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CANTHUS (Page 2:623)
CANTHUS, s. m. (terme d'Anatomie.) est le
coin ou angle de l'oeil, formé par la commissure ou
jonction de la paupiere supérieure & de l'inférieure.
Voyez
L'angle qui est du côté de l'oeil, s'appelle le grand canthus, ou le canthus interne; celui qui est du côté des tempes s'appelle petit canthus, ou canthus externe. (L)
CANTILLANA (Page 2:623)
CANTILLANA, (Géog.) petite ville & comté d'Espagne, dans l'Andalousie, sur le Guadalquivir.
CANTIMARONS, ou CATIMARONS (Page 2:623)
CANTIMARONS, ou CATIMARONS, s. m. (Marine.) ce sont deux ou trois canots de piés d'arbres, croisés & liés ensemble avec des cordes de coco, qui soûtiennent des voiles de nattes en forme de triangle, dont les Negres de la côte de Coromandel se servent pour aller pêcher, & même trafiquer de proche en proche. Ceux qui les conduisent sont ordinairement à demi dans l'eau, assis les jambes croisées, n'y ayant qu'un endroit un peu élevé vers le milieu, pour mettre leurs marchandises. Ils ne font aucune difficulté d'aller à dix ou douze lieues au large; ils vont très - vîte pour peu qu'il vente. (Z)
CANTINE (Page 2:623)
CANTINE s. f. dans l'Art militaire, est le lieu où l'on fournit aux soldats de la garnison l'eau - de - vie, le vin & la biere à un certain prix beancoup au - dessous de celui des cabarets. C'est un privilége particulier que le Roi veut bien accorder à ses troupes.
Il y a aussi des cantines pour les fournir de tabac. (Q)
CANTIQUE (Page 2:623)
CANTIQUE, s. m. (Hist. & Bell. lett.) discours ou paroles que l'on chante en l'honneur de la divinité.
Les premiers & les plus anciens cantiques furent composés en mémoire de quelques évenemens mémorables, & doivent être comptés entre les premiers monumens historiques.
M. Fourmont prétend qu'il y a dans les pseaumes
& dans les cantiques des Hébreux, des dictions étrangeres, des expressions peu usitées ailleurs, des phrases
dont les mots sont transposés; que leur style,
comme celui de nos odes, en devient plus hardi, en
paroît plus pompeux & plus énergique; qu'on y
trouve des strophes, des mesures & différentes sortes
de vers, & même des rimes. Voyez
Ces cantiques étoient chantés par des choeurs de musique, au son des instrumens, & souvent accompagnés de danses, comme il paroît par l'écriture. La plus longue piece qu'elle nous offre en ce genre est le Cantique des cantiques, ouvrage attribué à Salomon, & que quelques auteurs prétendent n'être que l'épithalame de son mariage avec la fille du roi d'Egypte. Mais les Théologiens prouvent que sous cet emblème, il s'agit de l'union de Jesus - Christ avec l'Eglise.
Au reste ni parmi les Hébreux ni parmi les Payens, les cantiques n'étoient pas tellement des expressions de la joie publique, qu'on ne les employât aussi dans les occasions tristes & lugubres; témoin ce beau cantique de David sur la mort de Saül & de Jonathas, qu'on trouve au II. livre des Rois, chap. j. Ces sortes de cantiques ou d'élégies eurent tant de charmes pour les Hébreux, qu'ils en firent des recueils, & que long - tems après la mort de Josias, ils répétoient les plaintes de Jérémie sur la fin tragique de ce roi. II. Paralip. ch. xxxv.
Les anciens donnoient encore le nom de cantiques
à certains monologues passionnés & touchans de leurs
tragédies, qu'on chantoit sur le mode hypodorien &
hypophrygien, comme nous l'apprend Aristote au
CANTON (Page 2:623)
CANTON s. m. (Hist. mod.) quartier d'une ville
que l'on considere comme séparé de tous les autres.
Voyez
Ce mot paroît dérivé de l'Italien cantone, pierre de coin.
Le mot canton est plus communément employé pour désigner une petite contrée ou district, sous un gouvernement séparé.
Tels sont les treize Cantons Suisses, dont chacun forme une république à part. Ils sont cependant liés ensemble, & composent ce qu'on appelle le Corps Helvetique, ou république des Suisses. (G)
Canton (Page 2:623)
Le canton est quelquefois placé au coin dextre & quelquefois au senestre; & dans ce cas on l'appelle canton senestré. Sa forme est représentée dans planch. Herald. On dit, il porte d'hermine au canton d'argent chargé d'un chevron de gueules.
Les espaces que laissent les croix & les sautoirs sont aussi nommés cantons. (V)
Canton (Page 2:623)
CANTONNÉ (Page 2:623)
CANTONNÉ, adj. (terme d'Architecture.) On dit qu'un bâtiment est cantonné, quand son encoignure est ornée d'une colonne ou d'un pilastre angulaire, ou de chaînes en liaison de pierres de refend ou de bossages, ou de quelques autres corps qui excedent le nud du mur. Les anciens nommoient les pilastres qui étoient aux encoignures antes, & les temples où il y avoit de ces pilastres temples à antes.
Cantonné (Page 2:623)
Remond de Modene en Provence, de gueules à la croix d'argent, cantonné de quatre coquilles de même. (V)
CANTONNER des troupes (Page 2:623)
CANTONNER
CANTOR (Page 2:624)
CANTOR, s. m. (Commerce.) poids dont on se sert
en Sardaigne. Un cantor pese cent quarante - cinq livres
de Venise. Voyez
CANTORBERY (Page 2:624)
CANTORBERY, (Géog.) ville d'Angleterre, capitale du comté de Kent sur la Stoure. L'archevêque est primat d'Angleterre. Long. 18. 38. lat. 51. 17.
CANTRE (Page 2:624)
CANTRE, s. f. se dit dans les manufactures en soie,
d'une partie de l'ourdissoir dans laquelle on passe les
rochets pour ourdir. Voyez
Cantre (Page 2:624)
CANUS, ALPHESTES (Page 2:624)
CANUS, ALPHESTES, s. m. (Hist. nat. Icth.)
poisson de mer. Son dos est de couleur de pourpre, &
le reste du corps jaunâtre. Le canu: est lus étroit que
la dorade & le pagre. Il est assez sembla>le à la mendole,
quoique plus grand & plus épa>s. Il a un pié
de longueur, sa bouche est de médiocre grandeur,
il a des levres; ses dents sont serrées les unes contre
les autres. Il a depuis la tête jusqu'à la queue des piquants
joints ensemble par une membrane fort mince.
Rondelet. Voyez
CANZON (Page 2:624)
CANZON, (Géog.) petite ville d'Italie, dans le duché de Milan, au comté de Come.
CANZUGA (Page 2:624)
CANZUGA, (Géog.) ville de Pologne, dans le palatinat de Russie.
CANZULA (Page 2:624)
CANZULA, (Géog.) ville maritime d'Asie, au Japon, dans l'île de Niphon.
CAO (Page 2:624)
CAO, (Geog.) ville de la Chine, sur un lac de même nom, dans la province de Kiang - nan.
CAOCHEU, ou TCHAOTCHEOU (Page 2:624)
CAOCHEU, ou TCHAOTCHEOU, (Géog.) ville de la Chine, dans la province de Quan - ton.
CAOPOIBA (Page 2:624)
* CAOPOIBA, (Hist. nat. bot.) arbre des Indes, de la hauteur & de la forme du hêtre. Son écorce est cendrée, & a des ondes brunes; ses feuilles sont fermes, de figure oblongue, & il sort de leur queue quand on la rompt, une liqueur laiteuse; ses fleurs ont un pédicule, elles ont l'étendue de la rose; les pétales en sont blancs, avec de petits onglets rouges; au lieu de nombril, on leur remarque un petit globule rouge, résineux, de la grosseur d'un pois, qui donne une liqueur gluante, jaunâtre, transparente, & assez semblable à la térébenthine. Le fruit est dans une capsule, de - même que le gland, & laisse voir quand on le coupe en long, avant la maturité, plusieurs rangs de semences, de la grosseur & de la figure de pepins de pommes. Chaque semence est couverte d'une pellicule rouge, sous une autre, couleur de vermillon. La pulpe du fruit est jaune, & donne un suc jaune. L'écorce de l'arbre, qui est épaisse, se sépare aisément du bois qui est fragile, & qui contient une moëlle que l'on en tire facilement, & qui laisse le bois creux.
Il y a une autre espece de caopoiba à écorce grise, & à feuilles oblongues & carinées.
CAOMING (Page 2:624)
CAOMING, (Géog.) petite ville de guerre de la Chine, dans la province de Younnang.
CAOR, ou CAHOR (Page 2:624)
CAOR, ou CAHOR, (Géog.) royaume d'Asie, dans l'Inde, au delà du Gange; la capitale porte le même nom.
CAORA (Page 2:624)
CAORA (Géog.) riviere de l'Amérique méridionale.
CAORLE (Page 2:624)
CAORLE, (Géog.) petite île du golfe de Venise, sur les côtes du Frioul.
COATANG (Page 2:624)
COATANG, (Géog.) petite ville de guerre de la Chine, dans la province de Chantung, sur la riviere de Mingto.
CAOUANNE (Page 2:624)
* CAOUANNE, (Hist. nat. Zoolog.) grande tortue
de mer, dont la chair quoique mangeable, n'a
pas la délicatesse de celle qu'on appelle tortue franche; d'ailleurs elle lui ressemble en tout. Voyez
CAOUP (Page 2:624)
* CAOUP, arbre qui croît dans l'île de Maragnan dans l'Amérique; sa feuille ressemble à celle du pommier: mais elle est plus large; il a la fleur rouge ou jaune, & le fruit comme l'orange pour la figure & le goût: il >st plein d'amandes.
CAP (Page 2:624)
CAP, s. m. ou PROUE, (Marine.) c'est la pointe
qui est à l'avant du vaisseau, qu'on nomme aussi
poulaine, éperon, avantage, tous mots usités parmi
les gens de mer, pour signifier la même chose. Voyez
On dit mettre le cap, porter le cap, avoir le cap à terre ou au large, pour dire, mettre la proue du vaisseau du côté de la terre ou de la mer.
Porter le cap sur lennemi, c'est faire route pour l'aller chercher & avancer sur lui.
Porter le cap, mettre le cap à l'ouest, au sud, au nord, &c. c'est faire route à l'ouest ou au sud.
Avoir le cap à la marée; cela se dit lorsque le vaisseau présente l'avant au courant de flot.
Cap de Mouton (Page 2:624)
Le cap de mouton est percé par trois endroits sur le plat, ayant à chaque trou une ride; c'est ainsi qu'on appelle une petite corde qui sert à plusieurs autres usages: ordinairement il entre 160 caps de mouton pour agréer un vaisseau.
Les caps de moutons servent principalement à rider ou roidir les haubans & les otais; c'est par leur moyen qu'on roidit ou lâche ces manoeuvres dormantes, selon qu'on y est obligé par le tems qu'il fait; ils servent aussi à donner la forme aux trélingages qui sont au haut des étais, ayant divers petits trous par où passent les marticles; ils sont en même tems une espece d'ornement au vaisseau; ils sont de figure ovale & plats; ceux des haubans sont amarrés aux porte - haubans, ou aux cadenes.
Les caps de moutons des grands haubans sont amarrés aux porte - haubans, moitié dans les haubans, moitié dans les cadenes; & comme les cordages neufs se lâchent, il faut les roidir autant qu'il se peut en fanant.
Cap de Mouton (Page 2:624)
Cap de Mouton (Page 2:624)
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