ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"458"> ces restes dans un linge. Avant que de se retirer, ils crioient tous au défunt: vale, vale, vale; nos te ordine quo natura permiserit cuncti sequemur: « adieu, adieu, adieu; nous te suivrons tous, quand la nature l'ordonnera. »

On emportoit les os & les cendres du défunt. Voy. les articles Funérailles, Brûler, Tombeau, Jeux funebres, Urne, Sepulcre, Épitaphe, Mausolée

BUCHEREST ou BUCHOREST (Page 2:458)

BUCHEREST ou BUCHOREST, (Géog.) grande ville de la Valachie, résidence du Hospodar, qui est sous la protection des Turcs, sur la riviere de Dembrowitz. Long. 44. 10. lat. 44. 30.

BUCHERI (Page 2:458)

BUCHERI, (Géog.) ville de Sicile, dans la vallée de Noto, avec titre de principauté, à trois milles de Vizini.

BUCHERON (Page 2:458)

BUCHERON, s. m. ouvrier occupé dans les forêts à abattre les arbres, & à fabriquer le bois de chauffage.

BUCHORN (Page 2:458)

BUCHORN, (Géog.) petite ville libre & impériale d'Allemagne, au cercle de Souabe, sur le lac, & à cinq lieues de Constance. Long. 27. 16. latit. 47. 41.

BUCHHOLTZ (Page 2:458)

BUCHHOLTZ, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dépendante de l'électorat de axe.

BUCHSGAW (Page 2:458)

BUCHSGAW, (Géog.) pays dans la Suisse, au canton de Soleure, avec titre de landgraviat.

BUCK (Page 2:458)

BUCK, (Géog.) petite ville de Pologne, dans la Russie rouge, au palatinat de Belezo, au confluent des rivieres de Buck & de Potaw.

BUCKAW (Page 2:458)

BUCKAW, (Géog.) ville d'Allemagne, dans la marche de Brandebourg.

BUCKENBOURG (Page 2:458)

BUCKENBOURG, (Géog.) ville d'Allemagne, du comté de Schaumbourg, sur la riviere d'Aa, en Westphalie.

BUCKENFIORT ou AARDALFIORT (Page 2:458)

BUCKENFIORT ou AARDALFIORT (Golfe de), c'est un golfe de la mer du Nord, sur les côtes de Norvege, près de la ville de Stavanger.

BUCKINGHAM (Page 2:458)

BUCKINGHAM, (Géog.) ville & duché d'Angleterre, dans la province du même nom, sur la riviere d'Ousse: elle est à 15 lieues de Londres. Long. 16. 33. lat. 51. 57.

Buckinghamshire (Page 2:458)

Buckinghamshire, province d'Angleterre, au diocese de Lincoln, dont les laines, le pain, & le boeuf sont fort estimés.

BUCKOR (Page 2:458)

BUCKOR, ville d'Asie, dans l'Indostan, capitale de la province du même nom, dans une île que forme l'Inde.

BUCKOW (Page 2:458)

BUCKOW, (Géog.) il y a deux petites villes de ce nom en Allemagne, dans le duché de Mecklebourg, au cercle de basse Saxe, l'une s'appelle le vieux Buckow, l'autre le neuf.

BUCOLIASME (Page 2:458)

BUCOLIASME, sub. m. (Belles - lettres.) chanson en usage parmi les bergers ou pasteurs de l'ancienne Grece. Ils la chantoient en conduisant le bétail aux pâturages. Selon Athenée, liv. XIV. Diomus, berger de Sicile, en fut le premier auteur; & Epicharme en faisoit mention dans l'Alcyon & dans l'Ulysse faisant naufrage. On appelloit encore bucoliasme un air à danser qu'on joüoit sur la flute, & qu'Athenée lui - même distingue de la chanson dont nous venons de parler. Mém. de l'Acad. tom. IX. (G)

BUCOLIQUE (Page 2:458)

BUCOLIQUE, s. f. (Belles lett.) ce mot veut dire pastoral, & signifie des poësies qui regardent les bergers & les troupeaux. Voyez Pastoral.

Ce mot vient de BOU=S2, bos, & XO/LON, cibus; de - là BXOLE/W, boves pasco; & BXO/LOS2, qui paît les boeufs, bouvier, bubulus.

La poësie bucolique est la plus ancienne de toutes les poësies, & l'on croit qu'elle a pris naissance en Sicile, parmi les divertissemens des bergers. Elle fut inspirée par l'amour & par l'oisiveté. On ajoûta ensuite des regles à ces divertissemens champêtres, & l'on en fit un art. Le soin des troupeaux, les beautés de la nature, & les plaisirs de la vie rustique en faisoient les plus nobles sujets. Moschus, Bion, Théocrite & Virgile sont les plus agréables poëtes bucoliques de l'antiquité. Voyez Eclogue & Idylle.

Selon M. de Fontenelle, Théocrite a quelquefois le style un peu trop bucolique. Il est des auteurs qui attribuent l'invention de la poësie bucolique à un berger nommé Daphnis; d'autres à Bucolius, fils aîné de Laomédon.

Le grammairien Donat, dans la vie de Virgile, rapporte encore diverses autres opinions sur l'origine des bucoliques, que les uns attribuent aux Lacédemoniens, les autres à Oreste fugitif en Sicile, ceux - ci à Apollon, lorsqu'il gardoit les troupeaux d'Admete; ceux - là à Mercure: & comme dans cette diversité de sentimens, il est difficile de décider quel est le véritable auteur des bucoliques; ce grammairien conclut qu'elles ont pris naissance dans ces tems heureux, où la vie pastorale étoit encore en honneur.

Les bucoliques, dit Vossius, ont quelque conformité avec la comédie; elles sont, comme celle - ci, une image, une imitation de la vie commune & ordinaire; avec cette différence toutefois, que la comédie représente les moeurs des habitans de la ville, & les bucoliques les occupations des gens de la campagne: tantôt, ajoûte - t - il, ce dernier poëme n'est qu'un monologue, & tantôt il a la forme de dialogue; & quelquefois il est en action, quelquefois en récit, & enfin mêlé de récits & d'actions, ce qui en constitue diverses especes. Le vers hexametre, pour la poesie Greque & Latine, est le plus propre pour les bucoliques, & toutes celles de Virgile ont cette forme. On trouve cependant quelques vers pentametres dans Théocrite, mais seulement faisant partie des chansons qu'il met dans la bouche de ses bergers. Dans la poësie Françoise, toute mesure de vers est admise pour les pastorales; les vers libres & irréguliers paroissent même convenir principalement à l'aisance nécessaire à ce genre, beaucoup plus négligé aujourd'hui qu'il ne l'étoit des anciens, par les raisons que nous détaillerons au mot Eclogue.

On représentoit quelquefois des bucoliques, c'est - à - dire, des pastorales sur les théatres; les décorations étoient alors simples, composées de branches d'arbres & de feuillages; & l'instrument dont s'accompagnoient les acteurs, étoit la flûte de roseau, nommée par les anciens SU/RIGC, dont l'extérieur répondoit à la simplicité du poëme.

Au reste, toutes les eclogues ou les idylles ne doivent pas être mises au rang des bucoliques: les trois eclogues de Virgile, par exemple, intitulées Pollion, Silene, & Gallus, sont d'un style beaucoup plus noble que les sept autres, & roulent sur des matieres fort différentes de la vie champêtre. C'est le sentiment de Servius, dans la vie de Virgile. Vossius, Instit. poët. lib. III. cap. viij. (G)

BUCORNE (Page 2:458)

* BUCORNE, (Myth.) surnom qu'on a donné à Bacchus, que l'on représentoit quelquefois avec une corne de taureau à la main, symbole ancien du vaisseau à boire.

BUCORTA (Page 2:458)

BUCORTA, (Géog.) petite riviere du royaume de Naples, qui sejette dans la mer au golphe de Girace, dans le duché de Calabre.

BUCQUOY (Page 2:458)

BUCQUOY, (Géog.) comté de France, dans la province d'Artois, sur les frontieres de la Picardie.

BUCZAVA ou BUTSKO (Page 2:458)

BUCZAVA ou BUTSKO, (Géog.) ville de Pologne, dans le Palatinat de Russie.

BUDACK (Page 2:458)

BUDACK, (Géog.) ville capitale de la Croatie, dans la province de Corbavia, en Hongrie.

BUDE ou OFFEN (Page 2:458)

BUDE ou OFFEN, (Géog.) grande & forte ville, capitale de la basse Hongrie & de tout ce royaume, avec une bonne citadelle: la situation en est agréable, & le terrein de ses environs est fertile en vins excellens. Il y a des sources d'eau chaude, où l'on [p. 459] cuit des oeufs en très - peu de tems, quoiqu'on y voye nager des poissons vivans. Diction. géog. de M. Vosgien. Elle est sur le Danube. Long. 36. 45. lat. 47. 20.

BUDJADINGER - LAND (Page 2:459)

BUDJADINGER - LAND, (Géog.) petit district d'Allemagne, dans le comté d'Oldenburg, au cercle de basse Saxe, entre l'embouchure du Weser & du Jhade.

BUDINGEN (Page 2:459)

BUDINGEN, (Géog.) ville d'Allemagne, avec un château, au comté d'Isenbourg, dans la Weteravie, sur la riviere de Nidder.

BUDNOCK ou PUTNOCK (Page 2:459)

BUDNOCK ou PUTNOCK, (Géog.) petite ville de la haute Hongrie, dans le comté de Barsod, sur la riviere de Gaya.

BUDOA (Page 2:459)

BUDOA, petite, mais forte ville maritime de la Dalmatie: elle est aux Venitiens, & a un évêque suffragant d'Antivari, dont elle est à six lieues. Long. 36. 30. lat. 42. 12.

BUDOWIES (Page 2:459)

BUDOWIES, (Géog.) petite riviere de Lithuanie, dans le palatinat de Polocz, qui se jette dans l'Obola.

BUDWEISS (Page 2:459)

BUDWEISS, ville d'Allemagne en Boheme, sur la Moldaw, à 29 lieues de Prague. Lon. 32. 37. lat. 42. 15. Il y a encore une ville de ce nom en Moravie, entre Trebitz & Znaim.

BUDYNIE (Page 2:459)

BUDYNIE, (Géog.) ville du royaume de Bohème, sur l'Eger, à cinq milles de Prague.

BUDZIAC ou BESSARABLE (Page 2:459)

BUDZIAC ou BESSARABLE, (Géog.) pays situé entre la Moldavie, le Danube, la mer Noire, & la petite Tartarie, arrosé par le Niester. L'on appelle les peuples qui l'habitent Tartares Budziacs.

BUEIL (Page 2:459)

BUEIL, (Géog.) petit pays avec titre de comté, dans le comté de Nice, arrosé par le Var, dépendant du duc de Savoie. La capitale porte le même nom.

BUELTA (Page 2:459)

BUELTA, s. m. terme de Chimie, dont on se sert au Potosi, pour signifier le changement qui se fait à l'argent dans la coupelle sur la fin de l'opération, lorsqu'il se couvre d'une espece de toile rouge. Voyez Bouton.

BUENAVENTURA (Page 2:459)

BUENAVENTURA, baie que forme la mer du sud sur la côte occidentale de l'Amérique méridionale, & dans le gouvernement de Popayan. Lat. 4. degrés nord. long. 301.

BUENOS AYRES, ou CIUDAD DE LA TRINIDAD (Page 2:459)

BUENOS AYRES, ou CIUDAD DE LA TRINIDAD, (Géog.) belle ville aux Espagnols, dans l'Amérique méridionale, capitale du gouvernement de Rio de Plata, dans le Paraguai; elle est peuplée d'Espagnols & d'Indiens: on y fait un grand commerce de Negres. Long. 323. latitude mérid. 34. 55.

BUFFALARA (Page 2:459)

BUFFALARA, (Géog.) petite ville du royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, à l'embouchure du Sibari.

BUFFET (Page 2:459)

BUFFET, s. f. (terme d'Architecture) c'étoit chez les anciens de petits appartemens séparés du reste de la salle, pour y ranger la porcelaine, les vases; & en France dans les derniers siecles, les buffets se mettoient dans les salles à manger, & servoient autant pour y dresser les choses utiles pour le service de la table, que pour y étaler la richesse & la magnificence des princes ou des particuliers qui donnoient des festins. Aujourd'hui dans les maisons de quelqu'importance, on place les buffets dans des pieces séparées; alors on les décore de tableaux relatifs au sujet, de fontaines, de cuvettes, de rafraîchissoir & de vases, & ils sont revêtus de marbre & de bronze; au lieu que dans les bâtimens ordinaires, ces buffets se dressent dans les vestibules ou antichambres, pour éviter l'humidité qu'ils causeroient dans les salles à manger. Voyez Salle à manger. (P)

Buffet (Page 2:459)

Buffet, (Fontainier) est une demi - pyramide d'eau adossée contre un mur ou placée dans le fond d'une niche, avec plusieurs coupes & bassins formant des nappes, & accompagné au moins d'un bouillon sur le haut qui les fournit. Il y a de ces bussets plus composés, & qui ont plusieurs bouillons & jets d'eau. (K)

Buffet d'orgue (Page 2:459)

Buffet d'orgue, voyez Fust 'orgue; c'est le Menuisier qui fait la caisse de l'Orgue: elle est ordinairement enrichie de sculpture, & autres ornemens.

BUFFETER (Page 2:459)

BUFFETER, (en Fauconnerie) c'est donner en passant contre la tête d'un plus fort, ou contre la tête d'un leurre, quand on le fait battre aux oiseaux. On dit cet oiseau a buffeté la proie.

BUFFETEUR (Page 2:459)

BUFFETEUR, s. m. voiturier de vins ou autres liqueurs, qui boit au tonneau sur la route; l'Ordonnance décerne contre ces voituriers infideles la peine des galeres.

BUFLE (Page 2:459)

BUFLE, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) bubalus, animal quadrupede du genre des boeufs, il est plus grand que les nôtres; son corps est plus gros, & sa peau plus dure. Ses cornes sont grandes, contournées, fortes & de couleur noire. Les bufles sont fort fréquens en Italie, sur - tout dans les terres du Pape & dans le royaume de Naples; & aussi en Grece & en Asie, au rapport de Belon. On les nourrit pour faire des fromages de leur lait, casei di cavallo; on leur fait aussi traîner des voitures, & on les conduit par le moyen d'une corde attachée à un anneau de fer ou de cuivre, qui est passé dans leurs narines; car quoique ces animaux soient domptés, il leur reste toûjours de leur férocité naturelle. Il est à croire que le bufle d'Italie n'est pas différent du bubalus des anciens, qui étoit dans les Indes & dans l'Asie. Voyez Quadrupede. (I)

On employe en Medecine ses cornes, ses ongles, sa graisse, & sa fiente: les deux premieres sont bonnes contre les convulsions; & les autres parties ont, dit - on, les mêmes vertus que celles du boeuf. (N)

Bufle (Page 2:459)

Bufle, s. m. nom que l'on donne à la peau de l'animal appellé bufle, quand elle a été passée à l'huile, comme le chamois. Les militaires s'en servoient anciennement pour armure; & les grenadiers Anglois, de même que la cavalerie Françoise, l'employent encore à présent, à cause de sa dureté & de sa résistance. on s'en sert à faire des ceinturons, des bourses, &c. Le bufle fait un des articles importans du commerce des Anglois, des François, & des Hollandois, qui en trafiquent à Constantinople, à Smyrne, & le long des côtes d'Afrique.

Les peaux d'élans, de boeufs, & des animaux de la même espece, étant passécs à l'huile, & préparées comme celles du bufle, en prennent le nom, & servent de la même maniere. Il y a en France un grand nombre de manufactures pour la préparation de ces peaux, particulierement à Paris, à Roüen, à Corbeil. Ce fut le sieur Jabac, natif de Cologne, qui établit les premieres de ces manufactures. Voyez la maniere de préparer ces peaux à l'article Chamois.

Bufle (Page 2:459)

Bufle, (Moulin à) c'est un moulin dans lequel on foule & prépare avec de l'huile les peaux de bufles, d'élans, d'orignaux, de boeufs, &c. pour en faire ce qu'on appelle des bufles à l'usage des gens de guerre; ce qui se fait au moyen de plusieurs gros pilons, qui se haussent & tombent dessus ces cuirs dans de grandes auges de bois, par le moyen d'une roue qui est en dehors, & que la force de l'eau fait tourner. Le sieur Jabac, de Cologne, est celui qui a établi le premier de ces moulins en France; & celui qu'on voit à Essone, est de son invention. Voyez Bufle, & Moulin à Foulon

BUFLETIN (Page 2:459)

BUFLETIN, c'est le nom du bufle quand il est encore petit; on prépare la peau du bufletin, & on l'employe aux mêmes usages que celle du bufle.

BUG (Page 2:459)

BUG, (Géog.) grande riviere de Pologne, qui prend sa source près d'Olesco, & qui se jette dans la Vistule, près de Wissegrod.

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