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Les auteurs qui ont traité de la poétique ont mis
en question, si la catastrophe doit toûjours tourner à
l'avantage de la vertu ou non; c'est - à - dire, s'il est
toûjours nécessaire qu'à la fin de la piece la vertu
soit récompensée, & le vice ou le crime puni. La
raison & l'intérêt des bonnes moeurs semblent demander
qu'un auteur tâche de ne présenter aux spectateurs
que la punition du vice & le triomphe de la
vertu: cependant le sentiment contraire a ses défenseurs;
& Aristote préfere une catastrophe qui révolte
à une catastrophe heureuse; parce que l'une, selon
lui, est plus propre que l'autre à exciter la terreur
& la pitié, qui sont les deux fins de la tragédie. Voy.
Le P. le Bossu, dans son Traité du Poëme épique,
divise la catastrophe (au moins dans l'épopée) en dénouement & fin, & fait résulter cette derniere partie
de la premiere. Il la fait consister dans le passage du
héros d'un état de trouble & d'agitation, en un état
de tranquillité: cette révolution, selon lui, n'est
qu'un point sans étendue ou durée, en quoi elle differe
du dénouement, qui comprend tout ce qui se
trouve après le noeud ou l'intrigue formée. Il ajoûte
que dans un même poëme il y a plusieurs dénouemens,
parce qu'il y a plusieurs noeuds qui naissent
les uns des autres. Ce qu'il appelle fin est le point où
se termine le dernier dénouement. Voyez
CATAY, CATHAY, ou KATAY; (Page 2:773)
CATAY, CATHAY, ou KATAY; voyez l'article
CATÉ (Page 2:773)
* CATÉ, (Hist. mod. Comm.) espece de gâteaux ou de tablettes, que les Indiens prépa>ent avec le suc qu'ils savent tirer d'un arbre épineux qu'ils nomment hacchic, dont le bois est dur, compact & pesant. Il porte des feuilles qui ressembrent à celles de la bruyere. Lorsqu'on a tiré ce suc, on le mêle avec une graine réduite en farine, qu'on appelle nachani, qui a à - peu - près le même goût que l'orge, & dont on peut aussi faire de fort bon pain: on y joint encore d'un bois noir réduit en une poudre très - fine. On fait de ce mêlange des petits gâteaux ou tablettes que l'on soche au soleil; ils sont amers & astringents: on les regarde comme un moyen sûr pour affermir les gencives; on l'employe aussi dans la diarrhée, & pour sécher les humeurs.
CATEADERES (Page 2:773)
CATEADERES, s. m. (Chimie.) c'est le nom qu'on donne, au Potosi, à ceux qui vont à la découverte des minéraux: ce sont des gens qui parcourent les terres d'un pays pour y trouver les indices des mines. (M)
CATEAU - CAMBRESIS (Page 2:773)
CATEAU - CAMBRESIS, (Géog.) petite ville de France dans les Pays - Bas au Cambrésis.
CATECHESE (Page 2:773)
CATECHESE, s. f. mot tiré du Grec
CATÉCHISTE (Page 2:773)
CATÉCHISTE,
On choisissoit quelquefois les catéchistes parmi les
lecteurs; on les appelloit quelquefois
On donne encore aujourd'hui le nom de catéchistes aux clercs & aux prêtres chargés dans chaque paroisse par le curé, de faire les instructions publiques aux enfans, pour leur enseigner les principaux points du [p. 774]
CATÉCHUMENE (Page 2:774)
CATÉCHUMENE,
Dans la primitive Eglise on donnoit ce nom à ceux
des Juifs ou des Gentils que l'on instruisoit pour recevoir
le baptême. Car
Les catéchumenes étoient distingués des fideles non seulement par le nom, mais encore par la place qu'ils occupoient dans l'église: ils étoient avec les pénitens sous le portique, ou dans la galerie antérieure de la basilique. On ne leur permettoit point d'assister à la célébration des saints mysteres; mais immédiatement après l'évangile, le diacre leur crioit à haute voix: ite catechumeni, missa est: retirez - vous, catéchumenes, on vous ordonne de sortir. Cette partie même de la messe s'appelloit la messe des catéchumenes. Il paroît par un canon du concile d'Orange, qu'on ne leur permettoit pas de faire la priere avec les fideles, quoiqu'on leur donnât du pain béni qu'on nommoit le pain des catéchumenes, & qui étoit comme un symbole de la communion à laquelle ils pourroient être un jour admis.
Il y avoit plusieurs ordres ou degrés de catéchumenes: mais on n'a rien de bien précis sur le nombre de ces ordres, ni sur les noms par lesquels on les distinguoit. Les auteurs Grecs qui nous ont transmis les anciens canons, n'en font ordinairement que deux classes, l'une des catéchumenes imparfaits, & l'autre des catéchumenes parfaits; c'est - à - dire, de ceux qui ne faisoient que d'entrer dans le rang des catéchumenes, & de ceux qui étoient en état d'être admis au baptême, à quoi quelques - uns ajoûtent que les premiers étoient encore regardés comme payens. D'autres désignent ces deux classes de catéchumenes par les noms d'écoutans, audientes, & d'agenouillés, genuflectentes; les premiers, disent - ils, ne restoient dans l'église que pour assister au sermon & à la lecture des écritures; les autres assistoient aux prieres, & fléchissoient les genoux avec les fideles. M. de l'Aubépine, évêque d'Orléans, dans son II. livre d'observations sur les anciens rits de l'Eglise, en ajoûte un troisieme ordre qu'il appelle orantes, prians, mais qui paroît être le même que celui des agenouillés; d'autrés enfin y ajoûtent les competens, competentes; c'est - à - dire, ceux qui demandoient le baptême. Maldonat fait encore une classe à part de ceux qu'il appelle pénitens, poenitentes, parce que, dit - il, ils étoient sous la correction & la censure de l'Eglise. Le cardinal Bona ne reconnoît point de catéchumenes de cette espece: mais il en marque quatre autres degrés, les écoutans, les agenouillés, les compétens, & les élus, audientes, genuflectentes, comp>s, & electi, Bingham, dans ses an -
Quoi qu'il en soit de ces divers sentimens, on recevoit
les catéchumenes par l'imposition des mains & par
le signe de la croix. On y joignoit dans plusieurs églises les exorcismes, le souffle sur le visage; la salive
appliquée aux oreilles & aux narines, & l'onction
sur les épaules & à la poitrine: on leur mettoit du
sel dans la bouche: cérémonies qui se pratiquent encore
aujourd'hui dans l'administration du baptême,
& qui le précédoient autrefois de quelques jours
quand on ne baptisoit qu'aux fêtes les plus solemnelles.
On donnoit aussi du lait & du miel aux catéchumenes lorsqu'ils étoient prêts d'être baptisés, comme
des symboles de leurs renaissance en Jesus - Christ,
& de leur enfance dans la foi; ce n'est qu'en ce sens
général que S. Augustin donne à cette cérémonie le
nom de sacrement. Le catéchumenat a été pratiqué
dans l'Eglise d'Orient & d'Occident tant qu'il y a eu
des infideles qui se sont convertis à la religion; c'est - à - dire, en Occident jusqu'au
CATÉCHUMENAT (Page 2:774)
CATÉCHUMENAT, s. m. catechumenatus, état des
catéchumenes pendant qu'ils aspiroient au baptême;
ce qui comprend la conduite que l'Eglise tenoit avec
eux depuis leur premiere réception jusqu'à leur baptême,
& celle qu'ils étoient eux - mêmes obligés de
tenir dans les divers degrés par lesquels on les faisoit
passer. Voyez
La durée du catéchumenat n'a jamais cu de regles fixes & universelles; on voit par les actes des apôtres, que l'administration du baptême suivoit de près l'instruction: mais quand le nombre des fideles se fut accrû, l'on craignit & avec raison qu'un peu trop d'empressement ne fît entrer dans l'Eglise des sujets vicieux ou, mal affermis, qui l'abandonneroient au moindre péril. C'est pourquoi le concile d'Elvire fixa à deux ans le tems d'épreuve des catéchumenes. Justinien en ordonna autant pour les Juifs qui voudroient se convertir. Cependant le concile d'Agde n'exige d'eux que huit mois. Les constitutions apostoliques demandent trois années de préparation avant le baptême: quelques auteurs ont cru que le tems du carême suffisoit. Dans des circonstances pressantes on abrégeoit encore ce terme; car Socrate, parlant de la conversion des Bourguignons, dit qu'un évêque des Gaules se contenta de les instruire pendant sept jours. Si un catéchumene se trouvoit subitement en danger de mort, on le baptisoit sur le champ. Il est facile de sentir que quelque séveres que fussent communément les regles, les évêques en dispensoient suivant leur prudence, les circonstances, le zele ou le besoin urgent des catéchumenes. Bingham, Orig. eccles. tom. IV. lib. X. chap. j. S. 5. (G)
CATÉGORIE (Page 2:774)
CATÉGORIE, s. f. (Log.) ce mot signifie une
classe d'êtres, ou de manieres d'être. Quoique l'on
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