ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
"757">
corde d'un are au - dessous de 60d est donnée, & qu'on
en cherche le rayon; faites avancer la ligne marquée
sur la queue d'aronde, jusqu'au degré proposé
sur la ligne des cordes; prenez ensuite la corde donnée
entre les pointes les plus proches du centre,
l'ouverture des autres pointes donnera le rayon
cherché. 5°. Un rayon étant donné, trouver le sinus
d'un are quelconque; amenez la ligne marquée sur
la queue d'aronde, jusqu'au degré de la ligne des sinus
dont on veut avoir le sinus; prenez le rayon entre
les pointes les plus éloignées du centre, l'ouvertu>e des autres donnera le sinus cherché: mais si le
sinus cherché étoit au - dessous de 30d, alors la différence
des ouvertures des pointes opposées donneroit
le sinus cherche. 6°. Un rayon étant donné,
trouver la tangente d'un are quelconque au - dessous
de 71d, si la tangente cherchée est au - dessous de 26d
30'; saites glisser la ligne de la queue d'aronde jusqu'au degré proposé sur la ligne des tangentes; prenez
le rayon entre les pointes les plus distantes du
centre, l'ouverture des autres donnera la tangente
cherchée, si la tangente requise est au - dessus de 26d
30': mais au - dessous de 45d, lal igne de la coulisse
doit être amenée jusqu'au nombre de degrés donnés
sur la ligne des tangentes; alors en prenant le rayon
entre les pointes les plus distantes du centre, l'ouverture
des autres donnera la tangente, &c. (E)
Compas sphérique
(Page 3:757)
Compas sphérique ou d'épaisseur: on se sert
de cet instrument pour prendre les diametres, l'épaisseur,
ou le calibre des corps ronds ou cylindriques;
>els que des canons, des tuyaux, &c. Ces sortes de
compas consistent en quatre branches, assemblées en
un centre, dont deux sont circulaires, & deux autres
plates, un peu recourbées par les bouts.
Pour s'en servir, on fait entrer une des pointes
plates dans le canon, & l'autre par - dehors; lesquelles
étant serrées, les deux pointes opposées marquent
l'épaisseur. Voyez Calibre.
Il y a aussi des compas sphériques, qui ne different
des compas communs, qu'en ce que leurs jambes
sont recourbées pour prendre les diametres des corps
ronds. Chambers. (E)
Compas elliptiques:
(Page 3:757)
Compas elliptiques: ils servent à dé>rire toutes
sortes d'ellipses ou d'ovales. On en a imaginé de
différentes sortes, dont la construction est fondée sur
différentes propriétés de l'ellipse. Par exemple soient
deux droites C G, G L, (fig. 2. Géom.) égales chacune
à la moitié de la somme, ou de la différence de
deux axes C B, C A, attachées l'une à l'autre par
leur extrémité commune G, ensorte qu'elles puissent
se mouvoir autour de ce point, comme les jambes
d'un compas autour de sa tête. Soit le point C
fixe au centre de l'ellipse, & soit L B = C A, le point
B décrira l'ellipse. Cette construction est démontrée
article 69 des sect. coniq. de M. de l'Hopital, & nous
y renvoyons le lecteur. Au reste, cette espece de
compas, ainsi que tous les autres semblables, est assez
peu commode par toutes sortes de raisons.
Ceux qui ont besoin de décrire souvent des ellipses
& autres sections coniques, dit M. le marquis
de l'Hopital, préferent la méthode de les décrire par
plusieurs points; parce que les méthodes de les décrire
par des mouvemens continus sont fautives, &
peu exactes dans la pratique. (O)
Compas azimuthal;
(Page 3:757)
Compas azimuthal; ce compas revient au
compas de variation, & differe du compas de mer
ordinaire de plusieurs manieres, en voici la description.
Sur la boîte qui contient la rose est adapté un
large cercle A B (Plan. de la Navigat. fit. 15.) dont
une moitié est divisée en 90d, & subdivisée diagonalement
en minutes. Sur le cercle A B est posé un
index b c mobile autour du centre ou point b, ayant
une pinnule b a élevée perpendiculairement, & mobile
sur une charniere. Une soie fort fine a e va du
milieu de l'index au haut de la pinnule, pour former
une ombre sur la ligne du milieu de l'index. Enfin le cercle A B est traversé à angles droits par deux
fils, des extrémités desquels quatre lignes sont tirées
dans l'intérieur de la boite; & sur la rose, il y a pareillement
quatre lignes tirées à angles droits. La boîte
ronde, sa rose, le cercle gradué, & l'index; tout
cela est suspendu sur deux cercles de laiton B B, &
ces cercles sont ajustés dans la boîte quarrée c c.
Usage du compas azimuthal pour trouver l'azimuth
du Soleil, ou plûtôt son amplitude magnétique, pour
en déduire ensuite la variation du compas. Si l'on veut,
par exemple, observer l'amplitude orientale du Soleil, ou son azimuth, on fera parvenir le centre de
l'index b c sur la pointe ouest de la rose; de sorte que
les quatre lignes de l'extrémité de la rose, répondent
aux quatre autres qui sont dans l'intérieur de la boîte.
Si au contraire on veut observer l'amplitude occidentale,
ou l'azimuth après midi, on tournera le
centre de l'index directement au - dessus de la pointe
& de la rose. Ceci étant fait, on tournera l'index
b c jusqu'à ce que l'ombre du fil a e tombe positivement
sur la fente de la pinnule, & le long de la ligne
du milieu de l'index: alors son bord intérieur
marquera sur le cercle le degré & la minute de l'amplitude
du Soleil, prise ou du côté du nord, ou du
côté du sud.
Mais l'on remarquera que si le compas étant ainsi
placé, l'azimuth du Soleil se trouve à moins de 45d
du sud, l'index ne marquera plus, passant alors au - delà
des divisions du limbe: en ce cas, on tournera
le compas d'un quart de tour, c'est - à - dire qu'on fera
répondre le centre de l'index à la pointe nord ou sud
de la rose, selon l'aspect du Soleil; alors le bord d>
l'index marquera le degré de l'azimuth magnétique
du Soleil, en comptant du nord comme ci - devant.
Voyez Amplitude.
L'a>plitude magnétique étant une fois trouvée,
on déterminera la variation de l'aiguille aimantée de
cette façon. Exemple.
Etant en mer, le 15 Mai 1715, à 45d de latitude
nord, les tables me donnent la latitude du Soleil de
19d au nord, & son amplitude orientale de 27d 25'
nord, & je trouve par le compas azimuthal l'amplitude
orientale du Soleil entre 62 & 63d, en comptant
depuis le nord vers l'est, c'est - à - dire entre 27d &
28d, en comptant de l'est vers le nord; partant l'amplitude
magnétique étant égale à la vraie amplitude,
l'aiguille n'aura point de variation.
Mais si l'amplitude orientale que donne le compas
s'étoit trouvée entre 52d & 53d, en comptant toûjours
du nord vers l'est, on auroit eu en comptant
de l'est vers le nord, l'amplitude magnétique entre
37d & 38d, plus grande de 10d que la vraie amplitude;
ce qui donne la variation de 10d au nord - est.
Si l'amplitude orientale trouvée par l'instrument
est moindre que la vraic amplitude, leur différence
donnera la variation occidentale.
Si la vraie amplitude orientale est méridionale,
de même que l'amplit>de donnée par l'instrument,
& que celle - ci soit la plus grande, la variation sera
au nord - ouest, & vice versa.
Ce que l'on a dit de l'amplitude nord - est, est le
même pour l'amplitude sud - ouest: comme ce que
l'on a dit pour l'amplitude sud - est, est vrai de l'amplitude
nord - ouest. Voyez Amplitude.
Enfin si on trouve les amplitudes de différentes
dénominations, comme par exemple la vraie amplitude
de 6d nord, & l'amplitude magnétique de
5d sud, la variation qui dans ce cas - là est nord - est,
sera égale à la somme des amplitudes vraies & magnétiques.
On doit entendre la même chose des amplitudes
occidentales.
On peut trouver de même la variation par les
[p. 758]
>zimuths, mais il faut alors que la déclinaison du
Soleil, la hauteur, & la latitude du lieu soient données,
pour trouver l'azimuth. Voy. Azimuth. (T)
Compas de variation,
(Page 3:758)
Compas de variation, voyez Compas azimuthal
& Variation.
Compas de mer,
(Page 3:758)
Compas de mer, voyez Boussole.
Compas d'Appareilleur,
(Page 3:758)
Compas d'Appareilleur, est un instrument de
fer composé de deux branches A B, A D (fig. 8 de la
Coupe des pierres) unies ensemble au point A; aux extrémités
B & D il y a deux pointes B C, D E; la
branche A B, qui est la branche femelle, est fendue
pour recevoir la branche mâle A D. La rivure de ce
compas doit être assez serrée, pour que l'ayant mis
dans une certaine ouverture, il ne s'en ôte pas faciment.
Les branches doivent être droites, afin que
dans l'occurrence il puisse servir de sauterelle. (D)
Compas d'épaisseur,
(Page 3:758)
Compas d'épaisseur, à l'usage des Arquebusiers; ce compas a la tête faite comme les compas ordinaires,
& a les deux branches recourbées en - dedans au lieu d'être droites, & sert aux Arquebusiers
pour mesurer l'épaisseur de quelque chose.
Compas a lunette,
(Page 3:758)
Compas a lunette, à l'usage des Arquebusiers;
ce compas est fait comme un 8, est arrêté au milieu
avec un clou rivé, & s'ouvre des deux côtés. Il sert
aux Arquebusiers pour mesurer & compasser des
choses rondes, comme des chevilles, des vis, &c.
Compas a pointe,
(Page 3:758)
Compas a pointe, à l'usage des Arquebusiers;
ce compas est de fer, n'a rien de particulier, & ressemble
au compas des Serruriers, &c. Les Arquebusiers s'en servent à différens usages.
Compas a tête,
(Page 3:758)
Compas a tête, à l'usage des Arquebusiers; ce
compas est de fer, a la tête faite comme les petits
compas ordinaires, & a une branche pointue; l'autre
pointe est beaucoup plus grosse par en - bas, &
faite comme une fraise unie. Les Arquebusiers s'en
servent pour mesurer une piece qui est percée, en
posant la pointe à fraise dans le trou, & posant la
branche pointue où ils veulent.
Compas a ressort,
(Page 3:758)
Compas a ressort, à l'usage des Arquebusiers;
c'est une bande de fer plate qui est reployée par le
milieu, & forme une tête ronde & large. Les branches
de ce compas sont un peu larges, & finissent en
pointe comme un compas ordinaire: ces deux branches
sont percées par le milieu, & traversées d'une
vis qui est arrêtée à demeure à une des branches;
cette vis se serre avec un écrou à oreille, & fait fermer
& ouvrir les branches de fer du compas selon le
besoin. Les Arque busiers s'en servent à différens usages.
Compas a quart de cercle,
(Page 3:758)
Compas a quart de cercle, à l'usage des
Bijoutiers, est un compas garni d'un quart de cercle
fixe dans l'une des branches du compas, & qui coule
dans l'autre, & y est retenu par une vis pour fixer
le compas au point où l'on veut le mettre. Ses deux
pointes sont postiches, & sont retenues dans le corps
du compas chacune par une vis.
Les Bijoutiers appellent aussi compas, un instrument
avec lequel ils mesurent les pieces lorsqu'ils
les taillent.
Compas,
(Page 3:758)
Compas, (grand) à l'usage des Charrons; ce sont
deux morceaux de fer plats de la longueur de deux
ou trois piés, enchâssés par en - haut, & arrêtés avec
un clou rivé, & par en - bas les pointes de ces branches
sont arrondies & pointues. Cela sert aux Charrons
pour égaliser, compasser, & arrondir leurs ouvrages.
Compas,
(Page 3:758)
Compas, (petit) à l'usage des Charrons; ce compas est fait comme le grand, & sert aux Charrons
pour les mêmes usages, excepté qu'il est plus petit.
Compas,
(Page 3:758)
Compas, à l'usage des Charpentiers; il est ordinaire: ces ouvriers s'en servent à prendre de petites
mesures pour tracer leurs ouvrages.
Compas a cylindre,
(Page 3:758)
Compas a cylindre, est un compas par le
moyen duquel on peut connoître les plus petites dif<cb->
férences des diametres d'un cylindre fait sur le tour,
& qui l'empêchent d'être un cylindre parfait.
Ce compas est composé d'une fourchette A B C D
de fer ou de cuivre, de grandeur proportionnée au
diametre du cylindre que l'on veut vérifier. Aux extrémités
A & B de cette fourchette, sont articulées
par ginglime ou charniere, des branches de même
matiere A G, B F, à peu - près égales au rayon de la
base du cylindre. A l'extrémité D de la partie C D,
est assemblée une semblable branche D E, qui a une
vis E; la tête de cette vis est une des pointes du compas, l'autre pointe étant l'extrémité a du levier o e a:
toutes ces branches sont affermies & fixées dans les
jointures par les vis A, B, D. Les extrémités G &
F des deux branches supérieures, traversent une platine
de laiton G F m n; sur cette platine, qui est représentée
séparément dans la figures sont fixés deux
leviers & deux ressorts. Le premier levier a e o, &
qui est courbé en S, est traversé en e par une vis qui
l'assujettit sur la platine, ensorte toutefois qu'il peut
se mouvoir autour de cette vis; l'extrémité a est continuellement
poussée en en - haut par le ressort x, &
par conséquent l'extrémité a du même levier tend
toûjours à descendre. L'extrémité o de ce premier levier
s'applique contre le second r s, lequel fait charniere
au point r par le moyen d'une vis dont son deuil
est traversé & qui lui sert de centre. Le petit ressort,
lequel doit être très - foible, sert seulement à tenir ce
second levier qu'on appelle index, appliqué sur la
crosse o du premier. On le fait très - flexible, pour
qu'il puisse céder facilement à l'action du grand ressort
X, qui releve les deux leviers par le moyen l'un
de l'autre.
Vers la pointe s de l'index est un arc de cercle
t u, divisé en degrés, minutes ou autres parties quelconques,
sur lesquelles l'index marque des quantités
proportionnelles aux plus petites inégalités.
Pour faire usage de ce compas, il faut appliquer
une regle bien droite I H parallelement à l'axe du
cylindre, & l'affermir en cette situation. On prendra
ensuite le compas par la poignée C, & on l'appliquera
sur la regle ensorte que les deux vis K L portent
dessus: on inclinera ensuite la branche D E; il faut
que la pointe de la vis F, soit très - polie & non
tout - à - fait aiguë pour qu'elle ne puisse rayer le cylindre: on arrêtera la branche en cette situation
en serrant la vis D; on fera la même opération aux
branches A G, B E, que l'on fléchira jusqu'à ce que
la pointe a du levier o e a touche sur le cylindre; cette
pointe doit être polie comme celle de la vis E; la
platine G F m n doit être perpendiculaire à la surface
du cylindre, & la ligne qui joint les pointes E a doit
être un diametre de ce même cylindre. Pour remplir
cette derniere indication, on se sert des vis K L, dont
les pointes sont polies comme celle de la vis E, au
moyen desquelles on approche ou éloigne le compas
pour faire rencontrer les pointes E a sur la plus grande
largeur du cylindre que l'on veut vérifier: on tourne
ensuite la vis F jusqu'à ce que la pointe s de l'index
r s réponde vis - à - vis de la fleur - de - lys qui partage
en deux également l'arc de cercle t u; ce qui se
fait en tournant cette vis, si la pointe de l'index est
dans la partie inférieure u, & en la détournant si
elle répond dans la partie supérieure t. On observera
que pour ne point forcer le ressort x, le compas
doit être en équilibre sur la regle aux points où les
vis K L y sont appliquées, ce qu'il est facile de fair>
en augmentant ou diminuant la pesanteur de la poignée
C, que pour cette raison on doit faire creuse
afin de la remplir de grenailles de plomb autant qu'il
est nécessaire. On fera ensuite glisser toute cette machine
doucement le long de la regle I H, observant
que les pointes des vis K L soient toûjours appliquées
sur la surface du cylindre. Pendant cette opération
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.