ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"747">

Casse - Noix (Page 2:747)

Casse - Noix. Voyez Gros - bec.

CASSENOLLE (Page 2:747)

* CASSENOLLE, s. f. (Teint.) c'est ainsi que les Teinturiers appellent la noix de galle, dont ils font grand usage. Voyez Teinture.

CASSER (Page 2:747)

CASSER, (en terme de Palais) c'est annuller, déclarer nul un acte, une convention, un contrat.

Casser (Page 2:747)

Casser des troupes, signifie les licentier, les réformer.

Casser (Page 2:747)

Casser une charge, c'est la supprimer; casser l'officier qui en est pourvû, c'est l'en déposséder. (H)

Casser (Page 2:747)

Casser, (en terme de Raffineur de sucre) c'est l'action d'ouvrir les barrils en brisant les cerceaux à coups de hache, pour en tirer plus aisément les matieres.

CASSERIUS (Page 2:747)

CASSERIUS, (Muscle de) Anatom. muscle du marteau qui porte le nom de l'Anatomiste qui le découvrit; voyez Oreille: cet Anatomiste fut disciple, rival, & successeur d'Aquapendente. Il a écrit de Organis vocis & auditus; une nouvelle Anatomie de Organis sensuum. La bonne édition de ses oeuvres est de Venise, 1609. (L)

CASSEROLLE (Page 2:747)

CASSEROLLE, s. f. ustencile de cuisine à queue, en forme de bassin de cuivre rouge étamé, plus ou moins profond à proportion de son diametre.

CASSERON (Page 2:747)

CASSERON, voyez Calmar.

CASSETTE (Page 2:747)

CASSETTE, s. f. est synonyme à un petit coffre; les cassettes sont destinées à enfermer des choses qui tiennent peu de volume.

Cassette (Page 2:747)

Cassette, est une espece de boîte divisée en quatre cases, dans lesquelles les Tailleurs mettent le fil & le poil de chevre devidés sur des pelottes, afin de les avoir tout prêts sous leur main, & de pouvoir s'en servir dans le besoin.

Cette cassette sert aussi de pié à leur chandelier, quand ils travaillent à la lumiere. Voyez Pl. du Tailleur.

CASSIE (Page 2:747)

CASSIE, s. f. acacia, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme d'entonnoir, dans laquelle il y a quantité d'étamines rassemblées en touffe. Le pistil sort du fond de la fleur, & devient dans la suite une silique qui est divisée en plusieurs cellules, & qui renferme des semences arrondies. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

CASSIMERA (Page 2:747)

CASSIMERA, (Géog.) pays d'Asie dans les états du grand - mogol, aux frontieres de la grande Tartarie.

CASSIM - GHEURI (Page 2:747)

* CASSIM - GHEURI, (Hist. mod.) c'est le nom que les Turcs & les Grecs Levantins donnent à la fête de S. Demetrius. Ce jour est fort redouté par les matelots & gens de mer, & ils n'osent jamais se hasarder à tenir la mer ce jour - là, & font toûjours ensorte d'être dans le port dix jours avant que cette fête arrive.

CASSIN (Page 2:747)

* CASSIN, s. m. partie du métier à étoffes de soie, à gase, &c. c'est un cadre de deux piés & demi de long sur vingt pouces de large, qui est appuyé ou porté par les deux estases du métier, & qui soûtient un autre cadre en talud, appellé cage, garni de petites lames d'une ligne d'épaisseur, entre lesquelles sont enfilées sur des verges de fer qui leur servent d'axe, les rangées de poulies sur lesquelles les cordes de rame sont passées. Voyez Estases, Rame, & Velours ciselé . Le montant du cassin est la partie qui soûtient la cage. L'A du cassin est la piece de bois qui tient les brancards & montans arrêtés.

Cassin volant (Page 2:747)

Cassin volant, c'est ainsi qu'on appelle un cassin ordinaire, garni de tous ses cordages, rame, semple, dont on se sert pour la lecture des desseins, tandis que les autres métiers travaillent. Une aiguille de plomb du poids de quatre onces, détend la corde de rame, & par conséquent celle de semple. Voyez Rame, Semple, & Velours

CASSINE ou THÉ (Page 2:747)

* CASSINE ou THÉ de la mer du Sud, (Hist. nat. bot.) On lit dans Miller, que les Indiens de ces contrées en font grand cas, & que c'est presque le seul remede dont ils fassent usage à la Caroline. Dans un tems fixe de l'année, ils accourent de fort loin sur les bords de la mer, dont le cassine n'est jamais éloigné. Ils prennent sa feuille, la mettent dans une chaudiere pleine d'eau, & la font bouillir sur le feu. Quand l'infusion ou la décoction en est suffisamment faite, ils s'asseyent autour de la chaudiere, & chacun en avale dans une grande tasse qui fait la ronde. Ils continuent l'usage de cette infusion pendant deux ou trois jours. Elle a la propriété de les faire vomir sans effort, sans douleur, sans tranchées, & sans qu'ils soient obligés de se baisser. Quand ils se croyent assez purgés, ils se chargent tous d'une brassée des mêmes feuilles, & s'en retournent dans leurs habitations.

M. Frezier dit que les Espagnols usent de ce remede contre les exhalaisons des mines du Pérou, & qu'on en fait grand usage à Lima, où on l'apporte seche & presque réduite en poudre. On met sa feuille dans une tasse de calebasse, qu'on appelle mate; on y ajoûte du sucre, & l'on arrose le tout d'eau chaude, qu'on boit sans donner le tems à l'infusion de se faire. Pour ne pas avaler les feuilles, on se sert d'un chalumeau qui a une boule percée de trous à son extrémité. Ce chalumeau fait la ronde. On remet du sucre & de l'eau sur la feuille, quand la tasse est vuide. Au lieu du chalumeau, qu'on appelle bombilla, d'autres enlevent les feuilles avec une petite écumoire appellée apartador. Cette liqueur est préférée au thé; elle a un goût plus agréable. L'usage en est si commun, que les habitans les plus pauvres en prennent le matin.

Le commerce s'en fait à Santa - Fé: on l'apporte par la riviere de la Plata. On en distingue deux especes; l'une appellée yerba de palos, & l'autre yerba de camini: celle - ci qui vient du Paraguai, se vend la moitié plus cher que l'autre. On assûre qu'on en tire tous les ans plus de deux cents cinquante mille pesant. Voyez le Dict. de Medecine.

CASSINOGOROD (Page 2:747)

CASSINOGOROD, (Géog.) ville de l'empire Russien dans la principauté de Cassinow. Long. 62. 5. lat. 55. 20.

CASSINOIDE (Page 2:747)

CASSINOIDE, s. f. (Géom.) courbe connue des Géometres sous le nom d'cllipse de M. Cassini, ou ellipse Cassinienne. Voyez Ellipse. (O)

CASSIOPÉE (Page 2:747)

CASSIOPÉE, s. f. (Astronomie.) c'est une des constellations de l'hémisphere septentrional; elle est située proche Céphée. Voyez Constellation.

Il parut en 1572, une nouvelle étoile dans cette constellation, qui surpassoit d'abord Jupiter en éclat & en grandeur: mais elle diminua peu - à - peu, & disparut au bout de dix - huit mois. Elle exerça tous les Astronomes de ce tems. Elle fut la matiere des écrits de plusieurs d'entre - eux. Tycho - Brahé, Kepler, Maurolycus, Licètus, Beze, le Landgrave de Hesse, Rosa, &c. prétendirent que c'étoit une comete; d'autres ajoûtoient de plus que c'étoit la même que celle qui avoit paru à la naissance de Jesus - Christ, & qu'elle annonçoit son second avenement. Tycho les réfuta. Voyez Comete & Étoile.

Cassiopée a 13 étoiles dans le catalogue de Ptolomée; 28 dans celui de Tycho, & 56 dans Flamsteed, ou dans le catalogue Britannique. (O)

CASSIS ou CASSIER (Page 2:747)

CASSIS ou CASSIER, s. m. (Hist. nat. bot.) est une des six especes de groselier de Boerhaave, ou des quatorze que compte Miller.

Le nom de cassier, ou plûtôt de cassis, qui a présentement passé en usage, lui a été donné par les Poitevins. Quelques - uns l'appellent très - improprement poivrier. La dénomination de cassier est équivoque; celle de cassis ne méritoit guere de faire fortune. On devroit nommer cet arbrisseau groselier noir. [p. 748] En effet, c'est le ribes nigrum ou nigra, ribes fructu nigro, folio olente des Botanistes.

Ses feuilles sont semblables à celles de la vigne; elles sont larges, un peu velues en - dessous, d'une odeur fétide, ainsi que ses fleurs qui naissent du même tubercule plusieurs ensemble, ramassées en grappe, & ressemblant à celles du groseller blanc épineux. Ses baies sont oblongues, noires, acides, soit qu'elles soient mûres, soit qu'elles soient vertes, d'une saveur peu agréable. Cette plante vient communément dans le Poitou & la Touraine: elle est plus rare aux environs de Paris, & on la trouve seulement auprès de Montmorency.

On la cultive dans quelques jardins, mais très - rarement, à cause de son peu d'efficace réelle en Medecine. Sa principale vertu consiste à être apéritive & diurétique: c'est pourquoi quelques auteurs prescrivent le suc exprimé de ses feuilles fraîches, leur infusion ou décoction, dans les douleurs de reins & de la vessie.

On prépare dans plusieurs boutiques d'Apothicaires un sirop, ou une conserve des feuilles; & dans quelques maisons une gelée du fruit, qui n'a ni l'odeur, ni l'agrément de celle des groseilles rouges.

Paul Contant a vanté si fortement, si positivement les vertus du cassis pour la guérison de l'hydropisie & de la morsure des viperes, qu'il a trouvé bien des gens qui lui ont ajoûté foi. Cet Apothicaire de Poitiers est le premier qui a mis cette plante en réputation dans les provinces méridionales de France; & par une bisarrerie qui dépend peut - être de la mauvaise odeur de ses fleurs, de ses feuilles, & du mauvais goût de son fruit, elle a trouvé de tems en tems des panégyristes qui ont du moins ressuscité la mémoire de son nom.

On vit paroître en 1712 à Bourdeaux, un petit traité intitulé Proprictés admirables du cassis, dans lequel il est vanté comme une panacée universelle pour toutes sortes de maladies. Peu de tems après, M. Chauvelin, qui a été intendant de Touraine, ensuite de Picardie, conseiller d'état, mais qui n'étoit pas medecin, s'engoüa des vertus du cassier, & répandit dans le public pour la guérison de la rage une composition, qu'on disoit éprouvée, dont les feuilles de cet arbrisseau étoient la base.

Enfin il y a environ dix ans qu'on renouvella en Guienne les anciens éloges qu'on avoit ci - devant prodigués au cassis: mais comme nous donnons avec vivacité dans les nouveautés réelles ou prétendues, nous nous en dégoûtons de même. Ces éloges tomberent l'année suivante; la composition de M. Chauvelin contre la rage, a fait place à d'autres; & toutes les vertus du cassis contre la morsure des viperes, l'hydropisie, la pierre, & le rhûmatisme, se sont évanoüies dans pays où on les avoit ressuscitées. Article communiqué par M. le chev. de Jaucourt

Cassis (Page 2:748)

Cassis, (Géog.) petite ville de France en Provence, avec un petit port de mer.

CASSOLETTE (Page 2:748)

CASSOLETTE, s. f. (Architecture.) espece de vases isolés de peu de hauteur, composés de membres d'architecture & de sculpture, du sommet & souvent des côtés desquels s'exhalent des flammes ou des parfums affectés. Ils servent souvent d'amortissement à l'extrémité supérieure d'une maison de plaisance, comme on voit au château de Marli; ou bien ils couronnent les retables d'autels: on les employe aussi dans la décoration des catafalques, des arcs de triomphes, feux d'artifices, &c. (P)

Cassolette (Page 2:748)

Cassolette, (Parfumeur.) on donne ce nom à deux instrumens destinés au même effet, mais d'une forme différente: l'un est une espece de réchaud sur lequel on fait brûler des parfums; l'autre est une petite boîte d'or ou d'argent portative, dans laquelle on les renferme.

On appelle aussi cassolette la composition odoriférante. Il est inutile de donner cette composition. On formera une cassolette de l'amas de tout ce qui rend une odeur agréable, observant toutefois qu'il y ait une certaine analogie entre les odeurs; car il peut arriver ou qu'elles soient rendues plus suaves, ou qu'elles se corrompent par le mêlange.

CASSONADE (Page 2:748)

* CASSONADE, s. f. (Hist. nat.) espece de sucre que les Portugais du Bresil ont les premiers apporté en France; & comme ils le livroient dans des caisses qu'ils appellent casses, on lui a donné le nom de cassonade. Voyez l'article Sucre.

CASSORORARI (Page 2:748)

* CASSORORARI, (Hist. nat. Ichthyolog.) petit poisson de mer de la grosseur de l'anchois, & beaucoup plus recherché. Il se pêche dans les mers des Indes occidentales. On dit qu'il a deux prunelles à chaque oeil, à l'aide desquelles on ajoûte qu'il voit en même tems en - dessus & en - dessous.

CASSOVIE ou CASCHAU (Page 2:748)

CASSOVIE ou CASCHAU, (Géog.) ville forte de la haute Hongrie, capitale du comté d'Abanwyvar. Long. 38. 28. lat. 48. 38.

CASSUBIE (Page 2:748)

CASSUBIE, (la) Géog. continent d'Allemagne dans la Poméranie ultérieure, sur la mer Baltique. Ses villes les plus considérables sont Colberg, Belgard, & Coslin.

CASTAGNEDOLI (Page 2:748)

CASTAGNEDOLI, (Géog.) petite ville d'Italie dans les états de la république de Genes.

CASTAGNEDOLO (Page 2:748)

CASTAGNEDOLO, (Géog.) ville d'Italie dans le Brescian, dépendante de la république de Venise.

CASTAGNETTES (Page 2:748)

* CASTAGNETTES, s. m. pl. (Musiq. & Luth.) instrument de percussion en usage chez les Maures, les Espagnols, & les Bohémiens. Il est composé de deux petites pieces de bois, rondes, séches, concaves, & de la grandeur à peine d'un écu de six livres. On s'en sert pour accompagner des airs de danse; les concavités s'appliquent l'une contre l'autre quand on en joue. C'est pour cet effet que les deux pieces sont attachées ensemble par un cordon passé dans un trou percé à une petite éminence laissée au bord de la castagnette, & qui en est comme le manche. Le cordon se tourne ou sur le pouce ou sur le doigt du milieu; s'il est tourné sur le pouce, c'est le doigt du milieu qui fait résonner les concavités l'une sur l'autre; s'il est tourné sur le doigt du milieu, ce sont les doigts libres de part & d'autre qui font la même fonction. Les castagnettes marquent le mouvement, & doivent au moins battre autant de fois qu'il y a de notes dans la mesure. Ceux qui en joüent habilement, peuvent doubler, tripler. Voyez la figure de cet instrument Planche XI. de Luth. fig. 21.

La tablature des castagnettes se marque par des notes de Musique placées au - dessus & au - dessous d'une même ligne. Celles qui sont au - dessus sont pour la main gauche, & celles qui sont au - dessous, sont pour la main droite. La ligne de la tablature doit être tranchée de mesure en mesure par une ligne perpendiculaire, afin de distinguer les mesures. Il doit y avoir aussi au commencement de la ligne une clé & le signe de la mesure. Exemple:

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.