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Lorsque l'une des trois équations réelles & inégales
est commensurable, alors l'équation n'est plus
dans le cas irréductible, parce que l'un des diviseurs
du dernier terme donne la racine commensurable.
Voyez
Mais quand l'équation est incommensurable, il faut, pour trouver l'expression réelle de la racine, ou sommer la série susdite, ou dégager de quelqu'autre maniere l'expression trouvée, de la forme imaginaire qui la défigure pour ainsi dire. C'est à quoi on travaille inutilement depuis deux cents ans.
Cette racine du cas irréductible, si difficile à trouver
par l'Algebre, se trouve aisément par la Géométrie. Voyez
Cet inconvénient du cas irréductible vient de la
méthode qu'on a employée jusqu'ici pour résoudre
les équations du troisieme degré; méthode imparfaite,
mais la seule qu'on ait pû trouver jusqu'à présent.
Voici en quoi consiste l'imperfection de cette
méthode. On suppose x = y + z, y & z étant deux
quantités indéterminées; ensuite on a tout à la fois
x
En un mot, l'équation x = y + z ne donne à la rigueur
que cette équation qx + r = - 3yzx - y
Il faudroit voir si par quelque moyen on ne pourroit pas couper l'équation susdite en deux autres, qui donnassent à y & à z une forme réelle & facile à trouver: mais cette operation paroît devoir être fort difficile, si elle n'est pas impossible.
J'ai fait voir dans les Mémoires de l'Academie des
Sciences de Prusse de 1746, que l'on pouvoit toûjours
trouver par la trisection d'un arc de cercle,
une quantité [omission: formula; to see, consult fac-similé version], égale à la racine cube de
[omission: formula; to see, consult fac-similé version] & que si [omission: formula; to see, consult fac-similé version],
on a [omission: formula; to see, consult fac-similé version] V.
Quoi qu'il en soit, la racine étant incommensurable
dans le cas irréductible, l'expression réelle de cette
racine, quand on la trouveroit, n'empêcheroit pas
de recourir aux approximations. Nous avons donné
à l'article
Puisque nous en sommes sur cette matiere des équations du troisieme degré, nous croyons qu'on ne nous saura pas mauvais gré de faire ici quelques remarques nouvelles qui y ont rapport, & dont nos lecteurs pourront tirer de l'utilité.
On sait que toute équation du troisieme degré a trois racines. Il faudroit donc, pour résoudre d'une maniere complette une équation du troisieme degré, trouver une méthode qui fît trouver à la fois les trois racines, comme on trouve à la fois les deux racines d'une équation du second degré. Jusqu'à ce qu'on ait trouvé cette méthode, il y a bien de l'apparence que la théorie des équations du troisieme degré restera imparfaite: mais la trouvera - t - on, cette méthode? c'est ce que nous n'osons ni nier ni prédire.
Examinons présentement de plus près la méthode
dont on se sert pour trouver les racines d'une équation du troisieme degré. On a d'abord une équation
du sixieme degré y
Je réponds d'abord que les trente - six valeurs prétendues
de y + z doivent se réduire à dix - huit; en
effet, il ne faut pas combiner indifféremment chaque
valeur de z avec toutes les valeurs de y, mais seulement
avec les valeurs de y qui correspondent à
la valeur qu'on a supposée à y
Quoique chacune des valeurs de y & de z, employées & combinées comme on vient de le prescrire, paroisse donner une valeur de y + z, il faut encore rejetter celles dans lesquelles le produit z y [p. 738]
Soient ces quatre équations: [omission: formula; to see, consult fac-similé version] Et soit [omission: formula; to see, consult fac-similé version] à la racine cubique de [omission: formula; to see, consult fac-similé version], on aura [omission: formula; to see, consult fac-similé version] à la racine de [omission: formula; to see, consult fac-similé version], ce qui donnera:
Sont les mêmes que de la seconde.
Sont les mêmes que de la premiere.
Donc, 1°. la combinaison des racines de la troisieme équation avec celles de la quatrieme, donnera le même résultat que celle des racines des deux premieres.
2°. Il ne faudra combiner ensemble que les valeurs de y & de z, & dont le produit sera = - q/3, c'est - à - dire a a + b b; car [omission: formula; to see, consult fac-similé version] étant = à [omission: formula; to see, consult fac-similé version], on aura [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. D'où il s'ensuit,
3°. Qu'il faudra combiner la racine marquée (1) avec la racine marquée (4), ce qui donnera y=2a.
4°. Qu'il faudra combiner la racine marquée (2) avec la racine marquée (6), ce qui donnera [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
5°. Qu'il faudra combiner la racine marquée (3) avec la racine marquée (5), ce qui donnera [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
Voilà les trois racines de l'équation, & il est visible, par les regles que nous avons établies, que toutes les autres valeurs de y + z donneroient des ex<cb->
On peut trouver aisément par la même méthode
les trois valeurs de x dans tout autre cas que le cas
irréductible. Par exemple, si q est positif, ou si q est
négatif & < ou = r
Cas (Page 2:738)
Il y a aussi des cas qu'on appelle prevôtaux, d'autres
qu'on appelle cas privilégiés. Voyez
Il y en a enfin qu'on appelle ecclésiastiques, parce que les seuls juges d'église en peuvent connoître. (H)
Cas de conscience (Page 2:738)
Nous sommes chrétiens par la croyance des vérités révélées, & par la pratique des maximes évangéliques. Nous faisons à Dieu le sacrifice de notre raison par la foi, & nous lui faisons le sacrifice de nos penchans par la mortification: ces deux branches de l'abnégation de soi - même sont également essentielles au Salut: mais l'infraction n'en est peut - être pas également funeste à la société; & c'est une chose encore à savoir, si ceux qui attaquent les dogmes d'une religion, sont aussi mauvais citoyens que ceux qui en corrompent la Morale.
Il semble au premier coup d'oeil que le poison des
Corrupteurs de la morale, soit fait pour plus de monde
que celui des impies. La dépravation des moeurs
est un effet direct de celle des principes moraux; au
lieu qu'elle n'est qu'une suite moins prochaine de
l'irreligion; mais suite toutefois presqu'infaillible,
ainsi qu'un de nos plus grands orateurs, le P. Bourdaloue, l'a bien démontré. L'incrédule est d'ailleurs
quelquefois un homme, qui las de chercher inutilement
dans les sources communes & les conversations
ordinaires, le rayon de lumiere qui devoit rompre
l'écaille de ses yeux, s'est adressé au publie, en a reçû
les éclaircissemens dont il avoit besoin, a abjuré
son erreur, & a évité le plus grand de tous les mal<pb->
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