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Dans les montres simples, la cadrature est composée de la chaussée, de la roue de minutes, & de la roue de cadran. Ces deux roues servent à faire tourner l'aiguille des heures, portée sur la roue de cadran pour cet effet; la chaussée tournant en une heure a 12 dents, & elle engrene la roue de minutes de 36; celle - ci porte un pignon de 10, qui engrene dans la roue de cadran de 40; par ce moyen un tour de la chaussée fait faire à la roue de cadran 1/12 de tour, ou plûtôt 12 tours de la chaussée, où 12 heures équivalent à un toùr de la roue de cadran; & ainsi l'aiguille portée par cette roue marquera les heures. Dans toutes les montres simples, à répétition, ou autres, il y a toûjours ces trois roues qui servent à faire tourner l'aiguille des heures. Dans les pendules, il y a de même toûjours une cadrature pour faire tourner les aiguilles, & elle est disposée selon les mêmes principes.
Dans les montres ou pendules à répétition, la cadrature, comme nous l'avons dit plus haut, outre les roues dont nous venons de parler, contient encore une partie des pieces de la répétition, l'autre étant contenue dans la cage. Ces pieces sont la crémaillere, le tout ou rien, la piece des quarts, le doigt, l'étoile, & le limaçon des heures; le valet, le limaçon des quarts, & la surprise; la sourdine, les deux poulies, les ressorts des marteaux, les levées, & tous les ressorts qui servent au jeu de ces différentes pieces.
Comme la construction & la disposition de ces pieces,
les unes par rapport aux autres, peuvent être
très - variées, il est facile d'imaginer qu'on a fait un
grand nombre de cadratures très - différentes les unes
des autres: mais de toutes ces cadratures il n'y en a
guere que trois ou quatre qu'on employe ordinairement: telles sont les cadratures à l'Angloise, à la Stagden, à la Françoise, & celle de M. Julien le Roy.
Voyez là - dessus l'article
La perfection d'une cadrature consiste principalement dans la justesse & la sûreté de ses effets; cette derniere condition est sur - tout essentielle, parce que sans cela il arrive souvent que les machines de la répétition venant à se déranger, elles font arrêter la montre.
Plusieurs horlogers ont fait des tentatives pour placer toutes les parties de la répétition dans la cadrature, mais jusqu'ici elles ont été infructueuses: il est vrai que ce seroit un grand avantage, car la cage ne contenant alors que le mouvement, on pourroit le faire aussi grand & aussi parfait que celui des montres simples.
Nous avons dit dans la définition de cadrature,
que c'étoit cette partie de la répétition contenue entre
le cadran & la platine: mais quoique cette définition
soit vraie en général, il semble que les horlogers
entendent plus particulierement par cadrature,
l'assemblage des pieces dont nous avons parlé plus
haut, soit que ces pieces soient situées entre le cadran
& la platine, soit qu'elles le soient ailleurs. C'est
ainsi que dans une pendule à répétition que M. Julien
le Roy a imaginée, & dans laquelle ces mêmes pieces
sont situées sur la platine de derriere, elles ont toûjours
conservé le nom de cadrature. Voyez
CADRATURIER (Page 2:526)
CADRATURIER, sub. m. nom que les Horlogers donnent à celui qui fait des cadratures; il ne se dit qu'en parlant des cadratures des montres à répéti<cb->
CADRE (Page 2:526)
CADRE, s. m. en Architecture, est une bordure de
pierre ou de plâtre traîné au calibre, laquelle dans
les compartimens des murs de face & les plafonds
renferme des ornemens de sculpture. V.
Cadre de plafond; ce sont des renfoncemens causés par les intervalles des poutres dans les plafonds lambrissés avec de la sculpture, peinture, & dorure. (P)
Cadre (Page 2:526)
Cadres (Page 2:526)
Cadre est encore synonyme à bordure, & s'applique aux tableaux & aux estampes.
CADRITE (Page 2:526)
CADRITE, s. m. (Hist. mod.) sorte de religieux Mahométans.
Les Cadrites ont eu pour fondateur un habile philosophe & jurisconsulte, nommé Abdul Cadri, de qui ils ont pris le nom de Cadrites.
Les Cadrites vivent en communauté & dans des especes de monasteres, qu'on leur permet néanmoins de quitter s'ils veulent, pour se marier, à condition de porter des boutons noirs à leur veste pour se distinguer du peuple.
Dans leurs monasteres, ils passent tous les vendredis une bonne partie de la nuit à tourner, en se tenant tous par la main, & repétant sans cesse ghai, c'est - à - dire, vivant, qui est un des noms de Dieu. Pendant ce tems - là un d'entr'eux joue de la flûte, pour les animer à cette danse extravagante. Ils ne rasent jamais leurs cheveux, ne se couvrent point la tête, & marchent toûjours les piés nuds. Ricaut, de l'empire Ottom. (G)
CADSANDT (Page 2:526)
CADSANDT, (Géog.) île de la Flandre Hollandoise, entre la ville de l'Ecluse & l'île de Zélande.
CADUC (Page 2:526)
CADUC, adj. VIEUX, CASSÉ, qui a perdu ses
forces & qui en perd tous les jours davantage. On
dit devenir caduc, âge caduc, santé caduque. Voyez
Caduc (Page 2:526)
Caduc (Page 2:526)
CADUCÉE (Page 2:526)
CADUCÉE, s. m. (Hist.) verge ou baguette que les Poëtes & les Peintres donnent à Mercure. Quelques Mythologistes disent que ce dieu ayant rencontré deux serpens qui se battoient, il jetta sa baguette au milieu d'eux, & les réunit, & que depuis il la porta toûjours pour symbole de paix. Aussi peint - on le caducée avec deux serpens entrelacés, & sur le haut on ajoûte deux ailerons; ce qui, selon d'autres, mar<pb-> [p. 527]
Le caducée qu'on trouve sur les medailles, est un symbole commun; il signifie la bonne conduite, la paix & la felicité: le bâton marque le pouvoir ou l'autorité; les deux serpens, la prudence, & les deux ailes la diligence, toutes choses nécessaires pour réussir dans les entreprises où l'on s'engage. Jobert, Science des medailles, tome I. pag. 377. (G)
Caducée (Page 2:527)
CADUCITÉ (Page 2:527)
CADUCITÉ, s. f. l'état d'une personne caduque: on dit cette personne approche de la caducité; d'où l'on voit que la caducité se prend pour l'extrème vieillesse; mais il n'en est pas de même de caduc: on dit d'un jeune homme qu'il est caduc, & d'un vieillard qu'il ne l'est pas.
CADURCIENS (Page 2:527)
CADURCIENS, s. m. pl. (Géog. anc.) peuples qui occupoient les pays que nous nommons aujourd'hui le Quercy: c'étoit un des quatoize qui habitoient entre la Loire & la Garonne.
CADUS (Page 2:527)
CADUS ou CERANIUM, (Hist. anc.) grande mesure des anciens, contenant cent vingt livres de vin, & environ cent cinquante livres d'huile.
CADUSIENS (Page 2:527)
CADUSIENS, s. m. pl. (Géog.) peuples d'Asie, qui habitoient quelques contrées voisines du Pont - Euxin; selon Strabon, ils occupoient la partie septentrionale de la Médie Atropatene, pays montagneux, & assez semblable à la description que Plutarque fait de celui des Cadusiens.
CAEN (Page 2:527)
CAEN, (Géog.) ville de France, capitale de la basse Normandie; elle est sur l'Orne Lon. 17. 18. 13. lat. 49. 11. 10.
CAERDEN (Page 2:527)
CAERDEN, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans l'électorat de Treves, sur la Moselle.
CAERMARTHEN (Page 2:527)
CAERMARTHEN, (Géog.) ville d'Angleterre, dans la principauté de Galles, sur la riviere de Towy, dans une province qui se nomme Caermarthenshire.
CAERNARVAN (Page 2:527)
CAERNARVAN, (Géog.) ville d'Angleterre, dans le pays de Galles, sur le Menay, capitale du Caernarvanshire.
CAESALPINA (Page 2:527)
CAESALPINA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante,
dent le nom a été derivé de celui d'André Caesalpin, Medecin du pape Clement VIII. la fleur des
plantes de ce genre est monopétale, faite en forme
de masque, irréguliere, & divisée en quatre parties
inégales: celle du dessu, est la plus grande, elle est
creusée en forme de cuilliere: il s'eleve du fond
de la fleur un pistil entouré d'étamines recourbées.
Ce pistil devient une silique remplie de semences
oblongues. Plumier, Nova plant. Amer. gener. Voyez
* On ne lui attribue aucune propriété médecinale.
CAFFA (Page 2:527)
CAFFA, (Géog.) autrefois Théodosie, ville riche, ancienne & considérable, capitale de la Tartarie Crimée, avec deux citadelles; elle est sur la mer Noire, à 60 lieues de Constantinople. Lon. 52. 30. lat. 44. 58.
CAFFÉ (Page 2:527)
* CAFFÉ, s. m. (Hist. nat. bot.) Depuis environ soixante ans, disoit M. de Jussieu en 1715, que le caffé est connu en Europe, tant de gens en ont écrit
Ce que nous en allons dire est tiré d'un mémoire contenu dans le recueil de l'Académie des Sciences, année 1713. Ce mémoire est de M. de Jussieu, le nom de l'auteur suffit pour garantir les faits. L'Europe, dit M. de Jussieu, a l'obligation de la culture de cet arbre aux soins des Hollandois, qui de Moka l'ont porté à Batavia, & de Batavia au jardin d'Amsterdam. La France en est redevable au zele de M. de Ressons, lieutenant général de l'Artillerie, & amateur de la Botanique, qui se priva en faveur du jardin du Roi, d'un jeune pié de cet arbre qu'il avoit fait venir de Hollande. Il est maintenant assez commun, & on lui voit donner successivement des fleurs & des fruits.
Cet arbre dans l'état où il étoit au jardin du Roi,
lorsque M. de Jussieu fit son mémoire, avoit cinq piés
de hauteur & la grosseur d'un pouce; il donne des
branches qui sortent d'espace en espace de toute la
longueur de son tronc, toûjours opposées deux à deux,
& rangées de maniere qu'une paire croise l'autre.
Elles sont souples, arrondies, noüeuses par intervalles,
couvertes aussi bien que le tronc, d'une écorce
blanchâtre fort fine, qui se gerse en se desséchant:
leur bois est un peu dur & douçâtre au goût; les branches
inférieures sont ordinairement simples, & s'étendent
plus horisontalement que les supérieures qui terminent
le tronc, lesquelles sont divisées en d'autres
plus menues qui partent des aisselles des feuilles, &
gardent le même ordre que celles du tronc. Les unes
& les autres sont chargées en tout tems de feuilles entieres,
sans dentelures ni crenclures dans leur contour,
aiguës par leurs deux bouts, opposées deux à
deux, qui sortent des noeuds des branches, & ressemblent
aux feuilles du laurier ordinaire; avec
cette différence qu'elles sont moins seches & moins
épaisses, ordinairement plus larges, plus pointues par
leur extrémité, qui souvent s'incline de côté; qu'elles
sont d'un beau verd gai & luisant en - dessus, verd
pâle en - dessous, & verd jaunâtre dans celles qui sont
naissantes; qu'elles sont ondées par les bords, ce qui
vient peut - être de la calture, & qu'enfin leur goût
n'est point aromatique, & ne tient que de l'herbe.
Les plus grandes de ses feuilles ont deux pouces environ
dans le fort de leur largeur, sur quatre à cinq
pouces de longueur; leurs queues sont fort courtes.
De l'aisselle de la plûpart des feuilles naissent des
fleurs jusqu'au nombre de cinq, soûtenues par un pédicule
court; elles sont toutes blanches, d'une seule
piece, à peu près du volume & de la figure de celles
du jasmin d'Espagne, excepté que le tuyau en est plus
court, & que les decoupures en sont plus étroites,
& sont accompagnées de cinq étamines blanches à
sommets jaunâtres, au lieu qu'il n'y en a que deux
dans nos jasmins: ces étamines débordent le tuyau
de leurs fleurs, & entourent un sty le fourchu qui surmonte
l'embryon ou pistil placé dans le fond d'un
calice verd à quatre pointes, deux grandes & deux
petites, disposées alternativement. Ces fleurs passent
fort vîte, & ont une odeur douce & agréable. L'embryon ou jeune fruit, qui devient à peu - près de la
grosseur & de la figure d'un bigarreau, se termine
en ombilic, & est verd clair d'abord, puis rougeâtre,
ensuite d'un beau rouge, & enfin rouge obscur
dans sa parfaite maturité. Sa chair est glaireuse, d'un
goût desagréable, qui se change en celui de nos pruneaux
noirs secs, lorsqu'elle est séchée, & la grosseur
de ce fruit se réduit alors en celle d'une baie de laurier.
Cette chair sert d'enveloppe à deux coques minces,
ovales, étroitement unies, arrondies sur leur
dos, applaties par l'endroit où elles se joignent, de
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