ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"530"> devant à coulisse dans les traverses assemblées en rectangle, qui forment la base & les contours inférieurs de la cage. Ces traverses sont aussi grillées de fils d'archal, afin que quand on tire la planche du fond, les oiseaux ne puissent pas sortir par ce fond qui resteroit tout ouvert. On a laissé cette planche mobile afin de pouvoir nettoyer la cage; on la tire par un petit anneau de fer qui y est attaché. On pratique une petite porte par - devant, & aux deux côtés deux ouvertures au - dessous desquelles on place des petits augets dans lesquels l'oiseau peut boire & manger. Le fond de toutes les cages est nécessairement rectangle ou quarré. On lui donne au reste telle forme qu'on veut; on coupe sur cette forme les petits bois qui servent à la construction; on les perce au foret & à l'archet. On peut se servir pour plus d'expédition, de la perçoire, & de la machine à percer les moules de boutons. Voyez l'article Bouton. Si on ajoûtoit à cette commodité des patrons d'acier sur lesquels on équarrît les petits bois à la lime, il faudroit très - peu de tems & d'adresse pour faire une cage, où il paroîtroit qu'il y auroit beaucoup d'art & d'ouvrage. On pourroit aisément équarrir & percer plusieurs bâtons à la fois par le moyen des patrons.

On a transporté le mot de cage dans plusieurs arts méchaniques, aux parties extérieures qui servent de base à d'autres, dans une grande machine. Ainsi on dit la cage du métier des ouvriers en soie; la cage du métier à faire des bas; la cage d'une grande horloge, &c. Voyez à la suite de cet article, plusieurs de ces acceptions.

Cage (Page 2:530)

Cage, (en Architecture) est un espace terminé par quatre murs, qui renferment un escalier, ou quelque division d'appartement.

Cage (Page 2:530)

Cage de cloches; c'est un assemblage de charpente, ordinairement revêtu de plomb, & compris depuis la chaise sur laquelle il pose, jusqu'à la base de la fleche.

Cage (Page 2:530)

Cage de moulin à vent; c'est un assemblage quarré de charpente en maniere de pavillon, revetu d'ais & couvert de bardeau, qu'on fait tourner sur un pivot posé sur un massif rond de maçonnerie, pour exposer au vent les volans du moulin.

Cage (Page 2:530)

Cage, terme de Bijoutier, c'est une tabatiere qui differe de la garniture en ce que celle - ci a sa bate d'or, & que la cage n'a qu'une bate de fermeture, (Voyez Bate) une petite moulure, & un pilier sur chaque angle. Le reste est rempli, comme le dessous & le dessus.

Cage (Page 2:530)

Cage signifie dans l'Horlogerie, une espece de bâti qui contient les roues de l'horloge. Dans les montres & les pendules elle est composée de deux plaques, qu'on appelle platines. Ces plaques sont tenues éloignées l'une de l'autre d'une certaine distance, au moyen des piliers P P P P. Voyez les fig. 42. 47. & 56. Pl. X. de l'Horlogerie. Ces piliers d'un côté, sont rivés à la platine des piliers E, & de l'autre, ils ont chacun un pivot qui entre dans les trous faits exprès dans l'autre platine D. De plus, ils ont un rebord ou assiette R, pour faire, comme on l'a dit, que ces platines soient tenues à une certaine distance l'une de l'autre. Pour qu'elles ne fassent qu'un corps ensemble, & que celle qui entre sur les pivots des piliers n'en sorte pas, chacun de ces pivots est percé d'outre en outre d'un petit trou situé à une distance du rebord R un peu moindre que l'épaisseur de la platine: une petite goupille étant enfoncée à force dans ce trou, elle la presse contre ce rebord, & chaque pilier en ayant une de même, la platine D est retenue fermement avec l'autre E.

Tout ce que nous venons de dire des cages de montres, s'applique également à celles des pendules.

Pour qu'une cage soit bien montée, il faut que les platines soient bien paralleles entr'elles, & que la platine O qui entre sur les piliers, le fasse librement & sans brider. On trouvera à l'article Horloge de clocher, la description des cages de ces borloges. Voy. Platine, Pilier, &c. (T)

Cage (Page 2:530)

Cage, chez les Tourneurs, est la partie ambiante du tour à figurer: elle sert à porter les roulettes qui poussent contre les rosettes de l'arbre. Voyez Tour figuré, & Planche du tour III. & IV.

Cage (Page 2:530)

Cage, (Marine.) c'est une espece d'échauguette qui est faite en cage au haut du mât d'un vaisseau. On lui donne le nom de hune sur l'Océan, & celui de gabie sur la Méditerranée. (Z)

CAGLI (Page 2:530)

CAGLI, (Géog.) ville d'Italie au duché d'Urbin, au pié de l'Appennin. Long. 30. 18. lat. 43. 30.

CAGLIARI (Page 2:530)

CAGLIARI, (Géog.) ville capitale du rovaume de Sardaigne, dans la partie méridionale de l'île sur la mer Méditerranée. Long. 27. 7. lat. 39. 20.

CAGNARD (Page 2:530)

CAGNARD, s. m. sorte de fourneau à l'usage des Ciriers. Il consiste en une espece de baquet sans fond & renversé, sur lequel on pose la cuve qui contient la cire fondue, dont les Ciriers forment les bougies de table & les cierges. Dans l'un des côtés du cagnard on a ménage une ouverture, par laquelle on fait entrer sous la cuve une poêle de fer remplie de feu, pour faire fondre la cire que la cuve contient. Voyez les fig. 8. & 2. Plan. du Cirier. On se sert pour modérer le feu lorsqu'il devient trop violent, d'une plaque de tole percée de plusieurs trous, représentée fig. 10. avec laquelle on couvre la poêle.

CAGOTS ou CAPOTS (Page 2:530)

* CAGOTS ou CAPOTS, s. m. pl. (Hist. mod.) c'est ainsi, dit Marca dans son histoire de Bearn, qu'on appelle en cette province, & dans quelques endroits de la Gascogne, des familles qu'on pretend descendues des Visigots qui resterent dans ces cantons apres leur déroute générale. Ce que nous en allons raconter, est un exemple frappant de la force & de la durée des haines populaires. Ils sont censés ladres & infects; & il leur est défendu, par la coûtume de Béarn, sous les peines les plus séveres, de se mêler avec le reste des habitans. Ils ont une porte particuliere pour entrer dans les églises, & des siéges séparés. Leurs maisons sont écartées des villes & des villages. Il y a des endroits où ils ne sont point admis à la confession. Ils sont charpentiers, & ne peuvent s'armer que des instrumens de leur métier. Ils ne sont point reçûs en témoignage. On leur faisoit anciennement la grace de compter sept d'entr'eux pour un témoin ordinaire. On fait venir leur nom de caas Goths, chiens de Goths. Cette dénomination injurieuse leur est restée, avec le soupçon de ladrerie, en haine de l'arianisme dont les Goths faisoient profession. Ils ont été appellés chiens & réputés ladres, parce qu'ils avoient eu des ancêtres Ariens. On dit que c'est par un châtiment semblable à celui que les Israélites infligerent aux Gabaonites, qu'ils sont tous occupés au travail des bois. En 1460, les états de Béarn demanderent à Gaston d'Orléans, prince de Navarre, qu'il leur fût défendu de marcher piés nuds dans les rues, sous peine de les avoir percés, & enjoint de porter le pié d'oie ou de canard sur leur habit. On craignoit qu'ils n'insectassent, & l'on prétendoit annoncer par le pié d'un animal qui se lave sans cesse, qu'ils étoient immondes. On les a aussi appellés Géziatins, de Giezi, serviteur d'Elisée, qui fut frappé de lepre. Le mot cagot est devenu synonyme à hypocrite.

CAGOUILLE ou GAGOUILLE (Page 2:530)

CAGOUILLE ou GAGOUILLE, s. f. (Marine.) volute du revers de l'éperon. C'est ce qui fait un ornement au haut du bout de l'éperon d'un vaisseau. Voyez Revers d'eperon.

CAGUE (Page 2:530)

CAGUE, s. f. (Marine.) c'est une sorte de petit bâtiment Hollandois, dont il faut voir le dessein Pl. XIV. fig. 1. pour pouvoir s'en former une idée juste. [p. 531] Voici le devis de la cague qui est représentée ici.

Ce bâtiment a 47 piés de long de l'étrave à l'étambord, 12 piés 6 pouces de large de dedans en - dedans, & 4 piés 2 pouces de creux. L'étrave à 9 piés de haut, un pié de large par le haut, & 5 piés & demi de queste. L'étambord a 7 piés 8 pouces de haut, & 3 piés de queste. Il a 7 pouces d'épais en - dedans, & 5 pouces en - dehors, & un pié de large par le haut. La salle a 8 piés 5 pouces & demi de large, & 4 pouces d'épais. Les varengues ont 3 pouces & demi d'épais, & sont à un pié de distance l'une de l'autre; les genoux sont à même distance, ayant 4 pouces d'épaisseur vers le haut, & 5 pouces de largeur. Le bordage a un pouce & demi d'épais, & la ccinte en a 4 & demi, & autant de largeur. Le bordage au - dessus de la ceinte a un pié de large; le serre - gouttiere qui est au - dessus a un pié 7 pouces de large, & 2 pouces d'épais. La couverte de l'avant a 15 piés de long. La caingue a un pié 2 pouces de large, & 3 pouces d'épais. Le cornet du mât s'eleve d'un pié 7 pouces au - dessus du tillac, & a 4 pouces d'épais; son étendue en - dedans est de 13 pouces d'épais, & 15 pouces de large. L'écoutille qui est au - devant a 7 piés 7 pouces de long. La hisse a un pouce & demi d'épais. La couverte de l'arriere a 4 piés 8 pouces de long, & deux écoutilles. Le traversin d'écoutille a 2 pouces d'épais & 4 peuces de large. Les courbatons ont 4 pouce, d'épais & 5 de large. La serre - gouttiere a un pié 9 pouces de large. Derriere le mât, il y a un ban où les semelles sont attachées, & un autre au bout de la couverte de l'arriere. Les semelles ont 11 piés & demi de long, 2 piés de large par - devant, 4 piés & demi par - derriere, & 2 pouces & demi d'épaisieur. Le gouvernail a 2 piés & demi de large par le haut, 4 piés 5 pouces & demi par le bas, & d'épaisseur pardevant autant que l'étambord: mais il est un peu plus mince par - derriere. La barre du gouvernail a 8 piés de long, 4 pouces d'épais, & 5 de large. Le mât a 45 piés de long. Le baleston a 50 piés de long. Il y a dans les courcives un taquet au - dessus de chaque courbaton. Les branches supérieures des genoux aboutissent sur la préceinte. (Z)

CAHI ou CAHYS (Page 2:531)

CAHI ou CAHYS. Voyez Cahys.

CAHIER (Page 2:531)

CAHIER, s. m. c'est au propre l'assemblage de plusieurs feuillets de papier blancs ou écrits, pliés ensemble, sans être ni attachés ni reliés. On a transporté ce nom à des ouvrages qui se dictent sous cette forme: ainsi on dit, des cahicrs de Philosophie, des cahiers de Droit, &c.

Cahier (Page 2:531)

Cahier, en termes de Droit public, est la supplique ou le mémoire des demandes, des propositions, ou temontrances que le clergé ou les états d'une province font au Roi. (H)

Cahier (Page 2:531)

Cahier; les Relieurs appellent cahier les feuilles d'un livre pliées suivant leur format. Les feuilles in - 4°. & in - 8°. ne font jamais qu'un cahier. Il faut deux ou trois feuilles in - fol. pliées l'une dans l'autre pour faire le cahier in - fol. suivant que le livre est imprimé. Les in - 12 font quelquefois deux cahiers: mais plus souvent un seul. Les formats au - dessous font toûjours plusieurs cahiers. Voyez Plier.

CAHORLE ou CAORLE (Page 2:531)

CAHORLE ou CAORLE, (Géog.) petite île du golfe de Venise sur les côtes du Frioul, avec une ville de même nom.

CAHORS (Page 2:531)

CAHORS, (Géog.) ville de France, capitale du Quercy dans la Guienne sur la Lot. Long. 19d. 7'. 9". lat. 44d. 26'. 4".

CAHYS (Page 2:531)

CAHYS, s. m. (Commerce.) mesure de grains dont on se sert en quelques endroits d'Espagne, particulierement à Seville & à Cadix. Quatre cahys font le fanega, & cinquante fanegas font le last d'Amsterdam. Il faut douze anegras pour un cahys. Voyez Fanega, Last, Anegra . Dictionn, du Commerce, tome II. page 31.

* Le Cahys est généralement en usage en Espagné pour les marchandises seches; l'anegra tient douze almudas, & l'almuda répond à environ sept livres de Hollande ou d'Amsterdam, & neuf à dix onces.

CAI (Page 2:531)

CAI, (Géog.) petit royaume dépendant de l'empire du Japon, dans l'île de Niphon.

CAIABO (Page 2:531)

CAIABO, (Géog.) province de l'Amérique septentrionale dans l'île Espagnole.

CAJAN ou KAYAN (Page 2:531)

* CAJAN ou KAYAN, (Hist. nat. bot.) arbre des Indes d'une grandeur médiocre, dont les feuilles sont rondes & attachées trois à trois comme des trefles à l'arbre. Il porte des fleurs d'une odeur agréable, & conserve sa verdure l'hyver & l'été. Il produit une graine ou semence qui ressemble à des pois chiches.

CAJANEBURG (Page 2:531)

CAJANEBURG, (Géog.) ville forte de la Suede en Finlande, sur le lac d'Ula.

CAJANIE (Page 2:531)

CAJANIE, (Géog.) grande province de la Finlande appartenante aux Suédois, sur le golfe de Bothnie, dont la capitale est Cajaneburg.

CAJARE (Page 2:531)

CAJARE, (Géog.) petite ville de France dans le Quercy.

CAJAZZO (Page 2:531)

CAJAZZO, (Géog.) petite ville d'Italie au royaume de Naples, dans la terre de Labour. Long. 32. lat. 41. 10.

CAICHE (Page 2:531)

CAICHE, sorte de bâtiment. Voyez Quaiche.

CAICS ou SAIQUES (Page 2:531)

CAICS ou SAIQUES, s. f. pl. (Hist. & Navigat.) L'on nomme ainsi de petites barques qui sont ordinairement attachées aux galeres, de même qu'une chaloupe l'est aux vaisseaux. On donne aussi ce nom à des bâtimens dont on se sert assez communément en Hongrie pour naviger sur le Danube, aussi - bien qu'à des barques couvertes par en - haut de peaux d'animaux, dont les Cosaques se servent pour pirater & croiser sur la mer Noire. Une çaïe tient quarante à cinquante hommes. (Z)

CAICOS (Page 2:531)

CAICOS, (Géog.) îles de l'Amérique, au nord de celle de Saint - Domingue: elles sont au nombre de six.

CAIENNE ou CAYENNE (Page 2:531)

CAIENNE ou CAYENNE, (Géog.) île de l'Amérique, avec une ville de même nom, appartenant à la France. Voyez Pfndule.

CAIES (Page 2:531)

CAIES, s. f. (Marine.) c'est un banc de sable ou de roche, couvert d'une vase épaisse ou de quantité d'herbages, quelquefois à fleur - d'eau, & le plus souvent couvert de très - peu d'eau, sur lequel les petits bâtimens peuvent échoüer. On écrit aussi cayes. (Z)

CAJUMANE (Page 2:531)

CAJUMANE, (Hist. nat. bot.) c'est une espece de canellier sauvage qui croît dans certains pays des Indes orientales, dont on n'a point de bonne description.

CAIFUNG (Page 2:531)

CAIFUNG, (Géog.) ville d'Asie dans la Chine, province de Honnang. Long. 131. 30. lat. 35.

CAILLE (Page 2:531)

CAILLE, s. f. coturnix, (Hist. nat. Ornith.) oiseau plus petit, plus large, & moins resserré par les côtés que le râle. Il a sept pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & treize à quatorze pouces d'envergure. Le bec a un peu plus d'un demi - pouce de longueur depuis la pointe jusqu'aux coins de la bouche: il est plus applati que le bec des autres oiseaux de ce genre; la piece inférieure est noire, & la supérieure est légerement teinte de brun, & son extrémité est pointue. L'iris des yeux est couleur de noisette. Le ventre & la poitrine sont d'un jaune pâle mêlé de blanc, & la gorge a de plus une teinte de roux. Il y a sous la piece inférieure du bec une large bande noirâtre qui s'étend en bas, & au - dessus des yeux une ligne blanchâtre qui passe sur le milieu de la tête, dont les plumes sont noires, à l'exception des bords qui sont roux ou cendrés. Les plumes du dessous du cou, & celles qui recouvrent le dos, ont chacune à leur milieu une marque de couleur jaune - blanchâtre, & le reste de la plume est bigarré de noir & de roux cendré. On voit sous les ailes

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