ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"625"> cher au côté d'une chaloupe; c'est - là qu'on a coûtume de les faire servir pour retonir les haubans.

Cap de More, Tête de More, Bloc, Chouquet (Page 2:625)

Cap de More, Tête de More, Bloc, Chouquet, voyez Chouquet. (Z)

Cap (Page 2:625)

Cap, ou Cavesse de More, (Manege.) est un cheval de poil rouhan, qui outre son mêlange de poil gris & bai, a la tête & les extrémités des piés noires. Voyez Rouhan. (V)

Cap (Page 2:625)

* Cap, ou Promontoire, s. m. (Géog.) ce mot est dérivé de l'Italien capo, qui veut dire tête en cette langue. Les Grecs se servoient des mots A)/KRON, ou A)KROTHRION, pour désigner un cap, & les Latins de promontorium; c'est une pointe de terre qui s'avance dans la mer, plus que les terres contiguës. Quand en rangeant une côte, on passe près d'un cap, on se sert à la mer de l'expression doubler le cap, parer le cap. La Sicile fut appellée par les anciens trinacria, à cause de ses trois caps ou promontoirs.

Cap de Bonne - Espérance (Page 2:625)

Cap de Bonne - Espérance: ce cap est à l'extrémité méridionale de l'Afrique; les Portugais le découvrirent; depuis les Hollandois y bâtirent un fort & s'y établirent; ensorte qu'ils exigent des péages des autres nations qui y abordent. Il y croît du froment & de l'orge en abondance, ainsi que différentes sortes de légumes & de fruits; il y croît aussi du vin de liqueur très - estimé. Long. 37. 45. lat. mérid. 34. 40.

Cap - Breton (Page 2:625)

Cap - Breton, voyez Isle royale.

Cap - François (Page 2:625)

Cap - François; il est sur la côte septentrionale de l'île de S. Domingue; & c'est le port le plus fréquenté de la partie de cette île qui appartient aux François. On y a bâti une ville considérable.

Cap - Verd (Page 2:625)

Cap - Verd, (Géog.) cap très - considérable sur la côte d'Afrique; il a été découvert par les Portugais en 1474; il est bordé des deux côtés par la Gambre & le Sénégal. Il est habité par des Négres, qui sont laborieux & appliqués, & dont la plûpart adorent la lune & les diables.

Cap - Verd (Page 2:625)

Cap - Verd, (îles du) Voyez Isles.

CAPABLE (Page 2:625)

CAPABLE, adj. (en Droit.) est celui qui a les qualités requises par les lois pour faire quelque fonction appartenante à la vie civile: par exemple, il faut avoir 25 ans accomplis pour être capable d'aliéner. Il faut être régnicole pour être capable de posséder des bénéfices en France; il n'y a que les gradués qui soient capables de posséder des cures dans les villes murées. (H).

Capable (Page 2:625)

Capable, (Géom.) on dit qu'un segment de cercle est capable d'un angle, lorsque ce segment est tel qu'on y peut inscrire cet angle; ensorte que les deux côtés de l'angle se terminent aux extrémités du segment, & que le sommet de l'angle soit sur la circonférence du segment. On sait que tous les angles inscrits dans un même segment sont égaux; ainsi le segment E F D, (fig. 95. Géom.) est capable de l'angle E F D, ou de son égal E H D. On a plusieurs méthodes pour décrire un segment capable d'un angle donné: en voici une assez simple. Faites un triangle isoscele, dont l'angle au sommet E F D soit égal à l'angle donné; ou, ce qui est la même chose, faites les angles F E D, F D E, égaux chacun à la moitié de 180 degrés moins la moitié de l'angle donné; & par les points F, D, décrivez l'arc de cercle E F D. Voyez Cercle. (O)

CAPACCIO, ou CAPACE (Page 2:625)

CAPACCIO, ou CAPACE, (Géog.) petite ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la principauté citérieure. Long. 32. 38. lat. 40. 27.

CAPACITÉ (Page 2:625)

CAPACITÉ, s. f. dans un sens général marque une aptitude ou disposition à quelque chose.

Les lois d'Angleterre donnent au roi deux capacités; l'une naturelle, & l'autre politique: par la premiere, il peut acheter des terres pour lui & ses héritiers; par la seconde, il en peut acheter pour lui & ses successeurs; il en est de même du clergé.

Capacité (Page 2:625)

Capacité (en Droit.) se prend dans le même sens que capable. Voyez ci dessus.

En Droit canonique, on entend par capacité, les qualités extérieures seulement, comme l'extrait baptistaire, la tonsure, les dimissoires, s'il en est besoin, la provision du bénéfice, la prise de possession, & quelquefois les grades, les indults, ou autres priviléges. (H)

Capacité (Page 2:625)

Capacité d'un corps, se dit proprement de l'espace ou volume qu'il occupe. Voyez Espace, Volume. (O)

CAPADE (Page 2:625)

CAPADE, s. f. (terme de Chapelier.) est une certaine quantité de laine ou de poil qu'on a formée par le moyen de l'arçon. Un chapeau est composé de quatre capades que l'on feutre sur le bassin, & que les ouvriers foulent ensuite avec de la lie de vin.

Capades (Page 2:625)

* Capades, s. m. pl. (Hist. mod.) l'on nomme ainsi aux Indes chez les Maures & parmi d'autres nations, les eunuques noirs à qui on confie la garde des femmes, & qui les accompagnent dans leurs voyages.

CAPALANIER (Page 2:625)

CAPALANIER, s. m. (Marine.) on nomme ainsi sur les vaisseaux Bretons qui vont à la pêche de la morue seche, les matelots qui aident à cette pêche; ils ont rang entre les décoleurs & les saleurs, & ont le même pot - de - vin. Voyez Décoleur & Saleur. (Z)

CAPARAÇON (Page 2:625)

CAPARAÇON, s. m. (Manege.) couverture qu'on met sur les chevaux. Les caparaçons ordinaires sont d'une simple toile ou treillis pour l'été, ou de drap en hyver; ceux des chevaux de main son de drap, ornés & chargés des armoiries ou des chiffres du maître, en or, en argent, en laine ou en soie. Les caparaçons des anciens gendarmes étoient de riches housses brodées, dont ils faisoient parade dans les montres, les tournois, les pompes, & les cérémonies. Les caparaçons étoient autrefois une armure de fer dont on couvroit les chevaux de bataille.

Les caparaçons de l'armée sont quelquefois d'une grande peau d'ours ou de tigre, de même que ceux des chevaux de carrosse en hyver. (V)

CAPARAÇONNER (Page 2:625)

CAPARAÇONNER un cheval, (Manege.) c'est lui mettre un caparaçon. Voyez Caparaçon. (V)

CAPALITA (Page 2:625)

CAPALITA, (Géog.) grande ville de l'Amérique septentrionale, dans la province de Guaxaca.

CAPDENAC (Page 2:625)

CAPDENAC, (Géog.) ancienne & petite ville de France dans le Quercy, sur un rocher escarpé, & presqu'environné de la riviere de Lot.

CAPE (Page 2:625)

CAPE, s. f. ou GRAND - PACFI, (Marine.) c'est la grande voile: être à la cape, c'est ne porter que la grande voile bordée, & amurée toute arriere. On met aussi à la cape avec la misene & l'artimon. On se tient à la cape, quand le vent est trop fort, & qu'il est contraire à la route qu'on veut faire. V. Capéer. (Z)

Cape (Page 2:625)

Cape, (la) c'est dans la Fortification, la partie supérieure du batardeau. Voyez Batardeau. (Q)

CAPECHIUM (Page 2:625)

CAPECHIUM, (Géog.) ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, sur la presqu'île de Jucatan.

CAPÉER, CAPIER, CAPÉIER (Page 2:625)

CAPÉER, CAPIER, CAPÉIER, aller à la cape, mettre le vaisseau à la cape, (Marine.) c'est faire servir la grande voile seule, après avoir ferlé toutes les autres, & portant le gouvernail sous le vent, mettre le vaisseau coté à travers, pour le laisser aller à la dérive, & se maintenir dans le parage où l'on est autant qu'il est possible, soit pendant un vent forcé & de gros terns, soit quand la nuit ou la brue vous surprend auprès d'une côte qu'on ne connoît pas bien, ou qui est dangereuse, & qu'on ne veut aborder que de jour. Que si le vent n'est pas forcé, on porte aussi la misene, & quelquefois on y ajoûte l'artimon: mais de gros tems on les amene aussi - bien que les perroquets & les huniers, pour donner moins de prise au vent; & si l'orage est si grand qu'on ne puisse plus [p. 626] capéier, on fait le jet, & on met le vaisseau à sec, le laissant aller à mâts & à cordes. (Z)

CAPELAN (Page 2:626)

CAPELAN, s. m. (Hist. nat. Ichth.) asellus mollis minor, seu asellus omnium minimus, anthioe secunda species. Rond. Ce poisson est le plus petit de son genre: celui sur lequel on a fait cette description n'avoit qu'environ six pouces de longueur. Le capelan a un barbillon à l'angle de la mâchoire inférieure; les yeux sont recouverts d'une membrane lâche; le dos est d'un brun clair, & le ventre d'un blanc sale. La premiere nageoire du dos est composée de douze piquans; celle du milieu en a dix - neuf, & la derniere n'en a que dix - sept. La nageoire qui est immédiatement au - delà de l'anus, en a vingt - sept, & celle qui eplus loin en a dix - sept: les nageoires des ouies en ont chacune treize, & celles du ventre n'en ont que six seulement. La chair de ce poisson est douce & tendre, & a un très - bon goût. On en trouve en grande quantité dans la mer Méditerranée, & on en voit beaucoup à Venise & à Marseille. Willughby, Hist. pisc. Voy. Poisson. (T)

CAPELER (Page 2:626)

CAPELER les haubans, (Marine.) c'est passer les haubans par - dessus la tête du mât, pour les mettre en place. (Z)

CAPELET (Page 2:626)

CAPELET, s. m. (Maréchalerie.) enflure qui vient au train de derriere du cheval, à l'extrémité du jarret, qui est grosse à peu - près comme une petite balle de jeu de paume. Cette maladie est causée par une matiere phlegmatique & froide, qui s'endurcit par sa viscosité, & ne fait pas grand mal. (V)

CAPELINE (Page 2:626)

CAPELINE, s. f. terme de Chirurgie, bandage pour contenir l'appareil qu'on applique sur le moignon d'un membre amputé. Voyez Amputation. (Y)

CAPELINES (Page 2:626)

CAPELINES, s. m. pl. en terme de Plumasserie, ce sont des panaches ou bouquets de plumes, dont se servent quelquefois les actrices sur le théatre.

CAPELLE (Page 2:626)

CAPELLE, (la) Géog. petite ville de France, en Picardie, dans la Tierache, à cinq lieues de Guise. Long. 21. 34. lat. 49. 58.

Capelle (Page 2:626)

Capelle, (Géog.) petite ville d'Allemagne, de l'électorat de Treves, sur le Rhin, au - dessus de Coblentz.

CAPELLETTI (Page 2:626)

* CAPELLETTI, s. m. pl. (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne à Venise à une milice que la république compose des sujets qu'elle a en Esclavonie, Dalmatie, Albanie & Morlachie; qui est regardée comme l'élite de ses troupes, & à la garde de qui elle confie ses places les plus importantes: il y en a toûjours deux compagnies à Venise pour la garde du palais & de la place de S. Marc.

CAPENDU (Page 2:626)

CAPENDU, (Géog.) petite ville de France, en Languedoc, au diocese de Carcassonne.

CAPER (Page 2:626)

CAPER, nom Latin de la constellation du capricorne. Voyez Capricorne. (O)

CAPES ou CABEZ (Page 2:626)

CAPES ou CABEZ, (Géog.) ville d'Afrique, au royaume de Tripoli, sur une grande riviere de même nom, qui prend sa source dans le Biledulgerid, & qui sépare les deux royaumes de Tunis & de Tripoli, & tombe dans la mer Méditerranée, dans un golfe qui porte son nom: on dit que l'eau en est si chaude, qu'on ne peut en boire qu'après l'avoir laissé refroidir.

Capes (Page 2:626)

* Capes, (Géog.) peuple d'Afrique, en Guinée, sur les côtes de l'Ocean, près de la Sierra - Lionna. On dit que dans chaque village il y a une grande maison séparée des autres, ou l'on met toutes les jeunes filles du lieu, pour écouter les leçons d'un vieillard choisi pour les instruire; au bout de l'année cette troupe de filles sort au son des instrumens, & se rend dans de certaines places pour y danser: les jeunes gens vont dans ces endroits, & y prennent pour femmes celles qui leur conviennent.

CAPESTAN (Page 2:626)

CAPESTAN, (Géog.) petite ville de France, dans le Languedoc, près de la riviere d'Aude & du canal royal. Long. 20. 40. lat. 43. 25.

CAPETIEN (Page 2:626)

* CAPETIEN, s. m. (Hist. mod.) nom par lequel on désigne la troisieme race de nos rois; il vient de Hugues Capet, le premier roi de cette race. Il y a aujourd'hui, en 1752, 765 ans qu'elle occupe le throne de la France. Nulle généalogie ne remonte si haut que celle de Jesus - Christ, dit un auteur Allemand, cité par les auteurs du Trévoux, pas même celle des Capétiens.

CAPHAR (Page 2:626)

CAPHAR, s. m. (Hist. mod.) péage ou droit que les Turcs font payer aux marchands Chrétiens, qui conduisent ou envoyent des marchandises d'Alep à Jérusalem.

Le droit du caphar avoit été établi par les Chrétiens mêmes, lorsqu'ils étoient maîtres de la Terresainte; & ce fut pour l'entretien des troupes, qu'on mettoit dans les passages difficiles pour observer les Arabes, & empêcher leurs courses: mais les Turcs qui l'ont continué & augmenté, en abusent, faisant payer arbitrairement aux marchands & aux voyageurs Chrétiens des sommes considérables, sous prétexte de les défendre des Arabes, avec qui néantmoins ils s'entendent le plus souvent pour favoriser leurs brigandages. (G)

CAPHARNAUM ou CAPERNAUM (Page 2:626)

CAPHARNAUM ou CAPERNAUM, (Géograph. sainte.) ville maritime de la tribu de Nephthali, à l'extrémité de celle de Zabulon, sur le rivage de la mer de Tibériade. Ses habitans incrédules ne tirerent aucun fruit d'un grand nombre de miracles que Jesus - Christ fit parmi eux, & dont la lumiere auroit suffi pour éclairer d'autres peuples à qui il ne fit pas la même grace; parce qu'il est le maître de ses dons, & qu'il peut sans injustice, les accorder à ceux qui n'en profiteront pas, & les refuser à ceux à qui ils auroient été des moyens de salut. O altitudo! V. Grace.

CAPHESA ou CAPHSA (Page 2:626)

CAPHESA ou CAPHSA, (Géog.) ancienne ville d'Afrique, dans le Biledulgerid, vers la source de la riviere de Magrada.

CAPI - AGA ou CAPI - AGASSI (Page 2:626)

CAPI - AGA ou CAPI - AGASSI, s. m. (Hist. mod.) officier Turc qui est le gouverneur des portes du sérail, & le grand maître du sérail. Voyez Sérail.

La dignité de capi - aga est la premiere des eunuques blancs: le capi - aga est toûjours auprès du grandseigneur, il introduit les ambassadeurs à l'audience; personne n'entre & ne sort de l'appartement du grandseigneur que par son ministere. Sa charge lui donne le privilége de porter le turban dans le sérail, & d'aller par - tout à cheval: il accompagne le grandseigneur jusqu'au quartier des sultanes, mais il demeure à la porte, & n'y entre point. Le grand - seigneur fait les frais de sa table, & lui donne environ soixante livres par jour: mais sa charge lui attire de plus un très - grand nombre de présens, parce qu'aucune affaire de conséquence ne vient à la connoissance de l'empereur, qu'elle n'ait passé par ses mains. Le capi - agassi ne peut être bacha quand il quitte sa charge. Voyez Aga. (G)

CAPI - CAG - TINGA (Page 2:626)

* CAPI - CAG - TINGA, (Hist. nat. bot.) espece d'acorus qui croît aux Indes occidentales, & ressemble beaucoup à celui de l'Europe par sa racine & ses feuilles; il est seulement plus petit: mais on lui attribue des vertus bien supérieures à celles de l'autre; il est plus chaud & plus aromatique; il incise les humeurs froides & peccantes; il résiste au poison, &c.

CAPIe (Page 2:626)

* CAPIe, s. f. se dit dans les manufactures où l'on travaille la soie, le fil, la laine, &c. de plusieurs brins mis en double, à l'aide desquels on serre l'écheveau quand il est fini, & l'on arrête le dernier bout; ce qui empêche l'écheveau de se déranger, & ce qui en facilite le devidage, en permettant d'en prendre toûjours le dernier bout.

CAPIER (Page 2:626)

* CAPIER, v. act. manufacture en soie, fil, laine, &c. c'est dans un écheveau de fil, de soie, laine, &c. arrêter le bout par lequel il a commencé, & celui par lequel il a fini, de façon qu'au devidage on puisse

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