ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"96"> peu de vinaigre, & on en arrose la terre.

Enfin vous trouverez des achées aisément la nuit, ayant une lanterne sourde, & marchant doucement dans un jardin le long des allées, ou dans un pré où il n'y aura plus d'herbes, quand il aura plû ou après un brouillard. Quand il fait sec, les achées ne sortent de leurs trous que dans les lieux humides, & à l'abri du vent & du soleil.

Autre moyen: c'est de planter d'environ un pié un gros bâton dans un endroit d'un pré humide, & de remuer la terre pendant un demi quart d'heure en agitant le bâton en tout sens: l'ébranlement de la terre fera sortir les vers.

ACHELAÉ (Page 1:96)

* ACHELAÉ, n. p. f. (Myth.) nom d'une des Harpies. On lui donne pour soeurs Alope & Ocypete.

ACHEM ou ACHEN (Page 1:96)

* ACHEM ou ACHEN, s. ville capitale du Royaume du même nom, dans la partie septentrionale de l'Isle de Sumatra, aux Indes orientales. Long. 113. 30. lat. 5.

ACHEMENIS (Page 1:96)

* ACHEMENIS, s. f. (Myth.) plante dont il est fait mention dans Pline, à laquelle la Fable a attribué la vertu de jetter la terreur parmi les armées, & de les mettre en fuite. C'est dommage que ce soit là une fable, & que les hommes ne puissent pas aller au combat avec des plantes à la main.

AGHEMENS (Page 1:96)

AGHEMENS, s. m. terme de Blason, lambrequins ou chaperons d'étoffe découpés qui environnent le casque & l'écu. Ils sont ordinairement des mêmes émaux que les armoiries. (V)

ACHEMINER (Page 1:96)

ACHEMINER un cheval, (Manege.) c'est accoûtumer un poulain à marcher droit devant lui. Voyez Poulain. Cheval acheminé est celui qui a de la disposition à être dressé, qui connoît la bride & répond aux éperons, qui est dégourdi & rompu. (V)

ACHERON (Page 1:96)

* ACHERON, s. m. (Géog. anc. & Myth.) C'étoit un fleuve des enfers, chez les Poëtes & les anciens Géographes; ou un fleuve de la Thesprotie, prenant sa source au marais d'Acheruse, & se jettant près d'Ambracie dans le golfe Adriatique; ou de la Calabre en Italie.

ACHERUSE (Page 1:96)

* ACHERUSE, s. f. (Géog. Hist. anc. & Myth.) lac d'Egypte près de Memphis, environné de belles campagnes où les Egyptiens venoient déposer leurs morts. Ils les exposoient d'abord sur les rives du lac, & des Juges examinoient la vie qu'ils avoient menée. On écoutoit les accusateurs; & selon ce qu'on alléguoit pour ou contre le vivant, le mort étoit honoré ou privé de la sépulture. Il y avoit dans la même contrée un temple consacré à Hécate la ténébreuse, & deux marais appellés le Cocyte & le Cirsé: c'est là - dessus que l'imagination des Poëtes s'est exercée, & qu'elle a bâti ses enfers & son élysée.

ACHETER (Page 1:96)

ACHETER des marchandises (Commerce.) ou en faire l'achat, c'est les acquérir pour un prix dont on convient, moyennant quoi on s'en rend le propriétaire: il y a différentes manieres d'acheter.

Acheter en gros, c'est enlever une grande quantité de la même marchandise ou denrée, & quelquefois tout ce qu'il y en a à vendre. Voyez Enlever & Monopole. Par opposition, acheter en détail, c'est enlever une portion modique de marchandise.

Acheter comptant, c'est payer sur le champ, en monnoie réelle, les marchandises qu'on vient d'acheter.

Acheter au comptant ou pour comptant, c'est une maniere de parler des Négocians, qui semble signifier qu'on devroit payer comptant; cependant elle peut avoir une autre signification, d'autant que quand on achete de cette façon on a quelquefois jusqu'à trois mois de terme pour payer.

Acheter à crédit ou à terme, c'est acheter à condition de payer dans un certain tems dont on convient.

Acheter partie comptant, & partie à tems ou à cré<cb-> dit, c'est payer une partie sur le champ, & prendre du tems pour l'autre.

Acheter à crédit pour un tems, à charge d'escompte ou de discompte, ou à tant pour cent par mois pour le prompt payement, c'est une convention par laquelle le vendeur s'oblige de faire une diminution ou rabais sur le payement des marchandises qu'il a vendues, supposé que l'acheteur veuille les lui payer avant le tems, & cela à proportion de ce qu'il en restera à expirer, à compter du jour du payement.

Acheter à profit, c'est acheter suivant le livre journal d'achat du vendeur, à tant pour cent de bénéfice.

Acheter pour payer d'une foire à l'autre, ou pour payer de foire enfoire, c'est proprement acheter à crédit pour un tems.

Acheter pour son compte, c'est acheter pour soi - même; & par opposition, acheter par commission, c'est acheter pour le compte d'autrui, moyennant un droit que l'on appelle de commission.

Acheter partie comptant, partie en Lettres de change, & partie à terme ou à crédit, c'est payer en argent comptant une partie, une autre en Lettres de change, & s'obliger de payer l'autre partie dans un certain tems dont on convient.

Acheter partie comptant, partie en promesses, & partie en troc, c'est payer une partie en monnoie réelle & sur le champ, une autre en promesses ou billets payables dans des tems, & donner pour l'autre des marchandises dont on convient de prix; ce qui s'appelle marchandise de troc.

La maniere la plus avantageuse d'acheter est celle qui se fait à crédit pour un tems, à charge d'escompte ou de discompte. Voyez Escompte & Discompte. (G)

ACHETEUR (Page 1:96)

ACHETEUR, s. m. (Jurisprud.) est celui qui a fait l'achat, soit d'un immeuble ou d'un effet mobilier; en quoi ce terme differe de celui d'acquéreur, qui ne se dit proprement que de l'acheteur d'un immeuble. Voyez Achat & Acquéreur. (H)

Acheteur (Page 1:96)

Acheteur (Commerce.) Marchand qui achete des marchandises pour faire son commerce; pour les revendre en gros ou en détail, en magasin, en boutique, en foire, &c. Acheteur se dit aussi de toute personne qui achete quelque marchandise, ou denrée, pour en faire simplement usage pour elle - même, sans en faire trafic. (G)

ACHEVEMENT (Page 1:96)

ACHEVEMENT, s. m. terme de Teinturier; c'est l'action de finir une étoffe en noir par le Teinturier du petit teint, lorsqu'elle a été guédée ou passée sur la cuve du bleu par le Teinturiet du grand teint. Voyez Guesde, Bleu, &c. & Teinture.

ACHEVER (Page 1:96)

ACHEVER un cheval (Manége.) c'est achever sa derniere reprise au manége. Cheval achevé est celui qui est bien dressé, qui ne manque point à faire un certain manége, qui est confirmé dans un air ou un manége particulier. Voyez Air, Manége, &c. Cheval commencé, acheminé & achevé, sont les termes dont on se sert pour marquer les différentes dispositions, &, pour ainsi dire, les différentes classes d'un cheval qui a de l'école. Voyez École. (V)

Achever (Page 1:96)

Achever, terme de Potier d'étain. Ce mot se dit de ce qui reste à faire depuis que l'ouvrage est tourné, jusqu'à ce qu'il soit fini. Ainsi, à l'égard de la vaisselle, achever, c'est la forger, qui est sa derniere façon. Voyez Forger l'étain. A l'égard de la poterie ou menuiserie d'étain, achever, c'est jetter les anses sur la piece, ou les mouler, ou souder à la soudure légere, & enfin réparer. Voyez Jetter sur la piece, Mouler les anses, Souder à la soudure légere, Réparer.

ACHIA (Page 1:96)

* ACHIA, s. (Commerce.) espece de canne confite en verd dans le vinaigre, le poivre, des épiceries & d'autres ingrédiens, de la longueur à peu près [p. 97] & de la consistance de nos cornichons; d'un jaune pâle & d'un tissu fibreux. Les Hollandois l'apportent des Indes Orientales, dans des urnes de terre.

ACHILLE (Page 1:97)

ACHILLE, tendon d'Achille, en Latin, corda Achillis. C'est un gros tendon formé par l'union des tendons des quatre muscles extenseurs du pié. Voyez Tendon & Pié.

Il est ainsi nommé, parce que ce fut en cet endroit qu'Achille reçut cette fatale blessure, que l'on prétend lui avoir causé la mort. (L)

ACHILLEA (Page 1:97)

* ACHILLEA, s. f. (Géog. anc.) Isle du Pont - Euxin; ainsi nommée d'Achille, qui y étoit adoré comme un Dieu.

ACHILLÉES (Page 1:97)

* ACHILLÉES, adj. pris subst. (Hist. anc.) fêtes instituées en l'honneur d'Achille. Elles se célébroient à Braseis où ce Héros avoit un temple. C'est tout ce qu'on en sait.

ACHILLEIDE (Page 1:97)

ACHILLEIDE (Belles - Lettres.) ouvrage en vers, de Stace, dans lequel cet Auteur se proposoit de raconter toute la vie & les exploits d'Achille: mais prévenu par la mort, il n'a traité que ce qui concernoit l'enfance & l'éducation de son Héros; & cette histoire est demeurée imparfaite.

Nous disons Histoire, quoique nous n'ignorions pas que des Auteurs célebres l'ont appellée Poëme épique, & que Jules Scaliger donne à Stace la préférence sur tous les Poëtes héroïques Grecs & Romains, sans en excepter Homere: mais on est assez généralement d'accord aujourd'hui que Stace a traité son sujet plûtôt en Historien qu'en Poëte, sans s'attacher à ce qui fait l'essence & la constitution d'un véritable Poëme épique; & que, quant à la diction & à la versification, en cherchant à s'élever & à paroître grand, il donne dans l'enflure & devient empoulé. Un Poëme épique n'est pas l'histoire de la vie entiere d'un Héros. Voyez Épopée ou Poeme épique. (G)

ACHIOTL (Page 1:97)

* ACHIOTL, s. (Hist. nat.) Voyez Roucou.

ACHITH (Page 1:97)

* ACHITH, s. m. (Hist. nat. & Bot.) sorte de vigne de l'Isle de Madagascar, qui donne un fruit nommé Voachit, de la grosseur du raisin verd, qui mûrit en Décembre, Janvier & Février.

ACHLADES (Page 1:97)

* ACHLADES, s. f. plur. (Hist. nat. & Bot.) espece de poires sauvages, qui croissent sur les montagnes de Crete. Ray.

ACHLYS (Page 1:97)

* ACHLYS, s. m. (Myth.) nom que quelques Auteurs Grecs donnent au premier Etre, dont l'existénce précédoit celle du monde, des dieux & du cahos; qui fut seul éternel, & qui engendra les autres dieux. Ce mot vient, selon toute apparence, du mot Grec A'XLU, ténebres.

ACHOAVAN ou ACHOAVA (Page 1:97)

* ACHOAVAN ou ACHOAVA, s. (Hist. nat. & Bot.) C'est ainsi qu'on appelle une plante commune en Egypte, mais surtout en Sbechie. Elle est moins haute que la camomille, mais elle lui ressemble assez par ses fleurs, & à la matricaire par sa feuille. Prosper Alpin, qui l'a souvent cueillie fraîche, lui a trouvé le goût & l'odeur desagréable. Prosper Alpin étoit assez habile homme pour nous dire de cette plante mieux que cela, s'il eût voulu s'en donner la peine.

ACHOR (Page 1:97)

* ACHOR, s. m. (Myth.) Dieu Chasse - Mouche, ou Dieu des Mouches. Pline dit que les habitans de Cyrene lui sacrifioient, pour en obtenir la délivrance de ces insectes, qui occasionnoient quelquefois dans leur pays des maladies contagieuses. Cet Auteur ajoûte qu'elles mouroient aussi - tôt qu'on avoit sacrifié. Un savant Moderne remarque que Pline auroit pû se contenter de dire, pour l'honneur de la vérité, que c'étoit l'opinion vulgaire; pour moi, il me semble qu'il ne faut pas exiger une vérité qui peut être dangereuse à dire, d'un Auteur qu'on accuse d'avoir menti en tant d'occasions où il eût été véridique sans conséquence; & que Pline qui vraissembla<cb-> blement ne croyoit gueres à la divinité de Chasse - Mouche, mais qui se proposoit de nous instruire du préjugé des habitans de Cyrene, sans exposer sa tranquillité, ne pouvoit s'exprimer autrement. Voilà, je crois, une de ces occasions où l'on ne peut tirer aucune conséquence du témoignage d'un Auteur ni contre lui - même, ni pour le fait qu'il atteste.

ACHORE (Page 1:97)

ACHORE, s. m. (en Médec.) est la troisieme espece de teigne, ou le troisieme degré de cette maladie. C'est encore un petit ulcere qui se forme sur la peau de la tête; il en sort par nombre de petits trous dont il est parsemé, une quantité de pus qui est plus épais que l'eau, mais qui n'a pas cependant tout - à - fait la consistance du miel.

Il paroît que les anciens Grecs & les Arabes ont compris sous le nom d'achre, les croûtes de lait & la teigne; quoique ces accidens soient différens pour le siége & le danger. Les croûtes de lait attaquent le visage, le cou, & il n'y a gueres que les enfans qui tetent, qui y soient sujets, d'où elles ont tiré leur nom. Le siége des croûtes de lait est dans les glandes cutanées de la tête; celui de la teigne est dans la peau même qui en est toute sillonnée. Voyez Croûtes de lait. Voyez aussi Teigne (N).

ACHOUROU (Page 1:97)

* ACHOUROU, s. espece de laurier qui croît en Amérique, & que l'on appelle Bois d'Inde. Ce bois d'Inde s'éleve beaucoup; il est dur, rouge, & s'emploie aux ouvrages solides. Il a la feuille & le fruit aromatiques. La décoction de ses feuilles se prend dans les maladies des nerfs & dans l'hydropisie. Son fruit qui a la figure d'une grappe de raisin, & dont les baies sont plûtôt ovales que rondes, est d'un violet foncé, couvert d'une pellicule, menu & plein de suc. Il renferme des semences vertes, violettes, & en forme de rein: les oiseaux qui en mangent, ont la chair violette & amere au goût. Voyez le Diction. de Med.

ACHRONIQUE (Page 1:97)

ACHRONIQUE, adj. m. terme d'Astronomie, qui se dit du lever ou du coucher d'une étoile, lorsqu'il se fait au moment où le Soleil se couche ou se leve. On écrit aussi Acronique; l'ortographe de ce mot dépend de l'étymologie qu'on lui donne, & c'est sur quoi on n'est point entierement d'accord. Voyez Acronique. (O)

ACHSTEDE, ou AKSTEDE (Page 1:97)

* ACHSTEDE, ou AKSTEDE, s. petite Ville d'Allemagne dans le Duché de Brem, sur le Lun.

ACHTELING (Page 1:97)

ACHTELING, s. (Commerce.) mesure de liqueurs dont on se sert en Allemagne: il faut 32 achtelings pour un heémer. Quatre schiltems font un achteling. (G)

ACHTENDEELEN, ou ACHTELING (Page 1:97)

ACHTENDEELEN, ou ACHTELING, s. (Commerce.) mesure de grains dont on se sert en quelques endroits de Hollande. Deux hoeds de Gormiheng font cinq achtendeelens. Vingt - huit achtendeelens d'Aspesen en font 32 de Rotterdam, mais il n'en faut que 26 de ceux de Worcum; 29 achtendeelens de Delft font 12 viertels d'Anvers, quatre achtendeelens 24/35 de Delft, font le hoed de Bruges. Voyez Viertel & Hoed. (G)

ACHYR, ACHIAI (Page 1:97)

* ACHYR, ACHIAI, s. ville & château de l'Ukraine ou Volnie intérieure sur le Vorsklo, aux Russiens. Long. 53. 34. lat. 49. 32.

ACCIOCA (Page 1:97)

* ACCIOCA, herbe qui croît au Pérou, & que l'on substitue à l'herbe du Paraguai, dont on lui croit les propriétés. Voyez Paraguai.

ACIDALE (Page 1:97)

* ACIDALE, s. (Myth.) fontaine de Béotie, d'où Venus fut appellée Acidalie. Voyez Acidalie.

ACIDALIE, ou ACIDALIENNE (Page 1:97)

* ACIDALIE, ou ACIDALIENNE, (Myth.) c'est ainsi que les Grecs appelloient quelquefois Venus, d'Acidale, fontaine de Béotie où les Graces alloient se baigner avec elle.

ACIDE (Page 1:97)

ACIDE, adj. qui se prend quelquefois subst. (Ord. Encyclop. Entendem. Science de la Nat. Chim.) ce qui

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