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Sanctorius a observé que la chair de cochon se transpire peu, & que la diminution de cette excrétion va à un tiers dans ceux qui s'en nourrissent; d'ailleurs on sait que le défaut de transpiration occasionne ou aigrit les maladies de la peau: cette nourriture doit done être défendue dans les pays où l'on est exposé à ces maladies, comme la Palestine, l'Arabie, l'Egypte, la Lybie, &c. V. l'esprit des lois.
Le cochon étoit immolé par les anciens aux Lares, à Priape, aux Sylvains, à Bacehus, à Cérès, à Hercule, &c. On sacrifioit à Lacédémone un cochon de chaque ventrée.
Cochon de Guinée, (Page 3:563)
Cochon d'Inde, (Page 3:563)
Cet animal est naturalisé dans ce pays - ci, & mis
au nombre de nos animaux domestiques. On l'éleve
aisément; il ne craint que le grand froid. Voyez
Cochon Chinois. (Page 3:563)
Cochon - maron; (Page 3:563)
Ceux de la premiere sont courts; ils ont la tête grosse, le museau peu allongé, & les défenses fort longues: les jambes de devant sont plus courtes que celles de derriere presque d'un tiers, ce qui les fait souvent culbuter lorsqu'ils courent en descendant. Ils deviennent féroces, & très - dangereux quand ils sont blessés par les chasse>s. On prétend qu'ils ont été apportés par lesEspagnols dans letemsde la découverte de l'Amérique, & qu'ils ont été tirés de Cadix, où on en voit encore qui leur ressemblent beaucoup.
Les cochons - marons de la seconde espece ne different en aucune façon de nos cochons domestiques, & il paroît qu'ils se sont échappés des parcs où on les nourrissoit après avoir été transportés aux îles.
Enfin ceux de la troisieme espece sont appellés cochons de Siam, parce qú'ils ont été apportés aux îles par des vaisseaux François qui revenoient de Siam & de la Chine. (I)
COCHONNET (Page 3:563)
COCHONNET, s. m. (Hist. mod. Jeux.) espece de dez taillé à douze faces pentagonales, chargées chacune d'un chiffre depuis 1 jusqu'à 12. On joue au cochonnet comme aux dez.
On donne le même nom à une balle ou pierre que celui qui a gagné le coup précédent jette à discrétion, & à laquelle tòus les joüeurs dirigent leurs boules. La boule plus voisine du cochonnet gagne le coup.
COCKERMOUTH (Page 3:563)
COCKERMOUTH, (Géog. mod.) ville d'Angleterre dans la province de Cumberland. Long. 13. 48. lat. 54. 44.
COCKIEN (Page 3:563)
COCKIEN, s. m. (Comm.) monnoie de cours au Japon: on l'évalue à environ huit francs de notre monnoie présente.
COCO (Page 3:563)
COCO, s. m. (Hist. nat.) le coco est le fruit d'une
espece de palmier qui s'éleve à trente ou quarante
piés de hauteur (Voyez
COCON (Page 3:563)
* COCON, s. m. (OEcon. rust.) on donne ce nom à ce tissu filamenteux dans lequel le vers à soie s'enveloppe, & dont on obtient en le dévidant par une [p. 564]
COCOS (Isle des), (Page 3:564)
COCQ (Page 3:564)
COCQ. Voyez
CO - CREANCIERS (Page 3:564)
CO - CREANCIERS, s. m. pl. (Jurisprud.) sont ceux qui sont conjointement créanciers des mêmes personnes, & en vertu d'un même titre. Pour que chacun d'eux soit créancier solidaire de la totalité de la dette, il faut que cela soit exprimé dans l'acte, autrement la dette se divise de plein droit entre les co - créanciers, & chacun d'eux n'en peut exiger que sa part. Il est parlé des co - créanciers & des co - débiteurs dans plusieurs textes de Droit, où les premiers sont appellés correi - stipulandi, & les autres correi - promittendi. Voyez au code, liv. IV. tit. ij. l. ix. & aux institutes, liv. III. tit. xvj. de duobus reis stipulandi & promittendi. (A)
COCS ou COCAGNES (Page 3:564)
* COCS ou COCAGNES, s. m. (Commerce.) c'est
le nom qu'on donne aux petits pains de pâte de pasrel;
ils sont du poids de vingt - quatre onces, pour
peser étant secs 3/4 de livre; les réglemens ordonnent
qu'ils ne soient ni plus forts ni plus foibles. Voyez à
l'art.
COCTION (Page 3:564)
COCTION, s. f. l'action de cuire; ce terme a différentes acceptions: on dit la coction des humeurs; celle des alimens, &c. Voyez les articles suivans.
Coction, (Page 3:564)
Les anciens attribuoient cet effet à ce qu'ils appelloient
calidum innatum, le chaud inné, dont Galien
établissoit le principal foyer dans le coeur; ils composoient
le chaud inné de l'action du feu unie à l'humide
radical, sans en connoître mieux la nature. Un
illustre parmi ceux qui ont écrit sur ce sujet, Montanus, avoue ingénuement, qu'après s'être crû pendant
long tems un grand docteur, il étoit parvenu à
un âge très - avancé sans avoir rien entendu à ce que
c'est que la chaleur innée; elle étoit cependant regardée
comme le premier mobile de l'action de tous
les organes, & on croyoit par cette raison que l'activité
de ces organes doit être proportionnée à la
chaleur naturelle de l'animal, comme un effet doit
être proportionné à sa cause; en un mot la chaleur
étoit, selon les anciens, le principe de la vie. Voyez
C'est d'après cette idée qu'ils ont donné le nom de coction, à coquendo, à toutes les élaborations opérées dans le corps humain, soit en santé soit en maladie, parce qu'ils ne reconnoissoient pas d'autre cause efficiente de ces élaborations que l'action du feu, dont les parties élémentaires pénetrent tous les corps. Ils entendoient par coction en général, tout changement produit dans une substance par la force de la chaleur, qui rend cette substance d'une nature plus parfaite: ils admettoient trois especes de coction, savoir, la maturation, l'assation, & l'élixation; c'est à cette derniere espece qu'ils rapportoient toute
Ils faisoient consister la principale coction animale
dans l'assimilation des sucs alimentaires, produite
par chacune des parties qui les reçoit; ensorte qu'ils
acquierent par cette opération toutes les qualités
nécessaires pour entrer dans leur composition. Ils
distinguoient la coction de la nutrition, en ce que par
celle - ci les sucs nourriciers sont altérés & unis à la
partie, en réparant ou en augmentant sa substance,
au lieu que par celle - là ils acquierent la disposition
nécessaire pour cet usage. Ils établissoient trois sortes
de concrétions de ce genre dans l'oeconomie animale;
savoir, la chylification, la sanguification, &
l'élaboration de toutes les humeurs nourricieres &
récrémenticielles; & comme la matiere de ces différentes
coctions est toûjours hétérogene, ils leur attribuoient
un double effet, c'est - à - dire qu'ils en faisoient
dépendre aussi la séparation des parties qui
ne sont pas susceptibles d'être converties en bons
sucs: ainsi les matieres fécales sont les excrémens
de la premiere coction, parce qu'ils sont le résidu
grossier des alimens qui n'ont pù être convertis en
chyle; pendant que celui - ci se change en lang, il
s'en sépare aussi des parties hétérogenes qui forment
le fiel & l'urine; ce sont - là les excrémens de la seconde
coction: & ceux de la troisieme, c'est - à - dire de
celle qui perfectionne les humeurs utiles que fournit
le sang, en les faisant passer par différens degrés
d'élaboration, sont principalement la crasse de la
peau & la matiere de la transpiration sensible &
insensible. Voyez
Ces différentes coctions ainsi conçues dans le sens
des anciens, telles qu'ils pensoient qu'elles s'operent
dans l'état de santé, concourent toutes à la
conservation de la vie saine lorsqu'elles se font convenablement
aux lois de l'oeconomi>imale: c'est
à l'effet qui en résulte qu'ils ont do> le nom de
C'est dans cette idée qu'ils appelloient crud, en fait d'humeurs alimentaires & autres, tout ce qui n'a pas acquis les degrés de perfection qu'il doit avoir par rapport aux qualités & au tempérament propres dans l'état de santé, & tout ce qui n'est pas susceptible d'acquérir cette perfection.
Toute matiere crue contenue dans les differentes parties du corps humain, étoit traitée par les anciens comme peccante, parce qu'elle étoit regardée comme y etant étrangere & comme n'ayant pas acquis la disposition qui la doit rendre utile à l'oeconomie animale; c'est cette matiere peccante qu'ils voyoient dans toutes les maladies, dont ils composoient l'humeur morbifique, à laquelle ils attribuoient plus ou moins les desordres de l'oeconomie animale, selon qu'elle leur paroissoit plus ou moins abondante, plus ou moins nuisible au principe vital.
Et comme ils s'appercevoient que plusieurs maladies
se déterminoient d'une maniere salutaire, sans
aucun secours, par de copieuses évacutions, ils s'imaginerent
que le même agent qui convertit les alimens
en bons sucs pour la conservation de l'animal,
pouvoit bien être aussi l'auteur des opérations qui
changent les qualités des humeurs viciées, dont l'effet
tend à sa destruction; ensorte que ne pouvant pas
leur en donner d'assez bonnes pour les convertir en
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