ordonné, doit être retenu
à peu - près à hauteur d'appui, & au plus à quatre
piés d'élévation, pour laisser la vûe libre sur les
quarrés, & pour n'empêcher que le moins qu'il est
possible l'action du soleil & du grand air sur les légumes.
La figure d'arbres fruitiers en buisson, qui
prit de mode dans le dernier siecle, a prévalu pendant
quelque tems sur le contr'espalier; mais on
s'est enfin apperçû que ces buissons sur le bord des
quarrés, offusquoient & contrarioient l'allignement
des allées; & on en est revenu au contr'espalier, qui
convient infiniment mieux pour border des lignes
droites, que les arbres en buisson, & ceux - ci conviennent
mieux pour former des quinconces de
fruitiers dans le milieu des quarrés. Voy.
CONTRE - TAILLE (Page 4:142)
CONTRE - TAILLE, s. f. on appelle ainsi indistinctement
une des deux tailles sur lesquelles on
marque quelque chose régulierement. V.
CONTRE - TAILLES (Page 4:142)
CONTRE - TAILLES & TRIPLES - TAILLES,
c'est dans la Gravure en bois, des tailles croisées
par - dessus d'autres tailles, ou la même chose que
les graveurs en cuivre appellent contre - hachures, ou
secondes & troisiemes tailles. Elles sont d'autant plus
difficiles à faire en bois, que chaque quarré des contre - tailles doit être coupé des quatre côtés, & le bois
du milieu enlevé, sans que les croisées des tailles
où la pointe aura passé en faisant nécessairement
deux coupes, ne soient pas ébréchées; d'où l'on
doit sentir que pour faire des triples - tailles en cette
espece de gravure, il faut encore plus d'attention
& d'adresse; car les trois coupes qui préparent à les
faire, passant dans les croisées des unes & des autres,
les rend sujettes, si l'on n'y prend garde, à
enlever quelques traits, & à rendre les triples - tailles,
ce qu'on appelle poüilleuses, c'est - à - dire coupées,
cassées par - ci par - là, & interrompues: accident qui
peut survenir aussi aux contre - tailles; & c'est particulierement
à ces deux opérations que les commençans
échoüent, de même que les graveurs médiocres,
qui ne savent point diriger & user comme il
faut de la pointe à graver. Voyez au mot
CONTRE - TEMS (Page 4:142)
CONTRE - TEMS, s. m. en terme de Danse, ce sont trois manieres différentes de sauter; la premiere est sautée avant le pas, la seconde après le pas, & la troisieme en faisant le pas. Soit le menuet pour exemple.
La premiere maniere s'exécute après avoir fini le pas de menuet; on porte entierement le corps sur le pié gauche, auprès duquel on approche le droit à la premiere position: ensuite on plie dessus le gau<cb->
La seconde se fait ayant le corps sur le pié gauche; on replie une seconde fois dessus, puis étant plié, on glisse le pié droit devant soi à la quatrieme position, & l'on se releve dessus en sautant. C'est sauter après le pas.
La troisiéme, c'est plier dessus le droit sur lequel le corps est posé, en approchant le gauche tout auprès; puis en s'élevant on le passe devant doucement, & on se laisse tomber dessus en sautant. C'est sauter en faisant le pas.
Contre - tems de gavotte (Page 4:142)
Si on les fait du pié droit, il faut avoir le corps posé sur le gauche à la quatrieme position, le pié droit derriere le talon levé; plier ensuite sur le gauche, & se relever en sautant dessus. Alors la jambe droite qui étoit prête à partir, passe du même tems pardevant, & se porte à la quatrieme position sur la pointe du pié, & les deux jambes sont fort étendues; on fait ensuite un autre pas du pié gauche en avant & à la quatrieme position, ce qui fait le contre - tems complet.
Il se fait de la même maniere en arriere; par exemple, le pié gauche étant derriere à la quatrieme position, le corps posé dessus, il faut plier sur le même pié, & du même tems lever la jambe droite, la tenir fort étendue, & se porter derriere à la quatrieme position. On fait ensuite un autre pas en arriere du pié gauche & sur la pointe des piés; mais à ce dernier pas il faut poser le talon, ce qui met le corps en son repos. Ce pas se fait dans l'étendue d'une mesure à deux tems légers, ou d'une à trois tems: il occupe le même tems d'un pas de bourrée ordinaire.
Contre - tems de côté (Page 4:142)
Contre - tems de chaconne (Page 4:142)
Il faut observer de retomber à la même place,
lorsque l'on plie & que l'on saute.
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