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La chatrure avec le caustic se fait de la maniere suivante. L'opérateur est muni de quatre morceaux de bois longs de six pouces, larges d'un pouce, creux dans leur longueur d'un canal qui laisse un rebord d'une ligne tout autbur; les deux bouts de chaque bâton sont terminés par deux ronds ou boules faites du même morceau de bois: c'est dans ce canal qu'est le caustic, qui le remplit entierement. Il est composé de sublimé corrosif fondu dans de l'eau & réduit en consistance de pâte avec de la farine. Après que le chatreur a préparé le testicule comme on vient de dire, il serre le dessus avec deux de ces bâtons, dont il met les deux canaux vis - à - vis l'un de l'autre, & qu'il lie ensemble par les deux bouts avec une ficelle; il coupe le testicule au - dessous avec le bistouri, & laisse les bâtons ainsi liés, que le cheval emporte avec lui, & qui tombent d'eux - mêmes au bout de neuf jours.
Le lendemain, soit que l'opération ait été faite par le feu ou le caustic, on mene le cheval à l'eau, & on l'y fait entrer jusqu'à la moitié du ventre.
La seule différence qu'il y ait entre ces deux opérations, c'est qu'il est plus rare que la partie enfle avec le caustic qu'avec le feu; mais du reste il n'y a pas plus de danger à l'une qu'à l'autre.
Le grand froid & le grand chaud sont contraires
à cette opération; c'est pourquoi il faut la faire dans
un tems tempéré. Voyez l'article
Chatrer, (Page 3:252)
On dit encore chatrer des melons, des concombres, quand on les décharge de leurs branches inutiles. Chatrer un aillet, un fagot, un cotteret, une ruche de mouches à miel.
CHATTE (Page 3:252)
CHATTE, s. f. (Marine.) c'est une espece de barque qui a les hanches & les épaules rondes, & qui est communément du port de soixante à cent tonneaux. Elle est rase, grossierement construite, & sans aucun acastillage. Elle n'a que deux mâts, dont les voiles portent des bonnettes maillées. Elles servent à charger & décharger les vaisseaux. (Z)
Chatte, (Page 3:252)
CHATZAN (Page 3:252)
CHATZAN, (Géog.) ville d'Asie au royaume de Hajacan, sous la domination du grand - mogol, au confluent des rivieres de Nilab & Behat.
CHAVAGE (Page 3:252)
CHAVAGE, s. m. (Jurispr.) est la même chose
que chevage: ce dernier terme est plus usité. Voyez
CHAVANNES (Page 3:252)
CHAVANNES, (Géog.) petite ville de France en Franche - Comté.
CHAVARIGTES (Page 3:252)
* CHAVARIGTES, s. m. pl. (Hist. mod.) hérétiques Mahométans opposés aux Schystes. Ils nient l'infaillibilité de la prophétie de Mahomet, soit en elle - même, soit relativement à eux; parce qu'ils ne savent, disent - ils, si cet homme étoit inspiré, ou s'il le contrefaisoit; que, quand ils seroient mieux instruits, le don de prophétie n'ôtant point la liberté, leur prophete est resté maître pendant l'inspiration de l'altérer & de substituer la voix du mensonge à celle de la vérité; qu'il y a des faits dans l'alcoran qu'il étoit possible de prévoir; qu'il y en a d'autres que le tems a dû amener nécessairement; qu'ils ne peuvent démêler dans un ouvrage aussi mêlé de bonnes & de mauvaises choses, ce qui est de Mahomet & ce qui est de Dieu; & qu'il est absurde de supposer que tout appartienne à Dieu, ce que les Chavarigtes n'ont pas de peine à démontrer par une infinité de passages de l'alcoran, qui ne pe>vent être que d'un fourbe & d'un ignorant. Ils ajoûtent, que la prophétie de Mahomet leur étoit superflue, parce que l'inspection de l'univers leur annonçoit mieux que tout son enthousiasme, l'existence & la toute - puissance de Dieu; que quand à la loi établie avant lui, le don de prophétie n'ayant nulle liaison avec elle, elle n'a pu lui accorder le droit de lui en substituer une autre; que ce que leur prophete a révélé de l'avenir a pû être de Dieu, mais que ce qu'il a dit contre la loi antérieure à la sienne, étoit certainement de l'homme; & que les prophetes qui l'ont précédé, l'ont décrié, comme il a décrié ceux qui viendroient après lui, comme ceuxci décrieront ceux qui les suivront: enfin ils prétendent que si la fonction de prophete devient un jour nécessaire, ce ne sera point le privilége de quelques-uns d'entre eux; mais que tout homme juste pourra être élevé à cette dignité. Voilà les contestations qui déchirent & qui déchireront les hommes qui auront eu le malheur d'avoir un méchant pour législateur, que Dieu abandonnera à leurs déréglemens, qu'il n'éclairera point de la lumiere de son saint Evangile, & dont la loi sera contenue dans un livre absurde, obscur, & menteur. V. l'hist. Otthom. & Moreri.
CHAUD (Page 3:252)
CHAUD, adj. voyez
Chaud, (Page 3:252)
Chaud, (Page 3:252)
Chaud, (Page 3:252)
CHAUDE (Page 3:252)
* CHAUDE, s. f. c'est l'action de faire chauffer le fer suffisamment pour être forgé, jointe à l'action de forger. Ainsi on dit: ce morceau a été forgé en une, deux, trois chaudes.
Chaude (Page 3:252)
Il est donc à propos alors de ne frapper le fer qu'à petits coups; si on le battoit à grands coups, il s'écarteroit en tout sens en petites portions.
Il y a tel fer qu'il ne faut chauffer qu'à blanc, d'autre à qui il ne faut donner que la couleur de cerise, d'autre qu'il faut chauffer plus rouge, selon que le fer est plus ou moins doux. Les fers doux souffrent moins le feu que les fers communs.
Chaude, (Page 3:252)
Chaude - colle, (Page 3:253)
Chaude - mêlée, (Page 3:253)
Chaude - suite, (Page 3:253)
Chaude - chasse, (Page 3:253)
CHAUDEPISSE (Page 3:253)
CHAUDEPISSE, s. f. (Chirurgie.) est le premier
degré ou le premier état du mal vénérien. Les Medecins l'appellent plus ordinairement gonorrhée. Voy.
Le docteur Cockburn & d'autres après lui prétendent que la chaudepisse consiste dans l'ulcération des orifices des glandes de l'urethre dans les hommes, & des iacunes glandulaires dans les femmes; causée par une matiere âcre & purulente qui s'y est introduite lors du coït de la part de la personne gâtée.
De ces glandes sort & découle une matiere mordicante & corrosive, accompagnée d'ardeur d'urine & de tension dans la partie, &c. & c'est - là le premier période de la maladie.
La chaudepisse se déclare plûtôt ou plus tard, mais le plus ordinairement trois ou quatre jours après que le mal a été pris; & cela par un écoulement de sperme par le pénis, avec inflammation au gland.
Si la personne est affectée d'un phimosis ou paraphimosis; si la matiere qui flue est tenue, jaunâtre ou verdâtre; si elle vient abondamment, & que les testicules soient enflés, c'est ce qu'on appelle gonorrhèe virulente; & le mal est alors à son second période.
Quelques auteurs veulent qu'en cet état ou période de la maladie, le levain infect a déjà atteint la masse du sang & les vésicules séminales; d'autres imputent simplement ces symptomes à ce que l'écoulement ou le virus étant extremement corrosif, il irrite & enflamme les parties adjacentes.
On procede à la cure de la chaudepisse par des évacuans convenables, tels que les purgatifs de calomel, les émulsions, les poudres, & autres remedes réfrigératifs, les émétiques de turbith; & enfin des préparations de térébenthine, &c. à quoi quelques-uns ajoûtent des décoctions de bois - de - vie, &c. Quant aux remedes externes, ils consistent en général en fomentations, cataplâmes, linimens, & lotions.
Quelques auteurs modernes, & singulierement le docteur Cockburn, veulent qu'on s'en tienne aux seules injections, sans employer d'autres remedes. Ce système a autorisé la pratique des charlatans, qui, se reposant sur l'effet de leurs injections, arrê<cb->
Le turbith minéral, le calomel, &c. donnés en
petites doses, & continués pendant quelque tems,
sont très - salutaires en qualité d'altérans; joignez - y
les onguens de mercure en assez petite quantité,
pour qu ils n'aillent pas jusqu'à procurer la salivation;
& pour l'ordinaire on vient à bout de la maladie
vénérienne, à quelque période qu'elle soit.
Voilà la pratique qu'on suit à Montpellier. V.
Le nom de chaudepisse a été donné à ce mal, à cause de l'ardeur que sentent en urinant ceux qui en sont attaqués. Or cette ardeur provient, comme on s'en est assûré par les dissections, de ce que l'urethre a été excorié par la virulence de la matiere qui s'y est introduite de la part de la femme gâtée; excoriation ou ulcération qui ne se borne pas aux orifices ou embouchures des glandes muqueuses de l'urethre, comme plusieurs auteurs modernes l'ont prétendu; mais qui peut attaquer indistinctement toutes les parties de l'urethre; & l'urine par les sels qu'elle contient, venant à irriter & à picoter les fibrilles nerveuses de l'urethre, qui pour lors est dénué de sa membrane naturelle, excite en passant ce sentiment d'ardeur & de cuisson, dont se plaignent ceux qui ont la chaudepisse.
Les chaudepisses négligées ou mal guéries, suivant
les formules qu'on trouve dans les livres, lesquelles
peuvent être très - mal appliquées, quoiqu'elles
puissent être très - bonnes en elles - mêmes, produisent
des maladies très - fâcheuses. Voyez
CHAUDERET (Page 3:253)
CHAUDERET, sub. m. en terme de Batteur d'or;
c'est un livre contenant huit cens cinquante feuilles
de boyaux de boeuf, non compris un cent d'emplures.
Voyez
Quoique ce ne soient pas les Batteurs d'or qui
fassent leurs outils, nous ne laisserons pas de parler
de leur fabrique à leur article; parce que ceux qui
s'occupent à les faire, n'ont point de nom qui ait
rapport à leur art. Les chauderets & les moules sont
composés, comme nous l'avons dit, de boyaux de
boeuf, ou de baudruche, qui n'est autre chose qu'une
peau très - fine, tirée de dessus le gros boyau du
boeuf. On marie deux de ces peaux par le moyen de
l'eau dont elles sont trempées, en les étendant sur
un chassis ou planche de bois, le plus qu'il est possible.
Elles ne se détachent jamais, quand elles sont
bien séchées à l'air. On les dégraisse ensuite, en les
enfermant dans des livres de papier blanc, dans lequel
on les bat jusqu'à deux fois, en changeant de
papier à chaque reprise. On leur donne le fond, voy.
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