ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"510"> cosité, soit par leur texture trop forte pour céder à l'action des organes de la digestion: la plethore, les hémorrhagies considérables, les diarrhées, les pertes dans les femmes, les fleurs blanches, ainsi que leur cessation subite, l'oisiveté, les veilles immodérées, sont autant de causes de la cacochymie, qui est elle - même la cause d'une infinité de maladies.

Un régime doux, un exercice modéré, quelques légers purgatifs appropriés au tempérament, au sexe & à l'âge de la personne menacée de cacochymie, en sont les préservatifs. (N)

CACONGO (Page 2:510)

CACONGO, (Géog.) petit royaume d'Afrique, dans le Congo, sur la riviere de Zair; Malemba en est la capitale.

CACOPHONIE (Page 2:510)

CACOPHONIE, s. f. terme de Grammaire ou plûtôt de Rhétorique: c'est un vice d'élocution, c'est un son desagréable; ce qui arrive ou par la rencontre de deux voyelles ou de deux syllabes, ou enfin de deux mots rapprochés, dont il résulte un son qui déplaît à l'oreille.

Ce mot cacophonie vient de deux mots Grecs; XAXO\S2, mauvais, & QWNH\, voix, son.

Il y a cacophonie, sur - tout en vers, par la rencontre de deux voyelles: cette sorte de cacophonie se nomme hiatus ou bâillement, comme dans les trois derniers vers de ce quatrain de Pibrac, dont le dernier est beau:

Ne vas au bal qui n'aimera la danse, Ni à la mer qui craindra le danger, Ni au festin qui ne voudra manger, Ni à la cour qui dira ce qu'il pense. La rime, qui est une ressemblance de son, produit un esset agréable dans nos vers, mais elle nous choque en prose. Un auteur a dit que Xerxès transporta en Perse la bibliothéque que Pisistrate avoit faite à Athenes, où Seleucus Nicanor la fit reporter: mais que dans la suite Sylla la pilla; ces trois la font une cacophonie qu'on pouvoit éviter en disant, mais dans la suite elle fut pillée par Sylla. Horace a dit, oequam memento rebus in arduis servare mentem; il y auroit eu une cacophonie si ce poëte avoit dit mentem memento, quoique sa pensée eût été également entendue. Il est vrai que l'on a rempli le principal objet de la parole, quand on s'est exprimé de maniere à se faire entendre: mais il n'est pas mal de faire attention qu'on doit des égards à ceux à qui l'on adresse la parole: il faut done tâcher de leur plaire ou du - moins éviter ce qui leur seroit desagréable & ce qui pourroit offenser la délicatesse de l'oreille, juge sévere qui décide en souverain, & ne rend aucune raison de ses décisions: Ne extremorum verborum cum insequentibus primis concursus, aut hiulcas voces efficiat aut asperas; quamvis enim suaves gravesque sententioe, tamen si inconditis verbis efferuntur, offendent aures, quarum est judim superbissimum: quod quidem Latina lingua sic observat, nemo ut tam usticus sit quin vocales nolit conjungere. Cie. Orat. c. 44. (F)

Cacophonie (Page 2:510)

Cacophonie, s. f. bruit desagréable, qui résulte du mêlange de plusieurs sons discordans ou dissonans. Voyez Dissonance, Harmonie, &c. (O)

CAÇORLA (Page 2:510)

CAÇORLA, (Géog.) ville d'Espagne, dans l'Andalousie, sur le ruisseau de Véga, à deux lieues de la source du Guadalquivir, sur les frontieres du royaume de Grenade.

CACOUCHACS (Page 2:510)

CACOUCHACS, (Géog.) nation sauvage de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle France.

CACTONITE (Page 2:510)

* CACTONITE, s. f. (Hist. nat. Litholog.) cactonites; pierre que quelques - uns prennent pour la sarde ou pour la cornaline. On a prétendu que son seul attouchement rendoit victorieux, & que prise dans la dose d'un scrupule elle mettoit à couvert des maléfices; propriétés si fabuleuses, qu'à peine osons-nous en faire mention.

CAD ou CADILS (Page 2:510)

CAD ou CADILS, (Hist. anc.) signifie en Hébreu une mesure de continence pour les liquides, une cruche, une barrique, un seau; mais dans S. Lue, c. xvj. vers. 6. il se prend pour une certaine mesure déterminée. Combien devez - vous à mon maitre? cent cades d'huile. Le Grec lit cent baths; or le bath ou éphi contenoit vingt - neuf pintes, chopine, demi - septier, un poisson & un peu plus mesure de Paris.

CADAHALSO (Page 2:510)

CADAHALSO, (Géog.) petite ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille.

CADALENS, ou CADELENS (Page 2:510)

CADALENS, ou CADELENS, (Géog.) ville de France dans l'Albigeois, au Languedoc.

CADAN ou KADAN (Page 2:510)

CADAN ou KADAN, (Géog.) petite ville de Boheme, au cercle de Zatz, sur l'gre.

CADARIEN (Page 2:510)

CADARIEN, (Hist. mod.) nom d'une secte Mahométane. Les Cadariens sont une secte de Musulmans qui attribue les actions de l'homme à l'homme même, & non à un decret divin qui determine sa volonté.

L'auteur de cette secte fut Mabedben - Kaled - al - Gihoni, qui souffrit le martyre pour défendre sa croyance: ce mot vient de l'Arabe , , pouvoir. Ben - Aun appelle les Cadariens, les Mages ou les Manichéens du Musulmanisme; on les appelle autrement Motazales. (G)

CADASTRE (Page 2:510)

CADASTRE, s. m. (terme d'Aides ou de Finances.) est un registre public pour l'assiette des tailles dans les lieux où elles sont réelles, comme en Provence & en Dauphiné. Le cadastre contient la quahte, l'estimation des fonds de chaque communauté ou paroisse, & les noms des propriétaires. (H)

Cadastre (Page 2:510)

Cadastre, (Commerce.) est aussi le nom que les marchands de Provence & de Dauphiné donnent quelquefois au journal ou registre sur lequel ils écrivent chaque jour les affaires concernant leur commerce & le détail de la dépense de leur maison. Voyez Journal & Livre, Donn. du commerce. tom. II. page 19. (G)

CADAVRE (Page 2:510)

CADAVRE, s. m. c'est ainsi qu'on appelle le corps d'un homme mort: il est des cas où ne pouvam procéder contre la personne d'un criminel, parce qu'il est mort avant que son procès pùt lui être sait, on le fait au cadavre, s'il est encore existant, sinon à la mémoire. Voyez les cas dans lesquels cette forme de proceder est usitée, au mot Mémoire.

Pour cet effet, le juge doit nommer un curateur au cadavre ou à la mémoire, lequel préte serment de bien & fidelement défendre le cadavre ou sa mémoire. Toute la procédure se dirige contre ce curateur, à l'evception du jugement définitif qui se rend contre le cadavre ou la mémotre du défunt.

Le curateur cependant peut interjetter appel du jugement rendu contre le défunt: il peut même y être obligé par quelqu'un des parens du défunt, lequel en ce cas est tenu d'avancer les frais pour ce nécessaires.

Et s'il plaît à la cour souveraine où l'appel est porté, de nommer un autre curateur que celui qu'avoient nommé les juges dont est appel, elle le peut. Voyez Curateur. (H)

La loi salique, dit l'illustre auteur de l'esprit des lois, interdisoit à celui qui avoit dépouillé un cadavro le commerce des hommes, jusqu'à ce que les parens acceptant la satisfaction du coupable, eussent demandé qu'il pût vivre parmi les hommes. Les parens étoient libres de recevoir cette satisfaction ou non: encore aujourd'hui, dit M. de Fontenelle, éloge de M. Littre, la France n'est pas sur ce sujet autant au - dessus de la superstition Chinoise, que les Anatomistes le desireroient. Chaque famille veut qu'un mort joüisse pour ainsi dire, de ses obseques, & ne souffre point, ou souffre très - rarement qu'il soit sacrifié à l'instruction publique; tout au plus permetelle en certains cas qu'il le soit à son instruction, ou plutôt à sa curiosité particuliere. M. de Marsollier [p. 511] laconte dans la vie de S. François de Sales, que ce saint encore soit jeune étant tombé dangereusement malade, vouloit léguer son corps par testament aux écoles de Medecine, parce qu'il étoit scandalisé de l'impiété des étudians qui déterroient les morts pour en faire la dissection. Il est pourtant nécessaire que les magistrats ferment jusqu'à un certain point les yeux sur cet abus, qui produit un bien considérable. Les cadavres sont les seuls livres où on puisse bien étudier l'Anatomie. Voyez Anatomie. (O)

* L'ouverture des cadavres ne seroit pas moins avantageuse aux progres de la Medecine; tel, dit M. de la Métrie, a pris une hydropisie enkistee dans la duplication du péritoine, pour une hydropisie ordinaire, qui eut toujours commis cette erreur, si la dissection ne l'eut éclaire: mais pour trouver les causes des maladies par l'ouverture des cadavies. il ne faudroit pas se contenter d'un examen superfierel, il faudroit souiller les visceres, & remarquer attentivement les accidens produits dans chaeun & dans toute l'oeconomie animale; car un corps mort differe plus encore au - dedans d'un corps vivant, qu'il n'en differe à l'extérieur. La conservation des hommes & les progres de l'art de les guérir, sont des objets si importans, que dans une sociéte bien policee, les prêtres ne devroient recevoir les cadavres que des mains de l'Anatomist, & qu'il devroit y avoir une loi qui defendit l'inhumation d'un corps, avant son ouverture. Quelle de connoissances n'acquerroit - on pas par ce moyen! Combien de phénemenes qu'on ne soupçonne pas, & qu'on ignorera toujours, parce qu'il n'y a que la diffection fréquente des cadavres qui puisse les faire appercevoir! La conservation de la vie est un objet dont les particuliers s'occupent assez, mais qui me semble trop negligé par la societé. Voyez les articles Funérailles, Bucher, Sépuicre, Tombfau , &c.

CADDOR (Page 2:511)

CADDOR, (Géog.) ville d'Asie, dans l'Inde, au toyaume de Brampour, dépendante du grand Mogol.

Oaddor (Page 2:511)

Oaddor, (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne en Turquie à une epée dont la lame est droite, que les spains sont dans l'usage d'attacher à la selle de leurs chevaux, & dont ils se servent dans une bataille au défaut de leurs sabres.

CADEAU (Page 2:511)

* CADEAU, s. m. (Art d'écrire.) grand trait de plume, dont les maîtres d'Ecriture embellissent les marges, & le haut & le bas des pages, & qu'ils font executer à leurs éleves pour leur donner de la fermeté & de la hardiesse dans la main.

CADEE (Page 2:511)

CADEE, s. f. (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on nomme celle des trois ligues qui composent la république des Grisons, qu'on appelle autrement la ligue de la maison de Dieu. C'est la plus etendue & la plus puissante des trois; elle renferme l'évêché de Coire, la vallée Engadine, & celle de Bregaille ou Prigel; elle estalliee aux sept premiers cantops Suissesdepuis 1498; on y professe le Protestantisme; l'Allemand est la langue de deux des onze grandes & vingt & une petites communautés dont la Cadée est composée; les autres parlent le dialecte Italien appellé le Rhétique.

CADEGI (Page 2:511)

CADEGI, (Hist. nat. bot.) arbre qui croît aux Indes & en Arabie, & qui a beaucoup de ressemblance avec celui qui porte la casse, mais dont la feuille est cependant plus longue & plus mince. On donne aussi le même nom à un autre arbre des Indes, qui a beaucoup de conformité avec un prunier; son écorce est d'un brun foncé; ses feuilles sont un peu plus longues que celles du poirier; la fleur qu'il produit est blanche & pourpre, d'une odeur fort agréable, & le fruit ressemble aux poires de bergamotte.

CADEL - AVANACU (Page 2:511)

CADEL - AVANACU, (Hist. nat. bot.) espece de ricin qui croit au Bresil, fleurit, & porte fruit en Janvier & en Juillet: c'est tout ce que Ray nous en apprend. Voyez dans le dictionnaire de Medecine ses propriétés qui sont en grand nombre, & qui feroient desirer une meilleure description du cadel - avanacu, si elles étoient bien réelles.

CADENAC (Page 2:511)

CADENAC, (Géog.) petite ville de France dans le Querci, sur la riviere de Lot.

CADENAT (Page 2:511)

* CADENAT, s. m. est une espece de petite serrue qui sert à fermer les malles, les coffres forts, les cassettes, &c. Il y en a de différentes figures & de méchanisme différent: mais on peut les renfermer tous sous trois classes, & dire que les uns sont à serrure, les autres à ressort, & les troisiemes à serret. Quant aux figures, il y en a de onds, de longs, d'ovales, en écusson, en cylindre, en triangle, en balustre, en coeur, &c.

Les cadenats d'Allemagne ont toutes leurs pieces brasées.

Pour expliquer les cadenats, nous allons commencer par ceux en coeur, en triangle, & en boule. Ils ont une anse O N, fig. 3. & 4. Pl. II. de Serrurerie, arrétée par une goupille entre les deux oreilles qui forment la tête du palatre. Cette anse, par un mouvement de chaniere, va se rendre dans une ouverture pratiquée entre les deux oreilles opposées aux précédentes, où son extrémité, à laquelle on voit une encoche, rencontre un péle IL, soutenu sur une coulisse K, qu'elle pousse, & qui est repoussé dans l'encoche par un ressort à chien M qui est fixé sur le palatre du cadenat: c'est ainsi que le cadenat se ferme de lui - même. Pour l'ouvrir, on a une clé dont le panneton vient s'appliquer en tournant de gauche à droite contre la queue L du péle qui est coudé en équerre, repousse le ressort, & fait sortir le pêle I de l'encoche de l'anse du cadenat, & alors le cadenat est ouvert.

Ces cadenats sont, comme on voit, composés d'un palatre, d'une cloison, & d'une couverture, qui est le côté où entre la clé, pour le dehors; & quant à la garniture du dedans, c'est un pêle à queue coudé en équerre, & soutenu sur une coulisse K, avec un ressort à chien par derriere, & une broche qui entre dans le canon de la clé.

Autre cadenat en demi - coeur & à anse quarrée. Celui - ci a les mêmes pieces au dehors, mais aucune garniture en dedans. Les deux extremités de son anse F G H, F G H, sont garnies sur deux faces, savoir celles qui regardent le ventre du cadenat, & celles qui se regardent sous l'anse, chacune d'un ressort en aiie, F G, F G, soudés sur les extrémites F, F, de l'anse. On fait entrer ces extrémités de l'anse avec ces ressorts dans les ouvertures E, E, qui sont entre les oreilles de dessus la tête du palatre; dans ce mouvement, les ressorts F G, F G, se pressent contre les faces des extrémités de l'anse, & se détendant ensuite dans l'intérieur du cadenat, au - delà du diametre des ouvertures, l'anse ne peut sortir d'ellemème & le cadenat se trouve fermé. Pour l'ouvrir, on a une clé forée K I, dont le panneton est entaillé à ses deux extrémités, suivant la forme des bouts de l'anse. En tournant cette clé de gauche à droite, les deux parties entaillées du panneton pressent les deux ressorts de devant, & la partie du panneton qui est restée entiere, & qui passe entre les deux autres ressorts qui se regardent entre les branches de l'anse, les presse en même tems; d'où il arrive qu'ils sont tous quatre appliqués sur les faces de l'extr<-> mité de l'anse qui perd son arrêt, & lui permet de sortir.

Cadenat cylindrique à ressort à boudin (fig. 7. méme Planche). Ce cadenat a pour corps un cylindre creux A B I fermé par une de ces extrémités B, & garni à l'autre extrémité d'un guide immobile & brasé avec

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