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Préparations de casse officinale. L'extrait de casse se fait en passant la moelle à travers un tamis: après l'avoir dissous dans une liqueur convenable, on l'aromatise avec la fleur d'orange, le sucre, l'anis, le fenouil; on le fait évaporer pour lui donner la consistance de bol, & l'on en donne dix gros.
La préparation appellée diacassia cum manna, quoique de peu d'usage, a son utilité en plusieurs cas.
Pour la faire, prenez prunes de damas deux onces; fleurs de violette, une poignée & demie; eau de fontaine, une livre & demie: faites bouillir le tout jusqu'à diminution de moitié, & dissolvez dans la colature, de la pulpe de casse, six onces; du sirop violat, huit onces; de la pulpe de tamarin, une once; de sucre candi, une once & demie; de la meilleure manne, deux onces: faites du tout un électuaire.
L'extrait de casse avec les feuilles de séné se prépare de la maniere suivante.
Prenez du diacassia cum manna, deux livres; feuilles de séné pulvérisées, deux onces; semence de carvi, une once; sirop violat, quantité suffisante: faites un électuaire.
La pulpe de casse s'employe aussi à l'extérieur dans les cataplasmes résolutifs & émolliens. Quincy, Pharmacop.
La casse du Bresil est une gousse plus courte que celle de la casse d'Egypte, un peu plus applatie, & très - dure. L'arbre qui la porte s'appelle cassia fistula Brasiliana: il est grand & beau; son tronc est droit, lisse, & cendré; il étend ses branches au loin; il est couvert de feuilles portées sur une côte de neuf pouces, & attachées à de petites queues fort courtes: elles sont d'un verd clair, velues, un peu inclinées, traversées longitudinalement d'une nervure rougeâtre, & transversalement de plusieurs autres qui s'étendent des deux côtés, se recourbant vers leurs extrémités, & se réunissant au bord de la feuille. Les fleurs naissent de l'aisselle des feuilles; elles sont disposées en forme d'épi sur des pédicules qui ont près d'un palme & demi de long: chaque fleur a son pédicule propre, foible, velu, long d'un pouce. Les boutons de ces fleurs ressemblent à la capre, & les fleurs épanoüies sont plus petites que celles de la casse ordinaire: elles ont cinq pétales de couleur de chair; le milieu en est occupé par dix étamines recourbées, garnies de longs sommets; les trois inférieures en sont une fois plus longues que les supérieures: il se trouve parmi elles un style en croissant, long & velu; ce style dégénere en une gousse verte, puis noire, ensuite brune, pendante quand elle est mûre, longue d'environ deux piés, épaisse de cinq doigts, un peu courbée, bordée d'un côté & dans toute sa longueur de deux côtes, & de l'autre, d'une seule côte qu'on prendroit pour une corde collée sous l'écorce. L'écorce en est rude en - dehors, ligneuse, & blanche en - dedans; elle est si ferme, qu'on ne la peut casser qu'avec le marteau: l'intérieur en est séparé en loges, chacune de deux lignes ou environ d'épaisseur, & contenant une graine de la grandeur & figure d'une amande, d'un blanc jaunâtre, luisante, luisante, lisse, dure, & divisée d'un côté dans toute sa longueur par une ligne roussâtre, dont l'intérieur est blanc, & d'une substance de corne. Outre cela chaque cellule renferme une pulpe gluante, brune ou noirâtre, pareille à la casse ordinaire, mais amere & desagréable: cette pulpe est très - purgative, au jugement de Lobel & de Tournefort. Geoff. Mat. med.
La casse en bois, cassia lignea offic. est une écorce roulée en tuyau, tout - à - fait ressemblante par l'exté<cb->
La casse giroflée, cassia caryophillate off. est aussi une écorce comme la canelle, dont l'odeur de girofle devient si vive & si forte, que la langue en est affectée comme d'un caustique léger; du reste elle ressemble à la canelle: c'est l'arbre appellé caninga qui la donne: il est grand & haut; son tronc est gros & brun; ses feuilles, semblables par la forme à celles du canellier, sont plus grandes: il est commun dans l'île de Cuba, & dans les contrées méridionales de la Guyane. On attribue à l'écorce les propriétés du girofle, auquel on la substitue dans les assaisonnemens. Geoffroy prétend que les anciens Grecs & Arabes ne l'ont point connue. On la croit stomachique & alexipharmaque, mais dans un degré fort au - dessous du clou de girofle. Geoff. Mat. med.
Casse (Page 2:745)
Les Orfevres & les Monnoyeurs donnent aussi le nom de casse à un vaisseau fait de cendres de lessive & d'os de mouton calcinés, dont ils se servent dans l'affinage de l'or & de l'argent, ou lorsqu'il s'agit d'asseoir le cuivre en bain.
Casse (Page 2:745)
Casses (Page 2:745)
CASSEAU (Page 2:746)
CASSEAU, s. m. on entend par ce terme dans l'Imprimerie, le diminutif d'une casse: c'est une espece de tiroir dont les cassetins ou compartimens sont égaux, plus ou moins grands & plus ou moins profonds, à proportion de la grosseur du caractere auquel il est destiné. Le nombre de ses cassetins est ordinairement de quarante - neuf, ou de sept en tout sens, parce qu'il est exactement quarré. Le casseau sert à mettre les lettres de deux points, ou les vignettes de fonte: on lui donne le nom du corps de caractere qu'il renferme. Il y a le casseau de deux points de Gros - romain, celui de deux points de Saint - Augustin, & ainsi des autres corps de caracteres.
Casseau (Page 2:746)
CASSE - AIGUILLE (Page 2:746)
CASSE - AIGUILLE, s. m. ouvrier occupé dans
les salines. Voyez
CASSEL (Page 2:746)
CASSEL, ville de France dans la Flandre, à quatre lieues de S. Omer. Long. 20. 9. 9. lat. 50. 47. 54.
Cassel (Page 2:746)
CASSE - MOTTE (Page 2:746)
* CASSE - MOTTE, s. f. (Agricult.) instrument
dont le nom indique assez l'usage; c'est une massue
de bois dur qu'on employe dans les terres fortes:
elle est grosse comme la cuisse. On la cercle de fer,
& l'on y ajuste un manche d'environ quatre piés de
long. Voyez cet instrument,
CASSENA (Page 2:746)
CASSENA, (Géog.) royaume d'Afrique, dans la Nigritie, tributaire de celui de Tombut.
CASSENEUIL (Page 2:746)
CASSENEUIL, (Géog.) petite ville de France dans l'Agénois, sur la riviere de Lot.
CASSE - NOISETTE (Page 2:746)
CASSE - NOISETTE, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) picus cinereus, sitta, oiseau qui a aussi été nommé torchepot & grimpereau; il est un peu plus petit que le pinçon, à peine pese - t - il une once. Il a six pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'au bout des pates; le bec a sept huitiemes de pouce, depuis sa pointe jusqu'à l'angle de la bouche. Il est triangulaire; la piece du dessus est noire, & celle du bas est blanchâtre à sa racine. Sa langue est large & pas plus longue que le bec; elle est dure à son extrémité & déchiquetée. L'ouverture des narines est ronde & recouverte par des poils ou soies roides; la tête, le cou, & le dos sont cendrés. Les côtés du corps sous les ailes sont rougeâtres; la gorge & la poitrine sont d'un blanc roussâtre: les plumes du dessous de la queue sont rougeâtres sur les côtés, & blanches dans le milieu. Il y a une longue bande noire qui s'étend depuis le bec, jusque sur le cou en passant sur les yeux. Chaque aile a dix - huit grandes plumes: la premiere est très - courte & fort petite; les intérieures sont cendrées, & les extérieures sont plus brunes: le tuyau de toutes ces plumes est noir. Il y a deux taches sur la face inférieure des ailes; l'une est noire & assez grande sur la côte de l'aileron; l'autre blanche & plus petite au - dessous de la noire sur la racine des grandes plumes de l'aileron. La queue est courte, elle a à peine deux pouces de longueur; & elle est composée de douze
Casse - Noix (Page 2:746)
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