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Caille (Page 2:532)
Caille de Bengale (Page 2:532)
* Chasse de la caille; La caille se chasse au chien
couchant & au susil, au halier & à la tirasse. Voyez
On rôtit les cailles comme tout autre gibier; on les met en ragoût, ou on les sert à la braise.
Cailles (Page 2:532)
CAILLEBOTIS (Page 2:532)
CAILLEBOTIS, s. m. (Marine.) c'est une espece
de treillis fait de petites pieces de bois entrelacées
& mises à angle droit. Ils sont bordés par des hiloires,
& on les place au milieu des ponts des vaisseaux.
Les caillebotis servent non - seulement à donner
de l'air a l'entre deux des ponts quand les sabords
sont fermés durant l'agitation de la mer, mais encore
à faire exhaler par ces sortes de treillis, la fumée
du canon qui tire sous les tillacs. On met des
prélarts sur les caillebotis, pour les couvrir, afin que
l'eau de la mer ne tombe pas sous les ponts dans le
gros tems. Voyez
Le caillebotis est composé des hiloires, des vassales, & des lattes; le grand caillebotis dans les vaisseaux de guerre doit avoir sept piés de large dans son milieu; ses hiloires 10 à 11 pouces de large, sur 5 à 6 d'épais; les vassales environ 2 pouces & demi de large, & au moins 2 pouces d'épais; les lattes doivent avoir trois pouces & demi de large, & plus de demi - pouce d'épais; elles sont posées sur les vassales par la longueur du vaisseau.
Le petit caillebotis qui est derriere le mât doit avoir trois piés en quarré, les hiloires sept à huit pouces, les lattes trois pouces & demi de large, & un peu plus de demi - pouce d'épais.
Le caillebotis qui est devant la grande écoutille, & celui qui est sur le château d'avant, doivent être de même largeur. (Z)
CAILLELAIT (Page 2:532)
CAILLELAIT, s. m. gallium, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont la fleur est faite en forme de cloche, ouverte & découpée. Le calice devient dans la suite un fruit composé de deux semences seches, dont la figure ressemble pour l'ordinaire à celle d'un croissant. Ajoûtez aux caracteres de ce genre, que les feuilles ne sont ni rudes ni cotoneuses, & qu'il y en a cinq ou six ensemble, & même davantage autour [p. 533]
On a donné ce nom François à la plante appellée gallium luteum, à cause de la propriété que l'on lui a découverte de faire cailler le lait. On se sert du caillelait contre l'épilepsie, en le donnant en poudre le matin à jeun, à la dose d'un gros; ou bien on fait prendre quatre onces de son suc dans une chopine d'eau commune; ou enfin on fait bouillir une poignée de cette plante dans une pareille quantite d'eau.
On lui donne aussi la propriété d'arrêter les hémorrhagies, sur - tout celle du nez, en la mettant en poudre, & la prenant comme du tabac.
Nota, que lorsqu'on sait une infusion de gallium luteum ou caillelait, on doit la faire à froid, parce qu'en la mettant dans l'eau bouillante comme le thé, elle perd beaucoup de sa vertu. Il faut donc la mettre infuser le soir pour la prendre le lendemain. (N)
CAILLER (Page 2:533)
CAILLER, v. n. p. (Chimie) Cailler & coaguler
sont mots synonymes; cependant cailler ne se dit ordinairement
que du sang & du lait, & plus particulierement
du lait. On ne peut dire, en parlant d'autres
liqueurs, qu'elles se caillent, ou qu'on les fait
cailler; on se sert alors du terme de coaguler. On peut,
en parlant du sang, se servir également du terme de
coaguler, & de celui de cailler: mais en parlant du
lait, cailler est un terme plus propre que coaguler,
soit que cela se fasse par la chaleur, par la presure,
&c. Voyez
On dit aussi quelquefois en Chimie, en parlant du changement qui arrive à certaines dissolutions, qu'elles se caillent, comme il arrive à la dissolution d'argent faite par l'acide du nitre, qui se caille lorsqu'on y ajoûte de l'acide du sel marin, & il s'y fait un précipité en caillé blanc. (M)
CAILLE (Page 2:533)
CAILLE, s. m. qui ne doit être employé, proprement
parlant, que pour signifier du lait caille. On dit
aussi au participe passif: Caillé; lait caillé, sang caillé.
De - là vient le mot caillebotte, lait caille en petites
masses. Voyez
CAILLETTE (Page 2:533)
CAILLETTE, s. f. la partie du veau où se trouve
la prsure à cailler le lait. La caillette est le dernier
estomac de ces animaux: les animaux ruminans ont
quatre estomacs différens; savoir la parse, le reseau,
le feuillet, & la caillette. Voyez
CAILLIQUE (Page 2:533)
CAILLIQUE, poisson de mer. Voyez
CAILLOT (Page 2:533)
CAILLOT, s. m. qui ne se dit que du sang caillé en petites masses.
CAILLOU (Page 2:533)
CAILLOU, silex, (Hist. nat.) matiere vitrifiable
produite par l'argille & analogue au sable vitrifiable,
grès, granit, &c. Il y a des carrieres de cailloux
où cette matiere est disposée en grandes masses &
par couches; il y a aussi dans différens pays des cailloux en petite masse & répandus en très - grande quantité,
soit à la surface, soit à l'intérieur de la terre.
Ainsi la matiere du caillou est une de celles qui tombent
le plus rouvent sous les yeux, & qu'il importe
par conséquent de connoitre le mieux. Or pour la
considerer sous deux aspects; l'un relatif à l'Histoire
naturelle, l'autre à la Chimie: nous allons commencer
par le premier. Voici comment M. de Busson
explique la formation du caillou, Hist. nat. tome I.
p. 259.
Ces mêmes sables dont les parties constituantes,
s'unissent par le moyen du feu, s'assimilent & deviennent
un corps dur très - dense, & d'autant plus
transparent, que le sable est plus homogene; exposés
au contraire long - tems à l'air, ils se décomposent
par la desunion & l'exfoliation des petites
lames dont ils sont formés, ils, commencent à devenir
terre; & c'est ainsi qu'ils ont pû former les
glaises & les argilles. Cette poussiere, tantôt d'un
jaune brillant, tantôt semblable à des paillettes
d'argent, dont on se sert pour sécher l'écriture,
n'est autre chose qu'un sable très - pur, en quelque
façon pourri, presque réduit en ses principes, &
qui tend à une décomposition parfaite; avec le
tems ces paillettes se seroient attenuées & divisées
au point, qu'elles n'auroient plus eu assez d'épaisseur
& de surface pour refléchir la lumiere, & elles
auroient acquis toutes les propriétés des glaises.
Qu'on regarde au grand jour, un morceau d'argille,
on y appercevra une grande quantité de ces paillettes
talqueuses, qui n'ont pas encore entierement
perdu leur forme. Le sable peut donc avec le tems
produire l'argille, & celle - ci en se divisant acquiert
de même les propriétés d'un véritable limon, matiere
vitrifiable comme l'argille, & qui est du même
genre.
Cette théorie est conforme à ce qui se passe tous
les jours sous nos yeux; qu'on lave du sable sortant
de sa miniere, l'eau se chargera d'une assez
grande quantité de terre noire, ductile, grasse, de
véritable argille. Dans les villes où les rues sont
pavées de grès, les boues sont toûjours noires &
très - grasses; & desséchées, elles forment une terre
de la même nature que l'argille. Qu'on détrempe
& qu'on lave de même l'argille prise dans un terrein
où il n'y a ni grès ni cailloux, il se précipitera
toûjours au fond de l'eau une assez grande quantité
de sable vitrifiable.
Mais ce qui prouve parfaitement que le sable, &
même le caillou & le verre existent dans l'argille,
& n'y sont que déguisés, c'est que le feu en réunissant
les parties de celle - ci, que l'action de l'air
& des autres élémens avoit peut - être divisées, lui
rend sa premiere forme. Qu'on mette de l'argille
dans un fourneau de réverbere échaussé au degré de
la calcination, elle se couvrira au - dehors d'un
émail très - dur; si à l'extérieur elle n'est point encore
vitrifiée, elle aura cependant acquis une très grande
dureté; elle résistera à la lime & au burin;
elle étincellera sous le marteau; elle aura enfin
toutes les propriétés du caillou: un degré de chaleur
de plus la fera couler, & la convertira en un
véritable verre.
L'argille & le sable sont donc des matieres parfaitement
analogues & du même genre. Si l'argille
en se condensant peut devenir du caillou, du
verre, pourquoi le sable en se divisant ne pourroit - il pas devenir de l'argille? le verre paroît être
la véritable terre élémentaire, & tous les mixtes un
verre déguisé; les métaux, les minéraux, les sels,
&c. ne sont qu'une terre vitrescible; la pierre ordinaire,
les autres matieres qui lui sont analogues,
& les coquilles des testacées, des crustacées, &c.
sont les seules substances qu'aucun agent connu n'a
pû jusqu'à présent vitrifier, & les seules qui semblent
faire une classe à part. Le feu en réunissant
les parties divisées des premieres, en fait une ma<pb->
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