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L'adoption que l'artillerie de France en a faite, est d'ailleurs une preuve de leur bonté; parce qu'il est à présumer qu'elle ne les a adoptées qu'après en avoir reconnu l'avantage par l'expérience, qui dans ces sortes de matieres doit l'emporter sur les raisonnemens.
Le fond de l'ame de toutes les pieces est arrondi dans toute sa circonférence, par de petits arcs, dont le rayon est d'environ le quart du calibre de la piece. Cet arrondissement donne lieu d'écouvillonner la piece plus exactement, & il augmente encore la force du métal, vers la culasse, & vers la lumiere. Dans les pieces de 12 & de 4, le canal de la lumiere aboutit à 8 lignes du fond de la premiere, à 7 du fond de la seconde, & à 6 de celui de la troisieme. Traité d'artillerie par M. Leblond.
Chambre (Page 3:64)
C'est ordinairement une cavité de 5 à 6 piés cubes, & de forme cubique.
Pour que la poudre agisse avec tout l'effort dont elle est capable, dans la chambre ou le sourneau de la mine, il faut qu'il n'y ait point de vuide, parce qu'alors tout l'effort de sa dilatation fait immédiatement impression sur les terres qui l'environnent.
Il faut, pour déterminer la grandeur du fourneau, savoir la quantité de poudre que peut occuper un pié cube d'espace; (tout le monde sait qu'un cube est un solide terminé par six quarrés égaux, comme un dez à jouer.) l'expérience a fait voir, comme le dit M. de Saint - Remi, qu'il en faut 80 livres. Il suit de - là que 100 livres en occuperon un pié & unquart; 140 livres, un pié & demi; & 160 livres, un pié trois quarts, & c.
Il est à remarquer cependant que tout le monde ne convient pas qu'un pié cubique de poudre en contienne 80 liv. car on a des expériences particuculieres par lesquelles on a trouvé:
1°. Que la poudre étant mise legerement dans un vase cubique d'un pié, n'en contenoit que 60 liv. 2 onces.
2°. Que la même poudre étant fort affaissée, le vase en contenoit 95 liv. 5 onces; mais cette pesanteur peut varier suivant le plus ou le moins de salpêtre qu'il y a dans la poudre.
Il est d'usage de faire la chambre de la mine de figure cubique, parce que le feu prenant au milieu, se communique plus également vers tous les parois du fourneau. On pourroit par cette raison la faire sphérique, mais sa construction seroit plus difficile. Il y a cependant des personnes fort habiles dans la science des mines, qui prétendent qu'on pourroit faire le fourneau en espece de coffre, dont la hauteur se<cb->
Pour faire un cube qui tienne telle quantité de poudre que l'on voudra, comme par exemple 100 livres; voici comment l'on y parviendra.
Le pié cube contient 80 liv. de poudre, par conséquent 100 livres contiennent un pié cube & un quart d'espace. J'observe que cette quantité contient 2160 pouces cubes; car pour avoir la base d'un pié cube, il faut d'abord commencer par multiplier 12 par 12, dont le produit est 144; & pour avoir son solide, il faut multiplier sa base par sa hauteur, c'est - à - dire 144 par 12, qui donne pour produit 1728 pouces cubes. Il faut à cette quantité ajoûter l'espace qu'occupent 20 livres de poudre, c'est - à - dire 432, ce qui fait 2160 pouces cubes pour l'espace total que l'on cherche. Il reste à chercher le côté d'un cube qui contienne cette quantité. C'est ce qu'on trouve en en extrayant la racine cube. On aura pour ce côté environ 13 pouces. Ait si la base d'une mine dans laquelle on veut mettre 100 livres de poudre, doit être un quarré dont le coté soit de 13 pouces, & la hauteur de cette. chambre doit aussi être de 13 pouces.
Il est aise de faire une table des dimensions que l'on doit donner aux chambres des mines, pour toutes les quantités de poudre dont on veut les charger. Il faut seulement observer qu'elles doivent être un tiers plus grandes que ne le comportent les poudres qu'elles doivent renfermer, afin qu'elles puissent contenir les planches dont on couvre assez ordinairement les côtés, & la paille sur laquelle on met la poudre pour l'empêcher de contracter l'humidité. On joint ici une table de M. de Vauban, que l'on trouve dans son traité de l'Attaque des places, laquelle servira à trouver tout d'un - coup le côté de la chambre, relativement à la quantité de poudre qu'elle doit contenir, ayant égard aux planches & à la paille qu'on y met pour tenir la poudre séchement.
[p. 65]Table pour la charge des mines, suivant M. le ma réchalde Vauban, dans laquelle on trouve la me sure des chambres ou fourneaux des mines déter minée relativement à la quantité de poudre qu'elles doivent contenir, & à la hauteur des terres du rem part au - dessus des chambres.Hauteur Profondeur Mesure Quantite des remparts des galeries des chambres de poudre au - dessus jusqu'aux en piés & pouces nécessaire des chambres. communs. à la charge chambres. des mines. Piés. Piés. Piés. Pouces. Livres. 10 5 0 7 10 12 6 0 8 18 14 7 0 10 28 16 8 0 11 42 18 9 1 1 60 20 10 1 2 82 22 11 1 3 109 24 12 1 4 142 26 13 1 5 180 28 14 1 7 226 30 15 1 9 277 32 16 1 10 336 34 17 1 11 403 36 18 2 2 479 38 19 2 2 564 40 20 2 4 617 42 21 2 5 761
Piés. Piés. Piés. pouces. Livres. 44 22 2 6 875 46 23 2 8 1000 48 24 2 9 1136 50 25 2 10 1294 52 26 3 0 1444 54 27 3 1 1617 56 28 3 3 1803 58 29 3 4 2004 60 30 3 6 2218 62 31 3 7 2447 64 32 3 8 2692 66 33 3 10 2952 68 34 3 11 3229 70 35 4 0 3522 72 36 4 2 2883 74 37 4 3 4161 76 38 4 4 4510 78 39 4 6 4873 80 40 4 7 5258 (Q)
Chambre cylindre, (Page 3:65)
Le mortier a encore des chambres sphériques, à
poire, & en cone tronqué. Voyez
Chambre, (Page 3:65)
Chambre (Page 3:65)
Chambre, (Page 3:65)
Chambre, (Page 3:65)
Chambre: les Vitriers (Page 3:65)
Chambre, (Page 3:65)
Chambre du cerf, (Page 3:65)
Chambre, (Page 3:65)
CHAMBREE (Page 3:65)
CHAMBREE, s. f. se dit, sur - tout en langage
Militaire, de l'assemblée de plusieurs soldats dans
le même lieu, soit pour y vivre, soit pour y séjourner.
Voyez
Chambrée, (Page 3:65)
CHAMBRELLAGE (Page 3:65)
CHAMBRELLAGE, s. m. terme usité dans quelques
coûtumes, qui signifie la même chose que chambellage. Voyez
CHAMBRER (Page 3:65)
CHAMBRER, faire chambrée; c'est, en terme Militaire, loger dans la même chambre ou la même baraque, ou canonniere. (Q)
Chambrer, (Page 3:65)
CHAMBRERIE (Page 3:65)
CHAMBRERIE, s. f. étoit une justice attachée à
l'office de chambrier de France, & à la maison de
Bourbon qui possédoit cet office: elle donnoit le titre
de pairie. Cette justice & l'office de chambrier
furent supprimés & réunis à la couronne par François I. en 1545, lorsque le connétable de Bourbon,
qui étoit grand - chambrier du Roi, sortit du royaume.
Voyez
Chambrerie, (Page 3:65)
C'est aussi un office claustral dans quelques monasteres, où le chambrier a soin des revenus, des greniers, du labourage, & des provisions, tant pour la bouche que pour le vestiaire.
En quelques églises, la chambrerie est érigée en titre
de bénéfice. Il y en a même où c'est une dignité.
Voyez
CHAMBRIER (Page 3:65)
CHAMBRIER de France, ( Next page
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