ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"139"> chose que ce que la coûtume de Namur, article 11. appelle avoir une rente contre - pans & héritages. (A)

CONTRE - PARTIE (Page 4:139)

CONTRE - PARTIE, s. f. est proprement la partie d'une chose opposée à l'autre partie. Ce terme ne s'employe qu'en Musique, pour signifier chacune des deux parties d'un duo considérée par rapport à l'autre. (S)

Contre - partie (Page 4:139)

Contre - partie, (Comm.) c'est chez le banquier le registre que tient le contrôleur, sur lequel il couche & enregistre les parties dont le teneur de livres charge le sien. Voyez Compte & Banque; & les Dictionn. de Trév. & du Comm.

CONTRE - PASSANT (Page 4:139)

CONTRE - PASSANT, adj. (Blason.) se dit de deux animaux, dont l'un paroît avancer & passer dans un sens tout contraire à l'autre. Voy. Passant.

Du Chêne, d'argent à deux écureuils de gueules l'un sur l'autre, l'un passant & l'autre contre - passant. (V)

CONTRE - PASSATION (Page 4:139)

CONTRE - PASSATION D'ORDRE, (Comm.) c'est la même chose que rétrocession en termes de Pratique. Voyez Rétrocession.

La contre - passation d'ordre se fait lorsqu'un ordre a été passé au dos d'une lettre de change, par une personne au profit d'une autre, & que cette autre redonne la même lettre de change en payement à la personne qui la lui avoit déjà donnée, & qu'elle passe son ordre en sa faveur, de même que s'il se passoit au profit d'une troisieme personne qui lui payeroit comptant le contenu en la lettre de change. (G)

CONTRE - PENTE (Page 4:139)

CONTRE - PENTE, voyez Contre - foulement.

CONTRE - PIÉ; (Page 4:139)

CONTRE - PIÉ; prendre le contre - pié, en Vénerie, c'est retourner par où la bête est venue.

CONTRE - PLEIGE (Page 4:139)

CONTRE - PLEIGE, s. m. (Jurispr.) est le certificateur de la caution, dans les pays où la caution est nommée pleige, comme en Normandie. Voy. Caution, Certificateur, Pleige . (A)

CONTRE - POIDS (Page 4:139)

* CONTRE - POIDS, s. m. se dit en général de toute force qui sert à diminuer l'effort d'une force contraire. Le contre - poids a lieu dans une infinité de machines différentes; tantôt il est égal au moment qui lui est opposé, tantôt il est plus grand ou plus petit. Voyez le Métier à bas. Le contre - pouce a son contre - poids; la machine à filer l'or a ses contrepoids.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids (les) du métier des Rubanniers, ce sont une ou plusieurs pierres attachées aux deux bouts d'une longue corde, que l'on entortille de plusieurs tours dans les moulures des ensuples; ce qui ne les empêche pas de se rouler lorsque l'on les tire à soi. Il faut savoir ménager la force de ces contrepoids; si la charge de celui qui est suspendu est très forte, il entraînera l'autre; si la charge de celui qui porte à terre est trop forte, elle empêchera l'autre de descendre. Pour conserver entre eux l'équilibre, on ne donne à la contre - charge que le tiers de la charge. L'usage de ces contre - poids est de tenir les soies tendues, sans les empêcher de céder à l'ouvrier qui les tire à lui suivant son besoin. On donne encore chez les mêmes ouvriers, le nom de contre - poids à des morceaux de plomb. Afin de les avoir tous d'égal poids, ils pesent chacun environ deux gros; ils sont percés d'outre en outre, pour être suspendus par une petite ficelle que l'on pose sur la moulure des petits roquetins, & sans tourner à l'entour comme les autres contre - poids. L'usage de ceux - ci est de tenir en équilibre chaque roquetin de glacis (Voyez Glacis); ce qui est suffisant pour empêcher le roquetin de dérouler, sinon lorsqu'on le tire à soi pendant le travail.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids (le), chez l'Epinglier, est la piece a, qui par sa pesanteur vient former la tête de l'épingle enfermée dans les deux têtoirs v & z; il se leve par une espece de bascule c d e, qu'on fait joüer avec le pié par une marche g f, à laquelle est attachée une corde f e. La marche est arrêtée à une cheville g, enfoncée dans le plancher de la chambre. Il est soûtenu dans la ligne perpendiculaire qu'il décrit par sa traverse y y, qui glisse le long des broches x, x. Voyez Broches, & la fig. 10. Pl. II. de l'Epinglier, & les fig. 11. & 12. Pl. I. du même art.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids (le) des métiers des étoffes de soie; il y en a de plusieurs sortes: ils sont ordinairement de pierre brute, & proportionnés aux divers genres d'étoffes. Il en faut pour chaque chaîne, pour les cordons & cordeleries, &c.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids (le) des Balanciers est un morceau de métal, ordinairement de cuivre, de fer, ou de plomb, qui fait partie de la balance romaine, ou peson. On le nomme quelquefois la poire de la romaine à cause de sa figure, ou la masse à cause de sa pesanteur.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids (le) des danseurs de cords, est un bâton armé de fer ou de plomb par les deux bouts, qu'ils jettent à droite ou à gauche, en - devant ou en arriere, & qui les tient en équilibre.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids (le) des machines d'opéra, est un corps pesant qui, en se haussant ou se baissant, en fait hausser ou baisser un autre. C'est par ce moyen si simple que s'exécutent les descentes, les vols, &c. Voyez Vol, Machine, &c. (B)

Tout le calcul des contre - poids se réduit à celui du levier, des moufles, des poulies, &c. Voyez ces machines à leurs articles.

Contre - poids (Page 4:139)

Contre - poids, (Manege.) se dit de la liberté d'assiette du corps que garde le cavalier, pour demeurer toûjours dans le milieu de la selle sans pancher de côté ni d'autre, & également sur les deux étriers, quelque mouvement que fasse le cheval, pour lui donner les aides à propos. Un cavalier doit si bien garder le contre - poids, qu'il soit toûjours préparé contre les surprises & les desordres du cheval. (V)

CONTRE - POINÇON (Page 4:139)

CONTRE - POINÇON, s. m. des Graveurs pour la fonte des caracteres, est un poinçon d'acier de deux pouces ou environ de long, taillé selon la forme du blanc de la lettre qui sert à former le creux du poinçon. Voyez la fig. 52. Pl. III. de la Gravure, qui représente le contre - poinçon de la lettre B, & l'article Gravure des poinçons à lettre

Contre - poinçon (Page 4:139)

Contre - poinçon, (Serrurerie.) c'est une sorte de poinçon camus, plus large par sa pointe que le trou auquel on l'applique, qui sert à épargner la peine à fraser le trou, & le rend propre à recevoir une rivure: cela s'appelle contre - percer. Il y en a de quarré, d'oblong, d'ovale, &c.

CONTRE - POINT (Page 4:139)

CONTRE - POINT, s. m. est en Musique à - peu - près la même chose que composition, si ce n'est que composition peut se dire de l'invention des chants & d'une seule partie, & que contre - point ne se dit que de l'invention de l'harmonie & d'une composition à deux ou plusieurs parties différentes.

Aujourd'hui le mot de contre - point s'applique spécialement aux parties ajoûtées sur un sujet donné, pris ordinairement du plein - chant. Le sujet peut être à la taille, ou à quelque autre partie supérieure; & l'on dit alors que le contre - point est sous le sujet: mais il est ordinairement à la basse, ce qui met le sujet sous le contre - point. Quand le contre - point est syllabique, ou note sur note, on l'appelle contre - point simple; contre - point figuré, quand il s'y trouve différentes figures ou valeurs de notes, & qu'on y fait des desseins, des fugues, des imitations: on sent bien que tout cela ne peut se faire qu'à l'aide de la mesure, & que le plein - chant devient alors de véritable musique. Une composition faite & exécutée ainsi sur le champ & sans préparation, s'appelle chant sur livre, contrapunctum extemporaneum; parce qu'alors [p. 140] chacun compose sa partie ou son chant sur le livre du choeur.

Ce mot contre - point vient de ce qu'anciennement les notes ou signes des sons étoient de simples points; & qu'en composant plusieurs parties, ces points se trouvoient ainsi l'un sur l'autre, ou l'un contre l'autre. (S)

CONTRE - POINTÉ (Page 4:140)

CONTRE - POINTÉ, adj. terme de Blason, se dit des chevrons placés les deux pointes l'une contre l'autre; l'un étant en - bas dans sa situation ordinaire, la pointe en en - haut; l'autre en - haut, la pointe en embas, de sorte que les deux pointes se regardent.

Les chevrons peuvent être aussi contre - pointés d'un autre sens, comme lorsqu'ils sont couchés sur le côté dans le champ de l'écu, les deux pointes tournées l'une contre l'autre; ce qu'on appelle contre - pointé en fasce. Chambers. (V)

CONTRE - POISON (Page 4:140)

CONTRE - POISON, (Mat. med.) Voyez Alexipharmaque.

CONTRE - PORTER (Page 4:140)

CONTRE - PORTER, dans le Commerce, signifie vendre des marchandises ou ouvrages en cachette, les porter dans les rues ou dans les maisons des particuliers; ce qui est défendu aux maîtres même de quelque profession que ce soit, à moins que ce ne soit des ouvrages de commande, ou que le bourgeois n'ait envoyé chercher l'ouvrier. Voyez Colporter. Voyez les dict. de Trév. & du Comm. (G)

CONTRE - PORTEUR (Page 4:140)

CONTRE - PORTEUR, nom qui, dans les anciens réglemens de la plûpart des Arts & Métiers, signifie la même chose que ce que nous appellons à présent colporteur Voyez Colporteur.

Il est défendu au contre - porteur de vendre par la ville des ouvrages & marchandises qui font reservées aux maîtres des corps de métiers érigés en jurande, sous peine de confiscation & d'amende. Voyez les dict. de Trév. & de Comm. (G)

CONTRE - POSÉ (Page 4:140)

CONTRE - POSÉ, adj. en termes de Blason, se dit de ce qui est posé l'un sur l'autre de haut en - bas d'un sens différent, comme de deux dards dont le fer de l'un a sa pointe en - haut, & celui de l'autre en - bas.

Wolloviez en Lithuanie, de gueules à deux phéons ou fers de dard triangulaires contre - posés en pal d'or. (V)

CONTRE - POTENCE (Page 4:140)

CONTRE - POTENCE, s. f. (Horlogerie.) piece d'une montre; c'est une espece de pié ou de petit pilier qui sert à porter le bouchon, dans lequel roule le pivot de la roue de rencontre: elle est apposée à la potence. Voyez la fig. 44. Pl. X. de l'Horlogerie, lettre O. Voyez Bouchon de contre - potence, Potence, Roue de rencontre , &c. (T)

CONTRE - POTENCÉ (Page 4:140)

CONTRE - POTENCÉ, adj. terme de Blason, se dit d'un écu chargé de plusieurs potences posées en différens sens, de sorte que les unes ayent la traverse en - haut, & les autres l'ayent en - bas. Voyez Potence. Chambers.

Cambray, de gueules, à la fasce potencée & contre - potencée d'argent remplie de sable, accompagnée de trois loups d'or. (V)

CONTRE - POUCE (Page 4:140)

CONTRE - POUCE, s. m. piece du bas au métier. Voyez Bas au métier.

CONTR'ÉPREUVE (Page 4:140)

CONTR'ÉPREUVE, s. f. (Imprimerie en Tailledouce.) c'est l'empreinte que l'on fait d'une estampe fraîchement imprimée sur une autre feuille de papier blanc. Le noir de l'estampe qui n'est point encore sec, se détache en partie de l'épreuve, & s'attache à la feuille de papier blanc; ce qui donne le même dessein, mais en sens contraire & beaucoup plus pâle.

Pour faire une contr'épreuve, on étend l'estampe fraîchement imprimée sur un cuivre uni, posé sur la table de la presse. Le côté blanc sur le cuivre par - dessus l'estampe, on étend une feuille de papier blanc mouillé comme le papier pour imprimer doit l'être; on couvre le tout avec les langes, & on le fait passer entre les rouleaux de la presse, de même que lorsque l'on imprime une planche. Voyez Imprimerie en Taille - douce.

CONTR'ÉPROUVER, est passer sous la presse un dessein à la mine de plomb, au crayon rouge, ou à la pierre noire, après avoir humecté avec une éponge, le derriere du dessein & le papier qu'on employe à la contré'preuve. Voyez Imprimer en Taille - douce. Voyez aussi l'article précédent.

CONTRE - PROMESSE (Page 4:140)

CONTRE - PROMESSE, s. f. (Jurispr.) est une déclaration de celui au profit duquel une promesse est faite, que cette promesse est simulée, ou qu'il ne prétend point s'en servir: c'est la contre - lettre d'une promesse. Voyez ci - devant Contre - lettre. (A)

CONTRE - QUEUE (Page 4:140)

CONTRE - QUEUE D'ARONDE, terme de Fortification, est un dehors fait en tenaille, plus large à sa gorge ou près de la place que vers la campagne. Voyez Queue - d'aronde. Cette espece de tenaille n'est plus en usage à cause de l'angle mort ou rentrant qu'elle fait à la partie extérieure, & qui ne peut être défendue. Voyez Défense, Angle mort , &c. (Q)

CONTRE - QUILLE (Page 4:140)

CONTRE - QUILLE, (Marine.) voyez Carlingue. (Z)

CONTRE - RAMPANT (Page 4:140)

CONTRE - RAMPANT, adj. terme de Blason, qui se dit des animaux qui rampent tournés l'un contre l'autre. Chambers.

Merea à Gènes, d'azur à deux griffons d'or, contre - rampans à un arbre de synople. (V)

CONTRE - RETABLE (Page 4:140)

CONTRE - RETABLE, s. m. (Sculpt.) c'est le fond du lambris contre lequel le tabernacle & ses gradins sont adossés, & où l'on place un tableau sur l'autel. Dictionn. de Dish.

CONTRE - REMONTRANT (Page 4:140)

CONTRE - REMONTRANT, (Théol.) Les Contre - remontrans sont, parmi les Calvinistes, ceux qui suivent le sentiment de Gomar. Tout le monde sait la diversité d'opinion qui regne entre les Gomaristes & les Arminiens, sur la prédestination absolue, sur l'inamissibilité de la grace, & sur quelques autres points de Théologie. Leur dispute fit grand bruit en Hollande au commencement du siecle passé. Les Arminiens ayant présenté aux états en 1611 une requête contenant les articles de leur foi, dans laquelle requête ils se servirent du nom de Remontrans; ce nom leur demeura, & ils s'en sont toûjours fait honneur. Les Gomaristes présenterent à leur tour une requête, dans laquelle ils prirent la qualité de Contre remontrans. Pendant quelque tems les deux partis ne furent connus que sous ces deux noms: mais dans la suite celui de Contre - remontrant s'est presque perdu, pendant que le public a continué aux sectateurs d'Arminius, celui de Remontrans ou d'Arminiens. Voyez Arminien. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

CONTRE - RONDE (Page 4:140)

CONTRE - RONDE, s. f. (Art milit.) est une ronde faite par des officiers, pour voir si une ronde qui a dû être faite, l'a été exactement. V. Ronde. (Q)

CONTRE - SABORDS (Page 4:140)

CONTRE - SABORDS, (Marine.) Voy. Mantelets. (Z)

CONTRE - SAILLANT (Page 4:140)

CONTRE - SAILLANT, adj. terme de Blason; se dit de deux animaux sur l'écu, qui semblent sauter en s'écartant l'un de l'autre directement en sens contraire. Voyez Saillant. Chambers. (V)

CONTRE - SALUT (Page 4:140)

CONTRE - SALUT, s. m. (Marine.) V. Saluer & Pavillon. (Z)

CONTRE - SANGLES (Page 4:140)

CONTRE - SANGLES, s. f. terme de Sellier; ce sont de petites courroies de cuir assujetties avec des clous aux arçons de la selle, pour y attacher les sangles d'un cheval ou autre bête de somme. Dict. du Comm. de Trév. & Dish.

CONTRESCARPE (Page 4:140)

CONTRESCARPE, s. f. terme de Fortification; est le penchant ou talud du fossé qui regarde la cam<pb->

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