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Ces quatre colonnes se réunissent dans les occasions, soit pour affaires de la compagnie, réceptions d'officiers, ou autres matieres importantes; & alors l'assemblée se tient en la chambre du conseil.
Les conseillers au châtelet assistent à certaines cérémonies, notamment aux publications de paix & aux services qui se font à S. Denis, où ils ont la droite sur les officiers de ville.
Ceux qui sont de la colonne du parc civil assistent avec le prevôt de Paris & le lieutenant civil à l'audience de la grand'chambre du parlement, à l'ouverture du rôle de Paris. (A)
Conseiller - clerc (Page 4:27)
Dans les tribunaux où il y a deux sortes d'offices de conseillers, les uns affectés à des laïcs, les autres à des clercs, les offices de chaque espece doivent être remplis par des personnes de la même qualité, c'est - à - dire que les offices de conseillers - lais doivent être remplis par des lais, & les offices de conseillersclercs par des clercs, conformément à une déclaration faite pour le parlement le 23 Mars 1484.
L'objet que l'on a eu en créant ainsi deux sortes de conseillers clercs & lais, a été sans doute que les deux ordres concourussent également à l'administration de la justice; qu'il y eût des clercs pour soûtenir les priviléges des ecclésiastiques, & des laïcs pour soûtenir les droits de l'état contre les entreprises des ecclésiastiques: c'est pourquoi les offices de conseillers - lais ne peuvent sans dispense être remplis par des clercs, de même que ceux de clercs ne peuvent aussi sans dispense être remplis par des laïcs.
L'établissement des conseillers - clercs est fort ancien: les premiers conseillers - clercs ont été les évêques & archevêques, qui en cette qualité avoient autrefois tous entrée au conseil du roi & au parlement, d'où ils ont encore conservé le titre de conseillers du Roi en ses conseils. Dans la suite il fut ordonné qu'il n'y auroit au conseil du Roi que ceux qui y seroient appellés: & Philippe VI. se faisant conscience d'empêcher que les prélats ne vaquassent à leurs spiritualités, ordonna qu'il n'y en auroit plus au parlement; il n'y eut que l'évêque de Paris & l'abbé de S. Denis qui y conserverent leur entrée, comme étant plus à portée que les autres d'y venir sans manquer à leurs autres fonctions.
Les six pairs ecclésiastiques qui ont aussi conservé leur séance au parlement, sont aussi proprement des conseillers - clercs, puisque ces places ne peuvent être remplies que par des ecclésiastiques; mais ils sont distingués par le titre de ducs & de comtes & pairs ecclésiastiques, & l'on n'a pas coûtume de les désigner sous le titre de conseillers, quoiqu'ils en fassent réellement la fonction; ce sont des conseillers - clercs nés en vertu de leur dignité de pair.
L'archevêque de Paris & l'abbé de Cluny sont encore des conseillers - clercs du parlement, mais ils sont distingués des autres par le titre de conseillers d'honneur nés.
Le châtelet de Paris est peut - être le premier tribunal
où il y ait eu des places de conseillers affectées
à des clercs sans autre dignité. En effet on a déjà
remarqué, en parlant de ce tribunal, qu'en 1327 il
y avoit huit clercs & huit lais; mais soit que par ce
terme de clercs on entendît alors seulement des gens
Depuis que le parlement a été rendu sédentaire à Paris, il y a toûjours eu, outre ces prélats qui y avoient alors entrée, des places de conseillers affectées à des clercs. Le nombre en a varié selon les conjonctures; il est présentement de douze à la grand-chambre, & de douze qui sont distribués aux enquêtes.
Il y en a aussi un certain nombre dans les autres parlemens.
Pour posséder un office de conseiller - clerc, il faut régulierement être dans les ordres sacrés; mais on accorde quelquefois à de simples clercs des dispenses pour posséder ces offices.
Les conseillers - clercs ne vont point à la tournelle; ils n'instruisent point les procès criminels, & n'assistent point au jugement: cet usage est fort ancien; car on voit au registre du parlement de l'an 1475 une protestation faite le 23 Août par les gens d'église, sur ce qu'étant présens à la prononciation du jugement du connétable Saint - Pol qui fut fait à la bastille, quod non erant per modum consilii, auxilii, autoritatis, consensus seu appunctamenti.
Cependant au parlement de Grenoble il est d'usage que les conseillers - clercs instruisent les procès criminels, & assistent même au jugement comme juges, si la peine des accusés ne doit point être afflictive au corps.
Les conseillers - clercs des parlemens qui sont en même tems chanoines, sont dispensés de la résidence à leur canonicat, & ne laissent pas de gagner les gros fruits. Les jours de fêtes ils portent la robe rouge au choeur sous leur surplis.
A la grand'chambre du parlement où les conseillers - clercs siégent tous de suite, leur place est à la gauche des présidens: ils ne sont nommés qu'après les conseillers - laïcs; ils opinent cependant les premiers avec les présidens. Dans les autres chambres & tribunaux, ils n'ont rang que du jour de leur réception.
Un conseiller - clerc qui se trouve le plus ancien des conseillers de sa compagnie, peut décaniser, c'est - à - dire joüir de tous les honneurs & priviléges de doyen, & présider à la compagnie en cas d'absence des présidens ou autres chefs. Voyez le tr. de M. Petitpied, du droit & des prérogatives des ecclésiastiques dans l'administration de la justice séculiere. (A)
Conseillers Commissaires députés des (Page 4:27)
Conseillers communs et publics
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Conseillers de la Commune de Rouen
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Conseiller au Conseil royal
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Conseillers députés des Marchands fo<pb->
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Conseillers de la Douane
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Conseiller d'Eglise
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Conseiller à l'Election
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Conseillers d'Épée
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On pent mettre dans cette classe les princes du
sang & les ducs & pairs qui siegent au parlement
l'épée au côte, les conseillers d'etat d'épée qui sont
du conseil du Roi, les chevaliers d'honneur qui sont
etablis dans certaines compagnies; il y a aussi quelques
officiers d'épée, tels que des gouverneurs de
province qui sont conseillers - nés dans certaines cours
souveraines. Enfin les baillifs & sénéchaux, les
grands - maîtres des eaux & forêts, & autres qui siégent
en épée à la tête de certains tribunaux, sont bien
des juges d'épée, mais on ne les désigne pas ordinairement
sous le titre de conseillers d'épée. Voyez ce qui
est dit ci - devant des conseillers d'état d'épée à l'article
du
Conseillers - facteurs de la ville de
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Conseiller garde - note
(Page 4:28)
Conseiller garde - scel
(Page 4:28)
Conseillers du royaume
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Conseiller au Grand - Conseil
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Conseiller au Grenier à sel
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Conseillers d'Honneur
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Il y a des conseillers d'honneur - nés, c'est - à - dire
qui le sont en vertu de quelqu'autre dignité à laquelle
le titre & la fonction de conseiller d'honneur
sont attachés; d'autres qui le sont en vertu d'un brevet
du prince qui leur confere cette qualité. Il y a
des conseillers d'honneur dans la plûpart des cours
souveraines: le parlement de Paris est la premiere
où il y en ait eu & ou ils sont encore en plus grand
nombre.
L'origine des conseillers d'honneur au parlement
vient de ce que cette cour ayant été tirée du conseil
du Roi, il y eut pendant long tems beaucoup de
relation entre ces deux compagnies: les gens du
parlement étoient souvent appellés au conseil du
Roi, & réciproquement les gens du conseil venoient
souvent au parlement. Ils n'étoient cependant
pas membres du parlement, ce n'étoit qu'une
séance d'honneur qui leur étoit accordée: mais il
devoit toûjours y en avoir au - moins un ou deux,
& tous y avoient entrée quand ils jugeoient à - propos d'y venir; c'est ce que dénote le grand nombre
de conseillers dénommés dans les anciens registres
du parlement, qui sont qualifiés en même tems conseillers au conseil privé & conseillers en la cour.
Comme cette affluence de monde causoit de l'embarras
& de la confusion, le parlement voulut, en
1551, exclure de ses assemblées tous les gens du
conseil; c'est pourquoi les conseillers d'état se pourvûrent
devers Henri II, lequel, par des lettres du
26 Mars 1556, les confirma dans le droit dont ils
avoient joüi jusqu'alors.
Le parlement ayant fait des remontrances sur ces
lettres, elles furent presqu'aussi - tôt révoquées, le
roi se contentant que ceux de son conseil auxquels
il accorderoit des lettres fussent reçûs en la cour;
c'est ce qui a donné à ces places la forme qu'elles
ont aujourd'hui.
Cet arrangement fut observé paisiblement tant
que nos rois n'accorderent des lettres de conseiller
d'honneur qu'à des personnes de leur conseil ou qui
étoient revêtues d'emplois honorables; mais comme
la faveur & le crédit faisoient accorder trop facilement
de ces lettres à toutes sortes de personnes,
on fit difficulté au parlement de recevoir tous ceux
qui se présentoient; on exigea qu'ils fussent actuellement
conseillers au conseil privé & de service au
conseil, & l'on ne voulut les admettre que pendant
le tems qu'ils seroient de quartier.
Il ne paroît pas que l'on eût encore fait difficulté
sur le nombre de ces conseillers, ni que l'on demandât
un réglement sur cette matiere.
Ce ne fut qu'au mois de Janvier 1627, lorsque
M. de Bullion surintendant des finances fut reçu conseiller d'honneur, qu'il fut arrêté que la cour ne délibereroit
plus sur de pareilles lettres qu'il n'eût été
fait un réglement à ce sujet, attendu la conséquence
de l'affaire.
Cet arrêté ne fut pourtant pas suivi; & quoiqu'il
n'eût pas été fait de réglement, on reçut dans le même
tems plusieurs conseillers d'honneur, entr'autres
le cardinal de Richelieu, le 27 Mars 1627.
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