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Explication des cinq premieres mesures du Pas de deux
lutteurs, dansé par MM. Dupré & Javiliers dans
l'opéra des fêtes Greques & Romaines, représentées
dans la derniere
On a observé dans cet exemple la valeur des tems que les pas tiennent; cette valeur est marquée par les têtes des mêmes pas, ainsi qu'il est expliqué ci - dessus: on y a joint la tablature de l'air sur lequel ce pas de deux a été exécuté: on a marqué les mesures par les chiffres 1, 2, 3, &c. afin de pouvoir les désigner plus facilement. Celles de la Chorégraphie sont de même marquées par des chiffres placés vis - à - vis des lignes qui séparent les mesures; ainsi depuis o jusqu'au chiffre 1, c'est la premiere mesure; depuis le chiffre 1 jusqu'au chiffre 2, c'est la seconde; ainsi des autres.
Il faut aussi observer que, dans l'exemple proposé, les chemins des deux danseurs font symmétrie dans plusieurs parties; ainsi ayant expliqué pour un, ce sera dans les parties comme si on l'avoit fait pour tous les deux. Dans les autres parties où les chemins des deux danseurs ne font point symmétrie, & où leurs mouvemens ne sont point semblables & coexistans, nous les expliquerons séparément, désignant l'un des danseurs par la lettre A, & l'autre par la lettre B.
Avant toute chose il faut expliquer par un exemple
ce que nous entendons par des chemins symmétriques.
Soient donc les deux lettres p p, elles sont
semblables, mais elles ne font point symmétrie; retournons
une de ces lettres en cette sorte q p ou p q,
elles feront symmétrie: ainsi la symmétrie est une
ressemblance de figure & une dissemblance de position.
B „ > est semblable à B „ >, mais symmétrique
avec >; il suffit de les mettre vis - à - vis l'un de
l'autre B „ > pour s'en appercevoir. Enfin, si
on souhaite un autre exemple, la contre - épreuve
d'une estampe, ou la planche qui a servi à l'imprimer,
font symmétrie ensemble; ainsi que la forme
de caracteres qui a servi à imprimer cette feuille,
faisoit symmétrie avec la feuille que le lecteur a présentement
sous les yeux. Ceci bien entendu, il est
facile de comprendre que si le danseur A,
Les deux danseurs commencent par la quatrieme position; le danseur A fait du pié gauche un pas droit en avant: ce pas doit durer une noire ou quart de mesure; il est suivi d'un semblable pas fait par le pié droit, qui vaut aussi une noire, comme on le connoît par sa tête qui est noire; le troisieme pas est du pié gauche, & dure seulement une croche, ainsi qu'on le connoît par sa tête crochue: il est chargé de deux signes, le plié au commencement du pas, & l'élevé à la fin; le quatrieme qui est du pié droit, vaut aussi une croche, & le suivant une noire: ce qui fait en tout quatre noires, & épuise la premiere mesure de l'air à deux tems notés au - dessus. Tous les pas de cette mesure sont des pas droits en avant.
La seconde mesure 1, 2, est occupée dans l'air par les notes re fa > sol; la premiere est une blanche pointée, & les deux dernieres des croches; & dans la danse elle est occupée par des positions & des pas. La premiere position où on arrive à la fin de la premiere mesure, est la troisieme; elle est affectée des signes plié & cabriolé, & de celui de tourner un
La mesure suivante 2, 3, est remplie par trois pas qui valent chacun une noire.Le premier qui est du pié droit, a le signe en l'air au commencement; il est suivi de la premiere position affectée du signe plié & sauté sur le pié gauche, pour marquer que le saut se fait sur cette jambe, l'autre étant en l'air; ensuite est un soûpir qui vaut une noire de repos, après lequel est un pas ouvert de côté fait par le pié gauche: ce pas est chargé de deux signes qui marquent, le premier qu'il faut plier au commencement du pas, & le second qu'il faut élever à la fin. Le pas suivant qui est du pié droit, est un pas droit du même sens, qui ramene la jambe droite près de la gauche.
Il faut remarquer qu'après le soûpir de cette mesure, les chemins des danseurs cessent de faire symmétrie; car l'un avance vers le haut de la salle, & l'autre s'en éloigne: cette diversité de mouvement continue jusqu'au troisieme tems de la mesure suivante.
Le premier pas de la mesure 3, 4, est un pas ouvert de côté du pié droit, avec les signes plié & élevé, le premier au commencement du pas, & le second à la fin; il est suivi d'un pas ouvert de côté fait par le pié gauche, à la fin duquel le pié reste en l'air pendant un quart de mesure. Le pas suivant qui est un pas ouvert de côté, est affecté du signe de tourner un quart de tour: on voit auprès de ce pas la main droite que le danseur A donne à la main gauche de l'autre danseur, faisant l'effort simulé que deux lutteurs font pour renverser leur adversaire.
Au commencement de la mesure suivante, les danseurs sont revenus à la premiere position, où ils restent pendant une demi - mesure; ce que l'on connoît par la tête noire de la position, & le soûpir qui la suit. Le premier pas suivant est un pas ouvert en - dedans, qui dure une noire: on voit au commencement de ce pas le signe en l'air, suivi de celui de tourner un quart de tour; ce qui fait connoître que ce pas doit être fait sans que le pié pose à terre: il est fait par le pié droit, qui revient se placer à la po sition. Le pas suivant est encore affecté du signe de tourner un quart de tour, ce qui remet les danseurs vis - à - vis l'un de l'autre: on y trouve aussi le signe des mains tranché, ce qui fait connoître qu'à la fin de ce pas les danseurs doivent se quitter.
Ce que nous avons dit jusqu'à présent, suffit pour entendre comment on déchiffre les danses écrites. Nous laissons au lecteur muni des principes établis ci - devant, les cinq dernieres mesures de l'exemple pour s'exercer, en l'avertissant cependant d'une chose essentielle à savoir, c'est que lorsque l'on [p. 371]
Si la tête d'une position est noire, ou si elle est blanche, & qu'il sorte de sa tête un pas, alors on compte le tems qu'elle marque. Il y a un exemple de l'un & de l'autre dans la mesure 7, 8: le reste est sans difficulté.
Un manuserit du sieur Favier m'étant tombé entre les mains, j'ai cru faire plaisir au public de lui expliquer le système de cet auteur, d'autant plus que son livre ne sera probablement jamais imprimé. Mais avant toutes choses, je vais rapporter son jugement sur les méthodes de Chorégraphie, sur lesquelles il prétend que la sienne doit prévaloir: ce que nous discuterons dans la suite.
Cet auteur représente la salle où l'cn danse par
des divisions faites sur les cinq lignes d'une portée
de musique (Voyez la
Le caractere de présence du corps est le même
dans les deux Chorégraphies (Voyez la
Outre ces huit aspects, on en peut encore imaginer
huit autres entre ceux - ci, comme la
Ces seize aspects sont les principales marques
dont on se sert; elles se rapportent toutes au corps:
mais comme il faut marquer tous les mouvemens que
l'on peut faire dans une entrée de ballet composée
de plusieurs danseurs, soit qu'elle fût de belle danse
ou de posture, comme sont les entrées de gladiateurs,
de devins, d'arlequin, soit que les mouvemens
soient semblables ou différens, soit que quelques - uns des danseurs demeurent en une même place
pendant que les autres avancent; ces différens
états seront marqués par les caracteres suivans: la
L'idée de marquer les tems des pas par la forme
ou couleur de leur tête étoit venue à cet auteur;
mais elle nous avoit été communiquée par M. Dupré, & nous l'avons introduite dans la Chorégraphie
du sieur Feuillet où elle manque: la différence principale
de ces deux manieres, est que dans celle - ci
on marque la valeur des pas sur les caracteres des
présences. Voyez la
Ces marques à la vérité seroient d'une grande utilité; mais cependant l'auteur ne conseille pas de s'en servir qu'on ne soit très - habile dans la Chorégraphie & la Musique.
La
La
La ligne horisontale (
La
La
La
La
La
La
La suivante (26.), qui est un g, indique le pié gauche.
Ces deux mêmes lettres (
Les deux mêmes lettres d g (
Les deux mêmes lettres (
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