ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"741"> partie supérieure, qu'on appelle haut de casse, est divisée en 98 cassetins tous égaux, 49 de chaque côté, destinés pour les capitales ou majuscales, les petites capitales, les lettres accentuées, quelques lettres doubles, &c. Quand on dresse une casse pour y travailler, on la pose sur deux treteaux, beaucoup plus élevés sur leurs piés de derriere que sur ceux de devant; ce qui fait que la partie la plus basse, qui contient les lettres les plus courantes, est la plus proche du compositeur; & la partie la plus élorgnée est la plus haute, & est celle qui renferme les lettres les moins fréquentes dans le discours, comme les capitales, les lettres accentuées, & lettres doubles. Voy. la fig. 1. Pl. III. de l'Imprimerie, qui représente une case Françoise, dans laquelle les lettres sont placées, comme il est d'usage à Paris de les disposer. La fig. 2. de la même Planche représente les casseaux de romaines A B D E, & d'italiques B C F E, qui sont toûjours placés à côté l'un de l'autre sur la table inclinée D E F d, portée par les quatre piliers K, K, K, K, assemblés les uns avec les autres par le moyen de plusieurs traverses, sur lesquelles pose la planche G H, qui sert au compositeur à mettre la galée & les pages déja composées, & autres choses qui peuvent l'embarrasser sur la casse.

La casse italique ne differe point de la romaine par la disposition des lettres.

Case (Page 2:741)

Case ou Casse, en termes d'Orfevre, n'est autre chose qu'une plaque de fer quarrée de fonte, de dix à douze pouces de diametre. Elle est concave dans le milieu, afin que l'or ou l'argent venant à se fondre quand on les fait recuire, puisse se rassembler dans cette fossette. En ajoûtant le serre - feu à la case, on en fait un fourneau commode pour fondre les petites parties du métal.

L'usage principal de la case est de recuire les pieces d'Orfévrerie.

Case (Page 2:741)

Case, au Trictrac, se dit de deux dames posées sur la même ligne ou fleche, où l'on joue. Voy. Trictrac. S'il n'y a qu'une dame sur la fléche, elle fait la demi - case.

On appelle case du diable, celle de la seconde fleche du grand - jan: on ne lui donne guere ce nom que quand c'est la seule qui soit à faire; parce qu'il ne reste alors dans le petit - jan que cinq dames, & que tous les coups que l'on joue sans remplir, avancent ces dames, les font même passer. & mettent dans le cas ou de ne point faire son plein, ou de ne pas tenir long - tems.

CASENTINO (Page 2:741)

CASENTINO, (Géog.) petit pays d'Italie, au grand duché de Toscane dans le Florentin, près de la source de l'Arne.

CASER (Page 2:741)

CASER, v. n. au Trictrac, c'est accoupler deux dames, ou les placer sur la même fleche.

CASERIE (Page 2:741)

* CASERIE, s. f. (Commerce.) M. Savary dit, dans son Dictionnaire du commerce, que les Arabes de la Terre - Sainte nomment ains, ce qu'on appelle ailleurs des chans ou caravanseras; & qu'il y a à Rama deux caseries, ou grands enclos de murailles, au - dedans desquelles on trouve des magasins pour les marchandises, & des écuries pour les chameaux. Voyez Chan; voyez Caravanserai.

CASERTA (Page 2:741)

CASERTA, (Géog.) petite ville d'Italie avec titre de duché, dans la terre de Labour, au pié du mont Caserta. Long. 31. 58. lat. 41. 5.

CASH (Page 2:741)

* CASH, s. m. (Commerce.) espece de petite monnoie de cuivre, usitée au royaume de Tunquin en Asie, & la seule qui se fasse dans ce pays; encore n'est - il point décidé qu'on ne la tire point de la Chine. Sa valeur varie; elle est tantôt haute & tantôt basse, suivant la quantité qui s'en trouve dans le commerce. Mille cashs peuvent revenir à cinq livres de notre argent.

CASHEL ou CASSEL (Page 2:741)

CASHEL ou CASSEL, (Géog.) ville d'Irlande au comté de Tipperary. Long. 9. 52. lat. 52. 36.

CASIA (Page 2:741)

CASIA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur sans pétale, composée de quelques étamines, soûtenues par un calice découpé pour l'ordinaire en trois parties. Cette fleur est stérile. Les fruits sont produits par des especes de ce genre, qui ne portent point de fleurs: ce sont des baies, le plus souvent de figure sphérique, qui renferment un noyatr, dans lequel il y a une amande de même forme. Tournefort, Inst. rei herb. corol. Voyez Plante. (I)

CASILIRMAR (Page 2:741)

CASILIRMAR, (Géog.) riviere d'Asie en Natolie, qui prend sa source dans la province de Chiangare, & va se perdre dans l'Euphrate.

CASILLEUX (Page 2:741)

CASILLEUX, adj. Les Vitriers appellent le verre casilleux, lorsqu'il se casse en plusieurs endroits, en y appliquant le diamant pour le couper. Cela arrive, disent - ils, à cause qu'il n'a pas eu assez de recuit au fourneau, c'est - à - dire qu'on l'a retiré trop tôt. Celui qui est bien recuit, se coupe facilement, & est tendre au diamant.

CASIMIR (Page 2:741)

CASIMIR, (Géog.) petite ville en Starostie dans la petite Pologne, au palatinat de Lublin, sur la Vistule. Il y a encore une ville du même nom dans la grande Pologne, au palatinat de Posnanie.

CASIMAMBOUS (Page 2:741)

CASIMAMBOUS, (Géog.) peuple ou tribu d'Afrique dans l'île de Madagascar, dans la province de Matatane.

CASIUS (Page 2:741)

* CASIUS, (Myth.) Jupiter fut ainsi appellé des montagnes de ce nom, sur lesquelles il étoit honoré. Il y en avoit une à l'entrée de l'Egypte; une autre en Syrie. Ce Jupiter étoit représenté sous la forme d'un rocher escarpé, avec un aigle à côté.

CASLEU (Page 2:741)

CASLEU, s. m. (Hist. anc.) neuvieme mois de l'année sainte des Hébreux, & le troisieme suivant l'ordre civil & politique. Il répond à peu près à notre mois de Novembre, & a trente jours pleins. V. An.

Le septieme jour de casleu, les Juifs font un grand jeûne en mémoire de ce que le roi Joachim perça d'un canif le livre des prophéties de Jérémie, & les jetta sur du charbon allumé dans un réchaud. Le quinzieme du même mois, ils s'affigent devant le Seigneur, à cause qu'à pareil jour Antiochus Epiphanes profana le temple de Jérusalem, & y plaça une statue de Jupiter Olympien. Le vingt - cinquieme de casleu, Judas Machabée purifia le temple, & en fit de nouveau la dédicace, en mémoire de laquelle les Juifs célebroient tous les ans une fête solemnelle nommée encénies. Voyez Encénies & Dédicace.

On dit aussi que le trentieme de ce mois Néhémie offrit un sacrifice solemnel, & répandit sur l'hostie de l'eau boüeuse qui avoit été trouvée au lieu où l'on avoit auparavant trouvé le feu sacré, & que Dieu fit descendre une flamme du ciel qui alluma le feu sur l'autel. Dictionnaire de la Bibl. tome I. page 388. (G)

CASLONA (Page 2:741)

CASLONA, petite ville d'Espagne dans l'Andalousie, près du Guadalquivir.

CASMINAR, ou CASSUMMUNIAR (Page 2:741)

* CASMINAR, ou CASSUMMUNIAR, (Hist. nat. bot.) on la nomme aussi rysagon. C'est une racine qui croît aux Indes orientales; elle est de la grosseur du pouce, raboteuse, coupée en travers; elle montre des noeuds qui forment des especes de cercles; sa couleur extérieure est brune, en dedans elle est jaunâtre; son goût est amer, son odeur est aromatique & fort pénétrante. Suivant M. Dale, elle a beaucoup de rapport avec la racine du zédoar. On lui attribue la vertu de fortifier les nerfs; on en tire une teinture avec de l'esprit de vin, qu'on dit être un excellent anti - apoplectique & un bon remede contre la paralysie, le tremblement des nerfs, & la passion hystérique: on prétend qu'elle peut aussi servir de correctif au quinquina.

CASOAR, ou CASUEL (Page 2:741)

CASOAR, ou CASUEL, s. m. (Hist. nat. Ornith.) [p. 742] oiseau des Indes, qui est aussi appellé emex ou emé, par les naturels du pays. Voyez Plan. IX. fig. 3. on n'avoit point vû de casoat en Europe avant l'an 1597, & aucun auteur n'en avoit fait mention. Les Hollandois au retour de leur premier voyage, en rapporterent un qui leur avoit été donné comme une chose rare, par un prince de l'île de Java. Le gouverneur de Madagascar en acbeta un des marchands qui retournoient des Indes, & il l'envoya à la ménagerie de Versailles en 1671. cet oiseau y vécut quatre ans; sa description est dans les Mém. de l'Acad, royale des Sciences, Tome III. part. II.

Il avoit cinq piés & demi de longueur depuis le bout du bec jusqu'à l'extrémité des ongles; la longueur des jambes étoit de deux piés & demi depuis le ventre jusqu'au bout des ongles. La tête & le cou avoient ensemble un pié & demi; le plus grand des doigts compris l'ongle, avoit cinq pouces de longueur, & l'ongle seul du petit doigt trois pouces & demi. L'aile étoit si petite, que les plumes du dos la cachoient; toutes les plumes ressembloient fort à du poil, parce que leurs barbes étoient dures, pointues, & clair - semées. Cet oiseau n'avoit pas comme ceux qui volent, des plumes de deux sortes, dont les unes servent au vol, & les autres ne sont que pour couvrir le corps; il n'en avoit que de cellesci; elles étoient doubles pour la plûpart; elles avoient deux longues tiges qui sortoient d'un même tuyau fort court attaché à la peau; leur longueur étoit inégale; quelques - unes de celles du croupion avoient jusqu'à quatorze pouces: on a trouvé de ces plumes doubles dans un aigle & dans un perroquet. Voyez Aigle, Perroquet. Mais celles du casoar avoient encore d'autres particularités; les barbes qui garnissoient la tige, étoient depuis environ la moitié jusqu'à l'extrémité fort longues, & grosses comme du crin de cheval, sans jetter aucunes fibres; sa tige est platte, noire, luisante, & par noeuds en - dessous; il sort de chaque noeud une barbe: enfin les barbes du bout des grandes plumes étoient parfaitement noires, & vers la racine, elles étoient de couleur de gris tanné, plus courtes, plus molles, & jettant de petites fibres comme du duvet; il n'y avoit que la partie composée de barbes dures & noires qui parût; l'autre partie composée de duvet en étant recouverte, les plumes du cou & de la tête étoient si courtes & si clair - semées, que la peau paroissoit à découvert, excepté vers le derriere de la tête, où elles étoient plus longues; le croupion étoit extraordinairement gros; les plumes dont il étoit garni ne différoient des autres qu'en ce qu'elles étoient plus longues.

Les ailes dépouillées de leurs plumes n'avoient pas trois pouces de longueur: il y avoit au bout cinq piquans de différentes longueur & grosseur, courbés en arc suivant la figure du corps. Ils étoient creux depuis leur racine jusqu'à la pointe, & remplis d'une moelle à peu - près semblable à celle qui se trouve dans les plumes naissantes des autres oiseaux. Ces piquans étoient de longueur différente, selon la disposition & la proportion des doigts de la main; le plus long avoit onze pouces de longueur, & trois lignes de diametre vers la racine; ils étoient tous d'un noir fort luisant; il n'y a aucune apparence que les ailes du casoar lui aident à marcher; il pourroit plûtôt s'en servir pour frapper comme avec des houssines.

La tête paroissoit petite, parce qu'elle n'étoit pas garnie de plumes; il y avoit au - dessus une crête haute de trois pouces comme celle d'un casque; cependant cette crête ne couvroit pas tout le dessus de la tête; car elle ne commençoit qu'un peu au - delà du milieu du sommet, & finissoit au commencement du bec: le devant de cette crête étoit noirâtre, & le derriere & les côtés de couleur de cire; partout elle étoit polie & luisante; le haut étoit mince, n'ayant pas plus de trois lignes, & la base avoit un pouce; sa substance étoit fort dure, & de la nature de la corne, étant composée de plusieurs lames comme la corne des boeufs. Clusius & Bontius disent que cette crête tombe dans la mue: cependant c'est une partie du crâne, & elle n'est point tombée pendant quatre ans que l'oiseau a été à Versailles. La partie supérieure du bec étoit fort dure par ses deux bords & par le dessus, les entre - deux de chaque côté n'étant garnis que d'une membrane, dans laquelle étoient les trous des narines tout auprès de l'extrémité du bec, qui étoit refendue en trois comme un coq Indien. Le bout de la partie inférieure étoit aussi partagé en trois, & légerement dentelé; tout le bec étoit d'un gris brun, à l'exception d'une marque verte qui étoit de chaque côté de la partie inférieure du bec, environ vers le milieu de l'oeil. Il y avoit une paupiere interne qui se cachoit vers le grand angle: la paupiere inférieure étoit la plus grande; on y voyoit quantité de poils noirs. Il se trouvoit au bas de la paupiere supérieure un rang de petits poils, & au - dessus un autre rang de poils noirs qui s'élevoient en forme de sourcil; le trou de l'oreille étoit fort grand, & environné seulement de petites plumes noires; les deux côtés de la tête autour de l'oeil & de l'oreille, étoient de couleur bleue, excepté le milieu de la paupiere inférieure qui étoit blanc.

Le cou étoit de couleur violette, tirant sur la couleur d'ardoise; il y avoit aussi du rouge par derriere en plusieurs endroits, principalement vers le milieu; ces endroits rouges étoient plus relevés que le reste par des rides dont le cou étoit entre - coupé obliquement. Vers le milieu du cou par - devant, il y avoit à la naissance des grandes plumes deux appendices formées par la peau, rouges, semblables à celles qui pendent à la partie inférieure du bec des poules, longues d'un pouce & demi, larges de neuf lignes, arrondies par le bout, & de couleur en partie rouge, & en partie bleuc.

La peau qui couvre le devant du sternum étoit dure, calleuse, & sans plumes, parce que l'oiseau s'appuie sur cette partie lorsqu'il se repose.

Les cuisses & les jambes étoient couvertes de plumes; la partie qui tient lieu de tarse & métatarse, étoit extraordinairement grosse, forte, droite, & couverte d'écailles de diverses figures; il n'y avoit que trois doigts; ils étoient aussi couverts d'écailles; celui de derriere manquoit; les ongles étoient d'une substance dure & solide, noire en - dehors, & blanche en - dedans. Mém. pour servir à l'hist. des animaux, seconde partie. Voyez Oiseau. (I)

CASPE (Page 2:742)

CASPE, (Géog.) ville ou bourg d'Espagne au royaume d'Arragon, au confluant de l'Ebre & de la Guadeloupe.

CASPIA (Page 2:742)

CASPIA, (Géog.) petite riviere de Lithuanie, qui prend sa source dans la principauté de Smolensko, & va se jetter dans la Duna.

CASPIENNE (Page 2:742)

CASPIENNE, (la mer) Géog. grande mer d'Asie, entre la Tartarie, le royaume de Perse, la Géorgie, & la Moscovie. Elle n'a point de communication visible avec les autres mers; on lui en croit une cependant avec le golfe Persique. La navigation y est dangereuse; sa longueur est du nord au sud suivant les observations faites par ordre du Czar Pierre le grand. Elle est entre les 37 & 47 degrés de latitude, & entre les 67 & 73 degrés de longitude. Ses eaux sont plus salées vers le milieu que vers les côtes.

Caspiens (Page 2:742)

Caspiens, (monts) chaîne de montagnes qui s'étendent du nord au sud, entre l'Arménie & la mer Caspienne.

Caspiens (Page 2:742)

Caspiens, (Géog.) anciens peuples de Scythie, voisins de l'Hircanie, qui ont donné leur nom à la

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.