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Centre (Page 2:828)
Centre (Page 2:828)
Centre d'un Bastion (Page 2:828)
Centre d'un Bataillon (Page 2:828)
Centre ovale (Page 2:828)
Centre tendineux (Page 2:828)
CENTRER (Page 2:828)
* CENTRER un verre, (Lunetier.) c'est faire ensorte que la plus grande épaisseur de ce verre se trouve au centre de la figure, quand le verre sera travaillé.
Pour cet effet, on commencera à former le verre suivant la figure qu'on veut lui donner; diminuant peu à peu une partie, suivant qu'on juge qu'elle est plus épaisse qu'une autre. Lorsqu'un côté du verre sera entierement achevé & poli, on le démastiquera & on l'examinera pour connoître l'endroit le plus épais, si le verre ne l'est pas également par - tout. On connoîtra cet endroit, en y traçant d'abord un diametre, dans lequel une ligne claire ou noire ne paroisse point multipliée; ce qui se peut toûjours trouver. Si dans tous les diametres, cette ligne ne paroît point doublée, on est assûré que le verre est bien centré, & qu'on le peut travailler également de l'autre côté, pour lui donner son entiere perfection.
Cette méthode de M. de la Hire est fondée sur un phénomene assez fréquemment observé; c'est que des glaces multiplient les objets d'autant plus que leurs surfaces antérieures & postérieures sont moins paralleles; & d'autant moins que les épaisseurs correspondantes en sont plus égales en tout sens; ce qui donne une maniere sûre de reconnoître la moindre inégalité dans l'épaisseur, & de déterminer en quel sens & de quel côté elle y est. Pour cet effet, il ne s'agit que d'exposer au verre un objet linéaire, si on peut s'exprimer ainsi; c'est - à - dire long & menu: cet objet linéaire sera représenté dans le verre taillé, & sa représentation en pourra être le diametre; si ce diametre ne paroît point multiplié sur le verre; & si en tournant le verre, tous les autres diametres ne se multiplient point, le verre sera bien centré.
M. Cassini dans les Mémoires de l'Académie des Sciences de 1710, fait voir la nécessité de bien centrer les verres des lunettes; l'inconvénient qui résulteroit d'un verre de lunette mal centré, est facile à démontrer. Quand l'objectif & l'oculaire d'un télescope sont bien centrés, c'est - à - dire quand l'axe de ces deux verres & leurs foyers sont dans la même ligne, l'oeil placé dans l'axe de la lunette, verra les objets dans cet axe: il en sera tout autrement si l'un des deux verres est mal centré; car alors l'image ne
CENTRIFUGE (Page 2:828)
CENTRIFUGE, adj. (Méch.): force centrifuge, c'est celle par laquelle un corps qui tourne autour d'un centre, fait effort pour s'éloigner de ce centre.
C'est une des lois constantes de la nature, que tout
mouvement est par lui - même rectiligne, (voyez
Pour qu'un corps se meuve dans une courbe, il
faut qu'il reçoive à chaque moment une nouvelle
impulsion, & dans une direction différente de la
sienne, parce qu'une courbe ne peut se réduire à des
lignes droites, à moins qu'elles ne soient infiniment
petites; par conséquent si un corps attiré continuellement
vers un centre, est lancé outre cela dans une
direction qui ne passe point par ce centre, il décrira
alors une courbe, dans chaque point A de laquelle
(
Un corps obligé à décrire un cercle, le décrit le
plus grand qu'il peut; un plus grand cercle étant en
quelque sorte moins circulaire, moins courbe, ou
moins différent de la droite qu'un plus petit. Voyez
Il en est des autres courbes comme des cercles; car une courbe quelle qu'elle puisse être, peut être regardée comme formée d'une infinité d'arcs de cercle infiniment petits, décrits de différens rayons, de façon que les endroits où la courbe est le plus courbe, sont ceux où la force centrifuge est plus grande, tout le reste d'ailleurs égal; & ainsi dans une même courbe la force centrifuge du corps qui la décrit, varie suivant les différens points où il se trouve.
On peut voir les lois & la théorie des forces centrifuges exposées plus en détail dans l'article des
CENTRIPETE (Page 2:828)
CENTRIPETE, adj. (Méch.); force centripete, c'est
celle par laquelle un mobile poussé dans une droite
A G, (
Ainsi en supposant l'arc A E infiniment petit, la
force centripete est proportionnelle à la droite D E,
perpendiculaire à A D; d'où il s'ensuit que la force
centripete ou centrale & la force centrifuge sont
égales. Voyez l'article
CENTROBARIQUE (Page 2:828)
CENTROBARIQUE, méthode centrobarique, (en Méchanique.) c'est une méthode pour mésurer ou déterminer la quantité d'une surface ou d'un solide, en les considérant comme formés par le mouvement d'une ligne ou d'une surface, & multipliant la ligne [p. 829]
Toute surface plane ou courbe, ou tout solide produit
par le mouvement ou d'une ligne ou d'une surface, est
égal au produit de cette ligne ou surface, par le chemin du
centre de gravité, c'est - à - dire par la ligne que ce centre
de gravité décrit. Voyez
Supposons le poids de la ligne ou surface génératrice ramafsé dans son centre de gravité; le poids total produit par son mouvement, sera égal au produit du poids mû par le chemin du centre de gravité: mais lorsque les lignes & les figures sont regardées comme des corps pesans homogenes, leurs poids sont alors entre eux comme leur volume; & par conséquent le poids mû devient alors la ligne ou figure génératrice, & le poids produit est la grandeur engendrée: la figure engendrée est donc égale au produit de la ligne ou de la figure qui l'engendre par le chemin de son centre de gravité. Il ne faut pas être bien difficile à satissaire en démonstration, pour se payer d'une preuve si insuffisante & si vague, qu'on trouve néanmoins dans M. Wolf, d'où Chambers a tiré une partie de cet article.
Pour mettre nos lecteurs à portée d'en trouver
une meilleure preuve, considérons un levier chargé
de deux poids, & imaginons un point fixe dans
ce levier prolongé ou non: on sait (Voyez
Corollaire I. Puisqu'un parallélogramme A B C D
(
Ce corollaire pourroit faire naître quelque soupçon sur la vérité & la généralité de la regle précédente: car on pourroit dire que la ligne C D se mouvant le long de A C, le centre de gravité de cette ligne, qui est son point de milieu, décrit une ligne égale & parallele à A C; & qu'ainsi l'aire du parallélogramme A C D B est le produit de C D par A C: ce qui seroit faux. Mais on peut répondre que A C n'est point proprement la directrice de C D, quoique C D se meuve le long de A C; que cette directrice est proprement la ligne E F, qui mesure la distance de A B à C D; & que le chemin du centre de gravité par lequel il faut multiplier la ligne décrivante C D, n'est point le chemin absolu de ce centre, mais son chemin estimé dans le sens de la directrice, ou le chemin qu'il fait dans un sens perpendiculaire à la ligne décrivante. Cette remarque est nécessaire pour prevenir les paralogismes dans lesquels on pourroit tomber, en appliquant sans précaution la regle précédente à la mesure des surfaces & des solides.
Coroll. II. On prouvera de la même maniere que
Coroll. III. Puisque le cercle se décrit par la révolution
du rayon C L (
Corol. IV. Si un rectangle A B C D (
De même, puisque le centre de gravité de la droite
A B (
Supposons, par exemple, B C = r, A B = a, le rayon étant à la circonférence, comme 1 est à m; on aura donc P M = 1/2 r, & la circonférence décrite de ce rayon = 1/2 m r; & ainsi multipliant 1/2 m r par le côté A B du cone, le produit qui sera 1/2 a m r devra représenter la surface du cone: mais 1/2 a m r est aussi le produit de 1/2 a par m r; donc la surface du cone est le produit de la circonférence de sa base par la moitié de son côté, ce qu'on sait d'aïlleurs.
Coroll. V. Si le triangle A C B ( Next page
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