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Chambrier, (Page 3:66)
CHAMBRIERE (Page 3:66)
* CHAMBRIERE, s. f. & son martinet; espece de
chandelier à l'usage des Charrons, & d'autres ouvriers.
Il est fait d'une piece de bois plate & ronde,
percée au milieu d'un gros trou où est placé perpendiculairement
un bâton long de trois à quatre piés,
de la grosseur d'un pouce, qui est aussi percé sur
sa longueur de plusieurs trous, les uns au - dessus des
autres, dans lesquels on met un morceau de bois
long d'environ un pié & demi, dont un bout est
fait en chandelier, & l'autre bout est du calibre desdits
trous. Cet instrument sert aux Charrons pour
porter leur chandelle quand ils travaillent le soir.
Voyez la
Chambriere; (Page 3:66)
CHAMDENIERS (Page 3:66)
CHAMDENIERS, (Géog. mod.) petite ville de France en Poitou, près de Niort.
CHAME ou CAME (Page 3:66)
CHAME ou CAME, chama, (Hist. nat. Conchil.)
coquillage de mer dont la coquille est composée
de deux pieces égales. Il y en a plusieurs especes.
Le nom de chame vient de ce que les deux pieces
de la coquille sont ouvertes. On appelle aussi ces
coquillages, flammes ou flammettes; parce que l'animal
qui est renfermé dans la coquille, enflamme
la bouche comme du poivre lorsqu'on le mange.
On leur donne encore les noms de lavignons, polourdes ou palourdes. Voyez
CHAMEAU (Page 3:66)
CHAMEAU, s. m. camelus, (Hist. nat. Zoolog.) animal quadrupede ruminant, dont il y a plusieurs especes. On les distingue par le nombre des bosses qu'ils ont sur le dos. Suivant Aristote & Pline, celui qui a deux bosses retient le nom de chameau: il se trouve plus ordinairement dans la partie orientale de l'Asie; c'est pourquoi il est nommé camelus bactrianus. Il est le plus grand & le plus fort. Celui qui n'a qu'une bosse, est plus petit & plus léger; c'est à cause de sa vîtesse qu'on l'appelle dromadaire. On le trouve plus communément dans la partie occidentale de l'Afie, savoir dans la Syrie & dans l'Arabie. Solin donne au contraire le nom de chameau à ceux de ces animaux qui n'ont qu'une bosse. On distingue trois especes de chameaux en Afrique: ceux de la premiere, sont les plus grands & les plus forts; on les appelle hegins; ils portent jusqu'à mille livres pesant. Ceux de la seconde espece sont nommés bechets; ils viennent de l'Asie; ils sont plus petits que les premiers; ils ont deux bosses, & ils sont égalcment propres à être montés & à être chargés. Les troisiemes portent le nom de raguahil; ils sont petits & maigres, mais si bon coureurs, qu'ils peuvent faire plus de cent milles en un seul sour: on les ap<cb->
L'autre chameau qui étoit le plus grand, & qu'on
voit
Ces chameaux avoient la tête petite à proportion du corps; le museau fendu comme celui d'un lievre, & les oreilles très - courtes. Le grand avoit de chaque côté à la mâchoire supérieure, trois dents canines de grandeurs différentes, & deux aussi de chaque côté à l'inférieure; il n'avoit point d'incisives en haut. Les dents du petit chameau étoient comme celles des autres animaux ruminans: chaque pié étoit garni par le bout de deux petits ongles, & le dessous étoit plat, large, fort charnu, & revêtu d'une peau molle épaisse & peu calleuse. Le pié étoit fendu par - dessus à quatre ou cinq doigts près de l'extrémité; & au - dessous de cette fente qui étoit peu profonde; il étoit solide. Il y avoit deux callosités à chacune des jambes de devant; la plus haute étoit en arriere à la jointure du coude, & la seconde en - devant à la jointure qui représente le pli du poignet. Les jambes de derriere avoient aussi une callosité à la jointure du genou, qui étoit dure & presque aussi solide que la corne du pié des autres animaux. Enfin il y avoit au bas de la poitrine une septieme callosité beaucoup plus grosse que les autres, & attachée au sternum, qui étoit protubérant dans cet endroit: elle avoit huit pouces de longueur, six de largeur, & deux d'épaisseur. Toutes ces callosités viennent de ce que cet animal ne se couche pas sur son côté comme les autres animaux, mais qu'il s'accroupit; toutes les parties qui portent sur la terre dans cette situation deviennent calleuses. Le prépuce étoit grand & lâche; il se recourboit en arriere après avoir recouvert l'extrémité de la verge: c'est sans doute ce qui fait que le chameau jette son urine en arriere. Mémde l'Acad. roy. des Sc. tom. III. part. I.
Les chameaux mangent très - peu; ils broutent des jo>, des orties, des chardons, &c. & le feuillage [p. 67]
Les pays chauds sont les plus propres aux chameaux; le froid leur est funefte, même celui de nos climats: ainsi cet animal restera toûjours en Asie & en Afrique, où il est de la plus grande utilité. Il sert de monture, il porte de grands fardeaux, & il fournit du lait bon à manger. En Perse, on monte les chameaux à deux bosses, & on se place entre les deux bosses qui servent de selle. On dit qu'il y en a de petits en Afrique qui font jusqu'à quatre vingts lieues par jour, & vont ce train pendant huit ou dix jours de suite: leur allure est le trot. On fait porter les fardeaux aux gros chameaux, & le poids de leur charge est depuis six ou sept cents livres jusqu'à mille & douze cents. Il y en a en Perse qui portent jusqu'à 1500 livres; mais ils ne sont pas plus de deux ou trois lieues par jour sous un si grand poids. En Arabie, ils ne portent que sept cents livres; mais ils font deux milles & demi par heure, & leur traite est de dix & quelquefois de quinze jours. On charge le chameax sur sa bosse, ou on y suspend des paniers assez grands, pour qu'une perionne s'y puisse tenir assise les jambes croisées, à la mode des orientaux: c'est dans ces paniers qu'on voiture les femmes. On attele aussi les chameaux pour traîner des chars. Ces animaux sont fort dociles; ils obéissent à la voix de leur maître lorsqu'il veut les faire accroupir pour les charger ou les décharger, & ils se relevent au moindre signe; quelquefois cependant ils se levent d'eux - mêmes lorsqu'ils se sentent surcharger, ou ils donnent des coups de tête à ceux qui les chargent. Mais la plûpart ne jettent qu'un cri sans se remuer. Ces animaux ne donnent des marques de férocité, que lorsqu'ils sont en rut; alors ils deviennent furieux, ils ne connoissent plus le camelier, ils mordent tous ceux qu'ils rencontrent,ils se battent à coups de piés & de dents contre les autres animaux, même contre les lions; on est obligé de leur mettre des muselieres. Le tems du rut arrive au printems, & dure quarante jours, pendant lesquels ils maigrissent beaucoup; aussi mangent - ils moins qu'à l'ordinaire. La femelle s'accroupit pour recevoir le mâle; elle entre en chaleur au printems; elle ne porte qu'un petit à la fois, qu'elle met bas au printems suivant; & elle ne rentre en rut qu'un an ou deux après. On coupe les mâles pour les rendre plus forts, & on n'en laisse qu'un entier pour dix femelles. On prétend que les chameaux ne s'accroupiroient pas d'eux - mêmes pour recevoir leur charge, si on ne leur faisoit prendre cette habitude dans leur jeunesse. On ne les charge qu'à l'âge de trois ou qua<cb->
Chameau: (Page 3:67)
Chameau moucheté; (Page 3:67)
Chameau, (Page 3:67)
Pour entendre sa construction & son usage, il
faut avoir sous les yeux la
La construction de ce bâtiment est à plates varangues;
il a cent vingt - sept piés de long, vingt - deux piés
de large par un bout, & treize piés par l'autre bout;
un bout a onze piés de creux, & l'autre bout treize
piés 1/2: un des côtés de cette machine a les mêmes
façons à l'avant & l'arriere qu'un autre vaisseau;
mais de l'autre côté, elle est presque droite & tombe
un peu en - dehors. Le fond de cale est séparé
d'un bout à l'autre par un fronteau bien étanché, &
où l'eau ne peut passer. Chaque côté est aussi séparé
en quatre parties, par fronteaux aussi étanchés, si bien
qu'il y a huit espaces séparés l'un de l'autre, dans
une partie desquels on peut laisser entrer l'eau, &
on peut la pomper dans les autres, & par ce moyen
tenir le chameau en équilibre. Outre cela, il y a en
chaque espace ou retranchement, une dale bien étanchée, par laquelle on y fait entrer l'eau, & qu'on bouche
avec un tampon. Il y a aussi deux pompes, pour
pomper l'eau, qu'on y fait entrer. Il y a dans le bâtiment
vingt tremues, qui passent du tillac au fond
du vaisseau, par où l'on fait passer des cordes de
neuf pouces de circonférence, lesquelles sortent par
les trous qui sont au bord de ces tremues; & embrassant
la quille, vont passer dans un autre chameau,
qui est au côté du premier. Ces cordes se virent par
le moyen des guindeaux qui sont sur le pont, au<pb->
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