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On prétend encore prouver par ce principe, qu'il
n'y a point de corps parfaitement dur dans la nature.
La gradation qu'exige la loi de continuité, ne sauroit
avoir lieu dans le choc des corps parfaitement
durs; car ces corps passeroient tout - d'un - coup du repos
au mouvement, & du mouvement en un sens au
mouvement dans un sens contraire. Ainsi tous les
corps ont un degré d'élasticité qui les rend capables
de satisfaire à cette loi de continuite que la nature ne
viole jamais. Sur quoi voyez
Continuité, (Page 4:117)
On dit que la continuité est observée, lorsque les scenes
qui composent un acte se succedent immédiatement,
sans vuide, sans interruption, & sont tellement
liées, que la scene est toûjours remplie. Voyez
On dit, en matiere de littérature & de critique, qu'il doit y avoir une continuité, c'est - à - dire une connexion entre toutes les parties d'un discours.
Dans le poëme épique particulierement, l'action
doit avoir une continuité dans la narration, quoique
les évenemens & les incidens ne soient pas continus.
Si - tôt que le poëte a entamé son sujet, & qu'il a amené
ses personnages sur la scene, l'action doit être
continuée jusqu'à la fin; chaque caractere doit agir,
& il faut absolument écarter tout personnage oisif.
Le Paradis perdu de Milton s'écarte souvent de cette
regle, dans les longs discours que l'auteur fait tenir
à l'ange Raphael, & qui marquent à la vérité beaucoup
de fécondité dans l'auteur pour les récits, mais
nuisent à l'action principale du poëme, qui se trouve
comme noyée dans cette multitude de discours.
Voyez
Le P. le Bossu remarque qu'en retranchant les incidens insipides & languissans, & les intervalles vuides d'action qui rompent la continuité, le pcëme acquiert une force continue qui le fait couler d'un pas égal & soûtenu; ce qui est d'autant plus nécessaire dans un poëme épique, qu'il est rare que >out y soit d'une même force; puisqu'on a bien reproché à Homere, & avec vérité, qu'il sommeilloit quelquefois; mais aussi l'a - t - on excusé sur l'étendue de l'ouvrage. (G)
CONTOBABDITES (Page 4:117)
CONTOBABDITES, sub. m. plur.
Une partie de ces hérétiques qui ne voulut pas recevoir un livre que Théodose avoit composé sur la Trinité, firent bandè à part, & furent appellés Contobabdites, de je ne sai quel lieu que Nicephore ne nomme point, & qui étoit apparemment celui où ils tenoient leurs assemblées.
Les Contobabdites ne recevoient point d'évêques. C'est tout ce que cet historien nous en apprend. Voy. le Trév. & le Moréri. (G)
CONTORNIATES (Page 4:117)
CONTORNIATES, (Médailles, Art numismat.) le dictionnaire de Trévoux dit contourniates, qui me paroît moins bon. On appelle contorniates, des médailles de cuivre terminées dans leur circonférence par un cercle d'une ou de deux lignes de largeur, continu avec le métal, quoiqu'il semble en être détaché par une rainure assez profonde qui regne à
Les antiquaires conviennent assez qu'elles n'ont jamais servi de monnoie. Le cercle qui les termine, plus parfait que celui des médailles qui servoient do monnoie; l'éminence de ce cercle, qui rend ces médailles moins propres à être maniées; la difficulté qu'il y a eu de former la vive - arrête qu'on voit des deux côtés de ce cercle, & qui demandoit un tems trop considérable; la damasquinure qu'on apperçoit sur plusieurs de ces médailles dans le champ du côté de la tête, & sur quelques - unes des figures du revers, ouvrage dont la longueur ne s'accorde pas avec la célérité & la multiplication nécessaire pour la monnoie courante; le défaut de sous - division en moitiés & en quarts, nécessaires dans le commerce de la monnoie pour remplir toutes les valeurs, comme on en trouve dans les autres médailles d'or, d'argent, & de cuivre; & celui du decret ou de l'autorité qui paroît sur les médailles qui servoient de monnoie, tel qu'étoit la formule de senatus - consulto, ou le nom du magistrat qui les faisoit frapper: tout cela prouve que les contorniates n'ont jamais servi de monnoie. Il est vrai que l'on voit sur plusieurs de ces médailles des lettres, comme P. E. mais ces lettres sont le monogramme ou la marque des ouvriers qui fabriquoient ces pieces, & qui vouloient par - là se faire connoître.
M. Spanheim & M>. Ducange ont cru que ces médailles éroient du tems des premiers empereurs dont les têtes y sont gravées, mais qu'elles avoient été retouchées sous leurs successeurs; & ils les appellent nummi restituti. Le P. Hardouin pense bien différemment; car il prétend que ce n'est que dans le xiij. siecle qu'elles ont été fabriquées. M. Mahudel fixe la premiere époque de leur fabrication à la fin du iij. siecle, & leur durée jusqu'au milieu du jv.
Quoi qu'il en soit, premierement pour ce qui regarde
les contorniates qui représentent des têtes d'hommes
illustres, il est évident qu'elles ne sont pas de
leur tems, puisque l'ortographe de leurs noms y est
mal observée. Dans celle sur laquelle est la tête d'Homere, son nom est écrit avec un
Mais quoique ces médailles soient postérieures
aux hommes illustres qu'elles r>ésentent, il n'en
faut pas conclure qu'elles soient méprisables: car
outre qu'elles peuvent par leurs légendes nous apprendre
beaucoup de choses d'un siecle éloigné, elles
sont intéressantes en ce qu'elles nous ont conservé
l'histoire de la Gymnastique. Voyez la dissert. de
M. Mahudel, dans les mém. de l'acad. royale des Inscript. tome III. Article de M. le Chevalier
CONTORSION (Page 4:118)
CONTORSION, s. f. l'action de tordre ou de tourner une partie du corps hors de sa situation naturelle.
Les danseurs de cordes s'accoûtument dès leur
jeunesse aux contorsions de leurs membres, pour rendre
les fibres de leurs articulations plus lâches, plus
souples, & par - là plus propres pour toutes sortes
de postures. Voyez
On se sert aussi du mot contorsion, pour marquer l'état d'une chose qui est de travers, comme un membre, &c.
La contorsion du cou, ou le torticolis, est oc casionnée,
selon Nucke, par le relâchement ou la
paralysie de l'un des muscles mastoïdiens; car delà
il arrive que son antagoniste, dont l'effort n'est
plus contrebalancé, se contracte par sa propre force
& tire la tête de son côté. Voyez
Il ajoûte qu'on ne peut remédier trop tôt à cette maladie, & il prescrit dès le commencement des linimens capables de relâcher & de ramollir les fibres, qu'on doit appliquer non - seulensent sur le muscle en contraction, mais aussi & pri>cipalement sur le muscle paralytique relâché, qui est le siége de la maladie. Chambers. (Y)
Contorsion, (Page 4:118)
CONTOUR (Page 4:118)
CONTOUR, (Peint.) on appelle ainsi les extrémités d'un corps ou d'une figure, ou les traits qui la terminent & qui la renferment en tous sens. Dufresnoy recommande que les contours soient polis, grands, coulans, sans cavités, ondoyans, semblables à la flamme ou au serpent.
Il est bon de se souvenir de ces préceptes; mais lorsqu'on veut que ce qu'on fait ait un certain degré de perfection, il est infiniment plus sûr de mettre devant soi un bon modele dans l'attitude dont on a besoin. Dictionn. de Peint. (R)
CONTOURNE (Page 4:118)
CONTOURNE, adj. dans le Blason, se dit des animaux représentés en place ou courant, le visage tourné vers le côté gauche de l'écu; parce que l'on suppose qu'ils doivent regarder naturellement le côté droit. Voyez le Trévoux.
Les anciens comtes de Charollois, de gueules au lion d'or, la tête contournée. (V)
CONTRA (Page 4:118)
CONTRA. Voyez
CONTR'ABOUT (Page 4:118)
CONTR'ABOUT, (Jurisprud.) est un héritage
qui appartient à un preneur à cens ou rente, & qui
l'affecte & hypotheque au bailleur, outre l'héritage
qui lui est accensé, pour sûreté du payement de la
rente ou du cens. Voyez le glossaire de M. de Lauriere, & au mot
CONTRACTATION (Page 4:118)
CONTRACTATION, sub. f. (Comm.) tribunal établi en Espagne pour les affaires & le commerce des Indes occidentales.
Ce conseil est composé d'un président, de deux assesseurs, d'un fiscal, de deux écrivains, & d'un Officier chargé des comptes. Jusqu'à l'an 1717 il étoit toujours resté à Seville, où s'étoit fait son premier établissement; mais pour procurer une plus prompte expédition dans les affaires du négoce, il a été transféré à Cadix avec la jurisdiction consulaire, dont le conseil fut réduit à trois personnes. Diction. de Comm. (G)
CONTRACTION (Page 4:118)
CONTRACTION, s. f. (terme de Gramm.) C'est
la réduction de deux syllabes en une. Ce mot est
particulierement en usage dans la Grammaire greque.
Les Grecs ont des déclinaisons de noms contractés; par exemple, on dit sans contraction
Il y a deux sortes de contractions; l'une qu'on appelle
simple, c'est lorsque deux syllabes se réunissent
en une seule, ce qui arrive toutes les fois que deux
voyelles qu'on prononce communément en deux
syllabes, sont prononcées en une seule, comme
lorsqu'au lieu de prononcer
Contraction, (Page 4:118)
Contraction pris dans ce sens, est opposé à dilatation. Voyez
La plûpart des corps se contractent par le froid,
& se dilatent ou se raréfient par la chaleur. Voyez
A l'égard du méchanisme par lequel cette contraction & cette dilatation s'operent, c'est ce que les Physiciens veulent expliquer, mais qu'ils ignorent encore, & qu'apparement ils ignoreront long - tems.
Force de Contraction ou force contractive, s'entend
de cette propriété ou force inherente à certains
corps, par laquelle, lorsqu'ils sont étendus, ils peuvent
se rétablir dans leur premier état. Telle est la
force par laquelle une corde à boyau fortement tendue
& allongée par ses deux extrémités, se rétablit,
dès qu'on la relâche, dans sa longueur naturelle.
Voyez
Contraction, (Page 4:118)
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