ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"524"> exemple, sur un bâton, sur un cylindre; on n'attend pas de nous que nous entrions sur ce sujet dans un plus grand détail, qui n'appartiendroit qu'à un ouvrage complet sur la Gnomonique. Ceux qui voudront en savoir davantage, pourront avoir recours aux différens traités qui en ont été publiés.

On trouvera aussi dans ces mêmes traités des méthodes pour tracer géométriquement des cadrans universels: mais nous ne nous y arrêterons point, parce qu'elles nous paroissent plus curieuses qu'utiles, & que dans un ouvrage de la nature de celui - ci, nous devons principalement faire mention de ce qui peut être le plus d'usage.

Nous ne dirons rien non plus des Cadrans qu'on appelle à réflexion & à réfraction. Voyez ces mots.

Le cadran nocturne ou de nuit, montre les heures de la nuit.

Il y en a de deux especes; le lunaire ou le cadran à la lune, & le sidéréal ou le cadran aux étoiles.

Le cadran à la lune ou le cadran lunaire est celui qui montre l'heure de la nuit, par le moyen de la lumiere ou de l'ombre de la lune, qu'un index jette dessus.

Tracer un cadran lunaire. Supposons, par exemple, que l'on demande un cadran lunaire horisontal: décrivez d'abord un cadran solaire horisontal: élevez ensuite les deux perpendiculaires A B & C D, (fig. 19.) à la ligne de douze heures; & divisant l'intervalle G F en douze parties égales, par les différens points de division, tirez des lignes paralleles. Maintenant si on destine la premiere ligne C D au jour de la nouvelle lune, & la seconde au jour où la lune arrive au méridien, une heure plus tard que le soleil; & enfin la derniere ligne A B au jour de la pleine lune: les intersections de ces lignes avec les lignes horaires donneront des points, par lesquels on tracera une ligne courbe 12 12, qui sera la ligne méridienne de la lune; on déterminera ensuite de la même maniere les autres lignes horaires, 11, 22, 33, &c. lesquelles seront coupées aux heures solaires correspondantes & respectives, ou par l'ombre de la lune, que jettera le style du cadran. On effacera les lignes horaires du cadran solaire, aussi bien que les perpendiculaires, par où l'on a tiré les heures lunaires; & on divisera l'intervalle G F par d'autres lignes paralleles en quinze parties égales, qui répondent aux quinze jours entre la nouvelle & la pleine lune. Enfin on écrira auprès de ces lignes les différens jours de l'âge de la lune.

Maintenant, connoissant par un calendrier l'âge de la lune, l'intersection de la ligne de l'âge de la lune, avec les lignes horaires de la lune, donnera l'heure de la nuit.

On peut de la même maniere transformer tout autre cadran solaire en cadran lunaire.

Tcer un cadran lunaire portatif sur un plan, qui peut être disposé selon l'élévation de l'équateur. Décrivez un cercle A B (fig. 20.) & divisez sa circonférence en 29 parties égales. Du même centre D décrivez un autre cercle mobile D E, divisez - le en 24 parties ou en 24 heures égales. Au centre C placez un index, de même que pour un cadran équinoctial.

Si l'on place ce cadran, comme il faut, dans un plan parallele à l'équateur, comme le cadran équinoctial, & que l'on porte la ligne de 12 heures au jour de l'âge de la lune, l'ombre du style donnera l'heure.

Pour se servir d'un cadran solaire, comme si c'étoit un cadran lunaire, c'est - à - dire, trouver l'heure de la nuit, par le moyen d'un cadran solaire, on observera l'heure que l'ombre du style montre à la lumiere de la lune. On trouvera l'âge de la lune dans le calendrier, & on multipliera le nombre des jours par 1/4: le produit est le nombre d'heures qu'il faut ajoû<cb-> ter à l'heure marquée par l'ombre, afin d'avoir l'heure que l'on demande. La raison de cette pratique est, que la lune passe tous les jours au méridien, ou à quelque cercle horaire que ce soit, trois quarts d'heure plus tard que le jour précédent. Or le jour de la nouvelle & de la pleine lune, elle passe au méridien en même tems que le soleil; d'où il s'ensuit que le troisieme jour, par exemple, après la nouvelle lune, elle doit passer deux fois trois quarts d'heure plus tard au méridien, & ainsi des autres.

Si le nombre des jours multipliés par 3/4, & ajoûtés au nombre des heures, excede 12, il faudra en ôter 12, pour avoir l'heure cherchée.

Si on veut connoître plus facilement & plus exactement l'heure de la nuit par le moyen de l'ombre de la lune sur un cadran solaire, on pourra se servir de la table suivante; & ajoûter pour chacun des jours de l'âge de la lune, les heures marquées dans cette table, aux heures marquées sur le cadran par l'ombre de la lune. [omission: table; to see, consult fac-similé version]

Le cadran aux étoiles est un instrument par lequel on peut connoître l'heure de la nuit en observant quelque étoile; ce cadran se fait par la connoissance du mouvement journalier que font autour du pole ou de l'étoile polaire, qui n'en est présentement éloignée que de deux degrés, les deux étoiles de la grande ourse, qu'on appelle ses gardes, ou la claire du quarré de la petite ourse: pour la construction de ce cadran, il faut savoir l'ascension droite de ces étoiles, ou à quel jour de l'année elles se trouvent dans le même cercle horaire que le soleil; ce qui se peut connoître par le calcul astronomique, ou par un globe, ou avec un planisphere céleste construit sur les nouvelles observations, en mettant sous le méridien l'étoile dont il s'agit, & en examinant quel degré de l'écliptique se trouve en même tems sous ce méridien. V. Globe.

Les jours de l'année où les deux étoiles ont la même ascension droite que le soleil, elles marqueront les mêmes heures que le soleil: mais comme les étoiles fixes retournent au méridien chaque jour plûtôt que le soleil d'environ 1. degré ou 4. minutes d'heures; ce qui fait 2. heures par mois, il faudra avoir égard à cette différence, pour avoir l'heure du soleil par le moyen des étoiles.

Le cadran, dont il s'agit, est composé de deux plaques circulaires appliquées l'une sur l'autre (fig. 21. Gnomon.) la plus grande a un manche pour tenir à [p. 525] la main l'instrument dans les usages qu'on en fait.

La plu grande roue a environ deux pouces & demi de diametre: elle est divisée en 12 pour les 12 mois de l'année, & chaque mois de 5 en 5 jours; de telle sorte que le milieu du manche réponde justement au jour de l'année auquel l'étoile, dont on veut se servir, a la même ascension droite que le soleil. Et si on veut que le même cadran serve pour différentes étoiles, il faut rendre le manche mobile autour de la roue, afin de l'arrêter où l'on voudra.

La roue de dessus, qui est la plus petite, doit être divisée en 24 parties égales, ou deux fois 12 heures pour les 24 heures du jour, & chaque heure en quarts; ces 24 heures se distinguent par autant de dents, dont celles où sont marquées 12 heures, sont plus longues que les autres, afin de pouvoir compter la nuit les heures sans lumiere.

A ces deux roues, on ajoûte une regle ou alidade qui tourne autour du centre, & qui déborde au - delà de la plus grande circonférence.

Ces trois pieces doivent être jointes ensemble par le moyen d'un clou à tête, percé de telle sorte dans toute sa longueur, qu'il y ait au centre de ce clou un petit trou d'environ deux lignes de diametre, pour voir facilement à travers ce trou l'étoile polaire.

L'instrument étant ainsi construit, si on veut savoir l'heure qu'il est de la nuit, on tournera la roue des heures jusqu'à ce que la plus grande dent où est marquée 12 heures, soit sur le jour du mois courant; on approchera l'instrument de ses yeux, en le tenant par le manche, ensorte qu'il ne penche ni à droite ni à gauche, & qu'il regarde directement l'étoile polaire, ou ce qui est la même chose, qu'il soit à peu près parallele au plan de l'équinoctial; ensuite ayant vû par le trou du centre l'étoile polaire, on tournea l'alidade jusqu'à ce que son extrémité, qui passe au - delà des circonférences des cercles, rase la claire du quarré de la petite ourse, si l'instrument est disposé pour cette étoile. Alors la dent de la roue des heures, qui sera sous l'alidade, marquera l'heure qu'il est de la nuit. Voyez Bion, Instrumens de Mathématique, & Wolf, Elémens de Gnomonique. On trace souvent sur la surface d'un cadran d'autres lignes que celles des heures, comme des lignes qui marquent les signes du zodiaque, la longueur des jours, les paralleles des déclinaisons, les azimuths, les méridiens des principales villes, les heures babyloniennes & italiçues, &c. Voyez Gnomonique.

L'analemme ou le trigone des signes, est l'instrument dont on se sert principalement pour tracer ces sortes de lignes & de points sur les cadrans. Voyez Analemme & Trigone des Siones

Au reste la description de ces sortes de lignes & de points est plus curieuse qu'utile; la condition la plus essentielle pour un bon cadran solaire, c'est que les lignes horaires, & sur - tout la méridienne, y soient bien tracées, & le style bien posé; & toutes les autres lignes qu'on y peut décrire, pour marquer autre chose que les heures du lieu où l'on est, peuvent être quelquefois nuisibles par trop de confusion. (O)

Cadran de Mer (Page 2:525)

Cadran de Mer. Voyez Boussole.

Cadran (Page 2:525)

Cadran, dans les horloges, est une plaque sur laquelle sont peintes ou gravées les heures, les minutes, les secondes, & tout ce que la disposition du mouvement lui permet d'indiquer.

Ce que l'on exige principalement d'un cadran, c'est qu'il soit bien divisé, bien monté, & que toutes les parties s'en distinguent facilement.

Le cadran des montres est fait d'une plaque de cuivre rouge, recouverte d'une couche d'émail de l'épaisseur d'un liard environ.

Les cadrans tiennent pour l'ordinaire à la platine des piliers, par le moyen de plusieurs piés soudés vers leur circonférence, au côté qu'on ne voit pas. Ces piés entrent juste dans des trous percés à la platine; ils la débordent & l'on fiche des goupilles dans de petits trous percés dans leur partie excédante: ainsi le cadran tient à la platine des piliers de la même maniere que cette platine tient à celle du dessus. Voyez Cage. Pl. I. Horl. fig. 1. (T)

Cadran (Page 2:525)

Cadran, se dit, en Architecture, de la décoration extérieure d'une horloge enrichie d'ornemens d'architecture & de sculpture, comme le cadran du palais à Paris, où il y a pour attributs la loi & la justice, avec les armes de Henri III. roi de France & de Pologne. Cet ouvrage est du célebre Germain Pilon.

On ne fait guere usage de ces sortes de décorations dans les bâtimens particuliers, mais elles sont presqu'indispensables aux édifices sacrés, tels que sont les paroisses, les couvens, communautés, &c. ou bien aux monumens publics, comme hôtels - deville, bourses, marchés; alors il est convenable de rendre leurs attributs relatifs aux différens caracteres de l'édifice, & sur - tout que les ornemens soient unis avec des membres d'architecture qui paroissent liés avec le reste de l'ouvrage. Quelquefois ces cadrans sont surmontés par des lanternes, dans lesquelles sont pratiqués des carillons, tels qu'il s'en voyoit au marché - neuf il y a quelques années, & qu'on en voit encore aujourd'hui à celle de la Samaritaine, bâtiment hydraulique situé sur le pont - neuf à Paris.

Les cadrans solaires qui sont placés sur la surface perpendiculaire des murailles dans les grandes cours ou jardins des hôtels, comme au Palais royal à Paris, ou posés sur des piédestaux, s'ornent aussi de figures, attributs & allégories relatifs au sujet; tel est celui qu'on voit à Fontainebleau dans le jardin de l'orangerie. (P)

Cadran (Page 2:525)

Cadran, s. m. (instrument de Lapidaire.) est une machine fort ingénieusement inventée pour tenir le bâton à ciment, à l'extrémité duquel le diamant est attaché, soit avec du mastic ou de l'étain fondu, & lui faire prendre telle inclinaison que l'on souhaire à l'égard de la meule.

Cet instrument, qui est de bois, est composé de quatre pieces principales; savoir, le corps, la base, & les deux noix. Le corps représenté séparément, fig. 13. Planche du Lapidaire, est une piece de bois d'environ 5 ou 6 pouces de long & de 4 à 5 de large, dans laquelle est un trou K qui est le centre de l'arc hi percé à jour. Sur l'épaisseur de la face g g s'éleve la vis m qui est dans le même plan, & par laquelle elle s'assemble avec la base u x en passant par le trou y; elle y est retenue par l'écrou en S marqué z, ainsi qu'on peut le voir dans la figure 10. qui représente le cadran tout monté.

La base, outre le trou y, en a encore un autre x qui descend verticalement: ce trou reçoit le clon qui est fixé sur l'établi, comme on voit en R, fig. 5.

Le trou K du corps reçoit la noix Il. La partie o est celle qui entre dans le trou K, & la partie p faite en vis reçoit l'écrou Z, fig. 19. au moyen duquel elle se trouve fixée sur le corps du cadran.

L'ouverture circulaire h i reçoit la noix de la fig. 8. la partie r est celle qui entre dans l'ouverture h i; cette partie est cavée du côté qui doit s'appliquer sur l'arc convexe de l'ouverture circulaire, & elle est de même que la premiere retenue par l'écrou 6, fig. 19.

Les deux noix sont chacune percées d'un trou, dans lequel passe le bâton à ciment 3 1 2, fig. 10. qui peut tourner sur son axe & se fixer dans les ouvertures des noix par le seul frottement, à quoi contribue beaucoup sa forme conique.

Voyez pour l'usage de cet instrument l'article Lapidaire & la figure 5. R est le cadran monté sur sonclou, ensorte que le diamant soudé au bout du bâton à ciment porte sur la meule K.

CADRATURE (Page 2:525)

CADRATURE, s. f. signifie en général, parm

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.