ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
"56">
sont des domestiques du roi & de la reine, qui les
suivent & les accompagnent dans les occasions de
divertissemens > de plaisir, &c.
Le lord chambellan en nomme six avec un pair
& > maitre de cérémonle, pourse trouver aux
assemblées publiques des ambassadours des têtes
couronnóes: ils sont au nombre de quasante huit.
Ils ont été institués par le roi Henri VII. Ils sont
autorisés, par > singuliere de faveur, à
exécuter les commandemens verbaux du roi, sans
être obligés de produire autun ordre par écrit; &
on regarde en céla leurs personnes & leurs caracteres
comme une autorite suffisante. Chambers.
Chambre du Produreur du Roi
(Page 3:56)
Chambre du Produreur du Roi au châtelet,
est une chambre distincte & séparée du parquet où
se >nent les avocats du roi, & qui est particulierepour
le procureur du roi: il y fait toutes les fonctions
que les procureurs du roi des autres jurisdictions
font au parquet, comme de donner des conclusions
dans les instanoes appointées & dans les
affaires criminelles; recevoir les dénonciations qui
lui sont faites: il y connoît en outre de tout ce qui
concerne les corps des marchands, arts & métiers,
maîtrises, réceptions de maîtres & jurandes: il y
donne ses jugemens, qu'il qualifie d'avis; il faut
ensuite les faire confirmer par le lieutenant général
de police, qui les confirme ou infirme. Lorsqu'il y
a appel d'un de ces avis, on le releve au parlement.
Voyez le Style du châtelet.
Chambre quarrée
(Page 3:56)
Chambre quarrée ou de la Tour Quarrée, étoit une chambre établie par François I. au
parlement, pour l'enregistrement des édits & déclarations.
Cette chambre ne subsista pas. Voyez le
dictionn. des arrêts de Brillon, au mot chambre quarrée,
& Exregistrement.
Chambre de la Question,
(Page 3:56)
Chambre de la Question, est celle où on
donne la question ou torture aux accusés de crimes
graves. Au parlement de Paris, & dans quelques
autres tribunaux, il y a une chambre particuliere
destinée pour cet usage. Dans la plûpart des autres
tribunaux, on donne la question dans l'auditoire
même, ou du moins dans la chambre ordinaire
du conseil, s'il y en a une. Voyez
Question, Torture.
Chambre de la Réformation,
(Page 3:56)
Chambre de la Réformation, voyez ci - devant Chambre des Maladreries.
Chambre des Requêtes du Palais,
(Page 3:56)
Chambre des Requêtes du Palais, voyez
Requêtes du Palais.
Chambre rigoureuse,
(Page 3:56)
Chambre rigoureuse, est une jurisdiction
établie dans quelques villes du ressort du parlement
de Toulouse, pour connoître de l'exécution des
contrats passés sous un certain scel appellé scel rigoureux; en vertu desquels on a exécution parée,
non - seulement pour saisir les biens de son débiteur,
mais aussi pour le contraindre par emprisonnement
de sa personne.
Le viguier de Toulouse est juge du scel rigoureux.
Il y en a aussi un à Nismes.
Il y avoit une chambre rigoureuse à Aix, qui fut
supprimée par édit du mois de Septembre 1535.
Voyez Joly, tome I. pag. 539. Fontanon, tome II.
pag. 324. Hist. de la chancellerie, tome I. pag. 90.
Gloss. de Lauriere, au mot Rigueur.
Chambre du Roi
(Page 3:56)
Chambre du Roi ou royale, en matiere de
Domaine, étoit le nom que l'on donnoit anciennement
à certaines villes qui étoient du domaine du
roi. On les appelloit aussi chambre de la couronne de
France. Voyez ci - devant
Chambre de > Couronne.
Chambre royale,
(Page 3:56)
Chambre royale, étoit aussi une commission
établie par lettres patentes du 25 Août 1601, pour
juger en dernier ressort les appellations interjettées
des jugemens des commissaires envoyés dans les
provinces, pour la recherche des financiers. Elle
fut révoquée par édit du mois d'Octobre 1604. Voyla compilation des ordonnances, par Blanchard.
Chambre royale de l'Arsenal,
(Page 3:56)
Chambre royale de l'Arsenal, voy. Chambre de l'Arsenal.
Chambre royale des Maladreries,
(Page 3:56)
Chambre royale des Maladreries, voyez
ci - devant Chambre des Maladreries.
Chambre royale de Metz,
(Page 3:56)
Chambre royale de Metz, fut établie en
1633: elle entraîna la pette du droit de régale, dont
l'évêque de Toul avoit jusqu'alors conservé l'exercice
dans sa ville épiscopale. Deux conseillers au
parlement de Metz se rendirent à Toul, pour y faire
publier l'édit de création de la chambre royale de Metz:
ils assemblerent les officiers du conseil de l'évêché
& de l'hôtel - de - ville, leur fignifierent les ordres de
sa majesté, & leur déclarerent qu'ils eussent à faire
relever tous les appels au parlement de Metz. Le
cardinal Nicolas François en porta ses plaintes au
conseil du roi, & y obtint le 12 Février 1604 un
arrêt, par lequel il fut maintenu dans sa haute,
moyenne, & basse justice, avec le droit d'y établir
comme par le passé, des juges & autres officiers
dans toutes les terres du temporel de l'évêché.
Voyez l'histoire de Lorraine, par D. Calmet, tome I.
pag. 763. Cette chambre royale cessa lorsqu'on établit le bailliage de Metz.
Chambre royale de Verdun,
(Page 3:56)
Chambre royale de Verdun, étoit un tribunal
qui fut établi dans cette ville en 1607, pour
juger en dernier ressort les appellations des premiers
juges, qui étoient auparavant dévolues à la chambre
de Spire. Il y eut beaucoup d'opposition à l'établissement
de cette nouvelle chambre, qui fut néanmoins
confirmée en 1612; & elle subsista jusqu à
l'établissement du parlement de Metz en 1633. Voy.
l'histoire de Verdun, part. IV. ch. v. & vj.
Chambre saint - Louis
(Page 3:56)
Chambre saint - Louis ou Salle saint - Louis, voyez Tournelle criminelle.
Chambre de la Santé,
(Page 3:56)
Chambre de la Santé, est un bureau établi
dans la ville de Lyon, composé d'un certain nombre
de juges, appellés commissaires de la santé; qui
dans les tems de contagion, soit déjà formée ou qui
se fait craindre, s'assemblent sous les ordres du consulat
de cette ville, pour ordonner même en dernier
ressort, de tout ce qui convient pour la guérison
ou le soulagement du mal contagieux; ou pour
le prévenir & en empêcher la communication.
Le bureau est composé d'un président, de cinq ou
six commissaires, un procureur du roi, & autres officiers.
Ces commissaires de la santé sont nommés par le
consulat, lequel a été confirmé spécialement dans
ce droit par les rois Henri III. & Henri IV.
La maison de la quarantaine, ou hôpital de saint
Laurent, située au confluent du Rhone & de la Saone, est sous la direction de ces commissaires: elle
sert à faire séjourner pendant quarante jours ceux
qui viennent des pays infectés ou soupçonnés de
contagion.
A Paris, & dans quelques autres lieux, on établit dans les tems de contagion un capitaine - baillif
ou prevôt de la santé: mais cet officier n'a aucune
jurisdiction; ce n'est qu'un préposé qui, assisté de
quelques archers, exécute les ordres du lieutenant
de police pour l'enlevement des malades, l'inhumation
de ceux qui meurent de la contagion, & autres
soins nécessaires en pareil cas. Voyez le traité de
la Police, tom. I. liv. IV. tit. 13. ch.
Chambre des Seigneurs
(Page 3:56)
Chambre des Seigneurs ou des Pairs, voy,
ci - devant Chambre haute.
Chambre à Sel,
(Page 3:56)
Chambre à Sel, est un lieu établi par le Roi
dans certaines petites villes, pour renfermer le sel
que l'on distribue au public. Ces sortes de chambres
sont établies dans les lieux où il n'y a point de grenier
à sel, c'est - à - dire où il n'y a point de grenier à
sel en titre, ni de jurisdiction appellée grenier à sel;
[p. 57]
il y a néanmoins dans ces chambres un juge commis
& subdélégué par les officiers des greniers à sel,
avec un substitut du procureur du roi du grenier
dans le ressort duquel est la chambre pour y juger les
affaires de peu de conséquence. Les officiers du grenier
à sel s'y transportent quand il y a des affaires
plus importantes.
L'établissement des greniers à sel est beaucoup
plus ancien que celui des chambres à sel. La premiere
dont il soit fait mention dans les mémoriaux de la
chambre des comptes, est celle de Château - Villain,
qui fut établie par édit du 15 Février 1432: dans la
suite on en a établi beaucoup d'autres. Toutes ces
chambres à sel furent érigées en greniers à sel par
édit du mois de Novembre 1576, & encore par un
autre édit du mois de Mars 1595, depuis lesquels
on a encore créé plusieurs chambres à sel qui subsistent
présentement. Voyez Mém. de la ch. des compt.
cotté h. bis, fol. 139. Fontanon, tom. II. pag. 1055.
Corbin, recueil de la cour des aides, pag. 567. & aux
mots
Sel, Grenier à sel.
(A)
Chambre royale et syndicale de la Librairie et Imprimerie,
(Page 3:57)
Chambre royale et syndicale de la Librairie et Imprimerie, est le nom que l'on donne
au lieu où s'assemblent les syndic & adjoints,
autrement dits officiers de la Librairie, pour travailler
aux affaires générales de ce corps. C'est à cette
chambre que se visitent, par les syndic & adjoints,
les livres qui arrivent des pays étrangers ou des provinces
du royaume en cette ville: c'est aussi - là que
doivent s'apporter les priviléges du Roi, permissions
du sceau ou de la police, pour être enregistrés.
Chambre souveraine des Aliénations,
(Page 3:57)
Chambre souveraine des Aliénations,
faites par les gens de main - morte; voyez ci - devant
Chambre des Aliénations.
Chambre souveraine du Clergé,
(Page 3:57)
Chambre souveraine du Clergé, voyez
Décimes.
Chambre souveraine des Décimes,
(Page 3:57)
Chambre souveraine des Décimes, voyez
Décimes.
Chambre souveraine des Maladreries,
(Page 3:57)
Chambre souveraine des Maladreries,
voyez ci - devant
Chambre des Maladreries.
Chambre spéciale du Roi,
(Page 3:57)
Chambre spéciale du Roi, voyez Chambre de la Couronne.
Chambre des tiers
(Page 3:57)
Chambre des tiers ou des Procureurstiers - Référendaires, voyez Tiers - référendaire.
Chambre des Terriers,
(Page 3:57)
Chambre des Terriers, à la chambre des comptes de Paris, est le lieu où l'on conserve le dépôt des
terriers de tous les héritages qui sont en la censive
du Roi: c'est aussi le lieu où l'on dépose les états
détaillés de la consistance du domaine, que les
receveurs généraux des domaines sont obligés de
rapporter tous les cinq ans au jugement de leurs
comptes, en conséquence de l'édit de Décembre
1727. Le roi, par édit du mois de Décembre 1691,
créa une charge de commissaire au dépôt des terriers;
& par le même édit, il réunit cette charge à
l'ordre des auditeurs des comptes: au moyen dequoi,
ils en font les fonctions. Ce sont eux qui
donnent, en vertu d'arrêt de la chambre, des copies
collationnées des terriers. Le dépôt des terriers fut
celui qui fut endommagé par l'incendie arrivé en
la chambre des comptes le 28 Octobre 1737: mais
par les soins de MM. de la chambre des comptes,
& les recherches qu'ils ont fait faire de tous côtés
pour rétablir les pieces que le feu avoit détruites,
ce dépôt se trouve déjà en partie rétabli.
Il y a toûjours deux des auditeurs commis alternativement,
pour vacquer dans cette chambre à délivrer
des copies collationnées des terriers, & que
l'on nomme commissaires aux terriers.
Chambre de la Tournelle civile,
(Page 3:57)
Chambre de la Tournelle civile, voyez
Tournelle civile.
Chambre de la Tournelle criminelle,
(Page 3:57)
Chambre de la Tournelle criminelle,
voyez
Tournelle criminelle.
Chambre de la Tour quarrée,
(Page 3:57)
Chambre de la Tour quarrée, voyez cidevant Chambre quarrée.
Chambre du Thresor
(Page 3:57)
Chambre du Thresor ou Thresor; voyez
Thresor, Thresoriers de France, Domaine.
Chambre du Thresor,
(Page 3:57)
Chambre du Thresor, à la chambre des comptes,
est la premiere des six divisions que l'on fait des
auditeurs, pour leur distribuer les comptes. C'est
dans cette division que l'on met les comptes de tous
ceux qui prennent leurs fonds au thrésor royal, ou
aux fermes gépérales. Les comptes des monnoies
sont aussi de cette chambre, ou division. Voyez cidevant
Chambre des Monnoies.
Chambre tri - partie,
(Page 3:57)
Chambre tri - partie, étoit le nom que l'on
donnoit à quelques - unes des chambres établies dans
chaque parlement, & même dans quelques autres
endroits, par édit du 7 Septembre 1577, & autres
édits postérieurs, pour connoître en dernier ressort
des affaires où les Catholiques associés, & les gens
de la religion prétendue réformée, étoient parties.
On appelloit tri - parties celles de ces chambres
qui étoient composées des deux tiers de conseillers
catholiques & d'un tiers de conseillers de la R. P. R.
à la différence des chambres qui avoient déjà été
établies pour le même objet, par l'édit du mois de
Mai 1576, qu'on appelloit mi - parties; parce qu'il
y avoit moitié de conseillers catholiques, & moitié
de la R. P. R.
Ces chambres tri - parties sont quelquefois confondues
avec les chambres mi - parties: on les appelloit
aussi les unes & les autres chambres de l'édit,
quoiqu'il y eût quelque différence entre ces chambres & celle de l'édit. Voyez Joly, des offices de
France, tome I. liv. I. tit. 7. pag. 39. & aux additions.
Voyez aussi
Chambre de l'Édit & Chambre mi - partie, Religion prétendue réformée, Religionnaires.
Chambre des Vacations,
(Page 3:57)
Chambre des Vacations, voyez Vacations.
Chambre,
(Page 3:57)
Chambre, (Jurispr.) en latin camera, se prend
quelquefois pour la chambrerie ou office de chambrier
dans certains monasteres. Voyez Monasticum
Anglican. tom. I. pag. 148. & ci - après Chambrerie. (A)
Chambre des Assurances,
(Page 3:57)
Chambre des Assurances, (Comm.) voyez
Assurance: c'est une société de personnes qu>
entreprennent le commerce des assùrances; c'est - à - dire qui se rendent propre le risque d'autrui sur tel
ou tel objet à des conditions réciproques. Ces conditions
sont expliquées dans un contrat mercantil,
sous signature privée, qui porte le nom de police
d'assurance. Voyez
Police d'assurance.
Une de
ces conditions, est le prix appellé prime d'assûrance.
Voyez
Prime d'assurance.?
Les assûrances se peuvent faire sur tous les objets
qui courent quelque risque incertain. En Angleterre on en fait même sur la vie des hommes:
en France, on a sagement restraint par les lois la
faculté d'être assûré à la liberté & aux biens réels.
La vie des hommes ne doit point être un objet de
commerce; elle est trop précieuse à la société pour
être la matiere d'une évaluation pécuniaire: indépendamment
des abus infinis que cet usage peut occasionner
contre la bonne - foi, il seroit encore à
craindre que le desespoir ne fut quelquefois encouragé
à oublier que cette proprieté n'est pas indépendante;
que l'on en doit compte à la Divinité
& à la patrie. Il faut que la valeur assûrée soit effective;
parce qu'il ne peut y avoir de risque où la
matiere du risque n'existe pas: ainsi le profit à faire
sur une marchandise & le fret d'un vaisseau, no
peuvent être assûrés.
Les personnes qui forment une société pour prendre
sur elles le péril de la liberté ou des biens d'au<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.