ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"372"> poser les piés fur le talon, sans appuyer la pointe à terre.

Les deux mêmes lettres (fig. 31.), dont les queues font droites comme celles du d & du q, marquent qu'il faut poser le talon & la pointe du pié en même tems, ce qu'on appelle poser à plat.

Après les marques qui font voir toutes les différentes manieres de poser les piés à terre, nous al - Ions exposer celles qui les représentent en l'air.

La fig. 32. signifie que les piés sont en l'air, ce que l'on connoit par leur queue qui est recourbée du côté de la tête.

Les deux mêmes lettres (fig. 33.) dont la queue est discontinuée dans le milieu & recourbée vers la tête, marquent que les piés sont en l'air la pointe haute.

Ces deux mêmes lettres (fig. 34.), dont la queue est discontinuée & recourbée vers la tête comme dans les précédentes, & la partie de la queue depuis la tête jusqu'à la iupture élevée perpendiculairement comme à la fig. 31. marquent que la pointe & le talon sont également éloignés de terre.

Dans tout ce que nous venons de dire on doit entendre que les piés sont tournés en - dehors, comme dans les cinq bonnes positions expliquées ci devant. Il faut prélentement expliquer les marques qui font connoître qu'ils sont tournés en - dedans, comme dans les cinq fausses positions. C'est encore les deux mêmes lettres g d (fig. 35.), mais retournées en cette sorte g p.

On peut donner à ces deux dernieres lettres toutes les variétés que nous avons montrées ci - devant, & faire autant de situations des piés en dedans comme nous en avons fait voir en - dehors, soit à terre, soit en l'air. L'exemple suivant (fig. 36.) fait voir que les piés sont tournés en - dedans & en l'air, ce qu'on connoît par le d & le g retournés, & par leurs queues qui regardent la tête de ces lettres.

Ces différentes sortes de positions des piés étant quelquefois de distances que l'auteur appelle naturelles, c'est - à - dire éloignés l'un de l'autre de la distance d'un des piés, ou ensemble, comme lorsqu'ils se touchent, ou écartés, lorsque la distance d'un pié à l'autre est plus grande que celle d'un pié. Il marque la premiere par les lettres d g jointes au caractere de présence, sans y rien ajoûter (V. la figure 37.): pour la seconde il met un point, ensorte que la lettre du pié soit entre le caractere de présence & le point (Voyez la fig. 38.): & pour la troisieme, une petite ligne verticale placée entre le caractere du pié & celui de présence. Voyez la fig. 39.

La fig. 40. qui est un o, indique qu'il faut pirouetter.

Le saut se connoît lorsque la ligne élevé placée sur la ligne marché, est plus grande que la ligne plié placée sur la même ligne marché: on connoît aussi à quelle partie du pas les agrémens doivent être faits, par le lieu que les signes de ces agrémens occupent sur la ligne marché: si ces signes sont au commencement de la ligne marché, c'est au commencement du pas; s'ils sont au milieu, ce sera au milieu du pas qu'on doit les exécuter; ou si ils sont à la fin de la ligne, ce ne doit être qu'à la fin du pas qu'on doit les exécuter.

« Voilà tous les différens caracteres avec lesquels on peut décrire les mouvemens, actions, positions, que l'on peut faire dans la danse: il ne reste plus qu'à les assembler; mais c'est ce qui se fait en tant de manieres, que si je puis y réussir, comme je l'espere, j'aurai lieu d'être satisfait de mes réflexions, dit l'auteur ».

Nous allons voir comment l'auteur y réussit.

Ces deux lignes indiquent que le pié droit commence & acheve son mouvement, & que le pié gauche commence & finit le sien après; ce qui est marqué par la ligne de dessus qui est pour le pié droit, laquelle précede l'autre selon notre maniere d'écrire de gauche à droite: la ligne de dessous est pour le pié gauche; elle n'est tracée qu'après l'autre; ce qui fait connoître que le pié qu'elle représente ne doit marcher qu'après que l'autre a fini son mouvement.

Ces deux autres lignes font connoître que le pié gauche commence & finit son mouvement, & que le pié droit commence & acheve le sien après.

Ces deux autres lignes indiquent que le pié droit commence son mouvement, & que dans le milieu de celui - ci le pié gauche commence le sien, qu'ils continuent ensemble, que le pié droit finit le premier, & que le pié gauche a cheve après.

Ces deux lignes font connoître que le pié droit & le pié gauche commencent ensemble, & que le pié droit finit son mouvement après celui du pié gauche.

Ces deux autres lignes font connoître que le pié droit commence le premier son mouvement, & que le pié gauche commence après, qu'ils continuent ensemble, & finissent en même tems.

Ces deux autres lignes font connoître que le pié droit & le pié gauche commencent & finissent leurs mouvemens ensemble.

Ainsi de toutes les combinaisons possibles deux à deux des lignes représentées fig. 19. 20. 21. 22. 23. 24. dont il seroit trop long de faire l'énumération.

Les fig. 37. 38. 39. ont déjà fait connoître trois situations; les trois suivantes en représentent encore d'autres: ainsi par la fig. 40. on verra le pié droit devant le corps, & le pié gauche derriere.

Par la fig. 41. on verra le pié droit devant & de côté, & par conséquent le pié gauche derriere & de côté.

Par la fig. 42. on verra la situation qu'on appelle croisée, le pié droit devant la partie gauche du corps, & le pié gauche derriere la partie droite; & vice versa de toutes les combinaisons dont ces arrangemens sont susceptibles.

Ces trois derniers exemples qui montrent les situations ou positions naturelles, peuvent encore être ensemble ou écartés, en y ajoûtant le point ou la petite ligne.

Toutes ces situations pourront être un pié en l'air, en donnant à la lettre qui représente ce pié la marque de cette circonstance qui a été ci - devant expliquée. Nous allons passer aux exemples de l'emploi de la ligne marché.

La fig. 43. réprésente la situation ou position qui est le pié gauche à terre devant, & le pié droit en l'air derriere. On connoîtra la position en ce qu'elle sera toûjours la premiere de chaque danse, & qu'il n'y aura point au - dessous de ligne marché; les différentes positions des piés qui pourroient y être étant assez démontrées précédemment pour les connoître. Cette position tient dans la danse lieu de clé, dont l'usage en Musique est de faire connoître le ton & le mode de chaque air, & le premier son par lequel il commence; de même celle - ci montre le lieu de la salle où la danse doit commencer, en se la représentant toûjours comme renfermée dans les rectangles formés par les lignes verticales & les portées de musique sur lesquelles on écrit la danse.

De cette situation on passera à la seconde (figure 44.), où on remarquera qu'il faut marcher ce qui est marqué par la ligne qui représente ce mouvement, laquelle est décrite au - dessous de la figure qui représente la salle. Mais comme cette ligne marché suppose que l'un des deux piés doit faire un mouvement, on connoitra que c'est le pié droit, puisque la lettre d est seule dans la salle, & est au côté droit du corps. Mais comme cette lettre est de<pb-> [p. 373] crite la queue retournée à la tête, le pié droit se portera en l'air, & cette situation de pié finira cette premiere action, & servira de position pour passer à la suivante.

La fig. 45. représente qu'il faut marcher le pié droit à terre de côté: après ce mouvement on sortira de terre le pié gauche, qui doit rester en l'air au - dessus de l'endroit où il étoit posé. On ne marque rien pour cette action du pié gauche, parce qu'elle est nécessaire pour achever le pas. Lorsque les mouvemens qui se suivent se font par des piés différens, la fin de cette action est une situation naturelle; celle des piés ensemble ou écartés, sera marquée par un caractere particulier.

La figure suivante (46.) réprésente qu'il faut marcher le pié gauche croisé devant sortant de terre, le pié droit joignant au derriere du talon du pié gauche. Cette situation ensemble étant marquée par un point qui est au derriere du corps, ce point se place à côté du corps si on finit cette action les piés ensemble de côté.

La fig. 47. représente qu'il faut marcher le pié droit à terre de côté, & que le pié gauche sortira de terre & se portera écarté en l'air au côté gauche du corps: cette derniere circonstance est marquée par la lettre g séparée du corps par une petite ligne verticale, qui signifie, ainsi qu'il a été dit, que le pié est éloigné du corps.

La fig. 48. que l'on ne regardera que comme l'explication de la 47. représentera par conséquent la même chose; elle indiquera de plus par les deux lignes qui y sont décrites, que le pié droit marchera le premier, & que le pié gauche marchera ensuite; la ligne de dessous, ainsi qu'il a été dit, étant pour celui - ci, & étant postérieure par rapport à celle de l'autre pié.

Après avoir donné ces exemples pour la ligne marché sur laquelle on place les signes des agrémens, comme plié, élevé, sauté, cabriolé, &c. il est bon d'examiner ces mêmes marques, pour connoître toutes les places que le corps peut occuper sur la ligne de front.

Par la fig. 43. on verra que le corps est posé au milieu du côté gauche de la salle; c'est la position dans laquelle la figure 43. le représerte au même lieu, puisque l'action qui y est marquée n'oblige point le corps à faire aucun changement; le pié en l'air qui est derriere la position le porte en l'air de côté à la fig. 44. laissant toûjours le poids du corps sur le pié gauche: les fig. 44. 45. 46. 47. le représentent un peu plus éloigné de ce côté; ce qui se peut encore en autant d'autres places que l'on judgera à propos, selon le nombre de pas qui peuvent être faits en la largeur d'une salle; les situations sur la longueur sont marquées par les lignes des portées & les intervalles des mêmes lignes.

En donnant à toutes les places les seize aspects dont il est parlé ci - dessus, & qui sont représentés fig. 11. il est certain qu'il n'y a pas un seul endroit d'une salle où l'on ne puisse marquer telle position des piés & situation du corps que l'on voudra; ce qui est tout ce que l'on se propose de faire quand on veut écrire une danse sur le papier.

On écrit aussi dans nouveau système l'air au - dessus de la danse, & le tout sur du papier de musique ordinaire, ensorte qu'au premier coup d'oeil une danse écrite en cette maniere paroît un duo ou un trio, &c. si deux ou plusieurs danseurs dansent ensemble.

Nous avons promis de comparer ensemble ces deux manieres, nous tenons parole: nous croyons, quoique l'invention de cet auteur soit ingénieuse, que l'on doit cependant s'en tenir à celle du sieur Feuillet, où la figure des chemins est représentée, fur - tout depuis que nous y avons fait le changement communiqué par M. Dupré, au moyen duquel on connoît la valeur des pas par la couleur de leur tête, ainsi qu'il a été expliqué dans la premiere partie de cet article. L'inconvénient de ne point marquer les chemins est bien plus important, que celui qui résulte de ne point écrire la musique sur les lignes & dans les intervalles, comme quelques auteurs l'avoient proposé. Voyez l'article Musique, où ces choses sont discutées. (D)

CHOREN (Page 3:373)

CHOREN, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans la Misnie, proche d'Actembourg.

CHORÉVÊQUES (Page 3:373)

* CHORÉVÊQUES, sub. m. (Théol.) celui qui exerçoit quelques fonctions épiscopales dans les bourgades & les villages. On l'appelloit le vicaire de l'evéque. Il n'est pas question dans l'église de cette fonction avant le jv. siecle. Le concile d'Antioche tenu en 340 marque ses limites. Armentarius fut réduit à la qualité de chorévêque en 439 par le concile de Riez, le 1er de ceux d'Occident où il soit parlé de cette dignité. Le pape Léon III. l'eût abolie, s'il n'en eût été empêché par le concile de Ratisbonne, Le chorévêque, au - dessus des autres prêtres, gonvernoit sous l'évêque dans les villages. Il n'étoit point ordonné évêque; il avoit rang dans les conciles après les évêques en exercice, & parmi les évêques qui n'exerçoient pas; il ordonnoit seul des clercs mineurs & des soûdiacres, & des diacres & des prêtres sous l'évêque. Ceux d'Occident porterent l'extension de leurs priviléges presqu'à toutes les fonctions épiscepales; mais cette entreprise ne fut pas tolérée. Les chorévêques cefferent presque entierement au x. siecle, tant en Orient qu'en Occident, où il paroît qu'ils ont eu pour successeurs les archiprêtres & les doyens ruraux. Voyez Archiprêtres & Doyens. Il y a cependant des dignitaires encore plus voisins des anciens chorévêques; ce sont les grands - vicaires, tels que celui de Pontoise, auxquels les évêques ou archevêques ont confié les fonctions épiscopales sur une portion d'um diocese trop étendu pour être administré par un seul supé<-> ieur. Le premier des soûdiacres de S. Martin d'Utrecht, & le premier chantre des collégiales de Cologne, ont titre de chorévêque, & fonction de doyens ruraux. L'église de Treves a aussi des chorévêques. Ce nom vient de XOROS2, lieu, & de IPISKOS2, évêque, évêque d'un lieu particulier. Voy. Evêque, Ar chevêque, &c.

CHORGES (Page 3:373)

CHORGES, (Géog.) petite ville de France en Dauphiné. Long. 24. lat. 44. 35.

CHORGO (Page 3:373)

CHORGO, (Géog.) petite ville de la basse Hongrie, près d'Albe royale.

CHORIAMBE (Page 3:373)

CHORIAMBE, s. m. (Belles - Lett.) dans l'ancienne Poésie, pié ou mesure de vers composée d'un chorée ou trochée & d'un ïambe, c'est - à - dire de deux breves entre deux longues, comme (G)

CHORION (Page 3:373)

CHORION, s. m. (Anat.) est la membrane extérieure qui enveloppe le foetus dans la matrice. Voyez Ftus. Ce not vient du Gree XORI/N, contenir.

Elle est épaisse & forte, polie en - dedans, par où elle s'unit à une autre membrane appellée amnios, mais rude & inégale en - dehors, parsemée d'un grand nombre de vaisseaux, & attachée à la matrice par le moven du placenta qui y est fort adhérent, Voyez Amnios, Placenta.

Cette membrane se trouve dans tous les animaux.

Le chorion, avec l'amnios & le placenta, forme ce qu'on appelle les secondines ou l'arriere - faix. Voyez Secondines. (L)

CHORISTE (Page 3:373)

CHORISTE, s. m. chanteur qui chante dans les choeurs de l'opéra ou dans ceux des motets au concert spirituel, & dans les églises. Voyez Chanteur & Chantre; voyez aussi Chur, (B)

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.