ACHILLEIDE (Belles - Lettres.) ouvrage en vers,
de Stace, dans lequel cet Auteur se proposoit de raconter
toute la vie & les exploits d'Achille: mais
prévenu par la mort, il n'a traité que ce qui concernoit
l'enfance & l'éducation de son Héros; &
cette histoire est demeurée imparfaite.
Nous disons Histoire, quoique nous n'ignorions pas
que des Auteurs célebres l'ont appellée Poëme épique,
& que Jules Scaliger donne à Stace la préférence sur
tous les Poëtes héroïques Grecs & Romains, sans
en excepter Homere: mais on est assez généralement
d'accord aujourd'hui que Stace a traité son sujet plûtôt
en Historien qu'en Poëte, sans s'attacher à ce
qui fait l'essence & la constitution d'un véritable
Poëme épique; & que, quant à la diction & à la
versification, en cherchant à s'élever & à paroître
grand, il donne dans l'enflure & devient empoulé.
Un Poëme épique n'est pas l'histoire de la vie entiere
d'un Héros. Voyez Épopée ou Poeme épique. (G)
ACHIOTL
* ACHIOTL, s. (Hist. nat.) Voyez Roucou.
ACHITH
* ACHITH, s. m. (Hist. nat. & Bot.) sorte de
vigne de l'Isle de Madagascar, qui donne un fruit
nommé Voachit, de la grosseur du raisin verd, qui
mûrit en Décembre, Janvier & Février.
ACHLADES
* ACHLADES, s. f. plur. (Hist. nat. & Bot.)
espece de poires sauvages, qui croissent sur les montagnes
de Crete. Ray.
ACHLYS
* ACHLYS, s. m. (Myth.) nom que quelques
Auteurs Grecs donnent au premier Etre, dont l'existénce
précédoit celle du monde, des dieux & du
cahos; qui fut seul éternel, & qui engendra les autres
dieux. Ce mot vient, selon toute apparence,
du mot Grec A'XLU>, ténebres.
ACHOAVAN ou ACHOAVA
* ACHOAVAN ou ACHOAVA, s. (Hist. nat.
& Bot.) C'est ainsi qu'on appelle une plante commune
en Egypte, mais surtout en Sbechie. Elle est
moins haute que la camomille, mais elle lui ressemble
assez par ses fleurs, & à la matricaire par sa
feuille. Prosper Alpin, qui l'a souvent cueillie fraîche,
lui a trouvé le goût & l'odeur desagréable.
Prosper Alpin étoit assez habile homme pour nous
dire de cette plante mieux que cela, s'il eût voulu
s'en donner la peine.
ACHOR
* ACHOR, s. m. (Myth.) Dieu Chasse - Mouche,
ou Dieu des Mouches. Pline dit que les habitans de
Cyrene lui sacrifioient, pour en obtenir la délivrance
de ces insectes, qui occasionnoient quelquefois dans
leur pays des maladies contagieuses. Cet Auteur
ajoûte qu'elles mouroient aussi - tôt qu'on avoit sacrifié.
Un savant Moderne remarque que Pline auroit
pû se contenter de dire, pour l'honneur de la vérité,
que c'étoit l'opinion vulgaire; pour moi, il me semble
qu'il ne faut pas exiger une vérité qui peut être
dangereuse à dire, d'un Auteur qu'on accuse d'avoir
menti en tant d'occasions où il eût été véridique
sans conséquence; & que Pline qui vraissembla<cb->
blement ne croyoit gueres à la divinité de Chasse - Mouche, mais qui se proposoit de nous instruire du
préjugé des habitans de Cyrene, sans exposer sa
tranquillité, ne pouvoit s'exprimer autrement. Voilà,
je crois, une de ces occasions où l'on ne peut tirer
aucune conséquence du témoignage d'un Auteur ni
contre lui - même, ni pour le fait qu'il atteste.
ACHORE
ACHORE, s. m. (en Médec.) est la troisieme espece
de teigne, ou le troisieme degré de cette maladie.
C'est encore un petit ulcere qui se forme sur la
peau de la tête; il en sort par nombre de petits trous
dont il est parsemé, une quantité de pus qui est plus
épais que l'eau, mais qui n'a pas cependant tout - à - fait la consistance du miel.
Il paroît que les anciens Grecs & les Arabes ont
compris sous le nom d'ach>re, les croûtes de lait &
la teigne; quoique ces accidens soient différens pour
le siége & le danger. Les croûtes de lait attaquent le
visage, le cou, & il n'y a gueres que les enfans qui
tetent, qui y soient sujets, d'où elles ont tiré leur
nom. Le siége des croûtes de lait est dans les glandes
cutanées de la tête; celui de la teigne est dans la
peau même qui en est toute sillonnée. Voyez Croûtes
de lait. Voyez aussi Teigne (N).
ACHOUROU
* ACHOUROU, s. espece de laurier qui croît en
Amérique, & que l'on appelle Bois d'Inde. Ce bois
d'Inde s'éleve beaucoup; il est dur, rouge, & s'emploie
aux ouvrages solides. Il a la feuille & le fruit
aromatiques. La décoction de ses feuilles se prend dans
les maladies des nerfs & dans l'hydropisie. Son fruit
qui a la figure d'une grappe de raisin, & dont les
baies sont plûtôt ovales que rondes, est d'un violet
foncé, couvert d'une pellicule, menu & plein de
suc. Il renferme des semences vertes, violettes, &
en forme de rein: les oiseaux qui en mangent, ont
la chair violette & amere au goût. Voyez le Diction.
de Med.
ACHRONIQUE
ACHRONIQUE, adj. m. terme d'Astronomie, qui
se dit du lever ou du coucher d'une étoile, lorsqu'il
se fait au moment où le Soleil se couche ou se leve.
On écrit aussi Acronique; l'ortographe de ce mot dépend
de l'étymologie qu'on lui donne, & c'est sur
quoi on n'est point entierement d'accord. Voyez Acronique. (O)
ACHSTEDE, ou AKSTEDE
* ACHSTEDE, ou AKSTEDE, s. petite Ville
d'Allemagne dans le Duché de Brem, sur le Lun.
ACHTELING
ACHTELING, s. (Commerce.) mesure de liqueurs
dont on se sert en Allemagne: il faut 32
achtelings pour un heémer. Quatre schiltems font
un achteling. (G)
ACHTENDEELEN, ou ACHTELING
ACHTENDEELEN, ou ACHTELING, s. (Commerce.) mesure de grains dont on se sert en quelques
endroits de Hollande. Deux hoeds de Gormiheng font
cinq achtendeelens. Vingt - huit achtendeelens d'Aspesen en font 32 de Rotterdam, mais il n'en faut que
26 de ceux de Worcum; 29 achtendeelens de Delft
font 12 viertels d'Anvers, quatre achtendeelens 24/35
de Delft, font le hoed de Bruges. Voyez Viertel
& Hoed. (G)
ACHYR, ACHIAI
* ACHYR, ACHIAI, s. ville & château de l'Ukraine ou Volnie intérieure sur le Vorsklo, aux Russiens. Long. 53. 34. lat. 49. 32.
ACCIOCA
* ACCIOCA, herbe qui croît au Pérou, & que
l'on substitue à l'herbe du Paraguai, dont on lui croit
les propriétés. Voyez Paraguai.
ACIDALE
* ACIDALE, s. (Myth.) fontaine de Béotie,
d'où Venus fut appellée Acidalie. Voyez Acidalie.
ACIDALIE, ou ACIDALIENNE
* ACIDALIE, ou ACIDALIENNE, (Myth.)
c'est ainsi que les Grecs appelloient quelquefois Venus, d'Acidale, fontaine de Béotie où les Graces alloient
se baigner avec elle.
ACIDE
ACIDE, adj. qui se prend quelquefois subst. (Ord.
Encyclop. Entendem. Science de la Nat. Chim.) ce qui
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