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La grande volatilité des fleurs de la calamine, &
l'odeur qui s'en éleve, donnent lieu de croire que
cette pierre est ordinairement mêlée d'arsenic; sa
promptitude à s'enflammer sur les charbons ou avec
le nitre, est une marque qu'elle contient beaucoup
de parties inflammables ou de phlogistique. C'est à
la même raison qu'il faut attribuer sa prompte & véhémente
solution dans les acides, sa concrétion avec
le cuivre, & les autres phénomenes qu'on y remarque.
Voyez à l'article
La calamine est quelquefois usitée extérieurement dans la Medecine: on lui attribue la propriété d'être astringente, & de sécher & cicatriser les plaies & les ulceres: mais il faut pour cela la bien dégager de toute partie arsénicale. Ce que les apothicaires nomment calamine préparée, n'est autre chose que cette pierre bien broyée & formée en trochisques avec de l'eau - rose. ( - )
CALAMITA (Page 2:540)
CALAMITA, (Géog.) riviere d'Asie dans la Tartarie - Crimée, qui se jette dans la mer Noire.
CALAMITE (Page 2:540)
CALAMITE, adj. (Mat. med.) épithete que l'on
donne quelquefois au styrax, à cause qu'on le mettoit
autrefois dans des roseaux appellés calami pour
le conserver. Voyez
CALAMO (Page 2:540)
CALAMO, (Géog.) riviere de la Grece qui prend sa source dans l'Albanic, & se jette dans la mer, vis - à - vis de l'ile de Corfou.
Calamo (Page 2:540)
CALAMUS AROMATICUS (Page 2:540)
CALAMUS AROMATICUS, (Hist. nat. bot.)
genre de plante à fleur sans pétales: elle est composée
de six étamines soûtenues par un calice de six
pieces. Il sort du milieu de ce calice un pistil, qui devient
dans la suite un fruit divisé en trois loges, &
rempli de semences oblongues. Ajoûtez aux caracteres
de ce genre, que les fleurs forment un épi conique
ressemblant à celui du poivre - long. Micheli,
Nova plant. gen. Voyez
On donne, en Pharmacie, le nom de calamus aromaticus, roseau aromatique, à une racine amere & épicée, produite par une espece particuliere de jonc, ou plûtôt de flambe ou de glayeul qui vient dans le Levant, & même en plasieurs endroits d'Angleterre, de l'épaisseur environ d'une plume d'oie, & haute de deux ou trois piés, dont on fait un grand usage comme d'un céphalique & d'un stomachique, sur - tout dans les douleurs occasionnées par la foiblesse de l'estomac.
Le calamus aromaticus est ce que l'on appelle autrement
acorus. Voyez
On l'appelle aussi calamus odoratus, & calamus amarus; & quelquefois calamus verus, ou officinalis, pour le distinguer d'une autre espece, que l'on appelle adulterinus, en François le roseau doux ou flambe aromatique.
Le meilleur est celui qui est grisâtre en - dehors & rougeâtre en - dedans, dont la pulpe est blanche & le goût extrèmement amer, mais qui a ses feuilles & ses racines d'une bonne odeur. (N)
CALANDRE (Page 2:540)
CALANDRE, s. f. calandra, (Ornithol.) oiseau
du genre des aloüettes. Voyez
Calandre (Page 2:540)
CALANGUE, CALE (Page 2:540)
CALANGUE, CALE, s. f. (Marine.) c'est un abri le long d'une côte, derriere une hauteur ou dans quelque petit enfoncement, où des bâtimens médiocres peuvent se mettre à couvert du mauvais tems. (Z)
CALANTIGAS (Page 2:540)
CALANTIGAS, (Géog.) nom qu'on donne à trois petites îles, sur la côte orientale de l'île de Sumatra.
CALANTIQUE (Page 2:540)
* CALANTIQUE, s. f. (Hist. anc.) ornement de tête des femmes Romaines, dont Cicéron fait mention: Vous ajustiez, dit - il à Clodius, la calantique à sa tête. On ne sait rien de plus.
CALAOIDIES (Page 2:540)
* CALAOIDIES, s. f. pl. (Hist. anc.) fêtes instituées en l'honneur de Junon. On n'en sait autre chose, sinon qu'elles se célébroient dans la Laconie.
CALAPATE (Page 2:540)
CALAPATE, (Géog.) ville d'Asie dans l'Inde en decà du Gange, sur la côte de Coromandel, dans le royaume de Bisnagar.
CALARÉ (Page 2:540)
CALARÉ, (Géog.) contrée des Indes sur la côte de Malabar, aux confins des royaumes de Travancor & de Changanate.
CALASINI (Page 2:540)
* CALASINI, s. f. (Hist. anc.) tunique de lin,
frangée par le bas, que les Egyptiens portoient sous
un habit de laine blanche. Quand ils entroient dans
les temples, ils quittoient l'habit de laine, & ne conservoient
que celui de lin. La calasini paroît leur avoir
servi d'habit & de chemise. Elle a été aussi en usage
chez les Grecs: il en est parlé dans les nuées d'Aristophane, & Hesychius l'appelle la tunique au clou large.
Voyez
CALAT (Page 2:540)
CALAT, (Géog.) ville d'Asie dans le royaume de Cotan, près de Candahar.
CALATA - BELLOTA (Page 2:540)
CALATA - BELLOTA, (Géog.) ville de Sicile sur une riviere de même nom.
Calata - fimi (Page 2:540)
Calata - girone (Page 2:540)
Calata - nisseta (Page 2:540)
Calata - xibeta (Page 2:540)
CALATAYUD (Page 2:540)
CALATAYUD, (Géog.) ville d'Espagne dans le royaume d'Arragon, au confluent du Xalon & du Xiloca. Long. 16. 10. lat. 41. 22.
CALATHUS (Page 2:540)
CALATHUS, (Hist. anc.) corbeille ou panier à ouvrage, fait ordinairement de jonc ou de bois fort léger, qui servoit aux ouvriers à mettre leurs laines, & étoit spécialement consacré à Minerve, qu'on regardoit comme l'inventrice des arts & des ouvrages faits à l'aiguille. Virgile pour exprimer que Camille, reine des Volsques, avoit les inclinations martiales, & ne s'amusoit point aux petits travaux propres à son sexe, dit:
Non illa colo, calathisve Minervoe, Foemineas assueta manus. AEneid. 7.
Pline compare ce panier à la fleur du lis, dont les feuilles vont en sévasant à mesure qu'elles s'élargissent: ab angustiis in latitudinem paulatim sese laxantis effigie calathi; & telles étoient les corbeilies que les Canephores portoient sur leur tête dans les fêtes de Minerve, & qui renfermoient les choses sacrées, destinées à ses mysteres. [p. 541]
Sur les monumens antiques, les dieux d'Egypte sont représentés avec une espece de boisseau sur la tête, qu'on croit être le calathus. Mais il n'y a pas de doute que ce ne soit ce même calathus dont est surmontée la coeffure de Minerve dans une médaille que M. l'abbé de Fontenu a expliquée sous le titre de Minerve Iliade. Mem. acad. des B. L. tom. V. (G)
CALATISME (Page 2:541)
* CALATISME, s. m. (Hist. anc.) danse ancienne
dont il ne nous est parvenu que le nom. V.
CALATRAVA (Page 2:541)
CALATRAVA, (Géog.) ville d'Espagne dans la nouvelle Castille, sur la riviere de Guadiane, près de la Sierra - Morena, dans un pays nommé Campo di Calatrava. Long. 14. 20. lat. 39. 8.
Calatrava (Page 2:541)
CALAVON (Page 2:541)
CALAVON, (Géog.) petite riviere de France dans le comté de Provence, qui se jette dans la Durance près de Cavaillon.
CALAW (Page 2:541)
CALAW, (Géog.) petite ville de Bohème sur la riviere de Bober.
CALAZEITA (Page 2:541)
CALAZEITA, (Géog.) petite ville d'Espagne au royaume d'Arragon, près de la riviere de Mataranna.
CALAZZOPHYLACES (Page 2:541)
CALAZZOPHYLACES, s. m. pl. (Hist. anc.)
prêtres ou ministres de la religion chez les anciens
Grecs, dont la fonction étoit d'observer les grêles,
les orages, & les tempêtes, pour les détourner par
le sacrifice d'un agneau ou d'un poulet. Au défaut
de ces animaux, ou s'ils n'en tiroient pas un augure
favorable, ils se découpoient le doigt avec un canif
ou un poinçon, & croyoient ainsi appaiser les dieux
par l'effusion de leur propre sang. Ils avoient été
institués par Cléon. Leur nom est formé de
CALBARY (Page 2:541)
CALBARY, (Géog.) riviere d'Afrique au royaume de Benin, qui se jette dans le golfe de Guinée.
CALBE (Page 2:541)
CALBE, (Géog.) ville d'Allemagne sur la Saale, au duché de Magdebourg.
CALBOTIN (Page 2:541)
CALBOTIN, s. m. est un panier de paille dans
lequel les Cordonniers mettent le fil. Voyez la
CALCAIRE (Page 2:541)
CALCAIRE, (Terre ou Pierre) Hist. nat. & Chimie. L'on nomme ainsi les terres ou pierres qui, exposées à l'action d'un feu convenable, se réduisent en poudre ou en chaux, ou qui sont disposées par le feu à prendre cette forme. M. Pott, savant Chimiste, qui dans son excellent Traité de la Lithogeognosie, a fait un examen tout particulier des différentes especes de terres & pierres, distingue absolument la terre calcaire de la terre gypseuse, avec laquelle cependant presque tous les auteurs la confondent. Suivant ce savant naturaliste, les caracteres distinctifs de la vraie terre ou pierre calcaire sont, de ne point prendre corps lorsqu'elle a été mise en dissolution dans l'eau, sans le secours d'une substance intermédiaire, comme le sable, le ciment, &c. & de se dissoudre dans les acides. On peut même dire en général, que toute terre qui ne se dissout point dans l'eau - forte, ne doit point être appellée une terre calcaire; le même auteur nomme aussi cette espece de terre alkaline: en effet elle a toutes les propriétés des alkalis. Elle fait effervescence dans tous les acides; elle s'y dissout, & peut étre précipitée par les sels alkalis.
Lorsque la terre ou pierre calcaire a éprouvé l'action du feu, elle est encore plus disposée à se dissoudre dans les acides; elle attire pour lors l'humidité de l'air, & fait effervescence même dans l'eau commune: c'est ce que nous voyons tous les jours dans la chaux vive.
Les principales especes du genre des calcaires sont, la craie, le marbre, une espece de spath, que M. Pett nomme alkalin, la marne, le lapis judaicus, la pierre de lynx, la pierre à ciment, la terre d'Angleterre, la terre d'alun, le corail, les cendres lessivées, le lapis spongioe, les os des animaux, & toutes les coquilles calcinées: on la trouve aussi dans quelques ardoises, dans l'argille, le limon, l'ostéocolle, &c. & dans un grand nombre de corps qui ne différent entre eux, que par des choses qui leur sont accidentelles.
C'est la terre calcaire, qui fait la base des os des animaux, où elle se trouve liée par une espece de gluten, qui leur donne la consistance nécessaire; c'est ce même gluten ou lien qui met aussi toute la différence que nous remarquons entre les substances du genre des calcaires, comme entre la craie & le marbre, la pierre à chaux, & la marne, &c. différencequi ne s'y trouve plus, lorsque le gluten a été chassé par l'action du feu. C'est aussi ce lien qui empêche quelquefois les acides d'agir sur les terres calcaires, comme on peut le voir dans la pierre à chaux, qui ne se dissout point dans l'eau avant d'avoir été brûlée, & dans l'eau forte qui n'agit point sur l'ivoire, quoiqu'il ait été calciné; parce que l'action du feu n'a pû entierement détruire le gluten qui y lie la terre calcaire.
Les terres calcaires ne peuvent point se vitrifier, ni se mettre en fusion toutes seules & sans addition, quelque violent que soit le feu qu'on y employe; pour produire cet effet, il faut y joindre une bonne quantité de sel alkali. Cette terre s'unit assez bien aux matieres déjà vitrifiées sans leur ôter leur transparence, pourvû qu'elle n'y soit mêlée qu'en très - petite quantité.
Le savant M. Henckel explique comment nous
voyons que plusieurs eaux minérales & sources
d'eau chaude participent aux propriétés de la chaux:
c'est selon lui, parce que les terres ou pierres calcaires,
par - dessus lesquelles ces eaux viennent à passer, sont
brûlées & tournées en chaux par l'action du feu ca<pb->
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