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Elles doivent être marquées aux armes du Roi, & non à celles d'aucun autre Seigneur, à peine de nullité, & apposées à la principale porte de l'Eglise paroissiale sur laquelle est situé l'immeuble saisi; à celle de la Paroisse du débiteur, & à celle de la Paroisse du siége dans lequel se poursuit la saisie réelle. (H)
Affiche (Page 1:159)
Il est une feuille périodique que l'on appelle
AFFICHER (Page 1:159)
AFFICHER, v. a. est l'action d'appliquer une affiche.
Voyez
AFFICHEUR (Page 1:159)
AFFICHEUR, s. m. nom de celui qui fait métier
d'afficher. Il est tenu de savoir lire & écrire, & doit
être enregistré à la Chambre Royale & Syndicale des
Libraires & Imprimeurs, avec indication de sa demeure.
Il fait corps avec les Colporteurs, & doit
comme eux porter au devant de son habit une plaque
de cuivre, sur laquelle soit écrit
AFFILE (Page 1:159)
* AFFILE, adj. (Agricult.) Les Laboureurs désignent par ce terme l'état des blés, lorsque les gelées du mois de Mars les ont fait souffrir en altérant les fibres de la fane qui est encore tendre, & qui cesse par cet accident de prendre fon accroissement en longueur & en diametre.
AFFILER (Page 1:159)
* AFFILER, v. act. (Jardinage.) c'est planter à
la ligne. Voyez
Affiler (Page 1:159)
Affiler (Page 1:159)
Ce terme se prend en deux sens fort différens. 1°. Affiler, c'est donner à un instrument tranchant, tel qu'un couteau, une lancette, &c. la derniere façon, en enlevant après qu il est poli, cette barbe menue & très - coupante qui le borde d'un bout à l'autre, que les ouvriers appellent morfil. 2°. Affiler, c'est passer sur la pierre à affiler un instrument dont le tranchant veut être réparé, soit qu'il y ait bréche, soit qu'à force de travailler il soit émoussé, en un mot un tranchant qui ne coupe plus assez facilement. Il y a généralement trois sortes de pierre à affiler: une grosse pierre bleue, couleur d'ardoise, & qui n'en est qu'un morceau, sur laquelle on ôte le morfil aux couteaux quand ils sont neufs, & sur laquelle on répare leurs tranchans quand ils ne coupent plus. Cette pierre ne sert guere qu'à affiler les instrumens dont il n'est pas nécessaire que le tranchant soit extrèmement fin. Pour les instrumens dont le tranchant ne peut être trop fin, comme les rasoirs, on a une autre pierre blanchâtre plus tendre & d'un grain plus fin que la pre<cb->
Pour repasser un couteau on tient la pierre de la main gauche, & l'on appuie dessus la lame du couteau qui fait avec la pierre un angle assez considérable: de cette maniere la lame prend sur la pierre & perd son morfil. On fait aller & venir quatre à cinq fois le tranchant sur la pierre, depuis le talon jusqu'à la pointe, sur un des plats en allant, & sur l'autre plat en revenant; la pierre est à sec. Le rasoir s'affile entierement à plat; & la pierre à rasoir est arrosée d'huile. Mais comme le morfil du rasoir est fin, que le grain de la pierre est fin, & que la lame du rasoir va & vient à plat sur la pierre, il pourroit arriver que le morfil seroit long - tems à se détacher. Pour prévenir cet inconvénient, l'ouvrier passe légerement le tranchant du rasoir perpendiculairement sur l'ongle du pouce: de cette maniere le morfil est renversé d'un ou d'autre côté, & la pierre l'enleve plus facilement. La lancette ne s'affile pas tout - à - fait tant à plat que le rasoir; la pierre du Levant est aussi arrosée d'huile d'olive, & la lancette n'est censée bien affilée par l'ouvrier, que quand elle entre par son propre poids & celui de sa chasse, & sans faire le moindre bruit, sur un morceau de canepin fort fin que l'ouvrier tient tendu entre les doigts de la main gauche. Il y a des instrumens qu'on ne passe point sur la pierre à affiler, mais sur lesquels au contraire on appuie la pierre. C'est la longueur de l'instrument, & la forme qu'on veut donner au tranchant, qui déterminent cette maniere d'affiler.
AFFILIATION (Page 1:159)
AFFILIATION, s. f. (Jurispr.) s'est dit par les
Ecrivains du moyen âg>pour adoption. Voyez
Chez les anciens Gaulois l'affiliation étoit une adoption qui se pratiquoit seulement parmi les grands. Elle se faisoit avec des cérémonies militaires. Le pere présentoit une hache de combat à celui qu'il vouloit adopter pour fils, comme pour lui faire entendre que c'étoit par les armes qu'il devoit se conserver la succession à laquelle il lui donnoit droit. (H)
AFFINAGE (Page 1:159)
* AFFINAGE, s. m. (Arts mèchaniques.) se dit en général de toute manoeuvre par laquelle on fait passer une^~^~^~^~^~ portion de matiere, solide surtout, quelle [p. 160]
L'affinage (Page 1:160)
Le plomb étant découvert, on y met l'argent. Si on enveloppe l'argent, il vaut mieux l'envelopper dans une lame de plomb, que dans une feuille de papier; parce qu'il seroit à craindre que le papier ne s'arrêtât à la coupelle.
L'argent dans la coupelle se fond, & tourne sans cesse de bas en haut & de haut en bas, formant des globules qui grossissent de plus en plus à mesure que la masse diminue; & enfin ces globules, que quelques - uns nomment fleurs, diminuent en nombre, & deviennent si gros, qu'ils se réduisent à un qui couvre toute la matiere, en faisant une corruscation ou éclair, & reste immobile. Lorsque l'argent est dans cet état, on dit qu'il fait l'opale, & pendant ce tems il paroît tourner. Enfin on ne le voit plus remuer; il paroît rouge; il blanchir, & on a peine à le distinguer de la coupelle; & dans cet état il ne tourne plus. Si on le tire trop vîte pendant qu'il tourne encore, l'air le saisissant il vegette, & il se met en spiralle ou en masse hérissée, & quelquefois il en sort de la coupelle.
Il y a quelques différences entre la façon de coupeller en petit, & celle de coupeller en grand: par exemple, lorsqu'on coupelle en grand, on souffle sur la coupelle pendant que l'argent tourne, pour le dégager de la litarge; on présente à la litarge un écoulement, en pratiquant une échancrure au bord de la coupelle, & on retire la litarge avec un rateau; ce qui fait que lorsque l'ouvrier ne travaille pas bien, on trouve du plomb dans la litarge, & quelquefois de l'argent; ce qui n'arrive pas, & ce qu'on ne fait pas lorsqu'on coupelle en petit. Il faut dans cette opération compter sur seize parties de plomb pour chaque partie d'alliage.
L'assinage de l'argent au salpetre se fait en faisant fondre de l'argent dans un creuset dans un fourneau à vent; lorsque l'argent est fondu, c'est ce qu'on appelle la matiere est en bain: l'argent étant dans cet état, on jette dans le creuset du salpetre, & on laisse bien fondre le tout ensemble; ce qu'on appelle braser bien la matiere en bain.
On retire le creuset du feu, & on verse par inclination dans un baquet plein d'eau où l'argent se met en grenaille, pourvû qu'on remue l'eau avec un balai ou autrement: si l'eau est en repos, l'argent tombe en masse.
On fond aussi l'argent trois fois, en y mettant du salpetre & un peu de borax chaque fois; & la troisieme fois, on laisse refroidir le creuset sans y toucher, & on le verse dans une lingotiere; ensuite on le casse, & on y trouve un culot d'argent fin: les scories qui sont dessus, sont composées du salpetre & de l'alliage qui étoit dans l'argent.
Deux onces de salpetre & un gros de borax calciné par marc d'argent, ce qu'on réitere tant que les scories ont de la couleur.
On peut affiner l'or par le nitre, comme on affine par ce moyen l'argent, si ce n'est qu'il ne faut pas y employer le borax, parce qu'il gâte la couleur de l'or: l'or melé d'argent ne peut s'affiner par le salpetre.
L'affinage de l'or se fait en mettant fondre de l'or dans un creuset, & on y ajoûte peu à peu, lorsque l'or est fondu, quatre fors autant d'antimoine: lorsque le tout sera dans une fonte parfaite, on versera la matiere dans un culot, & lorsqu'elle sera refroidie, on séparera les scories du métal; ensuite on fera fondre ce métal à feu ouvert pour en dissiper l'antimoine en soufflant; ou pour avoir plûtôt fait, on y jettera à différentes reprises du salpetre.
L'antimoine n'est meilleur que le plomb pour affiner l'or, que parce qu'il emporte l'argent, au lieu que le plomb le laisse, & même en donne.
Il y a l'affinage de l'or par l'inquart qui se fait par le moyen de l'esprit de nitre, qui dissout l'alliage de l'or & l'en sépare. Cet affinage ne se peut faire que lorsque l'alliage surpasse de beaucoup en quantité l'or; il faut qu'il y ait le quart d'or: il se peut faire lorsqu'il y en a plus; il ne se fait pas si bien lorsqu'il y en a moins.
On affine aussi l'or par la cimentation, en mettant couche sur couche des lames d'or & du ciment compo>é avec de la brique en poudre, du sel ammoniac & du sel commun, & on calcine le tout au feu: il y en a qui mettent du vitriol; d'autres du verd de gris, &c.
Affiner, v. a. rendre plus pur: affiner l'argent, c'est purifier ce métal de tous les métaux qui peuvent lui être unis, en les séparant entierement de lui.
Affiner estaussi neutre: on peut dire l'or s'affine, &c.
Affineur, s. m. celui qui affine l'or & l'argent, &c.
Affinerie, s. f. lieu où l'on rend plus purs les métaux, le sucre, &c. Affinerie se dit aussi du ser affiné. On peut dire, j'ai acheté tant de milliers d'affinerie.
Il y en a qui disent raffiner, raffinement, raffineur & raffiné: mais ces mots sont plus propres dans le moral que dans le physique. Voyez sur ces différentes affineries les articles des métaux. (M)
Affinage (Page 1:160)
AFFINER (Page 1:160)
AFFINER, v. neut. terme de Marine. On dit le
tems affiné: c'est - à - dire qu'il n'est plus si sombre
ni si chargé, & que l'air commence à s'éclaircir. Le
tems s'étant affiné, nous découvrîmes deux vaisseaux qui
étoient sous le vent à nous, auxquels nous donnâmes
chasse jusqu'au soir. Voyez
Affiner (Page 1:160)
Affiner (Page 1:160)
AFFINERIE (Page 1:160)
AFFINERIE: on donne le nom d'affinerie,
aux bâtimens, où les ouvriers affineurs travaillent.
Par conséquent il y a des bâtimens d'affinerie de su<pb->
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