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ADRAGANT (Page 1:146)
* ADRAGANT, la gomme, (Hist, nat. Med. & Chim.)
c'est un suc gommeux qui est tantôt en filets longs,
cylindriques, entortillés de différente maniere, semblables
à de petits vers ou à des bandes roulées &
repliées de différente maniere; tantôt en grumeaux
blancs, transparens, jaunatres ou noiratres, secs,
sans goùt, sans odeur, un peu gluans. Elle vient de
Crete, d'Asie, & de Grece. La bonne est en vermisseaux,
blanche comme de la colle de poisson, sans
ordures, Elle découle, ou d'elle - même, ou par incision,
du tronc & des branches d'une plante appellée
tragacantha extica flore parvo, texis purpureis striato.
Voyez
ADRAMELECH (Page 1:146)
* ADRAMELECH, s. m. (Myth.) faux Dieu des Sépharraïmites, peuples que les Rois d'Assyrie envoyerent dans la Terre - sainte après que Salmanazar eut détruit le Royaume d'Israël. Les adorateurs d'Adramelech faisoient brûler leurs enfans en son honneur. On dit qu'il étoit représenté sous la forme d'un mulet, d'autres disent sous celle d'un paon.
ADRAMUS (Page 1:146)
* ADRAMUS, s. m. (Myth.) Dieu particulier à la Sicile, & à la ville d'Adram qui portoit son nom. On l'adoroit dans toute l'Isle, mais spécialement à Adrame.
ADRASTE (Page 1:146)
* ADRASTE, s. f. (Myth.) une des Melisses ou Nymphes qui nourrirent Jupiter dans l'antre de Dicté. V.
ADRASTÉE ou ADRASTIE (Page 1:146)
* ADRASTÉE ou ADRASTIE, s. f. (Myth.) Divinité autrement appellée Nemesis, fille de Jupiter & de la Nécessité, ou, selon Hésiode, de la Nuit: c'étoit la vangeresse des crimes. Elle examinoit les coupables du haut de la sphere de la lune où les Egyptiens l'avoient reléguée.
Adrastée (Page 1:146)
ADRESSE (Page 1:146)
* ADRESSE, souplesse, finesse, ruse, artifice, considérés comme synonymes.
Adresse, art de conduire ses entreprises de maniere
Adresse (Page 1:146)
On dit en Angleterre, l'adresse des Lords, l'adresse des Communes. Ces adresses commencerent à avoir lieu sous l'administration d'Olivier Comwell. A Paris, le lieu où s'impriment & se débitent les gazettes est appellé Bureau d'Adresse. (H)
Adresse (Page 1:146)
Cette adresse ou suscription doit contenir les noms, demeure & qualité de celui à qui elle doit être rendue, avec les noms de la Province, de la Ville & du lieu où l'on veut envoyer la Lettre.
Adresse se dit plus ordinairement dans le Commerce
de ce qu'on écrit & met sur les balles, ballots, bannes,
mannes & futailles remplies de marchandises
qu'on envoie au loin par des voituriers. Ces adresses
doivent contenir à peu près les mêmes choses que
les suscriptions des Lettres. Il y a néanmoins des occasions
où il faut ajoûter d'autres circonstances qui
leur sont propres. V.
Adresse est encore un terme qui a plusieurs autres significations dans le Commerce. On dit: mon adresse est à Lyon chez un tel, pour marquer que c'est là qu'on doit envoyer ce qu'on veut qui me soit rendu. J'ai accepté une Lettre de change payable à l'adresse de M. Nicolas; ce qui sert comme d'élection de domicile pour le payement de cette Lettre, ou pour les poursuites que le porteur pourroit être obligé de faire, faute d'être acceptée ou payée. Gette Lettre de change est à l'adresse du sieur Simon, pour dire qu'elle est tirée sur lui.
ADRESSER (Page 1:146)
ADRESSER, en terme de Commerce, signifie envoyer des marchandises en quelque lieu ou à quelque personne: par exemple, Je viens d'adresser quatre balles de poivre à Lyon, &c. (G)
ADRIA ou HADRIA (Page 1:146)
* ADRIA ou HADRIA, (Géog. mod.) ville d'ltalie qui a donné son nom au golfe Adriatique. Lon. 29. 38. lat. 45. Il y a dans l'Abruzze une autre ville du même nom.
ADRIANE (Page 1:146)
* ADRIANE, s. f. ville de la Province de Cyrene en Afrique, ainsi nommée d'Adrien, Empereur.
ADRIANISTES (Page 1:146)
ADRIANISTES, s. m. plur. (Théol.) Théodoret met les Adrianistes au nombre des hérétiques qui sortirent de la secte de Simon le Magicien: mais aucun autre Auteur ne parle de ces hérétiques. Théodor. Livre I. Fable hérétiq.
Les sectateurs d'Adrien Hamstedius, un des Novateurs du XVI
ADRIATIQUE (Page 1:147)
* ADRIATIQUE, la mer (Géog.) c'est le golfe de Venise. Elle est appellée Adriatique, selon Strabon, du fleuve Adria.
Quelques Auteurs donnent encore le nom de mer Adriatique à celle qui est entre la Palestine & la Sicile. D'autres appellent la mer Phénicienne la mer Adriatique.
ADRIEN (Page 1:147)
* ADRIEN, S. (Géog. mod.) petite ville des Pays - Bas en Flandre, sur la Dendre.
ADROGATION (Page 1:147)
ADROGATION, s. f. terme de Droit civil, étoit
une sorte d'adoption qui ne différoit de l'adoption
simplement dite, qu'en ce qu'il falloit que le sujet
adopté par l'adrogation fût affranchi de la puissance
paternelle, soit par la mort de son pere naturel, soit
par l'émancipation. Elle demandoit aussi un peu plus
de solemnité, & ne se pouvoit faire du tems que la
République subsistoit, que dans l'assemblée du Peuple, & depuis par un rescrit de l'Empereur. Quant
aux effets, ils étoient précisément les mêmes que
ceux de l'adoption. Voyez
Adrogation se disoit aussi chez les Romains de l'association d'un Patricien dans l'Ordre des Plébeïens, où il se faisoit aggréger, soit pour gagner l'affection du peuple, soit pour parvenir au Tribunat. (H)
ADROIT (Page 1:147)
ADROIT, adject. (Manége.) se dit d'un cheval qui choisit bien l'endroit où il met son pié en marchant dans un terrein raboteux & difficile. Il y a des chevaux très - mal adroits, & qui font souvent un faux pas dans ces sortes d'occasions, quoiqu'ils aient la jambe très - bonne. (V)
ADRUMETE (Page 1:147)
* ADRUMETE, s. f. (Géog. anc. & mod.) ancienne ville d'Afrique, que les Arabes appellent aujourd'hui Hamametha; elle étoit capitale de la Province de Bizance.
ADVENANT (Page 1:147)
* ADVENANT, s. m. (Jurispradence.) c'est la portion légitime des héritages & patrimoine en laquelle une fille peut succéder ab intestat. La quatrieme partie de l'advenant est le plus que l'advenant dont les peres & meres peuvent disposer avant le mariage de leur fils aîné, en faveur de leur fille aînée ou autre fille mariée la premiere, soit en forme de dot, ou par autre don de noces. Ragueau.
ADVENEMENT (Page 1:147)
ADVENEMENT, s. m. ou
ADVENTICE ou ADVENTIF (Page 1:147)
ADVENTICE ou ADVENTIF, adj. m. terme de
Jurisprudence, se disent de ce qui arrive ou accroît
à quelqu'un ou à quelque chose du dehors. Voyez
Ainsi matiere adventive est celle qui n'appartient pas proprement à un corps, mais qui y est jointe fortuitement.
Adventice se dit aussi des biens qui viennent à
quelqu'un comme un présent de la fortune, ou par
la libéralité d'un étranger, ou par succession collatérale,
& non pas par succession directe. V.
En ce sens adventice est opposé à profectice, qui se
dit des biens qui viennent en ligne directe du pere
ou de la mere au fils. Voyez
ADVERBE (Page 1:147)
ADVERBE, s. m. terme de Grammaire: ce mot est formé de la préposition Latine ad, vers, auprès, & du mot verbe; parce que l'adverbe se met ordinairement auprès du verbe, auquel il ajoûte quelque modification ou circonstance: il aime constamment, il parle bien, il écrit mal. Les dénominations se tirent de l'usage le plus fréquent: or le service le plus ordinaire des adverbes est de modifier l'action que le verbe signifie, & par conséquent de n'en être pas
En faisant l'énumération des différentes sortes de mots qui entrent dans le discours, je place l'adverbe après la préposition, parce qu'il me paroît que ce qui distingue l'adverbe des autres especes de mots, c'est que l'adverbe vaut autant qu'une préposition & un nom; il a la valeur d'une préposition avec son complément; c'est un mot qui abrége; par exemple, sagement vaut autant que avec sagesse.
Ainsi tout mot qui peut être rendu par une préposition & un nom, est un adverbe; par consequent ce mot y, quand on dit il y est, ce mot, dis - je, est un adverbe qui vient du Latin ibi; car il y est est comme si l'on disoit, il est dans ce lieu - là, dans la maison, dans la chambre, &c.
Où est encore un adverbe qui vient du Latin ubi, que l'on prononçoit oubi, où est - il? c'est - à - dire, en quel lieu.
Si, quand il n'est pas conjonction conditionnelle, est aussi adverbe, comme quand on dit, elle est si sage, il est si savant; alors si vient du Latin sic, c'est - à - dire, à ce point, au point que, &c. c'est la valeur ou signification du mot, & non le nombre des syllabes, qui doit faire mettre un mot en telle classe plûtôt qu'en telle autre; ainsi à est préposition quand il a le sens de la préposition Latine à ou celui de ad, au lieu que a est mis au rang des verbes quand il signifie habet, & alors nos peres écrivoient ha.
Puisque l'adverbe emporte toûjours avec lui la valeur d'une préposition, & que chaque préposition marque une espece de maniere d'être, une sorte de modification dont le mot qui suit la préposition fait une application particuliere; il est évident que l'adverbe doit ajoûter quelque modification ou quelque circonstance à l'action que le verbe signifie; par exemple, il a été reçû avec politesse ou poliment.
Il suit encore de - là que l'adverbe n'a pas besoin lui - même de complément; c'est un mot qui sert à modifier d'autres mots, & qui ne laisse pas l'esprit dans l'attente nécessaire d'un autre mot, comme font le verbe actif & la préposition; car si je dis du Roi qu'il a donné, on me demandera quoi & à qui. Si je dis de quelqu'un qu'il s'est conduit avec, ou par, ou sans, ces prépositions font attendre leur complément; au lieu que si je dis, il s'est conduit prudemment, &c. l'esprit n'a plus de question nécessaire à faire par rapport à prudemment: je puis bien à la vérité demander en quoi a consisté cette prudence; mais ce n'est plus là le sens nécessaire & grammatical.
Pour bien entendre ce que je veux dire, il faut observer que toute proposition qui forme un sens complet est composée de divers sens ou concepts particuliers, qui, par le rapport qu'ils ont entr'eux, forment l'ensemble ou sens complet.
Ces divers sens particuliers, qui sont comme les
pierres du bâtiment, ont aussi leur ensemble. Quand
je dis le soleil est levé; voilà un sens complet: mais
ce sens complet est composé de deux concepts particuliers: j'ai le concept de soleil, & le concept de
est levé: or remarquez que ce dernier concept est
composé de deux mots est & levé, & que ce dernier
suppose le premier. Pierre dort: voilà deux concepts
énoncés par deux mots: mais si je dis, Pierre bat, ce
mot bat n'est qu'une partie de mon concept, il faut
que j'énonce la personne ou la chose que Pierre bat:
Pierre bat Paul; alors Paul est le complément de bat:
bat Paul est le concept entier, mais concept partiel
de la préposition Pierre bat Paul.
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