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Au reste, quel que soit le parti qu'on prenne dans cette question, l'équité veut qu'on distingue bien la personne de l'opinion, & l'auteur de l'ouvrage: car c'est bien ici qu'on a la preuve complete que les moeurs & les écrits sont deux choses différentes. La foule des casuistes que. Pascal a convaincus de relâchement dans les principes, en offre à peine un seul qu'on puisse accuser de relâchement dans la conduite: tous ne semblent avoir été indulgens que pour les autres: c'est au pié du crucifix, où l'on dit qu'il restoit prosterné des jours entiers, qu'un des plus fameux d'entr'eux résolvoit en Latin ces combinaisons de débauches si singulieres, qu'il n'est guere possible d'en parler honnêtement en François. Un autre passe pour l'avoir disputé aux peres du desert par l'austérité de sa vie. Mais nous ne nous étendrons pas davantage sur les moeurs des Casuistes: c'est bien assez d'avoir montré qu'elles n'avoient rien de commun avec leurs maximes.
Cas reservés (Page 2:739)
Les cas réservés au pape, suivant le rituel de Paris, sont 1°. l'incendie des églises & celle des lieux profanes, si l'incendiaire est dénoncé publiquement; 2°. la simonie réelle dans les ordres & les bénéfices, & la confidence publique; 3°. le meurtre ou la mutilation de celui qui a les ordres sacrés; 4°. frapper un évêque ou un autre prélat; 5°. fournir des armes aux infideles; 6°. falsifier les bulles ou lettres du pape; 7°. envahir ou piller les terres de l'Eglise Romaine; 8°. violer l'interdit du saint - siége.
Les cas réservés à l'évêque sont 1°. frapper notablement un religieux ou un clerc in sacris; 2°. l'incendie volontaire; 3°. le vol dans un lieu sacré avec effraction; 4°. l'homicide volontaire; 5°. le duel; 6°. machiner la mort de son mari ou de sa femme; 7°. procurer l'avortement; 8°. frapper son pere ou sa mere; 9°. le sortilege ou empoisonnement, & la divination; 10°. la profanation de l'eucharistie ou des saintes huiles; 11°. l'effusion violente de sang dans l'église; 12°. la fornication dans l'église; 13°. abuser d'une religieuse; 14°. le crime du confesseur avec sa pénitente; 15°. le rapt; 16°. l'inceste au deuxieme degré; 17°. la sodomie, & autres péchés semblables; 18°. le laroin sacrilege; 19°. le crime de faux, faux témoignage, fausse monnoie, falsification de lettres ecclesiastiques; 20°. simonie & confidence cachée; 21°. supposition de titre ou de personne à l'examen pour la promotion aux ordres.
Les réservations sont différentes suivant l'usage des dioceses, & elles sont fort utiles pour donner plus d'horreur des grands crimes, par la difficulté d'en recevoir l'absolution. Le prêtre pénitencier est établi principalement pour absoudre de ces cas: mais à l'article de la mort il n'y a ni réservation de cas, ni distinction de confesseur; tout prêtre peut absoudre celui qui se trouve en cet état, pourvû qu'il ait donné quelque signe de pénitence. Fleury, Instit. au Droit ecclés. tome I. part. 2. chap. iv. page 288. & suiv.
Il y a aussi dans les couvens des cas réservés par les
CASAL (Page 2:739)
CASAL, (Géog.) ville focte d'Italie, capitale du Montferrat, avec une citadelle. Elle est sur le Pô. Long. 26. 4. lat. 45. 7.
Casal - maggiore (Page 2:739)
CASALE - NUOVO (Page 2:739)
CASALE - NUOVO, (Géog.) petite ville d'Italie au royaume de Naples, dans le pays d'Otrante.
Casale - pusturlengo (Page 2:739)
CASAIMACH (Page 2:739)
CASAIMACH, (Géog.) grande riviere d'Asie dans la Natolie, qui se jette dans la mere Noire.
CASAMANCE (Page 2:739)
CASAMANCE, (Géog.) riviere d'Atrique au royaume de Mandiga.
CASAN (Page 2:739)
CASAN, (Géog.) ville considerable d'Asie, capitale du royaume du même nom, dans l'empire Russien, avec un château fort. Elle est sus le Casanka. Sa long. est 69. lat. 55. 38.
Le royame de Casan est fertile en fruits, grains, & légumes; il s'y fait grand commerce de pelleteries & de bois pour construire les vaisseaux.
CASANGAS (Page 2:739)
CASANGAS, (Géog.) nation d'Afrique dans la Nigritie, auprès de la riviere de Casamance.
CASAQUE (Page 2:739)
CASAQUE, s. f. (Hist. med.) espece de surtout ou d'habit long de dessus qui se porte sur les autres habits, qui est sur - tout en usage en Angleterre parmi les ecclésiastiques, & que les laiques portoient aussi autrefois.
Ce mot signifie habit de cavalier: d'autres le font venir par corruption d'un habillement des Cosaques. Covarruvias le fait venir de l'Hébreu casach, qui signifie couvrir; d'où a été tiré le Latin casa, cabane, & casula, diminutif du premier. Enfin il y en a qui veulent que ce mot, ainsi que la chose qu'il signifie, vienne de caracalla, espece d'habit de dessus qui pendoit jusqu'aux talons. (G)
CASASA (Page 2:739)
CASASA, ville & port d'Afrique en Barbarie, dans la province de Garet.
CASAVA (Page 2:739)
CASAVA, (Commerce.) monnoie des Indes que
l'on écrit & que l'on prononce gasava. Voyez
CASAUBON (Page 2:739)
CASAUBON, (Géog.) petite ville de France dans la province d'Armagnac, sur la riviere de Douze.
CASBA (Page 2:739)
CASBA, (Géog.) ville d'Arrique au royaume de Tunis.
CASBIN ou CASWIN (Page 2:739)
CASBIN ou CASWIN, grande ville de Perse dans l'Irac, proche de la montagne d'Elwend. Long. 67. 35. lat. 36. 30.
CASCADE (Page 2:739)
CASCADE, s. f. (Hydraul. des Jard.) est une chûte d'eau qui tombe d'un lieu élevé dans un plus bas.
On en distingue de deux sortes; la cascade naturelle, & l'artificielle.
La naturelle> occasionnée par l'inégalité du terrein, se nomme cataracte: telle est la cascade de Tivoli, de Terni, de Schafhouse, &c.
L'artificielle, dûe à la main des hommes, tombe en nappes, comme la riviere de Marly; en goulettes, comme on en voit dans les bosquets de S. Cloud; en rampe douce, comme celle de Sceaux; en buffets, comme à Trianon & Versailles; ou par chûtes de perrons, comme la grande cascade de S. Cloud.
On dit encore grande & petite cascade, qui se placent dans une niche de charmille ou de treillage, soit dans le milieu d'un fer à cheval, soit à la tête d'une piece d'eau. (K)
Méthode des cascades, (Algebre.) est le nom que M. Rolle, géometre de l'Académie des Sciences, a donné autrefois à une méthode qu'il avoit imaginée pour résoudre les équations. Il la publia en 1690 dans son traité d'Algebre. Par cette méthode on ap<pb-> [p. 740]
On trouve dans l'Analyse démontrée du P. Reyneau,
liv. VI. une méthode par laquelle on approche des
racines d'une équation, en résolvant des équations
qui vont toûjours en baissant d'un degré; & cette
méthode paroît avoir beaucoup de rapport à celle
de M. Rolle. En voici l'idée. Soit, par exemple, une
équation du troisieme degré x
Pour démontrer cette méthode, soit x
En voilà affez pour faire sentir comment on parvient
à trouver au moins par approximation les racines
d'une équation, en changeant cette équation en
une autre d'un degré inférieur. On trouve dans le
livre VI. du P. Reyneau, tout le détail de cette méthode,
qui est extrèmement pénible, peu commode, &
très - imparfaite dans la pratique, sur - tout lorsqu'il
y a des racines imaginaires. Voyez
CASCAES (Page 2:740)
CASCAES, (Géog.) petite ville du royaume de Portugal, à l'embouchure du Tage, avec une bonne rade.
CASCANES (Page 2:740)
CASCANES, s. f. en termes de Fortification, sont
des trous ou cavités en forme de puits que l'on fait
dans le terre - plein, près du rempart, & d'où l'on
pousse une galerie soûterraine, pour découvrir &
éventer, ou couper la mine des ennemis. Ce terme
n'est plus guere d'usage à présent; on se sert plûtôt
de celui de puits ou d'écoutes. Voyez
CASCARILLE ou CHACRIL (Page 2:740)
* CASCARILLE ou CHACRIL, cascarilla ou chakarilla, (Hist. nat. bot.) Nous n'avons rien de mieux sur cette production naturelle, que ce que M. Boulduc en a donné à l'académie des Sciences, année 1709.
La cascarille ou le chacril, dit M. Boulduc, est une écorce assez ligneuse, épaisse depuis une ligne jusqu'à une ligne & demie, de la couleur à peu près du quinquina ordinaire, d'un brun pâle, moins compacte, & plus friable, d'un goût amer, un peu styptique, piquant la langue avec assez d'acrimonie, & laissant à la fin une impression d'amertume mêlée de quelque chose d'aromatique. Cette écorce est couverte d'une pellicule blanchâtre, mince, insipide, ridée, & sillonnée légerement & on divers sons. C'est, ajoûte M. Boulduc, l'écorce d'une plante du Pérou, qu'on ne connoît point encore.
Sa ressemblance avec le quinquina dont on distingue six especes, l'a fait compter pour la septieme;
La cascarille brûlée donne encore une odeur aromatique agréable, que n'a point le quinquina. Allumée à la bougie, elle jette une fumée épaisse, beaucoup de fuliginosité, & pour résidu un charbon raréfié, semblable à celui des réfines brûlées; ce qui défigne plus de refine que le quinquina n'en contient en pareil volume. Elle donne par l'esprit - de - vin plus d'extrait réfineux qu'aucun végétal connu. Cet extrait est amer, piquant, aromatique, & d'une couleur de pourpre. Lorsque le quinquina étoit rare en France, on lui substituoit quelquefois avec succès la cascarille dans les fievres intermitentes. M. Boulduc dit qu'elle a cet avantage sur le quinquina, qu'elle agit autant en plus petite dose, & n'a pas besoin d'être continuée si long - tems.
Apemis, medecin & professeur à Astorf, en a employé la teinture dans les fievres épidémiques & catarrheuses, & la substance dans les fievres ordinaires. L'illustre Stahl en a étendu l'usage aux pleurésies, aux péripneumonies, & aux toux connues sous le nom de quintes. M. Boulduc en a éprouvé la vertu dans les coliques venteuses & les affections hystériques & hypochondriaques appellées rapeurs.
S'il ne s'agit que de substiliser les liqueurs, la teinture suffit; s'il faut de plus rétablir le ressort, il faut la substance. La substance réussit aussi pour les hémorrhoïdes internes qui ont peine à fluer, pourvû que le malade soit un peu replet. La cascarille fit très bien dans les dyssenteries de 1719, soit qu'il y eût, soit qu'il n'y eût point de fievre; l'ipecacuanha y perdit sa réputation: mais il n'y a rien à conclurre de là; car d'une année à une autre, les maladies de même nom sont très - différentes.
M. Boulduc attribue à la cascarille la propriété de fortifier l'estomac, que l'ipecacuanha débilite. Ce remede pourroit bien réunir les vertus de ses deux compatriotes, le quinquina & l'ipecacuanha, & les porter chacune plus loin que l'un & l'autre.
CASCHGAR (Page 2:740)
CASCHGAR, (
Caschgar (Page 2:740)
CASCIA (Page 2:740)
CASCIA, (Géog.) petite ville d'Italie en Ombrie, dans l'état de l'Eglise, vers les frontieres du royaume de Naples. A deux milles de cette ville, il y en a une autre nommée Civita di Cascia, près du Corno.
CASE ou CASSE (Page 2:740)
CASE ou CASSE d'Imprimerie, est une espece de
table en deux parties, formant ensemble un quarré
de deux piés neuf à dix pouces de long sur deux piés
cinq à six pouces de large. Chaque partie est entourée
& traversée dans sa largeur de tringles de bois de
dix à douze lignes de large, sur un pouce & demi de
hauteur, qui sont entaillées à certaines distances pour
recevoir les extrémités de petites reglettes de bois
environ de deux lignes d'épaisseur, & un peu moins
hautes que les tringles; lesquelles en se traversant,
forment sur le fond de la table nombre de cassetins
ou compartimens, qui servent à placer les différentes
lettres dont une fonte doit être assortie. La partie
inférieure appellée bas de casse, est partagée en
cinquante - quatre cassetins de différente grandeur,
destinés pour les voyelles & consonnes minuscules,
les espaces, les quadrats, les quadratins, &c. La
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